Ce n’est pas la première fois que je m’y aventure, pas la première fois que je te parcours et je ne cesserais jamais d’avoir envie de toi.
Ainsi, lorsque mon esprit se promène, il amène mon corps tout entier à l’entrée de tes chevilles si attrayantes.Je les caresse de mes passages lents et tendres tandis que je rêve déjà à arpenter tes jambes. Pourtant, je ne me presse pas. J’admire le spectacle que tu m’offres et qui me rend si fébrile. Je le contemple comme si c’était la dernière fois que je pouvais emprunter ce chemin si fragile.
Je me glisse entre tes jambes. Mon admiration est intacte, mon désir de plus en plus grand, mes pensées et mes souvenirs me font bouillir. Sur tes mollets déjà charpentés, un voile tout de vert teinté semble ne vouloir exhiber ta peau. Les courants d’air me volent la priorité pour te caresser, t’enlacer et te murmurer les mots doux de mes plus belles pensées. Tantôt ils te réchauffent, tantôt ils te glacent, je rêve pourtant que seul mon souffle te transmet cette chaleur que tu sais créer en moi. Car cette ardeur, elle m’envahit toujours plus au fur et à mesure que mon expédition vers ton antre gravit les obstacles.
Chemin faisant, je devine tes cuisses charnues et délicates devant moi. Il semblerait que cela fait déjà une heure que tes chevilles ont réveillé mes sens, mon cœur, mon désir. Ces cuisses, oh ces cuisses qui m’enserrent tendrement, qui m’invitent à les gravir, à les caresser, les piétiner, les dévorer de ma passion la plus intime. Ce voile de tissu verdoyant se fait de plus en plus rare, semblerait-il. Aurais-tu commencé un effeuillage ? Aurais-tu, toi l’impatiente, voulu surprendre le plus téméraire de tes visiteurs d’un soir, d’une journée, d’une semaine, d’une vie ?
Cela ne me fait rien ! Tu ne m’es pas exclusive et je le sais. Mes sentiments et ce que l’on partage m’importent plus qu’une exclusivité menteuse que certains se disent avoir avec pareille splendeur. D’ailleurs, je ne saurais te garder pour moi seul. Je me dégoûterais de t’emprisonner pour moi seul. Une merveille se doit d’être partagée pour que tous sachent que tu es merveille. Mon regard surplombé par la cime de tes cuisses me rend si minuscule. Oh merveille, merveilleuses cuisses, ne me ridiculisez pas par quelques moqueries et sifflements portés par ces courants d’air qui te caressent, agaçants.
Une moiteur parcourant le creux de ta chair me guide enfin, te voilà, j’atteins le bout du chemin. Que dis-je ?!… Ce n’est que le début, l’entrée, l’antre de mon désir ultime. Tu y es transpirante et si belle. En d’autres saisons, je pourrais m’y baigner. Je voudrais m’y noyer pour en être l’archéologue qui, le premier, t’a foulée. Déjà une certaine jalousie m’envahit. Je n’aime pas ce sentiment, je le déteste. Mais tu es là, chère merveille des merveilles. Petit coin de paradis dans ma vraie vie.
Tout paraît ici tellement doux et serein. Pas de haine, pas de rancœur, pas de violence, on y sent que tendresse et chaleur. Je le sais. D’autres que moi tu as fait rêver, lâcher prise, s’abandonner dans cette moiteur dont toi seule as le secret. Humidité si douce dans tel spectacle que ton corps emprisonne et glorifie, jamais l’on pourrait s’en rassasier. Je peux m’y lover longuement, m’y endormir tendrement, y rêver tout le temps. Tu es la muse dont les esthètes rêvent.
La prochaine fois, j’en fais la promesse, j’arrêterais le temps. J’arrêterais le sablier qui nous presse à chacune de nos rencontres. Je resterais là, entre tes jambes, à jouir de ton antre et me délecter de ta douceur.
Ma réalité doit me rattraper. Mon esprit se soulage d’avoir eu la chance, encore une fois, de goûter ce petit coin de paradis. Je t’ai encore contemplé avec attention aujourd’hui. Tu es une oeuvre d’art, tu es un corps nu éclairé d’une lumière tamisée derrière un voilage discret, tu es une fine dentelle sur un corps si parfait, tu es l’ange qui chasse mes démons, tu es un de mes doux rêves éveillés. Je suis un obsédé, un fan, un amant, un visiteur, un ami, un violeur, un fou.
Remontant le long de tes hanches avant de redescendre dans le creux de tes reins, tu disparais de mon regard qui te cherche encore désespérément… Chère vallée du Lac d’Annecy, tu es merveille et je suis ton adorateur.
(cc) rovanus
The post L’antre du désir appeared first on Ladies Room.