33810 éléments (2187 non lus) dans 75 canaux
J’avais 14 ans. C’était tard le soir, trop tard pour une ado qui allait au collège le lendemain. J’écoutais le Doc et Difool en cachette sous ma couette, avec mon Walkman, un objet que ne connaissent probablement plus les enfants d’aujourd’hui.
« Lovin’ Fun », c’était de la libre antenne. Trash. Les auditeurs racontaient tout de leur vie. Par le menu. Parfois, on appelait une copine trompée pour la récupérer ou les parents, pour résoudre un conflit.
Il était surtout question de sexe. L’inconnu. Je me souviens d’un garçon qui avait raconté un cunnilingus. Il avait découvert, trop...
madmoiZelle nous fait l’honneur d’un article super sympa !
Un grand merci de la part de toutes les équipes organisatrices pour ce soutien !
Depuis le 6 septembre, le moratoire empêche l’industrie porno et ses employés de travailler sur leurs chaînes de production. Chômage technique. Hier, Mark Schechter s’est exprimé sur le cas de la troisième personne infectée par le virus. Pour faire le point, il y a eu Cameron Bay, première à déclarer avoir été contaminée. Ensuite Rod Daily a annoncé sa séropositivé sur Twitter. Lui, est directement relié à Bay. Il reste ces deux nouveaux cas de performeurs à propos desquels l’anonymat est respecté. Ce serait une femme et un homme.
Marck Schechter est le patron de l’agence Adult Talent Managers (ATMLA) qui représente, entre autres, Cameron Bay. Il parle au nom de la 3e actrice, celle dont le cas a déclenché l’arrêt des tournages. Il ne s’agirait pas forcément d’une actrice sous contrat avec lui. De toute façon, sa volonté de rester dans l’ombre doit être respectée, comme a insisté Schechter dans son communiqué. Il rassure aussi le milieu en précisant que la contamination n’a pas eu lieu sur un plateau de tournage. Chaque partenaire professionnel et privé de première génération (directement en contact avec l’actrice) a été contacté et informé de son exposition possible au virus.
La Free Speech Coalition cherche à savoir si les deux nouveaux cas ont un lien avec Bay et Daily. Ces investigations et le retour des analyses des partenaires amènent à la fin de la semaine prochaine l’éventuelle levée du moratoire.
En attendant, le milieu du porn patiente comme il peut. Pour remplir le frigo, certaines actrices font des solos devant la caméra. D’autres vont à Disneyland. Et certaines partent, pépèrement, un test négatif dans la poche, tourner à Mexico. D’ailleurs, le site people Radar Online rapporte que les productions continueraient à tourner en lousdé. Information à prendre avec des pincettes. Par ailleurs, ATMLA lance une collecte de dons pour payer les frais médicaux de Cameron Bay, premier cas de cette série d’infection. Il faudrait 25 000 dollars pour couvrir son traitement. À quand une mutuelle professionnelle pour les gens du X ?
Le système PASS, qui s’assure de la santé des performeurs X, résiste malgré tout à cette épreuve. Aucune contamination sur les tournages n’a été détectée, c’est positif pour l’industrie et pour contrer les attaques qui veulent imposer le port du préservatif. Acworth, le boss de Kink.com le dit, l’obligation encouragerait le développement de productions underground bien moins contrôlées. Le danger réside là aussi.
La Turquie aurait bloqué l’application de rencontres gay par géolocalisation Grindr. Depuis mardi soir, elle est inaccessible, tout comme son site web, depuis les terminaux de tout le pays, a rapporté l’association LGBT Kaos GL, basée à Ankara. Des internautes tentant d’utiliser Grindr ont trouvé à sa place un message des autorités faisant référence à un arrêt d’un tribunal d’Istanbul datant du mois dernier. La décision de justice n’a toutefois pas été rendue publique.
«Moralité générale»
Selon un juriste de Kaos GL, la plateforme pourrait être tombée sous le coup de la loi sur la «moralité générale», un texte ambigu utilisé notamment pour réprimer les travailleuses du sexe transsexuelles. «Censurer Grindr est le dernière étape en date dans les limitations arbitraires des libertés en Turquie. Tout style de vie ou identité qui ne cadre pas avec l’idéologie de l’Etat est privé de ses droits et de ses libertés», déclare Ömer Akpınar, un porte-parole du groupe au Huffington Post UK.
Après les manifestations monstres de juin dernier pour la laïcité et contre la «dérive autoritaire» du Gouvernement islamo-conservateur, où les groupes LGBT ont affirmé leur présence, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a encore durci les mesures de surveillance de la société civile. Des ONG ont dénoncé des purges dans les médias, dont la plupart sont étroitement liés au parti au pouvoir, et une «islamisation» accrue de la vie publique.
"Si le patriarcat existe, c'est qu'à la base les hommes sont plus forts physiquement que les femmes ; ils les ont donc dominés et cela a commencé cela".
Je ne compte plus les fois où j'ai entendu cette hypothèse naturaliste. Hypothèse qui tend à transformer des rapports sociaux en des rapports naturels (= dûs à la nature), ce nouveau dieu qui régit les rapports humains et qui, comme le dit Colette Guillaumin, "va jusqu'à organiser des programmes génétiques spéciaux pour ceux qui sont socialement dominés".
Nous ne savons rien de la force physique des hommes "à la base". Claudine Cohen a amplement montré La femme des origines. Images de la femme dans la préhistoire occidentale que le dimorphisme sexuel, l'ensemble des différences morphologiques entre les individus mâle et femelle d'une même espèce, est difficile à établir quand on dispose de très peu de squelettes entiers pour une période donnée. Pascal Picq dans Le sexe, l'Homme et l'évolution montre que le dimorphisme sexuel, lorsqu'il existe, est dû à la sélection intrasexuelle entre mâles et non pas à la sélection intersexuelle.
Par ailleurs rappelons que les détenteurs du pouvoir ont très souvent été des hommes blancs âgés qui ne sont donc pas les plus forts physiquement. C'est au passage une image d'Epinal que de croire qu'être fort physiquement vous rend dominant ; cela dépend des espèces et de leurs rapports sociaux.
Aristote dans La politique : "la Nature tend assurément à faire les corps d'esclaves différents de ceux des hommes libres, accordant aux uns la vigueur requise pour les gros travaux, et donnant aux autres la station droite et les rendant impropres aux besognes de ce genre"
Darwin dans De l'origine des espèces : "Si nous ne connaissions aucune autre espèce de fourmi douée d'instincts esclavagistes, il serait inutile de spéculer sur l'origine et le perfectionnement d'un instinct aussi merveilleux."
La nature sert toujours à donner un caractère immanent à une situation d'oppression et à la rendre somme toute logique, permanente et immuable. Après tout si la nature a rendu les femmes plus faibles physiquement (ou avec 2 chromosomes X ou avec du sang qui coule sans être blessée ou/ou/ou/ou), peut-être est-il est normal que les hommes les dominent ?
Parler de naturalité, permet d'évacuer qu'on parle ici de rapports sociaux, donc construits, qui n'ont strictement rien d'inné et doivent donc être démontés et déconstruits.
Alors les dominés sont souvent réputés pour être davantage des êtres de nature que le dominant qui lui, la domine, la transcende. On se souvient des caricatures de Taubira présentée en singe en colère par exemple. La colère des dominés est toujours due à des émotions, leurs règles, leurs hormones, voire même leur couleur de peau (stéréotype de angry black woman) et jamais à la réflexion. Le dominant, lui, se maîtrise. Là où il réfléchit, la femme est intuitive ; elle sait sans avoir réfléchi, comme cela, quasi par instinct, un peu comme le chien sait retrouver sa maison sans jamais avoir lu un plan.
Il y aurait comme une nature des êtres ; les hommes sont faits pour dominer car ils ont de la force physique et les femmes pour être dominés car elles n'en n'ont pas. Mieux elles auraient été faites pour être dominées. On passe d'un déterminisme à un déterminisme interne à soi.
Mieux leur sexe se confondrait avec leur genre, on ne deviendrait plus femme par le fait de rapports sociaux mais on le serait, dés la naissance, par la magie d'une assignation naturelle.
Si les dominés sont dominés c'est qu'ils sont différents. Différents du dominant qui lui ne diffère de rien. Ils sont plus faibles, ou plus noirs, ou plus jaunes, ou moins grands, ou avec moins de testostérone. Le dominant est là, lui, dominant la nature et les dominés. Le dominé n'est plus un être social mais un être de nature fait d'un taux de mélanine ou de chromosomes qui lui ont, quel manque de pot tout de même conféré des désavantages certains.
Les actions imposées aux femmes - le ménage, les soins aux enfants - ne sont plus vues comme des rapports sociaux, des rapports de classes mais des choses qui découleraient de leur nature profonde, de leur nature. Si une femme élève un enfant, c'est qu'il est "la chair de sa chair", qu'elle aime naturellement l'odeur de la merde de bébé et qu'elle a ce fameux "instinct maternel". Si elle élève un enfant, cela n'est absolument pas dû à des rapports de classe l'obligeant à le faire. Après tout la nature fait si bien les choses.
Ramener sans cesse les hommes et les femmes à la nature - et rappeler bêtement et faussement des attributs biologiques - face à des classes qui sont sociales et n'ont rien de biologique, permet, très confortablement, de ne rien changer aux rapports de domination. Parler de force physique des hommes - et que cela soit vrai ou faux je n'en sais rien et m'en contrefous, nous pourrions être égales physiquement aux hommes que cela ne serait certainement pas cela qui justifierait l'égalité - permet d'oublier que ce rapport de domination est construit et peut donc être déconstruit. Parler de nature permettra de rejeter les initiatives politiques des dominés en invoquant qu'ils veulent renverser l'ordre naturel du monde et conduire au chaos (c'est tout le discours tenu lors du mariage pour tous). Si les femmes obtiennent le droit de vote, le monde basculera dans le n'importe quoi. Si elles se mettent à travailler (sous-entendu si elles gardent leur salaire, les femmes ont toujours travaillé) le monde basculera dans la délinquance. Si elles séduisent les hommes, bientôt elles les sodomiseront avec des gourdins.
Tota mulier in utero.
edit : voici un lien très intéressant donné par Xavier Molénat que je cite "conférence de Priscilla Touraille qui soutient l’hypothèse que « le dimorphisme sexuel de stature pourrait être à la fois parfaitement biologique, mais aussi parfaitement social dans son origine. Du sociologique, de la pensée, du genre, inscrit dans le biologique »."
TweetAu Parc naturel du Montana, une belle,
Lasse du type qu’elle venait d’épouser
L’a tué en le poussant en bas d’un glacier :
«Il voulait le voir avant de mourir», dit-elle.