Il est souvent nécessaire de poser des définitions afin d’éviter les méprises. Le BDSM ne fait pas exception à la règle. Si vous surfez sur la toile à la recherche de précisions, vous remarquerez que chacun donne les siennes. Cela vient tout simplement du fait que le BDSM est avant tout une question de ressenti. Il n’y a aucun organisme de normalisation. C’est à chacun de faire ses règles. C’est donc à chacun de clarifier ses définitions. Je vais donc donner mes définitions pour les 3 niveaux de soumission.
LA SOUMISEElle est le premier niveau. Elle doit obéissance à son Maitre mais elle est encore maitresse de sa destinée. Qu’il s’agisse de relation par intermittence ou en 24/7, la soumise ne l’est pas vraiment totalement. Elle gère sa vie en dehors du Maître. C’est la phase d’apprentissage, c’est le stade des premiers doutes et angoisses. C’est le début de la construction de la relation. Chacun cherchent ses marques. Beaucoup de soumises en restent à ce stade car il correspond à l’époque. Les femmes sont indépendantes. Elles travaillent, gagnent leur vie parfois même mieux que leur Maître. C’est un bon équilibre ou chacun y trouve son compte. La soumission s’exprime alors lors des séances, ou de façon plus subtile dans la vie de tous les jours. C’est aussi là que je classe les femmes qui jouent « à la soumise » car ne l’oublions pas, le BDSM peut aussi n’être qu’un jeu.
LA CHIENNESa caractéristique est son amour total, aveugle envers son Maître. Sa vie ne peut se concevoir sans Maître. Tel l’animal, elle le suit partout, se traine à ses pieds pour glaner quelques câlins. Elle est l’allié indéfectible. Cela ne veut pas dire qu’elle obéit au doigt et à l’œil d’elle-même car cela ne s’obtient qu’après un dressage. Par contre, contrairement à la soumise, la chienne mettra le bonheur de son Maître toujours devant le sien. A ce stade de la soumission, le retour arrière devient impossible. Le chien suit son Maître même si le Maître est méchant et violent. Il reste le Maître. La dépendance de la chienne est trop forte pour que celle-ci puisse vivre sa vie sans son Maître. Nous trouverons dans cette rubrique toutes les soumises pour qui BDSM rime aussi avec amour fou, sans condition. Le BDSM n’est plus un jeu, c’est un mode vie à part entière, une religion dont le Maître est le Dieu suprême ! Il n’y a plus de place pour la sagesse. L’affectif prend le dessus.
Parois, c’est tout simplement le besoin de soumission qui incite à franchir le pas. Poussé à l’extrême ce désir peut rendre les soumises totalement aveugles. Elles deviennent des proies très faciles. Nous entrons dans une logique psychologique très dangereuse si les sentiments ne sont pas partagés. La dévotion de la chienne peut la consommer de l’intérieur très vite si la relation ne comble pas son besoin. Il faut que le Maître ait alors bien conscience du pouvoir immense qu’il a entre les mains.
Elle est l’étape ultime de la soumission. Elle devient l’objet du Maître à tous les sens du terme. L’emprise du dominant est absolue. Plus rien n’échappe à son contrôle. Tout ce qui appartient à l’esclave appartient au Maître. Ce type de relation me fait un peu peur car la responsabilité qui pèse sur les épaules du Maître devient énorme et nécessite une force de caractère exceptionnelle. Bien que je n’exclue pas l’idée d’une telle relation, il est clair pour moi qu’elle ne pourrait intervenir qu’après un temps conséquent, nécessaire pour que l’esclave et le Maître prennent la juste mesure de la décision et de ses conséquences.
L’esclave financier (Money-Slave) : Cette catégorie particulière concerne surtout les hommes. On trouve beaucoup d’annonces de femmes cherchant des hommes pour payer tous leurs caprices sans contre -partie. Et elles trouvent. Les femmes money-slave par contre, c’est très rare. Je n’ai rien contre même si ce n’est pas du tout dans ma logique. Mais pour être honnête, si on m’avait demandé il y a 10 ans si je me voyais vivre avec une chienne, je n’aurais même pas répondu à la question tellement elle m’aurait semblée débile. Et pourtant, aujourd’hui, je ne me vois pas vivre autrement …