Ce n’est hélas plus à démontrer: l’homophobie fait des ravages parmi les jeunes, notamment dans le milieu scolaire. Or les statistiques sur la dépression et le suicide éclipsent parfois une autre réalité: celle de la résilience. Comment se blinde-t-on contre la haine et l’ignorance? ou même en fait-on une force?
Plusieurs enquêtes, notamment dans les lycées du Québec, ont montré que l’hostilité déclenchée par un coming-out pouvait aussi mettre en marche des mécanismes de soutiens ou d’alliances. «Je pouvais toujours leur parler de mon orientation sexuelle», raconte Marianne, une étudiante interrogée en 2011, à propos de ses camarades hétéros qui l’ont soutenue. «Ils ne trouvaient pas que j’en parlais trop. Ils faisaient des blagues qui me faisaient me sentir bien dans ma peau. Je pouvais me sentir en confiance.»
Approche positive
VoGay organise une soirée de débat et de témoignages sur ce sujet, dans le cadre de son programme «Si on échangeait?», prolongement du service Accueil et écoute créé il y a 15 ans au sein de l’association gay vaudoise. «Nous avons décidé d’avoir une approche positive, du moins pragmatique. Cela change un peu de l’approche négative (risque) ou pessimiste (victimisante), voire jugeante que l’on peut entendre dans certains discours de prévention», explique l’animateur du groupe, Florent Jouinot. La soirée est ouverte à toutes les personnes intéressées.
Mardi 21 avril, dès 19h. Entrée libre au local de VoGay (ancien Espace Mozaïk); rue des Côtes-de-Montbenon 15, Lausanne. www.vogay.ch