Dans le domaine de la D/s, qui est celui qui me concerne le plus, les sanctions sont indispensables. Mais contrairement à ce que la grande majorité des gens pensent, une sanction n’est pas synonymes de punition. En effet, la sanction peut être valorisante (récompense) ou pas (punition). Petit tour sur le dictionnaire par ici ! Maintenant que la définition a été faite, rentrons dans le vif du sujet. La sanction est ce qui permet au Maître de récompenser sa soumise pour l’encourager à continuer dans son effort ou au contraire de la punir pour corriger un comportement non conforme aux exigences du Maître. On comprend bien qu’une domination ou il n’y aurait aucune sanction ou pire ou il n’y aurait que des punitions serait vouée à l’échec dès le départ.
Les récompenses sont indispensables. Elles permettent une stimulation de la chienne et lui donne envie de faire mieux pour avoir encore plus de bienveillance du Dominant. Il faut savoir doser, la modération est de mise pour éviter que la chienne ne prenne la grosse tête et ne devienne sans s’en rendre compte trop exigeante. En effet, il devient alors facile pour elle d’attendre une récompense à chaque fois qu’elle fait quelque chose de bien. Est-ce qu’il viendrait à l’idée de quelqu’un s’extasier devant la télé uniquement parce qu’elle s’est allumé quand on a appuyé sur la télécommande. Certainement pas. C’est dans l’ordre normal des choses. De même, un enfant qui fait ses devoirs et ses leçons, ça n’a rien d’extraordinaire (quoique ?!!!). Il n’y a pas lieu de le récompenser à chaque fois. Cela fait partie de son statut d’écolier. Par contre, un enfant qui ramène un bon bulletin scolaire à la fin du trimestre, voilà qui mérite récompense. Une chienne est comme un enfant que l’on éduque. Il n’y a pas lieu de la récompenser à chaque fois qu’elle fait quelque chose de bien. Par contre, quand elle réussit une épreuve importante, alors là, la récompense est indispensable pour qu’elle persévère sur la lancée.
Hélas, les chiennes sont loin d’être parfaites (heureusement pour nous du reste). Elles font aussi des bêtises. Dans ce cas, la punition est là pour corriger le tir et ramener la bestiole sur le droit chemin. La sanction doit être à la mesure de la faute mais il faut bien comprendre que le but du jeu n’est pas punir pour le plaisir de punir mais de punir pour corriger. Dans ce cadre, il est indispensable de bien expliqué le pourquoi de la correction. L’explication est aussi importante que la punition elle-même. Certains maître, que personnellement je qualifie de pseudo-maître vont tout faire pour que la soumise échoue et soient punie. Cette démarche est très dangereuse car en fait, il y a volonté délibérée du maître (vous noterez le « m » minuscule) de frapper pour le plaisir en invoquant une fausse bonne raison. Dans ce cas nous sommes loin de la D/s et très proche de la déviance psychiatrique du maître. Il y a aussi un autre piège à éviter. J’en parle parce que j’ai dû y faire face. C’est la volonté délibéré de la soumise de faire des bêtises pour obliger son Maître à s’occuper d’elle. Il faut alors bien distinguer la vraie faute et la fausse. Dans le second cas, le dialogue est indispensable pour rétablir la situation. De plus, comme je me plais à le dire, une bonne soumise est une soumise que l’on n’a pas besoin de punir.
La sanction doit faire partie intégrante du cheminement de la soumise. Elle est l’outil indispensable du Maître pour guider sa chienne. Le dialogue permet le plus souvent de corriger les éventuels écarts.