Tout fraîchement créé, le comité d’organisation de la gay pride valaisanne entretient savamment le mystère sur le lieu d’organisation de la marche 2015. Comme l’annonçait hier «Le Nouvelliste», ce sont deux municipalités du canton qui ont été sollicitées. Les paris allaient bon train, avant que tombe un des noms: celui de Sierre. Située à la frontière linguistique, la ville aurait l’avantage de fédérer Romands et Alémaniques, une bonne recette après les succès des éditions biennoise et fribourgeoise de la marche LGBT. Les autorités locales ont indiqué avoir demandé un dossier plus complet au comité Pride Valais/Wallis 2015.
Et l’autre ville? Monthey, Martigny, Viège et le chef-lieu, Sion – pourtant citée par la RTS – ont dit n’avoir pas eu vent d’un projet de manifestation. Une ville de montagne? Un village? Mardi au micro de la RTS, Sébastien Nendaz, l’un des membres du comité, a laissé entendre que le choix de la ville d’accueil répondait d’abord à des préoccupations «pratiques».
14 ans après une parade controversée
La Pride 2015, qui marquera à sa manière les 200 ans de l’entrée du Valais dans la Confédération, sera la deuxième dans le Vieux-Pays. En 2001, la parade avait rassemblé 4000 personnes dans les rues de Sion. Empreinte d’une certaine sobriété à la demande des organisateurs, elle s’était déroulée sans accroc, en dépit de l’hostilité de la commune, d’une condamnation de l’évêque Norbert Brunner («un jeu diabolique») et d’une grande agitation au sein des courants ultraconservateurs catholiques. Ceux-ci étaient alors emmenés par un jeune entrepreneur, Dominique Giroud, actuellement au cœur d’un imbroglio politico-fiscal.
» Le comité Pride Valais/Wallis 2015 a renouvelé son appel à des volontaires désireux de le s’impliquer dans l’organisation de l’événement: facebook.com/Pride.Valais.Wallis.2015