La France se déconfine petit à petit, les bars et restaurants ré-ouvrent, l’économie commence à repartir. Un domaine d’activité a cependant repris depuis le 11 mai déjà, celui du travail sexuel. Si les restaurateurs parviennent à s’arranger pour respecter les règles de distanciation physique, la question est plus complexe pour les travailleurs et travailleuses du sexe (TDS). Ces dernières témoignent sur leur vie au temps du déconfinement et la reprise d’activité avec le risque du virus.
Une pénurie de clientsDepuis la loi d’avril 2016 qui pénalise l’achat de services sexuels, la situation des travailleurs et travailleuses du sexe s’est nettement dégradée. La clientèle en premier lieu. En raison de la loi d’avril 2016, les prises de risques étaient plus importantes (prestation sans préservatifs etc.) que les TDS n’avaient d’autres choix d’accepter, par manque de clients. Obligé(e)s aussi de s’éloigner des grandes villes et des grands axes, menant à leur isolement, notamment face au Covid-19 : « J’étais obligée d’arrêter le travail pendant toute la période du confinement. » nous dit Sacha*, travailleuse du sexe. « Aujourd’hui je retravaille à nouveau mais je n’ai quasiment aucun client. Même les réguliers ne viennent plus. » confie-t-elle.
Même son de cloche pour Justin, jeune parisien également travailleur du sexe et membre du STRASS (Syndicat du Travail Sexuel) : « Je ne travaille...Lire la suite sur Union Cet article Déconfinement : retour au travail compliqué pour les travailleuses du sexe est apparu en premier sur Union.