Je lui écrivis :
Voici maintenant la troisième indication qui scellera cette étape de mise en relation de Monsieur et de mademoiselle : vous écrirez à l’adresse … une lettre de motivation et de présentation de la femelle qui aspire à décrocher un poste de soumise aux pieds du Maître.
Au plaisir de vous lire.
Moins de 24 heures plus tard, je reçus cette missive.
J’ai toujours cru qu’une soumise et son Maitre savent quand ils se sont trouvés.
Or, à travers tout d’abord un partage des mots, des idées, des aspirations, je sens vibrer ma fibre de soumise à nouveau. Elle s’était assoupie depuis quelque temps. À chacun de nos échanges, je sens l’exaltation monter en moi, Monsieur.
Serait-ce vous? Seriez-vous celui qui me délivrerait de mes fantasmes et qui mettrait fin à ma quête? Seriez-vous Monsieur celui qui, dressé devant moi, m’imposerait d’un seul regard, d’un seul mot, l’envie de m’agenouiller à ses pieds et de le servir avec dévotion? Seriez-vous ce dominant, Monsieur, dont je pourrais admirer l’intelligence, la rigueur, la force de caractère? Il n’y a que devant un tel homme que je pourrais me prononcer soumise.
Plier devant lui, qu’il me restreigne, que je me sente à sa merci, sans pouvoir lui résister, lui refuser… tels sont mes désirs et mes espoirs. Je vous l’ai déjà dit, Monsieur, j’aime les défis… ils me font autant peur qu’ils ont le pouvoir de m’exciter, de me donner l’envie de me dépasser. Ce que j’apprends lorsque je cherche à les relever, c’est à me faire confiance, à faire confiance, à lâcher la prise sur les conventions…. et à mettre mon orgueil au rancart (parfois difficile… sans parler de l’égo.
LUI est-il vous Monsieur? J’ai envie de me dépasser pour lui (et j’aimerais avoir votre nom en tête lorsque j’y pense), le servir, lui obéir et apprendre de lui, à travers lui. Je rêve désormais de sentir sa poigne, d’apprendre ce qu’est la reddition. Je rêve de devenir cet objet de luxure pour son plaisir car je sais qu’à travers ses enseignements, je découvrirai une autre porte sur mon âme, sur ma peau, sur mon être… Je sais qu’il me fera voyager en des lieux auxquels je n’avais même pas pensé. Je souhaite déposer à ses pieds ma totale confiance et par mon abandon, lui céder ainsi le contrôle sur ma personne.
Serez-vous CELUI, Monsieur? Serais-je CELLE-LÀ?
Je ne cherche pas à être marquée par n’importe qui…. je désire LA marque… celle qui me liera peu importe le temps, le lieu, l’espace… cette marque qui, même lorsque le temps efface les traces visibles, restera à jamais gravée quelque part dans la chair ou l’âme de la soumise que je suis, que j’aurai été.
Serez-vous celui qui me fera voyager Monsieur? Ma servitude et mon dévouement seront-ils le passeport pour vous amener également à visiter des terres encore sauvages? À défaut, pourrais-je vous offrir d’autres perspectives, d’autres plaisirs ou les renouveler? Explorer ensemble, l’inexploré…
Quel beau voyage cela serait!
Je sais par intuition que vous êtes intransigeant mais je vous crois juste. Je sais que je serai punie quelques fois pour une trop grande confiance en moi, un égo déplacé ou une impétuosité.
Mais je sais aussi que j’apprendrai à être une soumise obéissante, intègre et fidèle en ce qui pourrait nous lier. Je sais que je ferai des erreurs mais j’apprendrai à ne pas commettre les mêmes.
Aurais-je des fois une envie de provoquer? d’initier? de suggérer? Peut-être même ai-je en moi un brin de masochisme qui voudra ressentir votre foudre… mais jamais au grand jamais, Monsieur, je vous ferai honte. Jamais je ne vous défierai devant vos pairs… Je connais ma place, Monsieur.
Je puis être coquine mais avant tout je recherche à vous servir et vous rendre fier.
Je sais que c’est un chemin difficile mais je n’aime pas la facilité, Monsieur. Je vous fais la promesse de déployer tous les efforts nécessaires pour vous servir selon vos désirs.
Vous seul avez désormais le pouvoir de me dire si ma quête se termine ici…. et si le voyage débute maintenant.
Je m’incline donc devant vous, humble mais fière, douce mais fougueuse, sachant écouter mais faisant preuve d’éloquence…. mais avant tout…. votre dévouée.
La lecture de cette lettre m’ébranla.
Je souriai…
je soupirai…
je riai…
je bandai!
Je pris une grande respiration qui avait plus qu’un soupir dans les poumons.
Plutôt le souffle d’un flamenco arabe.
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