«Ce serait un moyen simple de promouvoir la tolérance et d’attirer l’attention sur les questions d’égalité au quotidien.» Marco Müller, président des Verts lucernois, rêve d’installer de nouveaux feux pour piétons aux carrefours de sa ville. L’élu de 35 ans, ouvertement gay, s’apprête à soumettre une demande officielle pour adopter les pictogrammes LGBT-compatibles qui ont déjà fait leur apparition dans plusieurs villes allemandes, ainsi qu’à Vienne, à l’occasion du concours Eurovision, en mai dernier. Lucerne serait ainsi une ville pionnière en Suisse, a-t-il expliqué au magazine local «Zentral+».
Les pictogrammes lumineux représentant des couples gay, lesbiens et hétéros mettraient un coup de projecteur sur la petite métropole touristique de Suisse centrale, dotée d’une scène gay très vivante. «Ce serait un signal fort et efficace pour montrer la diversité dans la ville», se réjouit Aurelia Meier, du collectif LGBT QueerOffice.
Normes
Reste au jeune politicien à convaincre les autorités. Roland Koch, responsable du trafic à la municipalité est mitigé. «Les symboles sont définis par les normes de l’Association suisse des professionnels de la route. Au préalable, ces normes devront donc être ajustées», remarque-t-il. Et le fonctionnaire de s’en remettre à une décision politique afin d’assumer les coûts d’une telle installation.