Ça commence mal : « De mon enfance, je n’ai aucun souvenir heureux. » Quelques lignes plus loin, celui qui, à défaut d’en avoir d’heureux, a son comptant de souvenirs, se fait cracher à la gueule sous les ricanements de ses camarades de classe. Il laisse couler sur son visage une glaire jaune et épaisse « comme celles qui obstruent la gorge des personnes âgées ou des gens malades, à l’odeur forte et nauséabonde ». D’emblée, on est dans le dur, et si l’est indiqué en couverture qu’il s’agit d’un roman, il s’agit sans doute du seul mensonge de ce récit où...