Dans les groupes Facebook dédiés au BDSM, on trouve de plus en plus de soumises revendicatrices, des féministes du BDSM, des adeptes de la dictature des soumises. Je n’ai rien contre le principe car il est vrai que les femmes dans ce domaine sont hélas trop souvent les victimes de tarés, qui se prennent pour des maîtres mais qui au final ne sont que des prédateurs sexuels.
Elles revendiquent donc le droit au respect. Mais il faut bien admettre que la méthode est plus que déroutante. Elles ne font aucun distinguo entre les bons Maîtres et les prédateurs. Elles mettent tout le monde dans le même sac. Du coup, le résultat obtenu est à l’opposé de celui recherché.
Elle voudrait trouver un bon Maître mais comment pourraient elles y parvenir si dans le même temps elles crachent toute leur colère sur ceux qu’elles sont censées séduire ? Pire encore, pour certaines d’entre elles, leur parler dans un français correct et raffiné est considéré comme une forme de mépris absolu. Elles veulent qu’on leur parle mais en ayant un vocabulaire au raz des pâquerettes. Pourtant ma maman m’a toujours dit que pour séduire une femme il fallait savoir lui parler avec éloquence et raffinement. De toute évidence cela ne s’applique pas aux soumises.
Beaucoup de soumises cherchent des renseignements, et il est vrai que le meilleur moyens de les obtenir c’est de poser les questions directement aux Maîtres. Mais les insulter en formulant la question est il pertinent ? Je ne pense pas. Que l’on soit BDSM ou vanille, quand on veut une réponse, la moindre des choses est de poser la question avec respect. Quand quelqu’un vous répond et que vous ne comprenez pas, il ne faut pas hésiter à demander des explications complémentaires. Personne ne détient la science infuse. Il n’y a donc aucune honte à avoir si quelque chose vous échappe. Cela s’applique à tout le monde, Maîtres, soumises pour ce qui nous concerne.
Elles réclament le dialogue et elles ont raison. Mais peut-on discuter face aux insultes ? Je pense que ces soumises feraient bien de se remettre en cause en commençant par se demander ce qu’est la soumission pour elle. Se soumettre en revendiquant le respect oui, sans problème. Je l’approuve totalement. Se soumettre en exigeant que le maître se comporte comme un larbin ? Je ne pense pas.
Le plus paradoxal c’est que ces mêmes soumises vous disent que ce serait bien d’avoir un maître comme mentor. Un maître qui n’est pas en recherche et qui pourrait ainsi les guider. Personnellement je me vois mal accepter de prendre sous mon aile une soumise qui me cracherai à la figure à longueur de journée. Je crois que ces femmes n’ont pas compris le concept de la soumission.
Heureusement pour nous, elles ne sont pas toutes ainsi et beaucoup de soumises savent ce que le mot respect veut dire. Elle n’hésite pas à le mettre en pratique pour peu que leur interlocuteur en fasse de même. Je préfère donc de très loin choisir parmi ces femmes là une éventuelle protégé, pour peu qu’elle en fasse la demande bien-sûr.
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