L’ILGA Europe a publié aujourd’hui sa nouvelle carte du continent reflétant les lois, politiques et pratiques affectant les personnes homosexuelles, bisexuelles, trans et intersexes (LGBTI) dans les 49 pays. Elle montre un fossé toujours plus large entre des Etats qui fixent la norme et ceux qui s’enfoncent dans le rejet de ces minorités.
Pour la première fois, c’est Malte qui obtient la meilleure note, 88%, devant la Belgique et le Royaume-Uni. A l’opposé, l’Azerbaïdjan ne réalise que 5% des réformes souhaitables pour les LGBTI, derrière l’Arménie et la Russie. A noter le fort rattrapage de l’Irlande, de la Grèce et de l’Autriche, et à l’opposé, le recul sensible de la Pologne.
La Suisse distancée
Avec plusieurs réformes toujours en cours d’examen, comme l’adoption de l’enfant du conjoint de même sexe, la pénalisation de l’homophobie ou le mariage pour tous, la Suisse continue de végéter dans la partie inférieure du classement (33%), très loin de ses voisins français (67%), autrichien (62%) et allemand (55%). La stagnation est encore plus forte en Italie, lanterne rouge des pays occidentaux avec 20%.
«A elles-seules, les lois ne veulent pas dire automatiquement que la vie est facile – ou même sûre – pour les personnes LGBTI», rappelle toutefois l’ILGA à propos de cet index. Son calcul est le produit d’une pondération des lois et pratiques d’Etat sur les sujets de l’égalité/non-discrimination, de la reconnaissance des familles arc-en-ciel, de la prise en compte des crimes et discours de haine; de la reconnaissance juridique du genre et de l’intégrité physique, des libertés fondamentales, ainsi que du droit d’asile.