Prendre part à une sex party est une affaire périlleuse, en Chine. Huit hommes âgés de 20 à 40 ans l’ont appris à leur dépens, en septembre dernier à Shanghai. La police avait mené une descente dans l’hôtel du district de Xuhui où ils s’étaient donnés rendez-vous. Les agents ont fait irruption dans la chambre, les surprenants nus, en pleins ébats sexuels.
L’un d’eux, identifié par son prénom, Wu, dans le «Shanghai Daily» (via), a été désigné comme l’organisateur de la partouze. Cet universitaire, marié et père de famille, avait posté une annonce sur QQ, un site de chat manifestement surveillé de près par la police. Il a été condamné à cinq mois de «détention administrative», a annoncé un tribunal en début de semaine. Les sept autres participants ont écopé d’amendes dont le montant n’a pas été divulgué.
Interventionnisme
Malgré une tolérance accrue face à des pratiques sexuelles autrefois considérées comme subversives, les autorités de la République populaire restent très interventionnistes dans la vie sexuelle des Chinois. La protection des «bonnes mœurs» ne se borne pas aux gays: des réseaux de couples hétéros échangistes ont également été pris pour cibles, ces dernières années.