Histoire de profondeurs avec cette sortie. James Cameron avait plongé dans les abysses avec un film angoissant dans un sous-marin pour une rencontre du 3e type. Axel Abysse plonge lui dans un porno esthétique, extrême et non-binaire.
Ce pornographe français est basé à Tokyo. Perdu dans la traduction peut-être, mais pas dans son plaisir. Axel explore à travers le X sa passion pour l’art et la sexualité. Jeune, il découvre les sensations phénoménales du fisting et il continue aujourd’hui à sonder son corps et celui de ses partenaires avec des productions personnelles, intimistes et intenses, qu’il donne à voir sur son site officiel.
Fluid vient de sortir. Cette perle de 27 minutes rassemble plusieurs talents pour un résultat saisissant. Axel Abysse performe autour de ses thèmes de prédilection. Énormes piercings, latex, fisting, rosebud, liquides en tout genre, cette passion dans le sexe est impressionnante et la réalité de ce plaisir transperce l’écran pour éclabousser l’audience.
RedRoseHanky forme un duo électrique avec Axel. Avec tout ce lubrifiant, cette salive et cette pisse, gare à l’électrocution. Ce dernier est un athlète du vice Australien dont les prolapsus ont fait la renommée. Il joue une douce mélodie accordée à son apparence délicate sur la corde raide de l’extrême, avec moult fist-fucking et pénétration gargantuesque. L’innocence dans le sale.
Troisième partie de cette équation : Ivan Sobris. le Franco-australien est réalisateur et documentariste. Il apporte sa vision à la puissance des performeurs. Filmé à Melbourne dans un club gay, ce court-métrage joue avec la transparence des fluides et la lumière en contre-jour. Le résultat est sublime et donne de la poésie à la gymnastique sensuelle où les chairs s’étirent et où les fluides troublent la vue.
La musique originale de 3pm finalise l’atmosphère dépaysante. Sur le flot de sa composition, la pulsion des rythmes électroniques s’accorde à celle des corps et de leurs bruits. Cette ambiance concentre l’attention et focalise sur l’essentiel : le spectacle lubrique et lascif d’un abandon et d’une jouissance inconditionnels.
Cette œuvre n’est pas pour tous les publics. La sexualité présentée dans ses extrémités. Les baisers de rose, les mains se joignant dans des orifices à la souplesse surprenante peuvent donner le tournis. Mais dans les profondeurs d’un porno où l’art s’exprime sans concession, la houle se calme rapidement et il ne reste qu’un choc esthétique, l’impression d’avoir assisté à une nouvelle forme de beauté, crue et sublime.
Vidéo à retrouver sur le site d’Axel Abysse.