Tête de liste Les Républicains – UDI – Modem en Rhône-Alpes-Auvergne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains, Laurent Wauquiez participait, lundi 2 novembre, à un meeting de La Manif Pour Tous où étaient également présents les têtes de liste Christophe Boudot (Front National) et Gerbert Rambaud (Debout La France). L’occasion, pour le député-maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire), de rappeler sa proximité idéologique et politique avec le mouvement anti-mariage pour tous.
Malgré la centaine de militants d’associations LGBT (et de SOS Racisme Rhône – Agir pour l’égalité) venus dénoncer un « mariage homophobe » entre la droite et l’extrême-droite, une foule compacte se presse, au soir de ce lundi 2 novembre, à l’Espace Tête d’Or de Villeurbanne, situé à la lisière de Lyon. 800 personnes selon les organisateurs : une estimation qui, à vue de nez, semble tout à fait crédible. Si on subodore une très forte homogénéité sociale parmi les participant-e-s (on est visiblement chez les CSP+ et la bourgeoisie lyonnaise), on note une plus grande diversité en terme d’âge : il y a là des jeunes, venus avec leurs parents et leurs grands-parents. Même si la moyenne d’âge est plutôt élevée, on est donc très loin du club de retraités.
Tout ce petit monde est venu écouter, parfois avec circonspection, les promesses de leurs futurs élus. Deux ans et demi après l’adoption de la loi ouvrant le mariage et l’adoption (mais ni la PMA, ni la GPA) aux couples de même sexe, La Manif Pour Tous a en effet convié les neuf candidat-e-s à la présidence de la future grande région Rhône-Alpes-Auvergne à présenter leurs programmes concernant l’emploi, l’environnement, l’enseignement, la santé, la culture, la solidarité, l’enfance, la famille (au singulier, bien sûr)… Mais aussi le « gender » (sic) et « les subventions » (les associations LGBT étant particulièrement visées). Le mouvement anti-mariage pour tous (et aussi anti-PMA et anti-GPA) organise des rassemblements similaires dans chacune des treize nouvelles super-régions, en invitant à chaque fois toutes les têtes de liste.
En Rhône-Alpes-Auvergne, trois candidats avaient répondu présents : Laurent Wauquiez (Les Républicains – UDI – Modem), Christophe Boudot (Front National) et Gerbert Rambaud (Debout La France).
Manquaient donc Jean-Jack Queyranne (président sortant, à la tête d’une liste rassemblant le Parti Socialiste, le Parti Radical de Gauche, le Front Démocrate, Génération Écologie et le Mouvement des Progressistes), Cécile Cukierman (Parti Communiste – Mouvement Républicain et Citoyen), Alain Fédèle (Union Populaire Républicaine), Chantal Gomez (Lutte Ouvrière), Jean-Charles Kohlhaas (Europe Écologie Les Verts – Parti de Gauche – Ensemble! – Nouvelle Donne – Nouvelle Gauche Socialiste) et Éric Lafond (Nous Citoyens).
Une soirée animée par un journaliste de Valeurs actuelles
L’orateur qui ouvre la soirée ne manque pas de rappeler les noms des absents (qui sont copieusement hués). Avant de mettre la pression sur ceux qui sont présents ce soir : « la volte-face est une habitude en politique, surtout à l’approche des élections. Il est facile de manifester en tête de cortège, il est moins facile de mettre des personnes qui soutiennent nos idées en tête de liste« . La Manif Pour Tous, qui ne rate jamais une occasion de dénoncer le « lobby LGBT« , ne cache pas ce soir vouloir peser sur les décisions des élu-e-s et futur-e-s élu-e-s régionaux, « qui sont des grands électeurs et participeront donc à l’élection des sénateurs » : « nous devons rester mobilisés pour que nos idées soient reprises et pour que ceux qui les portent soient dans les premiers de chaque liste. Notre mouvement est loin de s’éteindre. Chaque personne ici doit faire voter dix ou vingt personnes autour de lui !« .
Pas de Julien Lepers pour animer ces « Questions pour un président de région », mais un jeune journaliste : à vingt-sept ans, Geoffroy Lejeune est le rédacteur-en-chef des pages « politique » de l’hebdomadaire Valeurs actuelles et vient de publier aux éditions Ring un premier roman de politique-fiction, Une élection ordinaire, dans lequel il imagine Éric Zemmour en candidat à la présidentielle de 2017… Il annonce que chaque candidat, par ordre alphabétique des noms, bénéficiera d’une demi-heure pour présenter ses idées et c’est donc Christophe Boudot qui ouvre le bal.
« Les racines chrétiennes de la France »
Après une pique adressée à Laurent Wauquiez, arrivé en retard, le candidat du Front National justifie son engagement en politique par «la défense de nos valeurs, des racines chrétiennes de la France, de notre identité et du modèle de famille que nous aimons». Il rappelle qu’il a veillé, sur ses listes, à faire de la place aux gens qui se sont engagés dans La Manif Pour Tous, qu’il compte de nombreuses mères de famille parmi ses colistières et que, même si certaines d’entre elles travaillent, «mère de famille, c’est un job à plein temps» (une déclaration très applaudie par le public). Il enchaîne par ce qui sera un leitmotiv des trois candidats de ce soir : une ode à l’enseignement privé, dans lequel sont scolarisés ses trois enfants. Il déplore d’avoir à payer deux fois l’école de sa progéniture : une fois par les impôts, une autre par les frais d’inscription. «La région», explique-t-il, «doit être bienveillante à l’égard des écoles hors contrat, pour autant qu’elles fassent la promotion de l’assimilation à la France». Vu les positions de son parti sur l’islam, on doute que cette «bienveillance» s’étende aux écoles hors contrat musulmanes… S’il est élu président de région, il promet de créer «une vice-présidence pour la famille et la protection des plus faibles, dédiée notamment au handicap, qui est très mal pris en charge en France».
La chasse à « l’idéologie »
Il promet aussi et surtout «d’extirper l’idéologie de la région» car «il y a seize commissions régionales et l’idéologie est dans chacune d’elles». Un exemple de cette infiltration pernicieuse ? La carte M’RA, qui s’adresse aux Rhônalpin-e-s entre quinze et vingt-cinq ans. Si Christophe Boudot reconnaît que les avantages qu’elle apporte aux jeunes dans les domaines de la culture, du sport et des transports sont «de très bonnes choses», il estime en revanche que son volet «contraception et prévention», mis en place pour lutter contre les grossesses non-désirées et les infections sexuellement transmissibles, relève de «l’idéologie» : «la région ne doit pas se substituer aux parents !». Autre illustration : la Quinzaine régionale pour l’égalité femmes-hommes, instaurée en 2011 par l’actuelle majorité. Sans la nommer directement, le candidat Front national raconte avoir croisé le mois dernier, à l’Hôtel de Région, des lycéens sortant d’un colloque organisé dans le cadre de cet événement et portant des badges «la liberté a-t-elle un sexe ?», ce qu’il assimile à une «rééducation». Enfin, il pointe du doigt les subventions (dont le montant atteint, selon lui, «plusieurs dizaines de millions d’euros») accordées «sous couvert de lutte contre les discriminations» à «des associations politiques, syndicales ou communautaristes» et notamment aux associations LGBT, qualifiées de «minorités très agissantes» qui vont à rebours du «modèle que la région doit privilégier : un papa, une maman, des enfants». Il faut, affirme-t-il, plus de transparence en ce domaine car même si les attributions de subventions sont systématiquement rendues publiques, elles sont présentées de telle manière qu’«on n’y comprend rien» et qu’il est difficile, estime Boudot, de savoir qui touche quoi. Comme pour l’école privée, l’antienne sur l’opacité des subventions sera d’ailleurs reprise par la suite par les deux autres candidats, faisant à chaque fois un tabac dans la salle.
Les députés européens de droite pointés du doigt
Avant de céder la parole, Christophe Boudot termine son intervention par une attaque contre la droite, accusée d’avoir voté avec la gauche au Parlement européen en septembre en faveur d’un rapport «sur l’émancipation des jeunes filles par l’éducation dans l’Union européenne» présentée par la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres. Ce «rapport Rodrigues» (baptisé ainsi du nom de sa rapporteure, la socialiste portugaise Liliana Rodrigues) qui vise à «éliminer les stéréotypes sexistes», fait, selon Boudot, «la promotion insidieuse de l’idéologie du genre». Il souligne aussi les divergences qui existent au sein du parti Les Républicains entre ceux qui demandent l’abrogation du mariage pour tous et ceux qui, tout en s’y étant opposé en 2012 et 2013, estiment qu’il faut passer à autre chose. Plaidant pour «la cohérence», Christophe Boudot rappelle qu’il a participé à tous les rassemblements de La Manif Pour Tous, aussi bien à Lyon qu’à Paris. Mal lui en prend : Geoffroy Lejeune en profite pour l’interroger sur l’absence de Marine Le Pen de ces manifestations. Boudot explique, sans convaincre, que la présidente du Front national «ne souhaitait pas défiler derrière M. Copé et les amis de M. Sarkozy» mais qu’elle a laissé leur «liberté de choix» à ses troupes. Ces justifications embrouillées lui attirent quelques rares huées mais ce sera bien la seule fois qu’il sera (légèrement) chahuté par la salle.
La faute à Karl Marx
Vient ensuite le tour de Gerbert Rambaud, tête de liste de Debout La France (ex-Debout La République), le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Moins connu que ses deux rivaux du soir, cet avocat du barreau de Lyon spécialisé dans le droit du travail fait reposer son engagement politique sur trois piliers : la probité, le patriotisme («l’amour de la patrie», précise-t-il, «n’est ni de droite ni de gauche») et la famille. Cette dernière valeur étant, selon lui, «attaquée depuis cent cinquante ans… Depuis les écrits de Marx et d’Engels». Rappelant que Debout La France se réclame du gaullisme, il dit vouloir s’inscrire dans la filiation de «la politique familiale instaurée par De Gaulle, qui visait à aider les couples désireux d’avoir des enfants sans condition de ressources». L’instruction est à ses yeux un appui indispensable à cette politique familiale «détruite depuis trente ans tant par la droite que par la gauche» ; l’instruction qu’il distingue de l’éducation («l’instruction d’autrefois permettait à chacun de savoir lire, écrire, compter ; l’éducation, elle, doit relever de la famille, pas de l’État !»). Lui aussi y va de son refrain anti-subventions («est-ce que les associations qui les perçoivent ont réellement vocation à aider les habitants de la région ?») et dénonce une région «excessivement mal gérée» : «une région ne doit pas être un lieu de gaspillage ; il faut gérer une collectivité locale avec le moins de frais possible». Il y ajoute un couplet de son cru contre la politique culturelle de l’actuelle majorité régionale, via par exemple les aides aux jeunes compagnies théâtrales : «de quelle culture parle-t-on ? Est-ce que la culture doit systématiquement transmettre un message ? On n’est pas là pour payer une politique culturelle engagée, c’est-à-dire, pour être clair, de gauche».
« On fait prendre des risques aux enfants… »
Contrairement à Christophe Boudot, il n’est pas favorable à une vice-présidence dédiée à la famille («il y en a déjà trop, c’est de la démagogie») mais plutôt à une commission spécifique. Concernant des sujets qui ne relèvent pas des compétences d’une région, il veut abroger «toutes les dispositions qui concernent la filiation, la GPA, la PMA» car «il est impensable que des enfants n’aient pas droit à un père et à une mère. Ils sont dans des situations qu’on ne connaît pas et qui leur font prendre des risques». Il s’oppose également à la circulaire Taubira de janvier 2013 (validée par le Conseil d’État en fin d’année dernière) visant à faciliter l’obtention de certificats de nationalité pour les enfants de pères français, nés de mères porteuses à l’étranger, car «la marchandisation du corps de la femme n’est pas acceptable. On ne peut pas négocier là-dessus». Il estime aussi que le mot «mariage» pour désigner des unions entre personnes du même sexe est «totalement inapproprié» et propose de le remplacer par une «alliance» ou par «un PACS amélioré». Et comme rien dans ce programme ne le distingue véritablement de ses adversaires Boudot et Wauquiez, il termine son intervention par un appel au discernement des électeurs en faveur, là aussi, de «la cohérence». Un coup contre les Républicains («je ne mets pas en doute la sincérité de certaines personnes au sein de ce parti, mais je pense qu’elles ne pourront pas changer les choses de l’intérieur»), un coup contre le Front National («le risque, c’est de partir dans la protestation pour rien. Je rappelle quand même que ce parti a accueilli l’an dernier Sébastien Chenu, transfuge de l’UMP et fondateur de GayLib» – qui a participé autrefois à des manifestations en faveur de la PMA).
Les valeurs de Laurent Wauquiez
C’est enfin le moment d’accueillir la star de la soirée, celui qui, selon les sondages, devrait succéder à Jean-Jack Queyranne à la tête de la région. Jusqu’à la dernière minute, le doute a plané sur la venue ou non de Laurent Wauquiez. Beaucoup de commentateurs politiques avaient estimé en effet qu’en répondant présent à la convocation de La Manif Pour Tous, Laurent Wauquiez prenait le risque de s’aliéner une partie de son propre électorat et de mettre à mal son alliance avec les centristes de l’UDI et du Modem. Mais le secrétaire général des Républicains se paye finalement le luxe d’une arrivée triomphale : au son de Résiste ! de France Gall, il remonte la travée centrale depuis le fond de la salle, s’arrête pour claquer une bise à Frigide Barjot (qui s’est opportunément placée sur son passage) et monte sur l’estrade sous les applaudissements d’une grande partie du public. Seuls quelques soutiens de Christophe Boudot scandent «Wauquiez, en retard !» à son arrivée. Le député de la Haute-Loire commence d’ailleurs par s’excuser de son manque de ponctualité et rassure tout de suite la salle : «j’étais avec vous dans les manifestations contre la loi Taubira et je n’ai pas changé d’idées ! Je suis favorable à son abrogation, j’assume l’intégralité de mes convictions, à visage découvert, et je ne transige pas sur mes valeurs». S’il n’emploie pas cette fois l’expression «cancer de l’assistanat» qui avait fait polémique en mai 2011, ses valeurs, justement, n’ont pas changé : «ce sont l’effort, la méritocratie, le travail plutôt que l’assistanat. On dit parfois que je ne suis pas social : la vérité, c’est que je crois au social par le travail. La bonne manière d’aider quelqu’un, c’est de lui tendre la main pour le remettre dans le chemin du travail. Je veux aussi assumer l’identité qui est la nôtre, parler de nos racines chrétiennes et les transmettre à nos enfants au même titre que l’héritage de 1789. Je ne veux pas d’une famille politique qui passe son temps à s’excuser d’avoir des valeurs !».
Laurent Wauquiez n’est pas un déviant
Il raconte que lorsque les débats autour du mariage pour tous ont commencé à prendre de l’ampleur fin 2012, certaines personnes dans son entourage politique ont tenté de le convaincre qu’à son âge (il vient d’avoir quarante ans), il devait incarner l’avenir et la modernité, qu’il n’avait que des coups à prendre s’il s’engageait trop avant dans l’opposition à la loi Taubira. Devant une salle chauffée à blanc, il confie avoir traversé une courte période de doute. Deux personnes, dit-il, l’ont finalement aidé à prendre position : le député de l’Ain Xavier Breton, qui lui a recommandé de suivre ses convictions plutôt que son intérêt politique, et sa femme Charlotte qui, contrairement à lui, n’est pas croyante mais estime que «cette loi fait du mal et ne va pas dans la bonne direction». Depuis, «je n’ai jamais dévié et je ne dévierai jamais ! Il faudrait mettre de l’eau dans le vin, me dit-on, mais je ne le ferai pas !», jure-t-il. Après avoir ainsi montré patte blanche au public, Laurent Wauquiez lui expose sa vision de la politique, devenue «trop technique» et à laquelle seules les «valeurs» pourront apporter un nouveau souffle. Sans craindre de flirter avec la démagogie, il veut, dit-il, «fédérer la majorité silencieuse qui en a marre de ces donneurs de leçons qui nous disent sans arrêt ce qu’on a le droit de dire et de penser» et celui qui fut ministre clame sa conviction que «rien ne changera à partir de l’échelon national : le changement viendra du local». Il promet «une région qui aide l’apprentissage et les enfants, qui investit» et chante lui aussi les louanges de l’enseignement privé, «qui assure une mission d’ascenseur social au même titre que l’enseignement public» (ses enfants, rappelle-t-il, sont d’ailleurs scolarisés dans une école catholique du Puy-en-Velay). Il veut que «les enfants aient la même chance de réussite, quelle que soit leur école» et trouve sain «qu’il y ait de l’émulation et de la concurrence entre école publique et privée».
Conservatisme compassionnel et « écologie intégrale »
Sur la famille, ses idées relèvent du conservatisme compassionnel le plus classique : il parle de sa grand-mère emportée par la maladie d’Alzheimer («quelque chose de terrible»), cite approximativement le philosophe Emmanuel Levinas (1906-1995) à propos du «visage de l’autre, reflet de notre propre humanité» et déplore «la coupure entre les générations». «La société moderne», regrette-il, «se construit dans le refus de la solidarité entre les générations : regardez la pub d’Evian, avec ces centenaires qui font des saltos dans un bassin ! Ce n’est pas ça, la réalité ! Une société où seuls ceux qui sont jeunes, athlètes et marathoniens ont leur place n’est pas ma société». Comme les deux adversaires qui l’ont précédé à la tribune, il estime que la famille est menacée mais développe pour sa part une vision proche de «l’écologie intégrale» prônée par le pape François : «aujourd’hui, on défend l’écologie, la nature, le développement durable, les plantes, les animaux… Et l’homme, dans tout ça ? On est prêt à détruire notre conception séculaire de la transmission et de la façon dont l’être humain lui-même a été créé. Il faut mettre la même ardeur pour défendre la famille qu’on en met actuellement pour le climat à l’occasion de la COP21». Et pour cela, rien de tel que la réaffirmation du modèle le plus traditionnel : «soyons lucides : oui, la famille a changé. Mais je dis aux législateurs : est-ce votre rôle d’enregistrer ces changements en adoptant la loi au fur et à mesure ? Parce que si tel est le cas, vous ne servez à rien ; vous ne faîtes que suivre les évolutions de la société sans développer votre propre vision de la famille. Bien sûr, il existe des familles divorcées, des parents célibataires… Mais quand on peut garder la famille unie, il faut le faire». Interrogé par Geoffroy Lejeune sur les politiques concrètes qu’il compte mettre en place au niveau de la région s’il est élu le 13 décembre, Laurent Wauquiez se fait soudain beaucoup plus flou, tente une blague pour gagner du temps, sort les rames et repart bien vite dans des visions générales…
Après deux heures de discours, la présidente de La Manif Pour Tous, Ludovine de La Rochère, prend la parole pour conclure cette soirée. Au cri du désormais célèbre «on lâche rien !», elle appelle ses troupes à voter en leur âme et conscience, les 6 et 13 décembre, pour le candidat le plus proche de leurs valeurs. Mais elle prévient que le mouvement n’en restera pas là et compte bien continuer à se faire entendre après les régionales. Avec, promet-elle, la présidentielle de 2017 en ligne de mire…
Photos © Hétéroclite
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