La Grande Guerre a transformé la société française dans sa totalité. En cette période de commémorations nationales, La Sorbonne s'interroge : en quoi la Première Guerre mondiale a-t-elle été un élément fondateur de la modernisation de l’information ? Si entre 1914 et 1918 les Français savaient ce qui se passait sur le front, l’information qui leur parvenait était parfois tronquée, revisitée. Quelles données n’étaient pas transmises au public et pour quelles raisons ?
Organisée par l'université Paris I au centre Panthéon-Sorbonne du 1er au 23 octobre 2014, l'exposition Les images interdites de la Grande Guerre propose des éléments de réponse, et invite le visiteur à regarder autrement un système d’information organisé par l’État.
Cette manifestation présente des images interdites du Premier Conflit mondial de manière originale. Une sélection de cinquante clichés séquencés en deux parties et dix thèmes. Le premier ensemble montre les photographies censurées pour préserver la stratégie et les intérêts militaires français. Le second regroupe des images dont la diffusion pourrait contrarier les intérêts diplomatiques et fragiliser la politique intérieure de la France, et illustre davantage les souffrances des hommes dans la tourmente de la guerre.
Le 15 octobre prochain, la journée d’études Images interdites de guerre XIXe et XXe siècles rassemblera des historiens autour de la question de la censure de l'image depuis la guerre de 1870 jusqu’à la guerre Iran/Irak dans les années quatre-vingt. Positionnant l'usage de l'image pendant la Grande Guerre comme une conséquence ou/et un référentiel par rapport à la guerre de 1870, la Seconde Guerre mondiale, les guerres de décolonisation, ou les conflits contemporains en Orient. Quelles sont les différences, les similitudes, les évolutions notoires ?
Le dossier de presse : ICI.