Rien n’est immuable dans la vie et le BDSM ne fait pas exception. Cet univers est en perpétuel renouveau. Ainsi, depuis quelques temps, une nouvelle génération de soumises est apparue. Elles veulent un Maître mais pas n’importe lequel.
Nous sommes loin des soumises résignées qui sont prêtes à accepter tout et n’importe quoi pour vivre leur soumission. La nouvelle vague veut tout. Elle veut un Maître qui soit à leurs ordres. Il devra les soumettre mais comme elles le veulent, quand elles le veulent. Elles sont soumises mais veulent garder le contrôle de tout à commencer par celui du Maître. Cette logique est bien connue dans le monde du BDSM. C’est la soumination. C’est un inversement des rôles. Les décisions sont prises par le soit disant dominé et sont réalisées par le dominant qui du coup devient un simple exécutant sous le contrôle du dominé. Dans la littérature nous avons un exemple très célèbre de cette philosophie, c’est Sacher-Masoch.
Je n’ai rien contre ces pratiques car je considère que chacun a le droit de vivre pleinement sa sexualité du moment que cela se passe entre adultes consentants et en toute sécurité. Si la soumise veut le contrôle et que le Maître accepte d’être un pion alors pourquoi devrais-je être choqué ? Si cela permet aux concernés de trouver leur équilibre c’est que cette relation est saine.
Maintenant il faut toutefois faire un rappel. Se revendiquer soumise dans ce type de relation est une erreur majeure, souminatrice serait plus correct.
Mais alors comment reconnait-on une souminatrice ? Elles vont vous expliquer ce qu’est un bon Maître, qu’elles sont des princesses, qu’elles seules décident, et que le Maître doit se plier à tous leurs désirs. Libre à vous de chercher à approcher ces pseudos soumises mais préparez-vous à renoncer à votre domination.
En fait nous sommes face à une lame de fond. 50 Nuances de Grey et toute la littérature érotique qui a suivi a provoqué un mouvement de masse.
- Du côté homme, nous nous retrouvons confrontés à des types qui ne connaissent rien du BDSM mais parce qu’il ont vu le film se proclame maître (notez la minuscule), statut qu’il n’auront jamais. Ces types sont un vrai fléau pour le BDSM et une menace extrême pour toutes les soumises en quête de collier.
- Du côté femme, nous avons toute une population qui se revendique soumise mais qui ne le sera jamais. Elle déforme le statut du Maître à son profit exclusif, propage une vision totalement bidon du Maître, une sorte d’archétype fabriqué de toute pièce et qui serait à leurs ordres, bref le monde à l’envers.
Soyons clair, ce n’est pas à la soumise d’expliquer à son Maître ce qu’il doit être. Elle peut et même doit lui dire ce qu’elle souhaite, ce qu’elle attend de lui, mais c’est tout. Par contre, c’est bien au Maître et à lui seul que revient la tâche d’expliquer à la soumise quelle est sa place à ses cotés, comment elle doit se comporter. C’est le Maître qui dresse la soumise et non l’inverse.
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