La polémique est rendue publique cette semaine après les reproches du journal Libération, du magazine Télérama et la critique au vitriol du film 24 heures, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi (2014) d'Alexandre Arcady, publié dans le magazine Ecran Large : « On ne peut s’empêcher de vomir tout son saoul cette vision d’un cinéma pris en otage au service d’une dialectique immonde car laissée aux mains de personnes que l’on peut qualifier de criminelles. […] Un monumental doigt d’honneur à toute volonté de prise de hauteur et d’apaisement. […] Une prise de parole destructrice et haineuse qui n’aboutit finalement qu’à la seconde mort d’Ilan Halimi. […] Un film sémite et communautariste qui prête alors tout naturellement le flanc à l’antisémitisme. » Le réalisateur dénonce la charge portée contre son film, et explique qu'il s'est astreint à contenir son propos. Le site Délit d'images rapporte que « jamais le mot musulman, ni même communautarisme n’est prononcé dans le film, au sujet de Youssouf Fofana ». Autocensure ? Alexandre Arcady profite de l'occasion pour livrer à la presse les difficultés rencontrées pour financer son film : « Trente ans que je fais ce métier, c’est mon seizième film et j’en ai produit plus de trente-cinq. Mais je n’ai jamais rencontré autant de difficultés financières, alors que l’on pouvait penser qu’il y aurait un consensus autour d’un tel sujet » en pointant du doigt France Télévisions et le Centre national de la cinématographie qui ne l’ont pas soutenu dans son projet au prétexte « qu’il ne fallait pas jeter de l’huile sur le feu ».