Trois heures du matin, tu rentres… Tu me caresses du bout des doigts. Tu les fais courir sur ma nuque, entre mes omoplates, ma chute de rein. Je prends conscience… Ta langue suit le chemin de ta main, douce, langoureuse, lente… Tu glisses sous le drap, le contact de ton corps me sort de mon sommeil…
Ta main empoigne ma fesse, elle se fait ferme, glisse entre mes cuisses, de mon vagin au clitoris… Va et vient, je gémis. Tu embrasses mes fesses, te glisses plus bas encore… Les deux mains sur mes hanches tu me cambres, ta langue poursuit tes doigts. A plat ventre, cuisses ouvertes, cambrée au possible, j’étouffe dans l’oreiller. Je ne veux pas briser ce silence, je veux entendre ta langue entre mes cuisses, tes caresses…
Ma respiration s’affole, tu connais ce moment et ne me laisses pas jouir de ta bouche. Tu me glisses le long de ton corps, me pénètre d’un coup en m’embrassant à pleine bouche… Je me redresse, tu es au fond de moi, me remplis, je crie… Enfin… Je me déhanche sur toi, doucement, va-et-vient…
La vue de mon dos, ma cambrure te rend fou, je me retourne, t’offrant ce que tu préfères. J’en joue, sensuelle, je danse sur toi. Plus vite, tu me prends la hanche, de l’autre main caresses mes reins, glisses un doigt entre mes fesses. Plus fort, tu veux jouir maintenant.
Te redresses, me masturbes en me pénétrant de plus en plus fort, de plus en plus vite… Tu m’agrippes par les cheveux pour faire basculer ma tête et m’embrasser… Jouissance… C’est chaud, violent, je hurle… C’est bon, tellement bon…
Il me presse de ses bras, m’allonge et se sert contre moi, m’enlève les cheveux du visage : ”Bonne nuit mon amour…“
(cc) Anne Marthe Widvey