Calée dans un énorme fauteuil de cuir noir, des volutes de cigare flottant au-dessus de sa tête, elle écarte suffisamment les cuisses pour me permettre de deviner la présence du gode qu’elle a soigneusement harnaché à son bassin. Vêtue d’un complet de tweed, les cheveux gominés et lissés par en arrière, elle fume et me débite son évangile en me regardant me déshabiller.
« La nature même de la fessée est la répétition – une cuisante répétition.
La crainte et l’expectative rendent chaque claque plus facile, mais aussi plus difficile. La simple promesse d’une correction peut marquer la chair plus fortement que la main.
Faire rougir les fesses est une belle et bonne chose, mais les meilleures fessées se font sentir dans la moelle des os et le grincement des dents plutôt que sur la peau.
Quand ma main souffrira de chaque impact, quand tes soupirs seront plaintifs et oppressés, quand tu soulèveras ton derrière pour recevoir le prochain outrage, je pourrai me dire qu’enfin, nous y sommes.»
Je répondrais bien «Amen» si ce n’était de ce foutu bâillon.