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Auriez-vous imaginé qu’un jour vous pourriez partager vos scores d’endurance au lit avec des centaines d’«amis» sur Facebook ? Le phénomène de partage des données concerne même le sexe. Il est porté par une frange d’obsédés qui pensent intéressant de tout mesurer avec des capteurs. Et de tout transmettre.
Aujourd’hui, les individus disposent des moyens de saisir, stocker, traiter et échanger beaucoup d’informations les concernant, y compris les plus intimes. Ils s’en servent pour discuter ensemble de ce qu’ils vivent, s’échanger des avis, partager des envies. Ce phénomène d’autosurveillance peut atteindre des proportions inouïes : prenez Ben Lipkowitz. Entre le 11 mai 2005 et le 20 décembre 2011, il documente sa vie, heure par heure, via un programme qui transforme en graphique chacune de ses journées. Ben Lipkowitz sait précisément ce qu’il a mangé, ce qu’il a dépensé, avec qui il a parlé, les objets qu’il a achetés, le temps qu’il a passé à nettoyer sa cuisine… Tout le monde peut le savoir aussi. Un autre proclamé bio-hacker, «Mark Carranza, détaille également son existence depuis ses 21 ans, en 1984, via une base de données qui recueille désormais plusieurs millions d’entrées. La plupart de ses pensées et actions sont ainsi documentées» (source : InternetActu).
Les données privées, c’est sexy
Dans une série d’articles consacrés à cette nouvelle tendance, estampillée «datasexuelle», le rédacteur en chef d’InternetActu, Hubert Guillaud, présente ainsi la chose : «Auriez-vous pensé un jour qu’il serait cool de porter autour de votre poignet un bracelet noir affichant vos performances sportives avec des néons lumineux ? Eh bien Nike le pensait.» C’est Nike qui lance – parmi les premiers – un des outils iconiques de cette «urbanité datasexuelle», caractéristique de l’époque : exit le métrosexuel, l’homme urbain obsédé par son apparence. Sa version numérique est bien plus glamour : le datasexuel, c’est l’homme connecté qui enregistre en permanence tous les détails de sa vie même les plus prosaïques ou intimes, persuadé qu’ils intéressent le monde entier. «En fait, plus nombreuses sont les données, plus il les considère comme sexy». Bien sûr, l’histoire de l’autosurveillance ne date pas d’hier.
Peser ses excréments
Ainsi que le raconte Allen Neuringer, dans un manifeste prémonitoire datant du printemps 1981, «l’histoire des expérimentations faites sur soi-même a favorisé, notamment dans les sciences médicales, des avancées majeures. Pendant 30 ans, vers la fin du XVIe siècle, Sanctorius de Padoue se pèse avant et après chaque repas, pèse chaque aliment qu’il ingère et pèse ses excréments, afin […] d’étudier l’énergie utilisée par un organisme vivant.» Pour le psychologue américain Allen Neuringer, le fait que des individus puissent documenter leur vie dans le détail grâce à des outils connectés et relier ces informations à des banques de donnée accessibles aux organismes de recherche est une formidable promesse de rétroaction sur nos comportements individuels. En corrélant nos apports caloriques avec nos résultats de travail, il y aurait certainement moyen d’améliorer nos rendements, dit-il.
Auto examen (d’inconscience)
L’autosurveillance ne date pas d’aujourd’hui, soit. Mais le phénomène est nouveau, parce qu’il repose sur une philosophie (sic) extrêmement inquiétante : plus vous en savez sur vous-même, mieux vous vous portez. Le «savoir», en l’occurrence n’est pas celui qui s’acquiert à force de doute, d’épreuves ou de méditation, non. C’est un savoir quantifié, fragmenté en enregistrements maniaques de données purement matérielles. Le défenseur le plus convaincu de cette idéologie de l’auto examination s’appelle Chris Dancy, directeur de BMC software. Il est constamment relié à au moins trois capteurs différents. «Parfois, cela peut aller jusqu’à cinq, relate le journaliste Klint Finley (1). Ils mesurent son rythme cardiaque, ses phases de sommeil, sa température cutanée, etc. Sa maison en est également remplie. Il y en a même un dans ses toilettes qui lui permet d’établir des corrélations entre ses habitudes hygiéniques et ses cycles de sommeil». Chris Dancy partage ces données avec sa femme, affirmant que cela permet d’optimiser les relations de couple : elle peut «voir» s’il est fatigué ou pas en consultant ses statistiques de sommeil. Il fallait y penser.
Self-tracking : chasse à l’homme
Cette obsession de la mesure porte un nom : self-tracking. En français, le verbe traquer traduit bien la charge d’angoisse que représente le fait de collecter des données sur soi à l’aide de capteurs. S’adonner au self-tracking, avec la volonté d’être plus performant, c’est courir droit à la névrose. Dans un ouvrage intitulé Le Syndrome du bien-être, deux chercheurs – Carl Cederström et André Spicer – dénoncent l’aspect délétère du processus : «Comme Dancy, l’homme et la femme contemporains sont condamnés à passer sans relâche leur vie au crible. Il ne s’agit en aucun cas d’un examen philosophique au sens socratique du terme […]. Pour les adeptes du selftracking, l’examen de soi n’a rien d’une quête métaphysique ou d’une prise de conscience des limites de la condition humaine. Il doit nous permettre d’être mieux adaptés aux lois économiques du marché.» Lorsqu’il chronomètre ses relations sexuelles, par exemple, le self-tracker n’essaye pas d’être plus heureux mais plus «compétitif».
De l’influence des cycles sur les plans-carrières
Le problème avec le self-tracking, c’est que cette quête éperdue de savoir et d’amélioration fait voler en éclats la distinction privé/public. «Dans sa vie privée comme dans sa vie professionnelle (la différence entre les deux étant, selon lui, purement insignifiante)», le self-tracker mesure ses moindres faits et gestes qu’il transforme ensuite en données quantifiables pour se perfectionner… sans faire la part des choses entre ce qui ne concerne que lui et ce qui touche à sa carrière. Tout devient professionnel, y compris ses humeurs ou celles de son épouse. «Dans un article paru dans The Economist, on peut apprendre qu’un banquier d’affaires utilise ces nouvelles technologies pour lutter contre ses troubles du sommeil et devenir «plus détendu et plus alerte au travail». Un autre adepte de la quantification de soi a étendu la récolte de données à l’ensemble de sa famille, enregistrant, entre autres, les cycles menstruels de sa femme».
Tu as été improductif : c’est ta petite appli qui le dit
Comment expliquer cette manie compulsive de vouloir tout enregistrer sur nous-mêmes ? «Pour la plupart des personnes utilisant des outils de self-tracking, cela va bien plus loin que la simple volonté d’améliorer leur hygiène de vie (par exemple en réduisant leur consommation d’alcool ou en allant plus souvent à la salle de sport). Ils se servent de leurs données biométriques pour contrôler tous les aspects de leur vie, privée comme professionnelle, en vue de devenir toujours plus performants et productifs. […] Interviewé par le Financial Times, un entrepreneur assimile le lifelogging, c’est-à-dire l’enregistrement de la vie en continu, à la gestion d’une start-up : «J’ai toujours un œil sur les chiffres pour savoir comment se porte mon entreprise […].» Surveiller sa vie comme s’il s’agissait d’une véritable entreprise correspond à tous points de vue à la mentalité de «l’agent idéal du néolibéralisme».
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CET ARTICLE FAIT PARTIE D’UN DOSSIER EN TROIS PARTIES. Première partie : «Six applis pour suivre son activité sexuelle» ; deuxième : «Datasexuels, les obsédés de la performance» et dernière partie : La méditation clitoridienne rend-elle heureux ?
A LIRE : Le Syndrome du bien-être, de Carl Cederström et André Spicer, L’Échappée, coll. «Pour en finir avec», 2016. Traduit de l’anglais par Édouard Jacquemoud.
RENCONTRE-DEBAT AVEC LES AUTEURS : jeudi 28 avril 2016, à 19h30. Quilombo Boutique-Librairie : 23 rue Voltaire, Paris. Métro Rue de Boulets, Nation ou Alexandre Dumas.
NOTE (1) Klint Finley, «The Quantified Man: How an Obsolete Tech Guy Rebuilt Himself for the Future», Wired Magazine, 22 février 201.
Travail d’équipe pour ce 140e épisode des gifs de la semaine qui ne s’embête pas d’une cohérence éditoriale. On rebondit comme des cabris d’hommage en fétichisme, de parodie gay à de la milf double carat. La vie en boucle sur Internet est passionnante, c’est comme une caverne d’Ali Baba qui prendrait la taille d’un continent entier, on n’en verra jamais le bout. En attendant, voici quelques créations maison :
Stupeur au bureau cette semaine, Le Serbe a hurlé « MAIS NON ! » en apprenant la nouvelle, je me suis réfugié dans mon mutisme et nos pensées vont évidemment vers Abitboule pour qui il comptait vraiment beaucoup. Prince était la quintessence musicale et sexuelle de tout ce qu’on aime ici. On perd le meilleur, il nous reste plus que son impressionnante discographie pour nous consoler et ce petit gif extrait de Purple Rain qui parle… évidemment de masturbation.
Prince – Darling Nikki
Abbie vous fumera de toutes les façons possibles et imaginables si vous la contactez via son site internet. Recouvert de scotch bridge ou non, en corset de cuir ou un petit croc top bleu marine. Que vous ayez envie ou non d’ailleurs.
Abbie – Smoking my man – Abbie Cat Fetish
Un petit gif au nombre de frames limitépour changer un peu. Aucun problème, ça kawaïse d’autant plus Yuma Asami et fera bander les plus grands amateurs de chibi-porn. Surtout que la demoiselle assure avoir débuté les relations sexuelles dès l’âge de 13 ans. Un sujet qui relève de l’érotisation infantile, abordé d’ailleurs très récemment par Gonzo.
Ange ou Démon ? Fap ou Frustration ? Brooke et Vikki soufflent le chaud et le froid dans ce JOI exceptionnel. On n’arrêtera pas de vous dire que la créativité se trouve en ce moment sur Pornhub. Accrochez-vous fermement à votre engin.
BROOKEandVIKKI – Devil vs. Angel JOI
Heureusement que les parodies porn sont là pour compenser le bide des grosses prods américaines et leur donner un second souffle. J’ai pourtant bien aimé l’original, considérant que Zack Snyder est un cinéaste incompris. Big up à toi Man of Steel.
Topher Dimaggio & Trenton Ducati – Batman V Superman : An XXX gay parody – Men.com
On tourne la page du dimanche avec un handjob plein de tendresse et de passion. Ça donne envie de vieillir, d’aimer et d’aborder la face milf de la vie avec le plus grand des sourires.
Anna Bell Peaks – Tattooed Tits – Pure Mature
“Feeling conflicted over this line between performance art and porn was one thing, but adding the unpaid sexual labor women perform constantly through small gestures to the equation, the lines become more blurred. How is a woman explicitly exchanging sex for financial security any different, besides bearing the heavily stigmatized label of “sex work”? Sex work may be so heavily defamed because it reminds us that maybe sex was never really free — that sex is not immune to commodification as it has always been traded for security, land, goods, or money.”
* Where Do We Draw the Line Between Sex Work and Art? (Vice Canada)
“… what are the pitfalls of quantifying our sex lives? Critics would say that the use of wearable and quantified tech in the bedroom gamifies sex, making it something to ‘win’ at or ‘complete.’ And Spreadsheets’ 30 earnable ‘achievements’ (“Endurance Novice” for a 40 minute bonk or “F Cancer” for tolling up 21 sex sessions in a month) certainly underpin such claims, as does Wax’s desire in the future for “an anonymous scoreboard that lets users strive for improvement or bragging rights.”
* The Dangers of Data Mining Your Sex Life (Broadly/Vice)
“If you were a kid growing up in the ’80s — maybe let’s say you’re gay too — this is what you first learned about sex: It will kill you. You don’t have sex yet; you don’t even really know what it is, but you know that it is lethal. That somehow it leads to the men with the skeletal bodies and the blotchy marks on their skin that you see on the television, the men who don’t look at the camera and are alone.”
* The Prince of Sex (The Nation)
“Prince was a master of creating sexual dramatis personae — something strippers see as not just necessary for professional survival, but fun, as well. Regarding Prince, and his many permutations, we knew we were all working the same racket, only he with more talent and prestige (and, let’s face it, male privilege).”
* Why Prince Was a Hero to Strippers (NY Mag)
“Indeed, the very man who pioneered American anti-porn activism also helped set the rhetorical template for Utah’s excursion into faux-medicalized moral panic. Anthony Comstock is best known for lending his name to the Comstock Act, the 1873 federal obscenity law that still makes obscenity a criminal act, unprotected to this day by the First Amendment. His moral crusading remains notorious, as he prosecuted everyone from anti-religion freethinker D. M .Bennett to Planned Parenthood founder Margaret Sanger (information related to abortion and contraception were both included in the Comstock Act). Ironically, Comstock persecuted actual doctors, such as E. B. Foote, whose “Words in Pearl for Married People Only” explained contraception. ”
* Utah and the war on porn: Our long national history of condemning “obscenity” as public enemy #1 (Salon)
“Vanmalleghem/InstagramAt Belgium’s Beveren Prison, a new system called PrisonCloud allows inmates to access the internet and rent movies, including adult films. … Some feel that the very fact of allowing inmates these entertainment options is too much. Yet Beveren Prison officials aren’t deterred, saying that it’s both a humane position to allow prisoners’ these options and helps keep them from acting out.”
* Why Belgian Justice Officials Are Defending Prison Porn (Reason)
“Operas typically feature sex workers but are never written and performed by them. ‘PVC Clad Vice Girl sopranos’* meet high art in the latest rendition of the Sex Workers’ Opera. Devised over two years with escorts, strippers, webcam models and friends, this project takes a medium traditionally associated with wealth, power and influence and turns it on its head.”
* Sex Workers’ Opera (New Internationalist)
“Sex surrogacy appears to have inimitable potential because it literally reaches parts other therapies cannot. And its scope is broad. Genevieve, 27, used a surrogate to help her accept the ‘unusual’ appearance of her labia. ‘I had always detested myself too much to enjoy sex, because I felt my labia were too large,’ she explains. ‘I desperately wanted labiaplasty, thinking that was the answer. But having regular sex with a surrogate in a safe and nurturing environment showed me I was normal, natural, gorgeous and could feel incredible as I am.’ ”
* What I learned from my sex surrogate (Marie Claire UK)
“Would you trust a stranger with a packet filled with notes detailing your sexual secrets? In 2010, psychologist Anthony Lane and his colleagues at Catholic University of Louvain in Belgium assumed most people would not. But they had a hunch about how to manipulate levels of trust with oxytocin, a neurochemical best known for its ability to induce labor.”
* How scientists fell in and out of love with the hormone oxytocin (Vox)
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Christen Courtney, Kristof Cale – Tickle Fight
Hope Harper, Ryan D. – Petite Pleasure
Veronica Rodriguez, Van Wylde – Dorm Room Seduction
Foxxy – Deep Inside TS Foxxy (pics)
And this #pegging pic from "Since You Asked So Nicely" is so great, full of joy. From https://t.co/41BtnGhKId pic.twitter.com/9lCXCZiKG1
— Ms Naughty (@msnaughty) April 19, 2016
Shout-out to a site and director I love, Bright Desire by the brilliant Ms. Naughty.
Girl-girlAlso found in my travels: Female-directed gay male porn – The Devil Is In The Details (Dana Vespoli)
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La réalité prend parfois le pas sur la fiction, en dépit de toute logique. Le fétichisme ne déroge pas à la règle, puisque les studios nippons Rocket Inc se sont mis en tête d’adapter l’inadaptable. Que Dragon Ball Evolution de James Wong en témoigne, certaines choses existent mais sont faites pour rester cantonnées au domaine de la fiction et de l’animation.
Ce phénomène est connu sous le tag Nipple penetration ou encore Nipple fuck. Cette pratique ne porte pas de nom plus précis, puisqu’elle est exclusivement classée dans les Other Fetish sur les tubes et sur la jaquette de Impact! Nipple fuck kinky woman busty An Maru, un film produit par les studios Rocket, en vente libre depuis le 18 février 2016. La demoiselle qui tient le haut de l’affiche se nomme Hina Kinami – ou Kyonnyu Maran -, une actrice connue dans le circuit du porno japonais, puisqu’elle a tournée pas moins d’une quarantaine de films, dont 5 avec Rocket Inc. En temps normal, elle est habituée à des rôles de parfaite bishōjo, le plus souvent grimée en petite school-girl. Un type de porn très répandu au Japon.
On peut même y percevoir quelques blagues, traduisez 乳マンコ ppar « Nichatte », par exemple
Le catalogue de vidéos proposé par Rocket est somme tout très banal. On y retrouve beaucoup de bondage, de la scatophilie, du BDSM, du « Teacher Fuck Her Student » et quelques bizarreries un peu absurdes tout à fait propres à la culture japonaise. En soi, rien de bien choquant. Jusqu’à que vous tombiez sur ce fétichisme mammaire complètement inédit, qu’on pourrait qualifier de hentaï IRL.
Une peut retrouver cette fantaisie dans de nombreux hentaï papier tels que Twin Donjon Princesses ou encore Magical Girl Erena. Un énorme thread, aujourd’hui toujours actif, lui est d’ailleurs consacré sur la catégorie « Hentai/alternative » de 4chan.
Extrait du hentaï Twin Donjon Princesses
Dessin d’un fan de NippleFuck
Une pratique finalement peu étonnante quand on voit à quel point la poitrine est une partie du corps hautement représentée, sublimée et exagérée chez les Japonais dans le porno underground et mainstream, ainsi que dans les mangas et autres animes. Il était normal que les pornographes nippons finissent par créer la chimère des fantasmes combinées de toutes une nation.
La sucette est un petit plaisir éminemment tendancieux. Ce n’est même pas un non-dit. En 2012, la marque espagnole Chupa Chups s’est permis une campagne de publicité au slogan très équivoque : “Le plaisir de sucer”. Histoire de bien retourner la petite boule sucrée sous la langue, la ligne de boutiques japonaise Village Vanguard a décidé de produire des sucettes en forme de champignon par le biais de sa filiale Villepan. Baptisées “Nameru Dake” – littéralement “Les champignons à lécher” -, elles viennent en trois formes, deux couleurs et tout un tas de tailles différentes.
Bien consciente de forcer sur le côté libidinal du bonbon, Village Vanguard a décidé d’assurer la promotion de son nouveau produit à l’aide d’une vidéo dans laquelle une jeune femme enchaîne les champignons-sucettes dans des mises en scène simples, mais limpides : “Le coup de langue-coup d’un soir”, “Le coup de langue après trois mois”, “Le coup de langue à longue distance”, “Le coup de langue dans le noir”… C’est on ne peut plus clair, merci.
Voici le témoignage fort intéressant d’une lectrice sur sa difficulté, sa démarche et sa réussite pour atteindre l’orgasme vaginal. En effet, beaucoup de femme ont du mal à atteindre ce type d’orgasme. Je vous encourage donc à lire ce témoignage qui décrit très bien le type de cheminement que l’on peut réaliser pour découvrir ces orgasmes. Jeune déjà,…
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J’ai découvert la marque YESforLOV et vais vous donner mon avis sur différents produits de cette marque qui se donne “le plaisir comme vocation”. Mon premier test s’est porté sur l’huile de massage enivrante et je dois dire que ce ne fut pas désagréable de détendre mon corps avec cette huile, avant de m’envoler dans les bras de Morphée.
Ces derniers jours, j’ai pu recevoir un pack super cool de la part de YESforLOV avec différents produits cosmétiques que je vais pouvoir tester pour vous (et pour moi bien sûr).… Lire la suite
Cet article J’ai testé l’huile de massage enivrante YESforLOV est apparu en premier sur Desculottées.
Safia Bahmed-Schwartz, artiste multi-talents, est de retour sur Youtube – après seulement un mois d’absence – avec un clip chargé d’érotisme en plan fixe. Au milieu d’une clairière encerclée d’arbres répétitifs, la chanteuse se déshabille et roule des hanches au soleil levant. Les images ont été réalisées à « Paris-intra muros, nous a indiqué la chanteuse, dans un gros moment de solitude ».
La chanson est en effet une reprise de la Solitude de Barbara, sortie en 1972. Un morceau puissant, où la solitude est personnifiée pour mieux témoigner des dégats qu’elle peut provoquer. Une mélancolie remise au goût du jour par ce chanté/parlé toujours aussi lançinant désormais propre à Safia, dans un mood presque hip hop, puisque la jeune femme en est fan – l’instru trap/oldschool de son morceau JTM en témoigne. Le tout est servi remixé à coup de beats minimalistes pour une approche plus club par le rappeur et beatmaker Jorrdee, le fossoyeur du rap Français.
On vous conseille également d’aller faire un tour sur l’e-shop de Safia. Vous y trouverez le bouquin qu’elle a consacrée à Booba, des cartes postales détournées de la ville de Paris à la sauce Porte de Clicli, des posters…
En cette année 2001, la machine pop embrassait le porn à plein tube cathodique dans une France qui ne connaissait pas encore les regrets. Les images défilaient, explicites ; on suait des idées, salement. Les jugements n’existaient pas, la télévision toute puissante nourrissait nos fantasmes.
Symbole de cette perversion, Alizée mangeait des fraises et croquait la pomme dans Gourmandises. Encore adolescente, underage comme auraient pu tagguer les tubes s’ils avaient existé, elle se prélassait sur sa nappe de pique-nique entre deux bottes de foin. Cette vision Hamiltonienne de l’adolescence, cette odeur enivrante et piquante du mois de juin quand on se roule dans les herbes hautes, suivait Moi… Lolita – préliminaires plutôt sages de la Lolita qui s’encanaillait comme une Cendrillon moderne.
En ce temps là, l’atmosphère était lourde et tendue comme un après-midi orageux et Alizée prenait la forme d’un dernier avertissement d’une France encore plongée dans l’insouciance. Son sourire en coin, son regard vicieux auraient pourtant dû nous mettre en alerte : le loup allait faire éclater sa rage en septembre, l’Hexagone perdrait ses illusions au printemps suivant. Sans entendre le tonnerre au loin, on se prélassait doucement, portés par les dernières vagues des orgasmes sportifs des étés précédents. La vie était belle comme le buste de Laetitia Casta dans toutes les mairies ; la croissance avait la même bosse que nos jeans.
Gourmandises à l’écran résonnait alors comme un jeu érotique dangereux assumé. Ce clip que n’aurait jamais osé tourner un vieux pornographe s’appuyait sur des codes porno qui prennent un sens évident quinze ans plus tard. Des teens qui se frolent, deux hommes qui n’attendent que de défaire leur braguette, des close-up fétichistes et au milieu de cette orgie imaginaire : Alizée, la Lolita en trophée diabolique.
Ce qui aurait pu rester un sombre clin d’oeil aux films érotique de M6 perdait son innocence d’apparat au fil d’un montage à peine subliminal après le Hit Machine. Dans Gourmandises, il s’agissait de représenter l’interdit, le sexe avec une mineure à l’écran (Alizée avait alors 16 ans). Les fruits juteux et fendus étaient des sexes offerts, le dépucelage “couteau dans la pastèque” tachait en rouge-fruits le drap blanc sans aucune subtilité, tout comme cette éjaculation brutale couleur diabolo menthe. Le tout était entrecoupé de séquences d’Alizée qui répétait à l’envie que ces baisers étaient de vraies gourmandises. Qui aurait osé la contredire ?
Assourdis par cette production dance et aveuglés par ces contrastes violents, on restait passifs. Elle devenait dans nos têtes la petite soeur de Clara Morgane qui excellait sans complexe dans la Collectionneuse. On passait de Canal à M6, de Clara à Alizée, de TF1 à MTV, d’Evelyne Dhéliat à Slave 4 U sous une chaleur accablante : celle de notre frustration cathodique.
Personne ne parlait de pornification et pourtant le sexe était sur toutes les chaines hertziennes. Britney finissait en partouze, John B. Root réalisait French Beauty pour Canal+, Loana tournait sa sextape à poil dans la piscine de Loft Story. On n’était pas encore à poil sur Youtube, on baisait seulement sur petit écran, devant toute la France.
Belle année.
La suite de mes pérégrinations dans le Paris CULturel, érotique et HOThentique, entre nudité et humidité à l’expo L’Art du nu. Suivez moi, on...
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Mardi 19 avril, l’Utah est devenu le premier état américain a faire du porno une “crise de santé publique” par le biais de la résolution S.C.R. 9. Le texte affirme que le X “entretient un environnement sexuel toxique” et “contribue à l’hypersexualisation des adolescents, et même des enfants prépubères”. Il soutient également que la pornographie “apparente la violence envers les femmes et les enfants au sexe, la douleur avec le plaisir, ce qui soutient la traite d’êtres humains, la prostitution, les images d’abus sexuels sur mineurs et la pédopornographie.” Tout ça !
Fort heureusement, la S.C.R. 9 n’est qu’une résolution dépourvue de tout pouvoir punitif. Elle appelle avant tout à renforcer “l’éducation, la prévention, la recherche et l’adaptation des normes dans la société afin de faire face à l’épidémie de pornographie qui met en danger les citoyens de l’Utah ainsi que ceux de la nation”. Le signataire du texte, le gouverneur républicain Gary R. Herbert, a reconnu qu’il s’agissait d’une “déclaration audacieuse” avant d’invoquer le bien-être des citoyens pour justifier son paraphe. “Nous voulons que la jeunesse de l’Utah comprenne que le caractère addictif (du porno) est néfaste à notre société”, a ajouté son porte-parole. Et tant pis si des études ont prouvé que le X ne rendait pas dépendant.
Gary R. Herbert, gouverneur républicain de l’Utah
L’adoption de la S.C.R. 9 est une victoire pour le groupe anti-pornographie Fight The New Drug, bien connu pour avoir tapissé la Bay Area de San Francisco d’affiches qui proclamaient “Le porno tue l’amour, combattez pour l’amour” en octobre dernier. L’association soutenait officiellement le projet de résolution. L’ONG de défense des professionnels du porno Free Speech Coalition a regretté cette petite victoire : “Nous devrions vivre dans une société où la sexualité est discutée ouvertement, de manière nuancée et érudite, sans être stigmatisée”, a déclaré son porte-parole Mike Stabile.
La résolution S.C.R. 9 a été signée en compagnie d’un autre texte, le H.B. 155. Cette loi oblige les informaticiens à contacter les autorités s’ils sont confrontés à des images pédopornographiques pendant leur travail. Un doublé qui en dit long.
Il suffit d’un écran tactile pour transformer sa vie en statistiques : d’innombrables applications analysent notre façon de dormir, de manger, de nous déplacer… Certaines de ces applications non seulement enregistrent nos données les plus personnelles, mais les convertissent en chiffres, assortis de comparateurs.
I just made love (Android, Iphone et Ipad / gratuit)
Faites savoir au monde entier que vous venez d’avoir un rapport, dans quelle position, et si c’était à l’intérieur, à l’extérieur, dans une voiture ou sur un bateau. «Rendez cela public… et les autres jaloux». En 2011, quand cette application est lancée pour Android puis Iphone (et maintenant Ipad), l’idée paraît absurde: cette application ne semble avoir d’autre but que marquer par géolocalisation tous les endroits où vous avez «fait l’amour». But : visualiser sur une carte vos faits d’arme («I fucked here») et faire en sorte que les autres le sachent. Pour chaque endroit, il est possible de préciser s’il s’agissait d’une fellation et/ou d’un missionnaire, avec ou sans préservatifs, avec un petit commentaire en option. Lorsqu’elle est lancée, Rob Waught (sur DailyMail) note que l’application a déjà été téléchargée 10 000 fois – elle est gratuite –, mais semble-t-il essentiellement par des hommes, presque tous basés en Pologne. En 2011, un seul «acte sexuel» a été déclaré et géolocalisé en Iran ajoute-t-il, mais sans commentaire. Décevant. Cinq ans plus tard, il semblerait que la base de données se soit un peu (quoique à peine) étoffée : «300 000 événements amoureux ont été enregistrés», vante le site. Les commentaires des utilisateurs sont moins enthousiastes : «Cette appli est stupide, on dirait que les seuls qui l’utilisent sont les développeurs eux-mêmes».
SexTrack (Iphone/payant)
«Comment se passent vos rapports intimes ?». Au cas où vous auriez du mal à les évaluer, déclenchez l’appli SexTrack juste avant le début des ébats, puis posez l’appareil près de vous : «sur le lit, le plus près possible de l’action», précise le mode d’emploi, afin que votre Iphone enregistre la durée, la fréquence, la vitesse ainsi que l’intensité de vos va-et-vient. «L’accéléromètre intégré de votre Iphone mesure la dynamique de vos aventures, vante la brochure commerciale. Par la suite vous pouvez consulter les résultats aussi bien en tant que score global que séparément avec tous les paramètres. La fonction «coaching» de SexTrack vous permettra également d’améliorer vos rapports grâce à un suivi et des conseils.». Il s’agit donc d’enregistrer ses «performances» grâce à un capteur de mouvements. Curieuse façon de mesurer la puissance d’une relation : l’appli ne s’adresse, de toute évidence, qu’aux adeptes du trémoussement. «Certes, nous ne vous cachons pas que les résultats sont loin d’être fiables mais ça a le mérite d’être amusant et de savoir si vous êtes endurant ou non.» Avantage supplémentaire : SexTrack calcule la quantité de calories que vous brûlez. En outre, il permet de «partager» ces données par mail ou via le réseau social (Facebook, Twitter, etc.). Vos scores apparaîtront sous la forme de notes et de médailles (bronze, argent, or ou platine) – comme s’il s’agissait d’un jeu vidéo – vous permettant «d’ajouter ces informations à votre identité numérique» en tout bien tout honneur : si c’est fun, ce n’est pas vraiment du sexe ?
Spread Sheets (Iphone/payant)
Tout comme Sextrack, cette appli doit être mise en route juste avant que l’action ne démarre. Elle enregistre non seulement le mouvement, mais le son. C’est comme une sextape audio, avec possibilité de se réécouter après : gémissements, râles, halètements… avec ou sans partenaire. L’application ne fait pas qu’enregistrer d’ailleurs : elle mesure l’intensité sonore et mobile pour qualifier l’intensité de l’acte sexuel et crée une base statistique permettant de comparer l’évolution d’une relation amoureuse qu’elle transcrit sous la forme de données chiffrant la durée, la fréquence ou la «rage» sexuelle. Le tout dans le but d’«améliorer vos prouesses sexuelles» (sic), comme si le plaisir était réductible à des démonstrations sonores et musculaires. Les utilisateurs ne sont pas dupes bien sûr et la présentation de l’appli affiche clairement la couleur : «Ce concept a vocation ludique n’a la prétention que de vous divertir, mais se veut utile et stimulante, avec pour ambition de vous aider à vous améliorer». Elle s’adresse aussi bien aux majeurs ayant une vie sexuelle active qu’aux personnes de plus de 17 ans qui aiment sauter sur les matelas.
Sexulator (iPhone et iPad/payant)
«Vous vous disputez souvent avec votre conjoint-e concernant le nombre de fois où vous l’avez fait ? Alors tenez le journal comptable de votre vie sexuelle, pour en finir avec les récriminations. Vous venez de rencontrer quelqu’un ? Ce pourrait être l’élu-e ! Enregistrez cette histoire, en incluant votre premier baiser et plus». L’appli sexulator (jeu de mot sur sex et calculator) permet d’enregistrer l’activité de la semaine sur un agenda virtuel permettant d’inscrire les actes sous la forme d’icônes : un cœur pour une pénétration, des lèvres pour les baisers et les attouchements, un O pour le sexe oral (cunilungus, fellation, feuille de rose), un M («multipartenaires») pour les parties à plusieurs. But : «Améliorer le rendement sexuel du couple.» N’oublions qu’il s’agit d’optimiser ses performances. L’appli est conçue pour établir des moyennes statistiques et noter le niveau des utilisateurs en fonction de leur volume d’activité. Le développeur ajoute à l’intention des femmes : «si vous tombez enceinte, vous n’aurez qu’à consulter l’agenda pour retrouver la date de la conception». A l’intention des hommes : «si votre amie tombe enceinte et que vous estimez n’être pas le père, vous pourrez vérifier plus facilement [si elle vous ment ou pas]». Il offre en option la possibilité d’ajouter les détails «croustillants» de chaque «événement sexuel» et d’attribuer une note à ses partenaires. Tout cela peut être partagé, bien sûr : «comparez votre vie sexuelle avec celle de vos ami-e-s, augmentez vos niveaux [et mettez-leur la pâtée]». Puisqu’on vous dit que la compétition, c’est fun.
Bed Buddy (Android/gratuit)
Equivalent du Sexulator, mais pour Android, le Bed Buddy (littéralement, «copain de coucherie») se présente comme le partenaire électronique idéal, celui que vous devez placer aux premières loges de vos ébats sexuels, sur la couette et pourquoi pas glissé dans la sangle de votre soutien-gorge ou plaqué sur votre torse avec du scotch de carrossier. «Vous êtes-vous jamais demandé à quel point vous étiez bon-ne au lit ? Utilisez Bed Buddy pour enregistrer vos séances de sexe et les évaluer». En utilisant le micro, le capteur de mouvement et le chronomètre, l’appli vous donne une note qui sera forcément arbitraire et absurde. Mais c’est pour rire, bien sûr. L’appli transforme les données en courbes de croissance et chiffres, avec la possibilité de voir le nombre de calories brûlées. «Vous pouvez comparer vos statistiques d’activité sexuelle avec vos différents partenaires, précise le mode d’emploi. Combien de temps êtes-vous capable de faire l’amour ? A quel point votre partenaire est-il passionné ? Améliorez votre endurance et votre vigueur. Petite astuce : plus c’est rapide et fougueux, mieux c’est». La petite astuce s’adresse probablement aux adeptes de mountain bike.
Santé reproductive (Iphone et Ipad/gratuit)
Comme s’il fallait faire face au succès galopant de toutes ces applications, le 8 juin 2015, la firme Apple se décide à introduire le sexe dans ses applications mobiles mais ne le fait qu’à reculons. Dans la rubrique «Santé reproductive» du nouveau système d’exploitation iOS9, l’utilisateur de Iphone et de Ipad peut désormais cocher dans son agenda les jours durant lesquels il a eu un «rapport sexuel» (sous-entendu : une pénétration vaginale), avec pour seules précisions : l’heure et la mention «relation protégée» ou «non-protégée». La nouvelle fonctionnalité propose également aux femmes de renseigner la qualité de leur mucus cervical, le résultat de leurs tests d’ovulation, la fréquence de leur spotting (saignements inhabituels entre deux menstruations) et leur température basale corporelle. L’application enregistre donc toutes les données relatives aux cycles menstruels, indiquant les jours à risques ou, à l’inverse, permettant de prévoir les meilleures dates (correspondant aux pics de fertilité) si l’on veut tomber enceinte. Ce n’est pas fun du tout. Mais qu’est-ce qui vaut le mieux ?
Quelles applications sont les plus idéologiquement pernicieuses, voire vicieuses : celles qui réduisent notre vie sexuelle à une question de santé reproductive ou celles prétendent «coacher» notre vie intime et «maximiser» nos résultats ? La réponse lundi prochain.
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ILLUSTRATIONS : Photos de Tony Ward, couvertures des livres Orgasm XL et Orgasm, aux éditions La Musardine, collection Alixe.
Voici le témoignage d’une lectrice qui a posté ce beau texte dans les forums du site mais que je souhaite vous faire partager à tous car c’est très instructif (et lisez aussi les sujets des forums, il y a des informations de grande qualité). Mon témoignage, porte sur le fist vaginal, peut être pourrez vous…
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Rendez-vous amoureux ou plaisir de prendre soin de soi au quotidien, avouez que ça devient de plus en plus angoissant de se passer des...
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James Franco était samedi dernier au festival du film Tribeca de New York pour présenter sa dernière co-production : King Cobra réalisé par Justin Kelly. Le biopic retrace l’histoire du producteur porno gay Bryan Kocis, assassiné à Dallas en 2007 par deux escorts boys jaloux de son succès. Un bon moyen pour James Franco de sortir une nouvelle fois du circuit cinématographique mainstream après avoir interprété un prof de sport fou amoureux de sa très jeune élève dans Palo Alto ou un rappeur white trash dans Spring Breakers.
Le film se focalise sur la fin de la vie de Bryan Kocis, joué par Christian Slater, à la tête des studios Cobra Video, retrouvé décapité dans sa villa de Dallas. Une affaire sordide, puisque c’est trois mois plus tard que les deux escorts boys, Harlow Cuadra et Joseph Kerekes (James Franco & Christopher Allen) seront arrêtés à leur domicile de Virginie Beach pour le meurtre du réalisateur. Les deux jeunes hommes, qui se faisaient appeler les Vipers Boys possédaient à l’époque un studio rival qui peinait à décoller face au succès fulgurant des studios Cobra.
Harlow Cuadra, Joseph Kerekes, Bryan Kocis et Brent Corrigan
Pas de date de sortie prévue pour le moment dans notre beau pays. On espère que ce film un peu trash trouvera un réseau de distribution en France, dans un paysage cinématographique morose pour le sexe à l’écran puisque les scènes explicites en feront probablement un film déconseillé aux moins de 16 ans (ou plus). On se souvient par exemple de Love de Gaspar Noé, finalement interdit aux moins de 18 ans, qui fut victime de la croisade anti-sexe de l’infernal avocat André Bonnet. Même sentence La Vie d’Adèle ou Antichrist, frappés de reclassification. Une interdiction qui ne vise pas que les « jeunes » mais empêche tout simplement l’exploitation de ces films en salles.
King Cobra – réalisé par Justin Kelly et co-produit par James Franco.
Les tubes en raffolent : les vidéos d’orgies étudiantes. Souvenir ou fantasme, Le Porn la poésie ne pouvait pas passer à côté.
J’avais poussière et des 20 ans
J’en ai connu, je crois,
J’avais 20 ans à rattraper alors
Red cup ou pas, verre à moutarde ou
Mug à l’eau-sky rinçé viteuf,
Viendez chez moi t’auras l’Oscar
D’la section hard parmi mes meufs !
Micro en main ma Kro
Tes seins tapi
Rouge interview.
Quand t’as 20 ans qu’t’es à la fac
Et qu’ton logis s’la joue sans meuble,
Y a que l’orgie !
Qu’tu sois une teub ou deux boobards
Y a que les Pubs et les pétards, et en fin d’mois
(Enfin vers l’trois…)
Y a plus qu’l’appart pour qu’elle s’termine
Ton interview,
En nuit debout.
J’avais 20 ans j’en réverbère
Encore. Ou bien j’en rêve en main ma Kro
De ces ceints seins la nuit, comme un voyage
Jusqu’au bout.
Tout le monde le dit et c’est vrai, le porn n’a jamais été aussi facile à se procurer. Mais à l’inverse les conditions pour le visionner confortablement ne se sont pas améliorées pour une partie de la population. Si vous êtes célibataire, sans enfants et autonome, c’est la fête. Pour les adultes avec enfants plus ou moins grands, partenaire non compréhensif (j’ai de la chance de ce coté là), ou vivant dans la promiscuité, le constat peut être bien triste. Enfermé dans les toilettes avec son téléphone, sans son petit coussin confortable à mordre, l’expérience est tout de suite moins agréable.
Les Japonais, encore eux, ont les mêmes problèmes, accentués par le fait que la surface moyenne des logements est bien plus réduite que chez nous. Par contre leur esprit pratique a trouvé une solution très pragmatique : les cabines de visionnage. Si le porn ne peut venir à toi, va au porn. Cela existe depuis longtemps chez nous aussi, me direz vous. En effet, mais en termes de confort et d’attractivité, l’offre hexagonale n’incite pas vraiment à tenter l’aventure.
Bingo !
Au nom du journalisme total et aussi parce que j’en avais très envie, j’ai profité de l’un de mes voyages là-bas pour expérimenter ce mode de consommation. Je rassure tout de suite les futurs voyageurs, il n’est pas nécessaire de parler japonais pour essayer, deux-trois mots suffisent amplement. Au cours de vos balades, repérez les devantures multicolores avec les petits rideaux à hauteur de visage ou les portes coulissantes et le signe DVD accompagné de panneaux mentionnant prix et durée.
Allez, je prends une grande inspiration et je me lance comme si je venais ici tout les jours. Copiant les autochtones, j’attrape un des petits paniers près de l’entrée et je commence à déambuler dans les rayonnages. On ne va pas se leurrer, nous sommes entre pro du porn, n’est ce pas ? J’ai écumé Internet, les listes infinies des tubes, les pages de catalogues des sites JAV comme R18 et d’autres plus obscurs, mais avoir tant de porn à disposition et si peu de temps devant moi me laisse dans l’angoisse de rater quelque chose. Même si l’on regrettera que tout soit censuré, le choix est pléthorique. Majoritairement du JAV, sans oublier un peu d’occidental, l’incontournable hentaï et autres bizarreries. Tout le monde trouvera son bonheur et même plus. Les goûts et la législation du pays garantissent évidemment les surprises…
Sympa, mais on mange quoi après ?
Chaque DVD est entreposé dans un boîtier plastique, lui même glissé dans une enveloppe cartonnée qui présente le film comme une jaquette classique. La procédure en vigueur consiste à prendre le boîtier et laisser l’enveloppe en place sur l’étagère. Cela permet d’anonymiser le contenu de votre panier. Mes déviances à base d’écolières, de cordes et de mollusques resteront donc secrètes. Mon panier bien garni, je passe maintenant à la caisse. Et en fait de caisse, c’est face à un distributeur automatique que je me retrouve, ce qui n’est pas particulièrement étonnant au Japon. En y réfléchissant, c’est tout de même moins intimidant que d’annoncer à un(e) caissier(ère) que j’ai l’intention de me palucher pendant 60 min et de demander quels modèles de Tenga sont en stocks. Ayant un peu plus d’une heure devant moi, je pars sur le forfait 60 minutes / 500 yens (environ 4 euros) qui est en promo. Les durées s’étendent jusqu’à plusieurs heures (avertissement de sécurité : faites des pauses et pensez à vous hydrater avec boisson et lotions). Les options consistant en un choix étendu d’onaholes, lotions et autres joyeusetés pour passer un bon moment.
En possession de mon petit ticket, je suis les autres vers un comptoir où, discrétion oblige, je retrouve les rideaux à hauteur de visage pour mettre à l’aise les clients. Le préposé me montre alors les différents types de pièces mises à ma disposition : fauteuil lounge, banquette allongée ou sol matelassé. Voici venu le seul moment où il m’est nécessaire de sortir un mot en japonais. Et comme je suis un mec sympa, je vais vous donner un coup de main : choix n° 1 = ichiban, choix n° 2 = niban et choix n°3 = sanban. Perso, je pars sur le fauteuil lounge, pas envie de ressortir de là avec des courbatures.
Le préposé scanne ensuite mes DVD et me fournit un casque Bluetooth pré-appairé à la télé de ma cabine. J’étais d’ailleurs circonspect à l’idée de passer derrière un nombre indéfini de salarymen aux oreilles moites mais la vision d’un autre employé occupé à nettoyer les casques rendus par mes prédécesseurs m’a plutôt rassuré. On peut éventuellement reprocher aux Japonais un manque de chaleur humaine mais niveau hygiène et service, rien à dire. Et alors que j’allais reprendre mon panier, mon prévenant interlocuteur y glisse une sorte de tube en carton recouvert d’images suggestives. Pas besoin de lire le japonais pour reconnaître un de ces onaholes tout cheap que l’on peut trouver à moins de 100 Yens dans les boutiques spécialisées. Un cadeau ne se refusant pas et n’ayant jamais essayé ce genre d’engin, je suis curieux de voir la comparaison avec le Fleshlight Stamina Training Unit que j’ai à la maison.
Direction la cabine n°31, troisième étage. Dans l’escalier, je croise un autre employé avec son nécessaire de nettoyage, confirmation du sérieux de la maison. Arrivé à l’étage, je trouve divers distributeurs de boissons et nourriture, toujours utile en cas de fatigue après un exercice intense… Cabine 31 donc. La poignée ne tourne pas, rien à faire. Pas de digicode ou autre à l’horizon, non plus. Un doute m’étreint, le numéro étant sur le mur et non sur la porte, j’essaye celle d’à coté. Gagné, je viens potentiellement de déranger un pauvre salaryman pendant son seul moment de tranquillité de la journée. La rumeur sur ces salopards d’occidentaux sans-gêne se vérifie à cause de moi. Je découvre ma nouvelle zone de confort avec attention. Boîte de mouchoirs, check. Poubelle propre, check. Variateur de lumière tamisée, check. Grand écran, lecteur DVD et fauteuil lounge simili cuir, triple check.
Paré au décollage, j’enquille les DVDs. La magie des images fait son effet et le vol se déroule sans accroc. L’isolation phonique des cabines est excellente, même sans casque je fais vite abstraction du fait qu’autour de moi se trouvent sûrement plein d’autres gars en train de se palucher. Approchant de l’atterrissage, j’attrape alors le tube en carton dans mon panier et le décapsule, du mauvais coté évidemment. Je le retourne, le redécapsule et observe avec attention l’intérieur de l’engin. Il est déconcertant de simplicité, rempli d’un bloc de mousse rose douce et moelleuse mais légèrement râpeuse, fendu en croix au milieu. J’y hasarde un doigt, mon avant-garde, pour tâter le terrain. Je découvre alors que l’intérieur est recouvert de lubrifiant. La voie semble sûre, je donne le feu vert.
Malgré le coté cheap qui donne l’impression d’avoir recyclé un rouleau de papier toilette, la sensation est très agréable, le lubrifiant incorporé évite les brûlures dues à la friction et la mousse. Avec son toucher très légèrement râpeux, l’engin fait vraiment de l’effet. Une fellation faite par une femme chat ressemblerait à ça, j’imagine. L’ayant gardé pour la fin, le résultat ne se fait pas attendre et c’est avec un pincement à mon cœur écolo que je l’envoie à la poubelle. Clairement plus pratique que le Fleshlight et sa corvée de démontage/nettoyage, le tube carton onahole reste tout de même un bon cran en dessous en terme de sensation mais reste une bonne surprise.
Le temps est passé bien vite, même si j’ai quelques fois cédé à la facilité de l’avance rapide. Le timer qui s’est lancé lors de mon arrivée dans la cabine arrivant à sa fin, je ramasse mes affaires et vérifie que je laisse l’endroit dans l’état où je l’ai trouvé. Descente des escaliers, dépôt du panier au préposé qui en inspecte le contenu. Je sort de l’établissement sous les remerciements sonores habituels des vendeurs japonais. De nouveau dans la foule, je fais le résumé de l’expérience et malgré une légère appréhension initiale, je ne regrette pas d’avoir tenté l’aventure. Je la recommande d’ailleurs à tous les futurs voyageurs en quête de nouvelles sensations.
NB : En faisant quelques recherches sur le thème, je suis tombé sur une vidéo promotionnelle qu’un bloggeur à pris la peine de sous-titrer, enjoy.
Au milieu des années 70, les salles de cinéma qui diffusaient encore des bobines classées X ont été prises en chasse par le président Valéry Giscard d’Estaing et son premier ministre Jaques Chirac. Par la volonté des deux compères, le genre a été frappé par de lourdes mesures fiscales [toujours appliquées, ndlr] et une interdiction de se promouvoir à l’aide d’affiches trop explicites. Pour continuer à séduire le public, producteurs et distributeurs d’images pour adulte ont commencé à créer des publicités tout en titres explosifs et polices d’écritures tapageuses. Aujourd’hui, le projet Pornographisme, affiches à caractère typographique vous propose de redécouvrir ces fragments gorgés de trouvailles visuelles inoubliables.
Pornographisme, affiches à caractère typographique est un projet de Mickaël Draï et Christophe Chelmis. Le premier est un ancien journaliste “biberonné à la série B”, le second exerce le métier de “directeur artistique malgré ses origines mosellanes”. Avec l’aide d’une petite équipe de passionnés de cinéma et de graphisme, le duo a sélectionné un ensemble “d’affiches des années 70-80 ne présentant aucune forme organique”, que des titres et des typos qui frappent. En prime, l’ouvrage dans lequel ils ont été réunis contient toute une gamme d’écrits nécessaires à la bonne compréhension de ces créations si particulières : “Techniques du détournement en milieu hostile”, “Le champ lexical et la misogynie”, “Masculin/féminin, de la titraille aux tags”…
Tout ceci est très séduisant – le problème, c’est que Pornographisme, affiches à caractère typographique n’existe pas encore. Pour voir le jour, l’ouvrage de Mickaël Draï et Christophe Chelmis a besoin de vous. Sur KissKissBankBank, les deux coéquipiers réclament 20 000€ pour mener leur projet à bien. Les contreparties sont nombreuses et alléchantes : à compter de 25€, vous aurez droit à votre propre édition du livre. A partir de 45€, une affiche d’époque sera jointe à l’ouvrage. Pour 300€ et plus, il sera accompagné d’une seconde de film X, soit 24 images sur pellicule. Allez, c’est pour la bonne cause.
Au XVIIIe siècle, les auteurs libertins décrivent des lieux de débauche, sous la forme de pavillons situés en banlieue, à l’abri de tous les regards, voués aux parties fines et aux adultères. On les appelle «petites maisons» et… ce seraient les ancêtres des résidences secondaires.
Entourée d’un parfum de scandale, la «petite maison» apparaît dans la littérature libertine comme le lieu de toutes les perditions. «Le mythe est bien connu : le XVIIIe siècle aurait vu naître des lieux édifiés pour le plaisir d’une classe sociale fortunée et bien souvent oisive […]. Cette légende de la «petite maison», qui mêle aventures romanesques et anecdotes véritables, repose toutefois sur une réalité tangible : ces édifices apparus au début du XVIIIe siècle se dénombrèrent bientôt par dizaines aux alentours de la capitale». Dans son ouvrage Petites Maisons, illustré de documents rares ou inédits, l’historienne Claire Ollagnier enquête : ont-elles réellement existé pour satisfaire les passions ou les vices d’une élite aux moeurs dissolues ?
Une «réputation pas entièrement usurpée»
Dépouillant les documents d’époque, Claire Ollagnier énumère tout d’abord les descriptions de ces très mystérieuses villas, qui apparaissent dès 1741, dans des ouvrages licencieux, contribuant à créer la légende de ces lieux de stupre. «Nombreux sont les écrits qui contribuent à établir cette réputation […] pas entièrement usurpée. Ainsi, dans Les Confessions du comte de ***, Charles Pinot Duclos note-t-il : “Le premier usage de ces maisons particulières appelées communément petites maisons s’introduisit à Paris par des amants qui étaient obligés de garder des mesures, et d’observer le mystère pour se voir, et par ceux qui voulaient avoir un asile pour faire des parties de débauche qu’ils auraient craint de faire dans des maisons publiques et dangereuses, et qu’ils auraient rougi de faire chez eux”».
Les liaisons mystérieuses
Dans Le Sopha, Crébillon fils confirme cette idée que la «petite maison» sert d’asile aux amants et d’abri aux femmes infidèles. A la question «qu’est-ce que c’est qu’une petite maison ?», l’un des protagonistes répond : «une maison écartée, où sans suite, et sans témoins, on va…». Michel Delon, qui signe une préface à l’ouvrage, explique : «On connaît les grisons ou domestiques sans livrées, les voitures sans armoiries et les maisonnettes, cachées derrière des bosquets, qui assurent la discrétion à des amours clandestines»… Leur caractéristique c’est qu’elles sont construites à l’écart des villes, dans des endroits «où l’on reçoit et où l’on est reçu incognito», ainsi que le formule laconiquement Claire Ollagnier. Les attelages qui y conduisent n’affichent pas la qualité de la personne qui s’y dissimule, cachée derrière l’équivalent de lunettes noires et de vitres sans tain.
Des maisons pour amants consentants
En 1748, Denis Diderot publie sous anonymat un roman, Les Bijoux indiscrets, dans lequel il est aussi question des «petites maisons». C’est l’histoire d’un anneau magique qui possède le pouvoir de faire parler les vagins («bijoux»). Le héros du livre raconte : «On avait alors la fureur des petites maisons. J’en louais une dans le faubourg […] et j’y plaçais successivement quelques-unes de ces filles qu’on voit, qu’on ne voit plus ; à qui l’on parle, à qui l’on ne dit mot, et que l’on renvoie quand on est lassé. J’y rassemblais des amis et des actrices de l’Opéra : on y faisait de petits soupers…». «La petite maison s’accorde mieux au libertinage qu’à l’amour honnête !», souligne l’historienne qui cite encore bien d’autres textes parlant d’échangisme et de rendez-vous galants, basés sur le seul principe du plaisir pris et donné. Pas de sentiments. Pas d’amour. «L’arrangement qu’entraîne un rendez-vous dans une petite maison» se résume en deux mots : jouissance réciproque.
Ce que la police en dit
Les rapports de police et les chroniques scandaleuses regorgent également d’anecdotes touchant ces garçonnières. «Jean-François Barbier relate ainsi, en mars 1758, la vie de débauche que mène le magistrat Évrard Titon du Tillet à Montmartre : “il vit dans une petite maison sur le rempart dans une débauche publique avec des filles qui sont tous les jours à sa table, ce qui ne convient pas à un magistrat.” Le duc de Lauzun mentionne quant à lui la petite maison du duc de Gramont dans laquelle celui-ci “passait sa vie […] avec des musiciens et des filles publiques les moins recherchées”. Le baron de Besenval témoigne de celle de M. de Luxembourg, rue Cadet, où “tout ce que la bonne chère peut avoir de plus recherché se joi[nt] à la licence la plus forte”. À propos de celle du duc de Chartres à Neuilly, Mlle Bertin assure que l’“on [y] condui[t] de jeunes filles isolées […] qu’on [a] pu séduire” et que “là se commettent de grandes débauches”».
«Débauche outrée», «impiété horrible»
L’usage licencieux de la «petite maison» atteint son paroxysme avec le marquis de Sade. A peine quelques semaines après son mariage (avec Renée de Montreuil) en mai 1763, Sade en loue une à Paris où il fait venir des prostituées. Scandale. Le 29 octobre 1763, il est arrêté dans sa garçonnière rue Mouffetard pour la «débauche outrée qu’on y allait faire froidement, tout seul, impiété horrible dont les filles ont cru être obligées de faire leur déposition» (1). C’est le comte de Sade (son propre père) qui écrit cela dans une lettre à l’abbé de Sade, datée 16 novembre 1763… Donatien-Alphonse est enfermé au donjon de Vincennes sur ordre du roi à la suite d’une plainte déposée par une prostituée occasionnelle, Jeanne Testard, qui n’a pas apprécié les petits jeux blasphématoires du marquis. Le voilà sous les barreaux puis assigné à résidence jusqu’en septembre 1764. Ce qui ne l’empêche guère de récidiver. Très vite, il défraye la chronique en violentant une jeune femme dans sa «petite maison» de Gentilly.
L’affaire de la mendiante et du sadique
Faut-il y accorder du crédit ou pas ? L’affaire est ainsi racontée dans la correspondance de Mme du Deffand, où elle relate à son fidèle ami Horace Walpole les sévices subis par une mendiante : «Un certain comte de Sade […] rencontra, le mardi de Pâques, une femme grande et bien faite, âgée de trente ans, qui lui demanda l’aumône ; il lui fit beaucoup de questions, lui marqua de l’intérêt, lui proposa de la tirer de sa misère, et de la faire concierge d’une petite maison qu’il a auprès de Paris. Cette femme l’accepta ; il lui dit de venir le lendemain matin l’y retrouver ; elle y fut ; il la conduisit d’abord dans toutes les chambres de la maison, dans tous les coins et recoins, et puis il la mena dans le grenier, arrivés là, il s’enferma avec elle, lui ordonna de se mettre toute nue.»
Il «lui déchiqueta tout le corps»
Ici, le récit de la célèbre salonnière adopte volontiers le registre du roman bourgeois (méfiance) : «elle résista à cette proposition, se jeta à ses pieds, lui dit qu’elle était une honnête femme ; il lui montra un pistolet qu’il tira de sa poche, et lui dit d’obéir, ce qu’elle fit sur-le-champ ; alors, il lui lia les mains, et la fustigea cruellement. Quand elle fut tout en sang, il tira un pot d’onguent de sa poche, en pansa ses plaies, et la laissa […]. [Le lendemain matin] il examina ses plaies, et vit que l’onguent avait fait l’effet qu’il en attendait ; alors, il prit un canif, et lui déchiqueta tout le corps : il prit ensuite le même onguent, en couvrit toutes les blessures, et s’en alla […]. Le village où est sa petite maison, c’est Arcueil».
Bougies de messe utilisées comme plug anal
On sent bien, à la lecture de cette lettre, la Révolution à venir et ses obsessions vertueuses. «Les crimes contre les mœurs –union charnelle illégitime, débauche, prostitution, libertinage, adultère, concubinage ou proxénétisme– font, au XVIIIe siècle, l’objet de répression», explique Claire Ollagnier qui ajoute à quel point les «petites maisons» pâtissent de ce parfum de soufre entourant les mœurs jugées dépravées des aristocrates, surtout quand ces aristocrates se conduisent en impies, sacrilèges et hérétiques. Le grand tort de Donatien-Alphonse fut certainement plus de s’être servi de bougies de messe comme plug anal que d’avoir fait saigner des roturières… Mais voilà. Le mal est fait. «Relayant parfois d’improbables rumeurs, satisfaisant ainsi […] le goût du scandale et de l’indécence», d’innombrables écrivains créent le mythe de la petite maison comme enfer de la luxure.
De la clandestinité à l’ostentation
«La volonté de ternir l’image des grandes personnalités du siècle apparaît derrière de nombreux témoignages» concernant les «petites maisons», résume l’historienne, qui ajoute à quel point ces demeures auraient mérité mieux. Le discours sulfureux dont elles font l’objet apparaît en effet au moment même où les usages de ces maisons changent. Quand elles apparaissent (vers 1700), les «petites maisons» sont certainement dédiées aux amours secrètes. Mais quand pour la première fois elles sont nommées dans des livres ou des correspondances (vers 1740), ces maisons ne sont plus destinées à rester secrètes. Au contraire, elles sont conçues pour être vues de tous, admirées, dans une débauche non plus de discrétion mais de faste exhibitionniste. Adieu plaisirs illicites. Ainsi que Michel Delon le remarque : «Les fortunes dilapidées pour les installer transformèrent la clandestinité en ostentation».
Des maisons pour faire croire qu’on est un libertin ?
Intuition confirmée par Les Confessions du comte de *** de Duclos : «On les eut d’abord pour dérober ses affaires au public ; mais bientôt plusieurs ne les prirent que pour faire croire celles qu’ils n’avaient pas. On ne les passait même qu’à des gens d’un rang supérieur : cela fit encore que plusieurs en prirent par air. Elles sont enfin devenues si communes et si publiques qu’il y a des extrémités de faubourg qui y sont absolument consacrées. On sait tous ceux qui les ont occupées ; les maîtres en sont connus, et ils y mettront bientôt leur marbre. Il est vrai que depuis qu’elles ont cessé d’être secrètes, elles ont cessé d’être indécentes, mais aussi elles ont cessé d’être nécessaires. Une petite maison n’est aujourd’hui pour bien des gens qu’un faux air, et un lieu, où pour paraître chercher le plaisir, ils vont s’ennuyer secrètement un peu plus qu’ils ne feraient en restant tout uniment chez eux».
De la «petite maison» au pavillon de banlieue : du rêve pour tous
Du moment que les «petites maisons» deviennent des lieux pour «paraître» et simuler, elles font l’objet de dépenses somptuaires et deviennent l’«écrin luxueux qui définit la qualité du maître qui l’occupe, selon le principe de convenance et de bienséance». C’est alors, véritablement, qu’elles deviennent intéressantes car les propriétaires de ces pavillons de banlieue veulent en mettre plein les yeux. Claire Ollagnier insiste : lorsque la «petite maison «commence à répondre à un véritable programme architectural, dans lequel les attendus libertins ne sont plus les seuls enjeux», elle devient le lieu d’un projet novateur, étonnant, basé sur l’idée de la merveille. On se perd dans les petites maisons comme dans un labyrinthe où les pièces d’eau reflètent le ciel et où les chambres ouvrent sur des jardins dont on ne sait plus s’ils sont vrais ou faux. Les petites maisons deviennent des espaces brouillant les frontières entre intérieur et extérieur, entre rêve et réalité. Or – ainsi que l’historienne le prouve dans cet ouvrage magistral–, nous sommes (presque) tous les dépositaires de ce projet. Nos maisons secondaires dérivent de ces «folies» architecturales. «Et le comble de l’élitisme aristocratique se démocratise en modeste pavillon pour tous», conclut Michel Delon.
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À LIRE : Petites Maisons, de Claire Ollagnier, éditions Mardaga, avril 2016, 39 euros.
NOTE (1) Extrait d’une lettre du comte de Sade à l’abbé de Sade, 16 novembre 1763 ; cité dans Sarane Alexandrian, Les libérateurs de l’amour, Paris, Seuil, coll. Points, 1977, p. 79.
ILLUSTRATION : Natalie Shau, graphiste lituanienne, dont la galerie Le Cabinet des curieux présente les travaux sur la France.
“It was very strange in some respects, because I was in this space where I felt safe and accepted, but other people perceived it very differently,” she says. In fact, Jo Broughton more often felt threatened by the world outside of the porn studio at that time than the one inside it. She says that people would call Colby’s studio every day, screaming obscenities into the line, while one actress she knew — who shot porn to pay her way through school — attended her graduation ball, only to discover that a classmate had posted her “work” all around the venue.”
Empty Porn Sets Reveal The Strange World Of XXX Interior Design (FastCo Design)
“Social scientists say there is little hard research into the dick pic, but they’re being called upon to think about it. Is it simply the case than some men have never grown up? Is it a pants-down return to caveman courting, where the “boing” of a willy is being used as a club?”
‘Too much too soon’: The rise of the ‘dick pic’ (Canberra Times)
“Gail Dines, a radical feminist and anti-porn activist is on a mission to stamp out what she sees as a dire threat to the social fabric, and she has linked up with [religious] conservatives in many places to do so. Her primary tactic is — as the headline of her Post article suggests — “framing pornography not as a subject of moral decree but as an urgent issue of tangible detriment to human bodies and minds,” in Hamblin’s words. In Utah, she found a strong ally in state senator Todd Weiler, who spearheaded the effort to pass the bill.”
The Origins of Utah’s Fake ‘Public-Health Crisis’ Over Porn (New York Magazine)
“It would have been preferable for The Post to have published a piece on pornography by someone other than a longtime anti-porn activist who lacks objectivity on the issue. Dines’s book, “Pornland: How Porn Has Hijacked Our Sexuality,” which I and others have critically reviewed, is based on fallacies that were recapitulated in her essay. ”
This look at porn was biased (Letters, Washington Post)
Image via: ‘Sexy’ knitted elephant underwear and snake underwear for men (Dangerous Minds)
“A Scarlett Johansson robot, based on 3D-printing technology, could be the first step toward owning a realistic replica of your celebrity crush. … The significance of Ma’s robot isn’t just the technical achievement, but the idea of a celebrity crush replica. A market could even exist for celebrity sex robots.”
Scarlett Johansson Robot Opens the Door to Celebrity Crush Replicas (Future of Sex)
Note: Binary gender and monogamy stereotypes. “From past research, we know that most people of both sexes prefer their partners to be on the nonpromiscuous end of the spectrum. But is that because they fear the promiscuous ones are simply not interested in long-term relationships and/or not really capable of monogamy (and more likely to cheat) or is it because of the social stigma and shame attached to dating / marrying a promiscuous person, past or current? And, does this differ for men versus women? A new study addresses these questions …”
Can Renouncing Promiscuity Help You Find Monogamous Love? (The Casual Sex Project)
“Boris and Natasha … are the names my wife and I created for our fake [Tinder] accounts when we grew tired of relying on our single friends leaving their cellphones on the table when they went to the bathroom for our fun. Natasha is a stately, vaguely Nordic-looking woman, who appears early in the Google Image results when you search “blonde professional model.” But not too early. Boris looks like me with sunglasses, because… he is. Boris and I are very lazy men.”
Why I’m Married and Still Tindering (Thrillist)
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Les gifs de la semaine passent et ne se ressemblent pas. Dans cette série concoctée aux 4/5e par Lazare, on passe de la dernière bonne idée du porn français (c’était il y a 6 ans…) à du WTF japonais en passant par un orgasme incroyable pour finir par un rimjob de toute beauté. Les gifs sont comme les averses en avril, leur amour s’abat sans prévenir. – Gonzo.
Un petit souvenir de la grande époque de Bang Tour, là où les stars du porno – qui pour la plupart débutaient – pouvaient s’échauffer avec une poignée de fans triés sur le volet. Dans cette scène, l’un des deux aura une éjac’ malheureusement classée sans suite. La pression de se retrouver avec Liza Del Sierra, certainement.
Liza Del Sierra – Bang Tour
Mes amis allons allons, calmez-vous, on sait tous que c’est du fake. Hina Kinami n’a pas réellement de tentacules éléphantesques au centre de ses boobs. Je n’en dirais pas plus, j’enquête encore sur cette actrice et sur le studio responsable de ce hentaï IRL : Rocket Inc.
Hina Kinami – Impact! Niple Fuck Tinty Woman Busty An Maru
Merci à Margode, contributrice occasionnelle au Bon Fap de m’avoir permis de réaliser mon chef d’oeuvre, mon gif ultime. Pourquoi continuer après ça ? J’ai bien peur que le meilleur de ma carrière soit dorénavant derrière moi.
Jake Bass & Darius Ferdinand – The Jack Bass experience – Cockyboys
Selina AK tente de s’arracher de l’attraction terrestre pour rejoindre l’espace infini avec l’aide de son mec Alex AK. Si Lazare assis à 1,5 mètres de moi a réussi son chef d’oeuvre avec Jake Bass au-dessus, je pense également avoir touché un point essentiel de ma « carrière » de giffeur. Merci Lucie Blush sans qui rien n’aurait pu être possible. — Gonzo
Selina AK and Alex AK – Spirit Ink – Lucie Makes Porn
Mystère et boule de shit, les tags #Skunk et #Rastasblancs explosent les compteurs sur Pornhub, et ça, la petite teen Mary Jane l’a très bien compris. Sa principale vidéo totalise plus de 5 millions de vues, un score assez remarquable pour une vidéo de la Pornhub Community. Longue vie aux teufeurs, donc.
Mary Jane – Pornhub Amateur
Une fois par mois environ, l’excellent apéro des libertins parisiens fait une after dans un club libertin pour ceux qui veulent prolonger l’apéro. Cette fois ci, nous avions jeté notre dévolu sur le club libertin le « No Comment » qui est un des hauts lieux historiques du libertinage parisien. Découvrons l’ensemble… Nous avions vraiment hâte de découvrir ce…
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Impossible aujourd’hui de passer à côté des « wand » popularisées par Hitachi, ces baguettes magiques qui sont passées du masseur hideux pour ménagères au sextoy le plus connu et réputé le plus efficace du marché. Vous l’avez forcément déjà vu dans un porno ou dans le tiroir à chaussettes de votre mère (ou de votre cousine/sœur/colocataire). Moi aussi, je les vois partout mais je n’en possède pas. Je ne pensais pas que cela pouvait être grave jusqu’à ce moment où, lors d’un live sur Chaturbate, un spectateur m’a demandé tout naturellement de le sortir pour terminer en beauté. Devant mon silence gêné, il s’exclame : « QUOI ? T’es une camgirl et t’as pas de wand ? » Stupéfaction sur le tchat. La honte était totale. Heureusement, Le Tag et Lelo sont venus à ma rescousse et m’ont offert mon premier wand.
Enfin, le graal est à ma portée : ma première baguette magique arrive par DHL aujourd’hui. C’est mon deuxième objet de la marque Lelo et comme la fois précédente je sais que je vais avoir devant moi un objet de qualité. Mais quand j’ouvre le colis je suis carrément estomaquée. Non seulement le packaging est superbe comme d’habitude, mais le sextoy en lui même est magnifique. J’ai choisi le Smart Wand Large, en noir. Le design est parfait, l’ergonomie aussi, le petit ajout doré qui contraste avec le silicone noir est élégant et chic. On aurait presque envie de le mettre dans une vitrine à côté du vase en cristal de l’arrière grand-mère. C’est vraiment le point qui m’a convaincue lors de mon choix, car honnêtement je trouvais les autres dans le genre assez moches et en plus, à force d’en tester, je commence à m’habituer aux sextoys de luxe. Et ouais.
En lisant le manuel d’utilisation, je commençais à me trouver décidément bête de ne pas en avoir acheté avant, moi la femme la plus clitoridienne que je connaisse. Un truc qui est fait uniquement pour ronronner sur le clitoris ne pouvait qu’être fait. Je découvre le deuxième gros avantage du toy : il marche sur batterie ce qui n’est pas le cas de la plupart des wands classiques. De plus, il a un mode de fonctionnement inédit par rapport aux concurrents. Il est « intelligent » comme son nom l’indique : le mode classique offre 8 modes de vibrations sur 10 niveaux d’intensité, et le mode « Sensetouch » fait augmenter les vibrations progressivement au contact de la peau. Comme beaucoup de sextoys aujourd’hui, il est waterproof, et je suis décidément déçue de ne plus avoir de baignoire (mais heureusement ma douche est assez grande pour deux, à suivre). Je le charge pendant deux heures, comme on me le préconise, tandis que je me prépare mentalement à avoir le plus gros orgasme de ma vie.
Malheureusement pour moi, ça n’a pas marché du premier coup. Enfin si, techniquement ça a très bien marché parce que j’ai joui, mais on était loin du 30 secondes douche comprise et de la fulgurance qu’on m’avait vanté il y a des années de cela. Est-ce que c’est ma faute ? Est-ce que j’avais placé trop d’attentes dans l’objet ? Ou peut-être qu’après une petite vingtaine d’années à me frotter le bouton mon corps en veut plus et ne se satisfait plus des simple vibrations en surface ? Ou alors je m’y prends mal ? Première fois pour moi que je suis frustrée alors que j’ai eu un orgasme.
J’ai suivi les conseils de mes copines qui possèdent un sextoy du même type et je l’ai ressayé plus tard, d’une autre manière. Il faut croire que le Womanizer m’a donné de sales habitudes, car lors de mon premier test, j’avais calé bêtement le Smart Wand sur mon clitoris sans trop le bouger. Cette dois, je me suis massée et caressée avec le sextoy. Bon, ok, c’est beaucoup mieux. Les vibrations sont très agréables sur l’ensemble du corps (le dos y compris) car il reste un masseur avant tout et on l’oublie trop souvent. Je m’attarde bien entendu sur le pubis, le sexe, la vulve plus précisément. J’essaie d’oublier la course à la performance, et j’apprécie le moment. L’orgasme vient, toujours aussi bon et efficace, mais il me manque un petit quelque chose.
Quelques jours plus tard, je peux enfin faire un show webcam avec le wand. Je me sens enfin comme une véritable camgirl professionnelle équipée des pieds à la tête et prête à en découdre avec les tippers qui voudraient me faire le coup de la torture au sextoy. Une fois bien lancée et après avoir fait une séance de Karaoké en chantant dedans (oui il ressemble à un micro, et ça me plaît énormément, je le reconnais), je propose aux spectateurs de l’utiliser et d’augmenter les vibrations à chaque gros pourboire. Je leur fais la démonstration des niveaux en direct, et je me rends compte que je n’avais moi-même jamais été au-delà du niveau 5 ou 6, qui étaient largement suffisants à me faire venir. Je commence logiquement à flipper et à me dire que je ferai beaucoup moins la belle quand on sera au niveau 9 et que je devrai supporter les vibrations sans avoir le droit de jouir (car c’est le principe du jeu).
Finalement, je n’ai pas eu peur, bien au contraire. Comme souvent, je me suis laissée surprendre par le jouet. Ceux qui lisent mes tests commencent à connaître la chanson : je teste, je chouine parce que c’est pas aussi bien que je croyais, et au deuxième essai je hurle ma joie. Il n’a pas dérogé pas à la règle : après avoir reçu les tips qui m’ont emmenée au niveau maximum des vibrations, j’ai eu l’autorisation de jouir. Assise sur ma chaise de bureau, je ne me trouvais pas à mon aise et j’avais du mal à trouver une position qui me permette de lâcher les vannes. Je le fais aller et venir sur mon sexe et finalement un des endroits me semble plus sensible qu’un autre. Je décide de tout miser sur cette zone située juste sous le clitoris qui m’évite d’avoir le vibrations de plein fouet dessus, mais qui répercute leur puissance tout autour donc sur le susdit clitorus. Et là PAF : un orgasme puissant, profond, et fulgurant.
Voilààààà, là d’accord, là je valide ! Pour tout vous dire, j’ai même pu tester celui d’une marque concurrente quelques jours après, et outre le fait qu’il était moche, j’ai regretté le fil électrique qui limite les mouvements, l’impossibilité de le laver correctement ou de s’en servir dans la douche. Smart Wand 1 – Concurrents 0.
À vous les studios.
Disponible chez Lelo ou sur la boutique du Tag Parfait de 139 à 199 € selon les modèles.
Photos par le formidable ©Bart.
vous êtes à Londres, filez à la Lawrence Alking Gallery pour mater l’expo de l’artiste visuel Nick Smith, célèbre pour sa méthode du « color chip ». Inspiré par la littérature érotique, Nick Smith vous présentera sa dernière oeuvre Paramour, célébrant façon Pantone, les formes de la femme, l’amour et le désir. Explorant la luxure, Paramour amène la littérature classique à la conscience moderne, contant des histoires illicites avec l’imagerie évocatrice.
« Vous pouvez juger un livre par sa couverture, ou vous pouvez regarder de plus près et découvrir d’autres dimensions. Paramour n’est pas l’objectivation; c’est la célébration de la forme féminine, de l’amour et du désir. » Nick Smith
Attention c’est jusqu’à samedi !
Depuis que j’ai une section photos, vidéos et dessins érotiques dans le menu, des lectrices m’envoient de temps en temps de sublimes médias. Voici, un exemple rien que pour le plaisir de vos rétines. Soyez gentil, commentez pour remercier cette lectrice si sympathique. Je dis un gros merci à cette sublime lectrice pour ces photos si…
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Oh my god : Ted Cruz pour le port d’arme mais contre le dildo… Trop dangereux ! Les dossiers refont surface. Le candidat conservateur aux primaires républicaines américaines et sérieux adversaire de l’inébranlable Donald Trump à la présidentielle militait pour interdire la vente de sextoys en 2007. A l’époque, il clamait qu’il n’y avait pas de droit légal « de stimuler ses organes génitaux ». Ben voyons.
Fut un temps, la vente et la promotion « d’appareils obscènes » était interdite au Texas. Les receleurs risquaient jusqu’à deux ans de prison. Un jour, des propriétaires de boutiques de godemichets ont décidé d’engager un procès pour remettre en cause cette loi. Ted Cruz, procureur général du Lone Star State à l’époque, devait tout faire pour qu’elle reste en place et bien profond. Dans le but de « décourager le sexe autonome » et de protéger la morale publique, il lui semblait nécessaire d’interdire la commercialisation des sextoys.
En gros, la masturbation c’est mal pour l’Amérique…
« Il n’existe pas de droit substantiel à la stimulation des parties génitales pour des raisons non médicales non liées à la procréation ou en dehors d’une relation interpersonnelle » : tel était son propos. Heureusement pour les outlaws de l’orifice, le tribunal avait donné tort à l’équipe de Cruz. Pour la petite histoire, son ancien colocateur, qui n’hésite jamais à le critiquer vivement depuis plusieurs années, en a profité pour lui adresser une petite balayette, déjà retweetée plus de 40 000 fois :
Ted Cruz thinks people don't have a right to "stimulate their genitals." I was his college roommate. This would be a new belief of his.
— Craig Mazin (@clmazin) April 13, 2016
«Ted Cruz pense que les gens n’ont pas le droit de « stimuler leurs parties génitales ». J’étais son coloc à la fac. À l’époque, il n’était pas de cet avis.»
Le photographe Patrick Struys, qui a déjà capturé une magnifique série de nus féminins très inspirée par la peinture, a réalisé ce qu’on pourrait qualifier d’expérience sociale en conviant de jeunes hommes et femmes, hétérosexuels ou gays a regarder du porno afin de capturer leurs réactions. Dans un entretien accordé au magazine Bustle, Struys explique que l’idée lui est venue lorsqu’il a constaté que ses amis réagissaient tous de façon différente face à un film porno.
Je pense que c’est fascinant de voir comment les gens se comportent, procèdent et s’expriment lorsqu’ils sont confrontés à du porn dans un environnement public.
Histoire de les mettre le plus en confiance possible et d’obtenir des réactions plus naturelles, les sujets sont isolés dans des cabines avec pour seule présence la caméra.
Les premières réactions, hommes et femmes confondus, sont plutôt similaires. Ça plaisante, ça rit jaune pour masquer son malaise pendant deux-trois minutes, puis les visages se détendent pour devenir plus honnêtes. C’est ça à ce moment même que Struys prend son cliché.
Se faisant, il a remarqué que les hommes hétérosexuels étaient ceux qui avaient le plus de mal à se dévoiler. Il a attribué cette réserve à sa propre présence derrière la caméra. Quant aux hommes homosexuels et aux femmes, ils étaient beaucoup plus à l’aise à l’idée de manifester leurs intérêts et leur sexualité devant un homme hétéro.
A quand la même expérience, où les sujets se masturberaient réellement, sans avoir l’impression d’être observés ? Les réactions risqueraient d’être nettement moins glamour.
Toutes les photos de Patrick Struys sont à retrouver sur son site officiel. ici
Porn.com n’aime pas beaucoup la House Bill 2, mais il n’entend pas répondre à la stigmatisation par plus de stigmatisation. Contrairement à son collègue Xhamster, qui bloque les adresses IP en provenance de Caroline du Nord pour protester contre la loi anti-LGBT qu’elle vient d’adopter, le tube a décidé de rester ouvert à tous les internautes. “Cet Etat a une population de 10 millions de personnes, mais seuls 32 de ses législateurs ont voté pour la House Bill 2, a expliqué l’un de ses employés à Xbiz. Nous ne souhaitons pas punir des millions de fans de pornographie innocents pour faire parvenir un message à 32 individus malavisés.”
En plus d’être tout à fait logique, cette position sert bien le tube : depuis que Xhamster les refoule à l’entrée, les nord-caroliniens sont 50% plus nombreux à visiter Porn.com. Il serait dommage de se priver d’un tel regain de trafic. “Si vous ou quelqu’un que vous aimez habite en Caroline du Nord et n’a pas voté pour la House Bill 2, visitez Porn.com, a insisté l’employé interrogé par Xbiz. Vous pouvez en apprendre beaucoup sur l’identité transsexuelle et sur tout un tas d’autres thèmes sexuels sans être discriminé par qui que ce soit.”
Adoptée le 23 mars dernier par la Caroline du Nord, la House Bill 2 ou Bathroom Bill est accusée d’empêcher les personnes transsexuelles d’accéder aux toilettes de leur choix. Elle défend aussi aux municipalités de l’Etat de créer des lois qui interdisent la discrimination basée sur le genre ou l’orientation sexuelle dans les lieux publics. Célébrités, grands noms du web et entreprises de renommée internationale rivalisent de bonne volonté pour faire abroger ce texte dans les plus brefs délais : Bruce Springsteen a annulé son prochain concert dans l’Etat américain, Google s’est fendu d’un communiqué grondeur et Paypal a abandonné ses projets de nouveaux locaux nord-caroliniens.
Des enregistrements sonores de soumises en extase ! Des documents inédits livrés à l’occasion de mon passage chez le grand Maître parisien Patrick Le...
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Aujourd’hui place à mon avis sur les préservatifs de la marque Protex avec le modèle original qui se veut l’un des préservatifs sans latex les plus fins du marché. J’ai achèté une boite de 6 préservatifs mais les plus gros conditionnements en présentent 24. Argenté et en carton cet étui est joli bien que de…
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Au XVIe siècle, une croyance veut que le regard du loup rende muet et que celui d’une amoureuse rende fou. L’œil possède un pouvoir. Nous l’avons oublié. Enfin, presque… Chaque jour, nous regardons des images qui nous blessent, nous ulcèrent ou nous excitent.
Vous arrive-t-il d’avoir mal en regardant la photo d’une blessure ? Les choses qui circulent par l’œil «touchent» parfois des zones à vif de la psyché humaine. Explorant les limites de nos capacités de résistance, l’artiste Eric Pougeau expose à la galerie Dilecta, à Paris, deux séries d’image en apparence sans danger. En apparence… sans danger. Des lames de rasoir enrobées dans le fin réseau d’un bas noir. Des photos de jeunes femmes aux cuisses écartées dont le sexe est clouté d’agrafes. Cela n’a l’air de rien. Mais au bout d’un moment, on se met à sentir quelque chose. A force de regarder ces images, quelque chose se passe. Elles ne vous quittent plus. Elles se sont gravées quelque part, dans un repli du lobe dédié aux terreurs enfantines peut-être. Eric Pougeau possède ce pouvoir. Il associe des objets qui, mis ensemble, vous glacent le sang. Il fait de ces montages très simples les instruments acérés d’un questionnement sur soi. Pourquoi la vue d’un rasoir dans un bas résille met-elle si mal à l’aise ? Est-ce lié au coup de foudre ?
Un sexe poinçonné à l’agrafeuse
Eric Pougeau : «C’est peut-être sur ce fil-là que se place la fiction, une fiction où les images appellent sans arrêt, sollicitent, veulent prendre le pouvoir». Ce qui nous fait peur, répond-il, ne sont pas les images elles-mêmes, mais les pulsions terrifiantes qu’elles évoquent ou réveillent. Lui-même n’agit que par «intuition», en se laissant guider par «le climat» qu’engendre la présence chez soi de certains objets : «Il y avait chez moi des lames de rasoir et des bas résille», dit-il, en laissant traîner l’idée qu’à force… de les regarder… «Dans l’intuition d’abord, j’imagine un mec obsédé derrière son bureau, agrafant des photos ou tendant des bas résille sur des lames de rasoir comme pour matérialiser les forces qu’il sent agir.» Eric Pougeau est poursuivi par «des idées, des obsessions qui ne [le] quittent jamais». La chair d’une vulve lacérée à coups d’agrafeuse, par exemple. Des cuisses nues, entrevues à travers des mailles tailladées… La séduction «mortelle» des femmes agit sur lui comme l’acide d’un bain révélateur.
Le basilic : lézard bizarre
Cette «forme de paranoïa», ainsi qu’Eric Pougeau la désigne, s’enracine dans un imaginaire ancien : celui de l’œil qui tue, qui paralyse ou qui empoisonne. Nous pensons souvent à tort – nous «les modernes» – qu’il s’agit de superstitions. Mais ces «croyances archaïques» n’exercent-elles vraiment plus aucun pouvoir ? Dans un ouvrage intitulé De l’œil et du monde. Une histoire du regard au seuil de la modernité, l’historien Carl Havelange met en garde : «voir est toujours un acte périlleux» et même si nous n’y croyons plus, nous pouvons très bien devenir les victimes d’obscures rémanences culturelles. Au XVIe siècle, ainsi qu’il le souligne, les Occidentaux sont persuadés que le basilic existe. Le basilic est une sorte de lézard qui (comme l’affirment Pline, la Bible, Galien ou Avicenne) possède un regard toxique, foudroyant. C’est un animal rare, issu de l’œuf pondu par un coq et couvé par un serpent. Fadaises, direz-vous. Et pourtant.
Coup de foudre : meurtre oculaire ?
De nos jours encore, l’expression «coup de foudre» reste courante. Cette expression renvoie à l’idée, saugrenue, qu’il suffit de voir ou de croiser le regard de quelqu’un pour en tomber amoureux, instantanément. C’est une métaphore bien sûr. Mais il y a quelques siècles… c’était une donnée médicale. Pour le célèbre Marsile Ficin (1433-1499), humaniste de la Renaissance, fils de médecin, voici comment cela se passe : l’œil émet des buées (on peut les voir sur la surface froide d’un miroir, dit-il), dont le pouvoir est hautement contagieux. «Les esprits s’échappent de l’œil», sous la forme d’une «vapeur subtile évaporée du sang». Cette vapeur pénètre l’œil de la personne qu’on fixe des yeux. Là, elle «cherche le cœur, […] se condense en sang, se mêle au sang étranger, réalisant ainsi très concrètement le charme de l’amour». Pour Ficin, le fait de regarder quelqu’un avec intensité correspond à une transfusion sanguine. Et de même qu’il y a toujours des risques de contamination par le sang, certains virus, certaines maladies se répandent par l’œil.
«Puis je crains tant vos yeux, que je ne saurais être Une heure, en les voyant, sans le cœur m’arracher.»
Marsile Ficin n’est pas l’inventeur de cette théorie. Il ne fait que l’emprunter aux innombrables penseurs et savants qui le précèdent, mais il la formule en termes qui préfigurent notre vision «rationnelle» du monde, à l’aide de mots familiers : «transmission», «contagion», «émanations délétères»… Les morsures visuelles dont les poètes font leurs délices depuis Pétrarque jusqu’à Ronsard – «Les rais flambants de votre œil foudroyant / Perçant mon cœur de leur lumière prompte» (1) ; «Si doucement le venin de tes yeux / par même lieu au fond du cœur entra» (2) ; etc., etc. – ne sont pas que des figures de style redondantes. Elles désignent ce qui, pour les hommes de l’époque, relève d’une vérité scientifique. Le regard perce, inocule son venin, rend l’homme «débile» (faible). Attention, danger. «L’action de regarder ou de se soumettre au regard de l’autre n’est jamais dépourvue de risque, tout au moins d’une signification radicalement étrangère à ce que l’on pourrait appeler l’univers contemporain de la vision», conclue Havelange.
Le désir au fil du rasoir
Comme lui, Eric Pougeau ne fait pas la différence entre l’œil et une agrafeuse. Ni entre l’œil et une lame de rasoir. «Il y a des forces agissantes», dit-il, et des «peurs qui se mélangent avec le désir». Ce qui l’intéresse c’est «créer un climat», placer le spectateur dans un champ de force, face à un objet qui trahisse ses pulsions, autant que «le trouble de celui qui l’a fait» : «l’homme devient ce sur quoi son désir se porte». Voir ou être vu.e, agrafer ou se faire agrafer : cela revient au même, si l’on adopte la logique de Marsile Ficin. Imaginons que, par l’œil, le sang d’une personne entre dans le corps d’une autre : il n’y a plus qu’un seul sang dans deux corps. Un seul et même poison, dans deux personnes «malades»… «Ce qui pourrait suggérer l’extrême fragilité de celui qui agrafe, avance Eric Pougeau. Enfin, je crois que dans les agrafes comme dans les lames, il y a circulation du désir positivement et négativement. […] Entre le voir et l’être vu, passent des appels à l’autre».
EXPOSITION «Eric Pougeau» JUSQU’AU 27 AVRIL : Maison et galerie d’éditions Dilecta, accès par le 54 rue de Vertbois, 75003 Paris.
PUBLICATION : Eric, livret de photos, éditions Dilecta, 2016.
A LIRE : De l’œil et du monde. Une histoire du regard au seuil de la modernité, Carl Havelange, Fayard, 1998.
NOTES
(1) Olivier de Magny, Les cent deux sonnets des Amours, éd. M. Whitney, Genève, Droz, 1970, p. 25.
(2) Maurice Scève, Délie. Objet de plus haute vertu. Dizain 42. Édition de Françoise Charpentier, avec la reproduction des emblèmes. Collection Poésie/Gallimard, 1984.
Au mois de février dernier, le gouvernement britannique a lancé un référendum numérique sur l’implémentation de contrôles d’âge rigoureux à l’entrée des sites pornographiques. Lundi 11 avril, 24 heures avant la clôture de ce référendum controversé, l’ONG londonienne Sex & Censorship s’est réveillée pour accuser la consultation de dissimuler une tentative d’interdiction du sexe anal dans les films X.
Pour soutenir ses propos, Sex & Censorship mentionne un document d’une quarantaine de pages intitulé “Child Safety Online : Age Verification for Pornography”. Ce livret rédigé et distribué au format .pdf par le Département de la Culture, des Médias et des Sports britannique milite ouvertement pour la mise en place de contrôles plus sévères à l’entrée des films X au nom de la protection de l’enfance.
Les arguments déployés par Child Safety Online : Age Verification for Pornography sont classiques : le porno perturberait le développement du cerveau, il serait source de détresse psychologique, il propagerait des stéréotypes dangereux… Mais surtout, il pousserait ses spectateurs à s’engager dans des “pratiques sexuelles non désirées”, notamment la sodomie : “De plus en plus de jeunes pratiquent le sexe anal, malgré les études qui suggèrent qu’il n’est pas souvent perçu comme source de plaisir pour les jeunes femmes », affirme le document en citant une étude réalisée en 2014 auprès de 130 personnes de 15 à 24 ans.
Jerry Barnett, le patron de Sex & Censorship, s’est indigné de ces affirmations : “L’idée selon laquelle il relèverait du gouvernement de prévenir la pratique du sexe anal est extrêmement surréaliste”, a-t-il affirmé avant d’appeler le Département de la Culture, des Médias et des Sports a interrompre le référendum pour faire examiner les affirmations de son document. Son appel retardataire n’a pas été entendu ; ne reste plus qu’à attendre les résultats du référendum. Rappelons que les lois anti-sodomie ont été abolies il y a près de cinquante ans au Royaume-Uni.
On doit bien avouer qu’on est resté coi devant l’énormité qu’a osé diffuser le gouvernement anglais, réduit à toutes les approximations pour justifier sa guerre anti-X. « Si la popularisation du sexe anal ne peut être directement attribuée à la consommation de pornographie, avoue benoitement le Child Safety Online : Age Verification for Pornography après sa saillie initiale, ces pratiques sont présentes dans un grand pourcentage de films pornographiques mainstream. » Tout en s’en défendant, on nous souffle donc l’éternel argument de l’influence de l’image, celui qui veut aussi que les jeux vidéo fassent des gamins violents.
Raisonnons par l’absurde : si les films pornographiques poussaient bel et bien les plus jeunes à s’engager dans de nouvelles pratiques sexuelles, où serait le problème ? Les auteurs du document anti-X percevraient-ils l’anus comme une zone inapte à toute activité sexuelle ? Pourquoi lier le porno à ces études qui suggèrent que le sexe anal « n’est pas souvent perçu comme source de plaisir pour les jeunes femmes » ? Laisse-t-on entendre que regarder ces images, c’est s’entraîner à mépriser les désirs et les limites de son conjoint ?
Nous ne pouvons que fantasmer les bassesses qui se cachent sous les associations de Child Safety Online : Age Verification for Pornography, mais une chose est sûre : les anti-porno qui tiennent la Grande-Bretagne sont décidément prêts à tout pour faire triompher leur morale réactionnaire.
Traduit de l’américain depuis le mois dernier, Orgasme est le 16ème ouvrage de l’auteur Chuck Palahniuk, responsable entre autres de Fight Club et Monstres invisibles. Le pitch est simple, Penny Reagan, une jeune femme qui rêve de briller dans le monde de la juridiction, entre dans un prestigieux cabinet d’avocats New-Yorkais. Elle se prend alors d’affection pour son boss, Linus Maxwell, qui se trouve être une sorte de savant fou en quête du plaisir féminin ultime. Et son objectif n’est pas des moindres : faire jouir toutes les femmes sur terre à l’aide de dildos robotiques ultra-perfectionnés.
Dans la lignée des écrivains comme Bret Easton Ellis ou Joyce Carol, Palahniuk dessine une fois de plus la société à coups de fiction dystopique, à travers la vision mégalo d’un homme qui veut aider les femmes à trouver le plaisir ultime, mais qui finira finalement par les transformer en bétail. Une question qui fait écho à la course actuelle à la technologie chez les fabricants de sextoys dont l’ambition pourrait être un jour stoppée par quelques malins hackers.
Orgasme dépeint le visage d’un monde où les hommes auraient totalement pris le contrôle sur le plaisir des femmes, à force de pression et de rendement toujours plus importants, au détriment de leurs propres désirs. Comme la star du porno un peu zinzin qui, pour son départ en retraite, décide de participer à un gigantesque bukkake de 600 hommes dans Snuff, ou avec cette sombre histoire de berceuse qui tue (littéralement) tous ceux qui l’entendent dans Berceuse, c’est dans l’exagération et l’hyperbole que puise Palahniuk pour raconter ses histoires. C’est ce qu’illustre cette scène surréaliste dans un tribunal, ou l’héroïne, Penny, se fait violer à la vue de tous, devant une audience muette, se contentant d’immortaliser le moment :
Des mains timides se levèrent dans le public ; elles tenaient toutes un téléphone portable et volaient qui des photos, qui quelques secondes de film. Les cris indignés de Penny semblaient pétrifier toutes les autres personnes présentes, et sa voix brisée résonnait d’un bout à l’autre de la salle silencieuse. Ce n’était plus le bruit d’une femme qu’on violait ; les vagues de son qui se réverbéraient donnaient à croire que dix, que cent femmes se faisaient molester. C’était le monde entier qui hurlait.
Orgasme (éditions Sonatines) – Chuck Palahniuk – 18 euros
Le samedi 7 mai, Le Tag Parfait convie les Lyonnais au Lavoir Public pour un Fap Club inédit. Pour notre première visite du côté de la capitale des Gaules, nous enlaçons les EXTRA! des Nuits sonores en organisant un après-midi tout en caresses (et en vice). La première visera vos tympans ; de 16h à 21h, le taulier Gonzo et son acolyte BigInJapan prendront soin de vos oreilles avec un DJ set résolument impur. La seconde parcourra vos rétines à partir de 17h grâce aux projections de Malo Lacroix, un artiste vidéo qui a su séduire Paris, Berlin, Londres et Amsterdam. La dernière caresse de ce Fap Club lyonnais sera celle des cordes : Guillaume Godard et son modèle Gardenia Rain vous offriront une démonstration de shibari toute la journée. Les plus aventureux pourront même s’y initier. N’ayez pas peur de finir dans les cordes.
L’entrée de ce tout premier Fap Club lyonnais sera gratuite pour les adhérents du Lavoir Public. Pour ceux qui n’ont pas leur carte de membre, l’entrée ne sera facturée que deux euros.
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• Malo Lacroix (VJ)
Il n’est pas un inconnu pour les Lyonnais puisqu’il a officié sur les soirées Haste au Transbordeur ou dans le garage Citroën pour les Nuits Sonores. Avec son univers marqué par le corps et l’objet, le cinéma transgressif et la mise en scène, il articulera à merveille l’architecture du Lavoir et les sonorités machiniques des DJ.
• Gonzo & BigInJapan (DJ)
Habitués des soirées du Tag Parfait qui ont rempli de nombreux clubs parisiens, leurs sets se promènent au gré des envies et des danseurs, du funk et du disco à la house ou à des sonorités plus sombres. Pour cet Extra, l’orientation est clairement sexuelle et sale.
• Guillaume Godard & Gardenia Rain (Shibari)
Rigger actif à la barbe soyeuse de la Place des Cordes, il sera accompagné de son modèle Gardenia Rain pour une performance et de l’auto-suspension pendant l’évènement entre-coupée d’initiations au shibari accessible pour tous.
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Partenaires :
Nuits sonores
Le Lavoir Public
Le Mauvais Coton
Infos Pratiques :
Le Lavoir Pubic
4 impasse de Flesselles
69001 Lyon
Entrée : 2 € (adhésion)
Gratuit pour les membres
«Suis-je sûr.e de l’aimer ?». Il est difficile d’évaluer la nature des sentiments que l’on éprouve. Dans Pratique de l’amour, le sociologue Michel Bozon apporte des réponses lumineuses à la question de savoir comment définir l’amour.
Il existe sur l’amour deux discours dominants : le premier, idéaliste, fait apparaître l’amour comme le supplément d’âme d’un monde désenchanté. L’amour en Occident serait devenu le seul et dernier territoire du sacré, l’ultime rempart de l’humanité, un espace vierge de tout calcul, dédié au don de soi sans contrepartie… Le second discours, matérialiste, ne voit dans les relations amoureuses que des stratégies de captation de services (sexuels) et de biens (matériels et symboliques) : les individus cherchant à «se placer sur le marché matrimonial» de la façon la plus avantageuse utiliseraient les affects comme des appâts. L’expérience de l’amour serait d’ailleurs conditionnée par des mécanismes d’ordre biologique – hormonaux, génétiques, psycho-comportementaux – visant à assurer la survie de l’espèce.
Amour : est-ce une question de «grands sentiments» ?
Entre ces deux discours – l’utopiste et le néo-darwiniste – il ne semblait guère y avoir de place pour beaucoup de réflexion. Mais voilà qu’en 2014 le philosophe Ruwen Ogien attaque dans un essai truculent ceux qui font l’éloge de l’amour : l’amour n’a pas de valeur morale, dit-il. Cessons de véhiculer les clichés rebattus du «coeur qui s’offre pour toujours», dans un contexte d’absolu. Pour Ruwen Ogien, il faut s’intéresser à ceux qui «font» l’amour et comment ils le font, plutôt qu’aux théoriciens qui en parlent. Son livre, cependant, déconstruit plus les mythes qu’il n’apporte de réponse. Qu’est-ce que l’amour ? Après avoir lu (dévoré) Ruwen Ogien, on n’est pas tellement plus avancé. Et puis voilà qu’en mars 2016 arrive l’essai du sociologue Michel Bozon, rempli de réponses éclairantes. Dans Pratique de l’amour, publié aux éditions Payot, Michel Bozon résume treize années de cogitations d’une plume simple et tranquille.
L’amour ne se dit pas, il se «pratique»
Sa théorie est la suivante : l’amour relève de la pratique. On sait qu’on aime quand on effectue un certain nombre d’actes qui correspondent à des étapes balisées par la société dans laquelle on vit. Ces actes codifiés reposent sur un projet : celui de se faire aimer. Pour se faire aimer, il faut se remettre soi-même entre les mains de l’autre. «L’amour ne naît pas de bons et nobles sentiments – générosité, désintéressement ou bienveillance ‒ même s’il peut en produire. L’abandon de soi, ou la remise de soi, est un moment essentiel de toute relation amoureuse : on décide de se déprendre de soi et de donner prise à une autre personne. C’est une expérience de mise en jeu de ses attributs personnels face à un autre, qui crée de l’intensité dans les vies mais qui comprend toujours une part de risque et de calcul».
«Aimer est le projet de se faire aimer»
Bien qu’il utilise le mot «calcul», Michel Bozon prend cependant soin de ne pas verser dans le cynisme : «Contrairement à ce qui se passe dans le marché immobilier», où l’on choisit un appartement en fonction de son budget, le choix amoureux (et matrimonial) se fait en fonction de qui on est et non pas de ce que l’on a. L’amour dépend de l’être et non pas de l’avoir : «il est impossible pour de se porter acquéreur sans “payer de sa personne” au sens strict, ce qui ramène à l’idée de remise de soi. […] On n’obtient un accès amoureux à l’autre qu’en étant accepté soi-même comme moyen de paiement.» Impossible d’aimer sans s’investir «personnellement», de toute son âme et de toutes ses tripes, insiste Michel Bozon : «Envisager l’amour comme pratique implique de prendre au sérieux l’idée de don de soi». Encore faut-il, d’ailleurs, que ce don soit agréé et que l’autre réponde positivement par un don similaire. Si l’un se donne et l’autre pas, l’amour se heurte à un mur. Il y a fin de non-recevoir.
Les premières manifestations de l’amour : travaux d’approche
«Les débuts amoureux sont d’abord des pratiques entre deux personnes, qui vont être interprétées par l’un et par l’autre comme ayant un sens amoureux. En d’autres termes, ce n’est pas l’existence préalable d’un sentiment amoureux qui provoquerait des manifestations d’amour ; c’est parce que des comportements relationnels sont reconnus par les intéressés, parfois avec l’aide de tiers, comme le scénario d’une relation amoureuse que l’affect se met en route.» Pour Michel Bozon, on sait que l’on aime lorsqu’on prend conscience qu’on a «engagé» avec quelqu’un des échanges d’un type très particulier : on lui confie un secret. On lui parle à voix basse (1). On lui transmet une information personnelle, parfois honteuse ou douloureuse, toujours intime. C’est l’amorce. «En se livrant, on oblige moralement l’autre à se livrer.» Si l’autre cède à cette pression et se confie en retour, le processus se met en marche.
Secret avoué n’est jamais innocent
N’écoutez jamais les secrets d’une personne dont vous ne désirez pas tomber amoureux. Ainsi que Michel Bozon l’explique : le don de soi est toujours une façon de prendre le pouvoir sur l’autre. «Lorsqu’on s’expose personnellement en livrant des territoires de soi, on espère être payé de retour. L’abandon amoureux n’est pas exempt de stratégie», dit-il, en soulignant la part de risque énorme prise par la personne qui prend l’initiative. Elle se livre. Elle se met en danger : «Adolescente, j’étais obèse», «Mon père a été victime d’inceste», «Mon fantasme, c’est le travestissement». Si jamais l’autre, à son tour, se met en danger, bingo ! «L’engagement de l’individu prend la forme d’une remise de soi, consciente ou inconsciente, produisant une emprise sur l’autre, et une action en retour de ce dernier. A ce titre, l’amour associe simultanément des expériences d’abandon de soi et de pouvoir chez chacun des acteurs ; il implique une réciprocité».
Etape numéro 2 : le don de son temps
La première chose que les amoureux font consiste à s’échanger des informations sensibles et confidentielles. L’étape numéro deux consiste à s’échanger du temps. «Ils se “voient”, ils passent du temps l’un avec l’autre. S’ils ne peuvent se voir, ils se disent ce qu’ils font de leur temps quand ils ne sont pas ensemble. Isabelle Clair (2) indique que les jeunes amoureux dans les quartiers de banlieue passent un temps infini le soir à se raconter leurs journées au téléphone». Lorsqu’ils racontent leur journée, les amoureux, d’une certaine manière, donnent à l’autre un droit de regard sur leur vie. C’est la pente fatale qui mène droit aux problèmes : jalousie, possessivité, indiscrétion. Du moment qu’on cède à ce réflexe de montrer patte blanche (l’idéal de la transparence amoureuse), non seulement on met l’autre en demeure de vous donner les gages de sa propre fidélité mais on s’autorise soi-même à envahir sa vie. Cela commence souvent pas la méchante petite question : «Tu as vu qui aujourd’hui ?».
Marquer les frontières à ne pas dépasser, tout en donnant des gages
N’écoutez jamais une personne vous raconter par le menu ce qu’elle a fait pendant la journée, même si vous en êtes amoureux. Il s’agit de mettre les choses au clair : ta vie t’appartient, je n’ai pas à m’en mêler. De même, tu n’as pas à me demander ce que j’ai fait, ni avec qui, ça ne te regarde pas. Les relations naissantes sont souvent des moments difficiles, car il faut à la fois montrer à l’autre qu’on tient à elle/lui et protéger ses arrières. Pour que l’amour dure, il importe notamment de marquer ses limites. L’équilibre est difficile à tenir. La remise de soi n’est pas toujours égale entre les partenaires. Il y a des amoureux qui, tout de suite, vous présentent leurs parents. D’autres qui refusent de raconter leurs antécédents familiaux ou amoureux. Citant une étude sur l’amour en milieu étudiant (3), Michel Bozon résume : «il y a toujours des aspects tactiques. Chacun n’a pas intérêt à tout dévoiler de lui».
Etape numéro 3 : faire son anamnèse
Imaginez quelqu’un qui ne dit jamais rien de sa vie, qui reste fermé. Impossible que l’amour se développe dans cet espace «obturé» par le silence : celui ou celle qui se tait indique par là qu’elle se refuse à vous. «Lorsque ni l’un ni l’autre ne réalise cette anamnèse [raconte ses souvenirs, son parcours de vie], cela définit un style particulier de relation inscrite dans l’instant, non destinée à durer», résume Michel Bozon, qui cite pourtant le cas de femmes capables d’être amoureuses d’hommes parfaitement mutiques. L’inégalité entre les sexes se mesure souvent à ce type de relation où, en Occident, c’est souvent la femme qui doit jouer le rôle de la personne la plus vulnérable, alors que l’homme, lui, essaye de coller à l’image idéale du mâle, qui prend, qui dispose, qui décide. La femme l’invite chez lui, en gage de confiance. Quant à lui, «il se contente de téléphoner de temps en temps, de manière imprévisible, pour passer quelques heures chez elle, et ne dit jamais rien de lui». Ces relations unilatérales sont souvent promises à l’échec.
Etape numéro 4 : échanges (d’objets, de goût, d’odeurs, de sons, de mots, de peau…)
Comme on le voit, l’amour n’est pas une affaire de «sentiments» mais bien plutôt de dons et de contre-dons. Si l’un envoie une lettre ou un texto (soyons moderne), l’autre doit répondre. Si l’un offre un T-shirt «odorant», l’autre doit le porter. Au XIXe siècle, on s’échangeait des rubans et des mouchoirs. Au XXIe siècle, on s’échange des MP3 (écoute mes morceaux préférés), les livres que l’on aime (apprends à me connaître), des photos (regarde à quoi je ressemble quand je me branle en pensant à toi), des parfums (mets-le pour me plaire), des petits plats (mange ce que j’ai préparé avec amour), des fonds d’écran (travaille en pensant à moi) et parfois-même, des parties de son corps : «le tatouage amoureux contemporain est toujours une façon d’abandonner une part de son corps à l’autre. Chacun peut compléter la liste à sa façon…».
Un désir non pas de justice mais de justesse
Si les échanges sont trop inégaux, l’amour court droit à l’échec. Mais qu’on ne s’y trompe pas : «Le principe d’équivalence dans la communication entre partenaires n’est pas une attente de justice et d’égalité (comme dans le partage des dépenses ou des charges), mais comme un principe de justesse dans le fonctionnement de l’orchestre amoureux». Michel Bozon parle d’harmonie : l’amour est musique. Les premiers moments de la relation naissante ont pour but de trouver l’harmonie. Une fois qu’elle est installée, le couple se met en place. La pratique de l’amour, alors, se modifie totalement. Beaucoup de gens croient que l’amour disparaît parce qu’ils ne ressentent plus, une fois qu’ils sont «rangés», les émois intenses du début. Faux, répond Michel Bozon.
L’amour dure trois ans ?
Il ne faut pas confondre le sentiment de peur et le sentiment d’amour. Au début, c’est la peur et l’inquiétude qui dominent, avec leur part de plaisir inhérente. «Le plaisir ressenti dans les amours naissantes naît […] de l’excitation liée à une circulation de pouvoir (une emprise) et à l’exposition de soi (au sens de prise de risque). Mais l’inquiétude […] n’est jamais loin. Et surtout cette excitation et cette intensité de circulation ne peuvent guère se maintenir dans la durée. […] Il serait sans doute insupportable de vivre de manière permanente de tels niveaux d’emprise. Cela explique pourquoi la place et le contenu de l’amour dans ce qui devient relation conjugale ou relation stable sont amenés à se redéfinir radicalement». Les questions qui se posent alors : à quoi ressemble l’amour, une fois passées le suspens des débuts ? Trois, quatre ou huit ans plus tard, peut-on encore parler d’amour ? Comment sauver l’amour lorsque le sentiment et l’envie s’érodent ? Les réponses se trouvent dans le livre de Michel Bozon.
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A LIRE : Pratique de l’amour, Michel Bozon, éditions Payot, 2016, 18 euros.
NOTES
(1) «Selon Barthes, “toute curiosité intense pour un être rencontré vaut en somme pour de l’amour”. Dans un groupe ou dans une réunion sociale, on reconnaît deux amoureux – que leur relation soit notoire ou non ‒ au fait qu’ils parlent plus bas». Source : Pratique de l’amour, Michel Bozon, Payot, 2016.
(2) Isabelle Clair, Les Jeunes et l’Amour dans les cités, Paris, Armand Colin, 2008.
(3) Christophe Giraud, Les Chemins du couple. Une sociologie de la vie personnelle des jeunes en milieu étudiant. Université Paris-Descartes, habilitation à diriger des recherches, 2014.
Depuis le lundi 11 avril, Xhamster n’est plus accessible aux habitants de la Caroline du Nord : toutes les IP en provenance de cet Etat américain de la côte Atlantique sont désormais accueillies par un écran noir. Le tube au rongeur a mis en place ce blocus pour lutter contre la House Bill 2. D’après le Huffington Post, cette loi adoptée le 23 mars dernier interdit aux villes et contés de Caroline du Nord de promulguer des textes qui protègent les droits des personnes LGBT.
“Nous avons passé les 50 dernières années à combattre pour l’égalité, a déclaré Mike Kulich, le porte-parole du tube dissident. Ces lois sont discriminatoires, ce que ne tolère pas Xhamster. (…) Nous ne resterons pas spectateurs et ne tirerons aucun bénéfice d’un système qui promeut ce genre d’immondices. Nous respectons et acceptons toutes les sexualités.” D’ici peu, l’écran noir pourrait être remplacé par une pétition d’opposition à la House Bill 2. Mike Kulich espère qu’elle sera aussi populaire auprès des Nord-Caroliniens que les tags “Transsexuel” et “Gay”. Au mois de mars dernier, ils ont recherché le premier à 400 000 reprises sur Xhamster ; le second a fait l’objet d’environ 320 000 de leurs requêtes.
Xhamster n’est pas le premier à s’élever publiquement contre la loi qui provoque la fureur de la communauté LGBT. Le 9 avril dernier, le musicien Bruce Springsteen a annoncé qu’il annulait son prochain concert en Caroline du Nord pour protester contre le House Bill 2. Google, Facebook et la compagnie aérienne American Airlines s’y sont également opposés par communiqué et les géants des médias A&E Television Networks et 21st Century Fox ont menacé de ne plus organiser de tournages dans l’Etat incriminé. PayPal, qui prévoyait d’y construire de nouveaux locaux, a changé d’avis après le passage de la loi. La liste continue ; à la longue, la Caroline du Nord changera peut-être d’avis.
Le 6 avril dernier, le Washington Post s’est interrogé sur la bonne santé de la Règle 34, cette fameuse loi du web qui veut que tout ce qui existe dispose d’une variante pornographique. A en croire le noble quotidien, les mutations des méthodes de consommation du X en ligne auraient déjà commencé à effriter ce pilier de la culture Internet. L’expert en neurosciences computationnelles et expert de la pornographie numérique Ogi Ogas acquiesce : “Je pense que nous assistons à la mort de la Règle 34. Si vous voulez la trouver, elle est là. Mais ça a arrêté d’être facile.”
D’après le Washington Post, les doppelgängers pornographiques de vos dessins animés d’enfance s’enfoncent de plus en plus dans les profondeurs du web. Les responsables de cette inexorable inhumation seraient les tubes : “La plupart de ces sites recommandent et promeuvent des catégories spécifiques, ce qui conditionne la manière dont nous parlons de sexualité, écrit la critique Caitlin Dewey. Ils décident d’enterrer certains contenus et d’en promouvoir d’autres, un peu comme Amazon ou Netflix.” Accompagnées d’une flopée de recommandations crachées par des algorithmes, ces petites lubies des tubes couperaient court à tout élan de curiosité pornographique.
L’autre assassin de la Règle 34 serait sa réputation. “Si vous mettez “Porno squelette” ou “Directeur de funérarium sexy” ou “Histoires érotiques à propos de pommes de terre cabossées” dans Google, vous aurez des résultats, explique Ogi Ogas. Mais en général, nous ne passons pas notre temps à chercher ce genre de choses.” Le pilier du web serait une blague avant d’être un support masturbatoire. Et comme toute bonne plaisanterie, il subirait de plein fouet les outrages du temps.
On comprend mal comment Caitlin Dewey a pu arriver à de telles conclusions. La critique culturelle spécialisée dans le web n’y traîne sans doute pas beaucoup ; sur la toile qui grouille, la Règle 34 est plus vivace que jamais. La très active catégorie “Adults comics” de 4chan lui est presque exclusivement dédiée. Sur l’imageboard libre 8chan, la division /rule34/ est plus fournie que celles qui traitent de Star Wars, de cinéma, de littérature ou de technologie. Plusieurs sites sont même réservés à la fameuse loi : Rule34.paheal.net et Rule34.xxx comptent respectivement 1,5 et 1,8 millions de contributions. Ca fait beaucoup d’efforts pour une simple blague.
Il n’est même pas nécessaire de fréquenter ce genre de recoin du web pour comprendre que la Rule 34 n’a pas fini de frétiller, y compris dans le porno mainstream. Qui a oublié SpongeKnob SquareNuts, la parodie porno de Bob l’éponge signée Woodrocket ? Ou celle d’Adventure Time ? Sans oublier le récent engouement autour de Star Wars, le remake gay de Batman vs Superman et la dernière bêtise de Hustler, qui dévoilera bientôt un film porno intitulé The Donald. Son héros : Donald Trump, sous les traits d’Evan Stone. En clair, la Règle 34 n’a pas fini de corrompre vos souvenirs.
Des sextoys loufoques et futuristes pour transformer les nanas en machine à jouir, c’est l’utopie flippante du dernier roman de Chuck Palahniuk : Orgasme....
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La chambre est prête: lumière rose tamisée, cordes préparées et choisies avec soin, couette moelleuse. Je m’installe dans ses bras, me laisse bercer. Sa corde enlace mes mains, mes épaules, le reste viendra après. Pour le moment seul comptent ces minutes infinies où de proie je deviens belle captive consentante. Mon cerveau doit se taire,…
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European Chemsex Forum April 2016 (with images, tweets) · nostarpro · Storify https://t.co/RUwgYRiEb8
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Au Tag Parfait, on aime beaucoup Dana DeArmond. Certaines d’entre nous la suivent même depuis la belle époque de Myspace, le réseau social qui l’a rendue célèbre et qui l’a propulsée vers le porno en 2005. On l’adule tellement qu’on l’a crue invincible ; en réalité, l’amie Dana, 36 ans et plus de 600 films à son actif, traverse actuellement une phase de turbulences qui semble n’en plus finir. Les tournages manquent à son agenda, l’argent se fait rare dans ses poches jadis comblées. Pour se remettre à chevaucher l’industrie, Dana a décidé de s’offrir une augmentation mammaire – avec l’aide de ses fans, évidemment.
C’est Asa Akira qui a rédigé le texte de la campagne IndieGoGo grâce à laquelle sa grande amie Dana espère se payer de nouveaux seins. “Après 11 années de carrière dans le porno, écrit la performeuse américano-japonaise, elle est arrivée à un moment dans lequel elle n’est plus une Teen, pas encore une MILF – un peu comme une chanson de Britney Spears.” Du haut de sa trentaine bien sonnée, Dana DeArmond est en effet perdue dans les limbes qui séparent ces deux fantasmes extrêmement populaires. Son âge ne lui permet plus de passer pour une jeunette, sa petite poitrine l’empêche d’accéder au titre de maman qu’on aimerait allonger.
BFF
“Dans le monde réel, continue Asa Akira, MILF est un terme réservé aux femmes qui ont contracté la pire IST qui soit : les enfants. Cependant, dans le monde du porno, nous l’utilisons de manière beaucoup plus respectable pour désigner toutes les femmes trentenaires avec de gros seins refaits. Si nous ne pouvons pas revenir dans le temps et refaire de Dana une “Teen”, nous pouvons sans doute lui coller des gros seins refaits et faire d’elle une MILF.” Pour accomplir sa métamorphose, l’actrice a besoin de 10 000$. Pas question de lui flanquer d’affreuses poches de silicones par un mauvais chirurgien, Asa Akira réclame une “augmentation mammaire”, une vraie, celles de Beverly Hills.
Les deux amies proposent dix contreparties aux internautes généreux. A partir de 50$, elles sont accompagnées de prix spéciaux : photos dédicacées, accès au Snpachat de la futur implantée mammaire, culottes portées… Pour 3 000$, Asa et Dana vous feront une vidéo personnalisée ; pour 5 000, elles vous offriront leur âme. Même si nous saluons l’initiative, ses cadeaux qualitatifs et équitables et la plume amusante de Madame Akira, cette histoire d’implants nous gêne un peu. Quel malheur que Dana DeArmond doive se plier à une telle transformation pour retrouver du boulot. Décidément, la trentaine, ça ne pardonne pas.
Être branché candaulisme, c’est un état d’esprit. A moins d’être tout à fait sûr de son coup, mieux vaut ne pas accepter de voir son conjoint coucher avec quelqu’un d’autre ; dans le domaine du cuckolding, une décision unilatérale peut faire beaucoup de dégâts. Le malheureux héros du dernier eFukt s’en rend compte trop tard, alors qu’il filme sa femme prendre un pied spatial avec un étranger. Toute raide de plaisir dans ses petits talons, la bougresse ne lui facilite pas vraiment la tâche. “Je n’avais jamais joui comme ça”, soupire-t-elle face à la caméra de son conjoint après avoir ignoré ses remords. Aïe.
CLIQUE CLIQUE
“Cuck Has Second Thoughts” est tout ce qu’on aime chez eFukt : c’est drôle et cruel en même temps, la musique est très judicieusement choisie, le montage enfonce bien le clou, la conclusion a visiblement demandé beaucoup de travail… Un véritable oeuvre d’art, on vous le garantit.
“If you’re going to fuck a total stranger, you’re probably going to want them to be attractive, so Heaven Circle vets its guests, even operating a tiering system with extra special parties for the sexual elite. A “sex olympics” is currently being planned, where the best performers from parties around the world will come together for a sort of fantasy team orgy. The mix at the parties tends to be mostly swinging couples, with a few single men and women thrown in too.”
* The rise of the sex party in the age of sex positivism (Independent UK)
“The very best thing about [new TV series on Starz] “The Girlfriend Experience” is that you can’t point to anything else like it on television. … The stigma of getting paid for sex is present within the show, but beyond the fact that there is real danger for Christine, in her new calling becoming well-known, the morality of the issue isn’t on the table here. What the creators do feel interested in figuring out is what kind of person would be honestly, legitimately attracted to this work, and what kind of impact it might have on them.”
* Review: ‘The Girlfriend Experience’ Season 1 Dares You To Judge It (Indiewire)
“As someone who’s not very well-acquainted with porn, feminist or otherwise — I’m not against it, but it turns me off more than it turns me on — I wasn’t sure what to expect arriving on the Los Angeles set of “Girl/Boy 2,” [Dana] Vespoli’s latest creative endeavor. .. Released in 2013, the first “Girl/Boy” played extensively with gender fluidity, featuring a sex scene with the androgynous actor Jiz Lee, who happens to be the inspiration behind the sequel.”
* I Spent All Day On A Porn Set And This Is What I Learned About Women (Elite Daily)
“A new law in France makes it a crime to pay for sex. … France’s sex workers union strongly opposes the legislation, saying it puts them at greater risk. The new law, which has been billed as a comprehensive approach to reducing sex work, has received a mixed response from rights groups. It also repeals a 2003 ban on solicitation by sex workers.”
* In France, It’s Now A Crime To Pay For Sex (NPR)
Random plug: The GaymerX Kickstarter is in its final days, well worth a few bucks!
“If your three main interests are other queer women, cats, and poetry — which: duh, of course they are — I’ve got some good news for you. Writer Anna Pulley and artist Kelsey Beyer have tag-teamed to create a miraculous little tome called The Lesbian Sex Haiku Book (With Cats!). It’s exactly what it sounds like, my friends: 146 pages of hilarious, heartbreaking, wise, and wondrous haikus and punny, funny cat illustrations to accompany them.”
* “The Lesbian Sex Haiku Book (With Cats!)” Is Everything You Care About (Autostraddle)
“Allowing myself to explore stone sexuality was like coming home. Finally sex made sense. Finally all the things I knew, all the things I could do, all the ways I wanted to act sexually came together. I didn’t feel like I was following arbitrary rules. I didn’t feel like I was “faking it” til I made it. I knew how to do this, I knew how to find my own pleasure in it. I knew how to take it where I wanted to go. And I knew how to manage my own bodily sensations in a way that just felt good.”
* What Is Stone? (Kink Praxis)
“Porn is depicted as a kind of physical thing that grabs people,” Dr. Smith said. “This is part of the problem. It’s treated as if it’s an intruder.” And in the U.K., the political debate over pornography is just as heated as the one over immigration. Smith asserted that in addition to favoring a complete ban on pornography, the government has pushed to eliminate sex education. “You don’t deal with pornography by banning it. You regulate it within the industry. You create ongoing sexual education programs that are not just for kids.”
* UNLV’s University Forum Lecture series delves into porn and politics (Las Vegas Weekly)
Let's all try to call someone this today. Thanks.
"Vintage Men’s Underwear Ads" https://t.co/X2niTd2Yz7) pic.twitter.com/F9jFtFwxoU
— pourmecoffee (@pourmecoffee) April 9, 2016
“Male sexuality is intensely under attack, in the increasingly vitriolic social dialogue related to pornography. Though women watch and make pornography, most of the current debates focus on aspects of masculine sexual behaviors.”
* Shaming Men Doesn’t Build Healthy Sexuality (Psychology Today)
““Sex addiction really doesn’t exist. There was a proposal to add it to the DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), but it was refused and rejected. Hypersexuality is usually a symptom of some other pathological problem. If the person has lost impulse control such as in bipolar disorders or the person has deviant behavioural patterns like in personality disorders, then there is the need to increase sexual behaviour and so-called hypersexuality,” psychiatrist Dr Geoffrey Walcott said.”
* Hypersexual disorders (Jamaica Observer)
“In the book [Sex in the Museum], she walks readers through more than a decade of exhibits — some highly scientific, some heavy on pornography, others with an eye cast mostly toward history — and explains some of the larger curiosities, including the fact that such museums exist in the first place.”
* What 12 years at the Museum of Sex teaches you (Chicago Tribune)
“The adult entertainment industry is a different world for most people. Weekend met some of the people working in the industry. They say it is just their job and that they are as professional, motivated and engaged as anyone else is in their work. The two sex workers, stripper and porn star Weekend interviewed do the job by choice and are keen to dispel myths about their industry. They meet people at their most vulnerable and have learnt a lot about themselves and others through that interaction.”
* Adult entertainers keen to dispel myths (Daily Telegraph)
“Here’s a fun parlor game to play with your (inebriated, adult) friends: Pull out a smartphone with “safe search” disabled, and try disproving the 34th rule of the Internet. Rule 34, according to long-standing legend, goes something like this: If it exists, or can be imagined, there is Internet porn of it.”
* Is Rule 34 actually true?: An investigation into the Internet’s most risqué law (Washington Post)
Main post image via LSD Orgy Expose: Have an Acid Flashback With These Psychedelic Book Covers (Dangerous Minds).
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Bienvenue dans la fabrique à gifs, notre petit atelier clandestin bourré de malices. Pour passer ce dimanche en bonne compagnie, la teub est à l’honneur même si un chemin détourné vous fera passer un sale quart d’heure avec le gang des DuneFeet. Il faut bien équilibrer les forces et rendre parfois justice.
Monsieur et Madame Cronos confirment leur statut de couple le plus influent de la Pornhubsphère française en postant cette semaine ce blowjob ultime et céleste, jonché sur une haute colline d’Ibiza. On vous ne le dira jamais assez, mais allez directement souscrire à leur chaîne pour leur apporter tout le soutien qu’ils méritent.
Monsieur Cronos – Ibiza after party fuck
Jordi El Niño Polla est devenu à l’âge de 21 ans la coqueluche des milfs de Brazzers après avoir trainé pendant plus d’une année dans toutes les prods amateurs de la côte espagnole. Normal, avec ce physique de jeune bébé un peu ahuri complètement en phase avec la demande d’aujourd’hui. Bon ok, un bébé avec une énorme bite. Je suis d’ailleurs absolument certain que vous avez déjà vu ce gif en bannière publicitaire, elle tourne sur Pornhub depuis un moment.
Leigh Darby & Jodi El Niño Polla – Bathing Your Friend’s Dirty Mama – Brazzers
Ça « Work Work Work » sale sur la tête des gens chez DuneFeet. Le studio spécialisé dans le « crush porn » annonce la couleur dès l’arrivée sur le site où on peut lire cet avertissement : « We destroy everything that comes under us!!! ». Alors j’ai fouillé pour vous proposer un petit extrait soft d’un crew de nana qui saute gentiment sur un homme allongé. Je vous préviens, ce n’est que la partie Bisounours de cette branche du porn.
DuneFeet – Queens of the thrones 8
Anya Olsen rend à Jason Brown son regard et donne à ce gif maison un caractère puissant et hypnotique. Je vous conseille de bien le regarder puis de déplacer légèrement votre regard sur la gauche au niveau du miroir, vous allez voir, c’est encore plus fou. Magie noire.
Anya Olsen & Jason Brown – Super model fantasize about BBC – Blacked
Le nouveau studio Lubed débarque dans le game comme ça sans prévenir, avec du 4K à 60 fps pour ceux qui veulent fapper en ultra-HD sur des stars du secteur comme Anissa Kate. Leur spécialité – à part d’être à la pointe de la technologie – est de huiler à outrance le corps de chaque actrice. Lubrifiées comme jamais.
Adessa Winters, Anissa Kate & Brooke Wylde – Spring Break Oil Orgy – Lubed
Bonus :
Ceux qui ont décidé de passer la première partie soirée de leur vendredi sur Chaturbate au lieu de lever leur coude au bar ont eu raison ! Carmina embrassait pour la première fois Penelope Sweetheart et la chat-room était en ébullition. Heureusement pour les autres, un tipper aux aguets a immortalisé ce moment.
Le préservatif Durex Orgasmic est une combinaison du préservatif Durex PleasureMe (Préservatif perlé) et le préservatif Durex Performa (retardant). La marque promet de multiplier par 2 ou par 3 vos capacités avec ce modèle. Il retarde le plaisir grâce à un gel anesthésiant contenu à l’intérieur du préservatif. Allons donc le tester rapidement aujourd’hui… La boite…
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On s’attaque aujourd’hui à quelque chose qu’on a tendance à oublier et mettre injustement de côté sur Cam4. Il n’y a pas que les stars de la première page sur le site, il y a aussi ceux de la dernière ; tous ces webcammers qui ne dépasseront que trop rarement les deux viewers. La faune de ces modèles est large et éclectique, du petit vieux qui raconte sa vie à l’ouvrier qui refait un placo en passant par toutes ces personnes seulement là pour s’exhiber peu importe le nombre de vues. Voici un petit guide du non-succès d’une population parfois étrange et touchante, à prendre avec tendresse.
Francky17Francky est un routier comme un autre, à la différence qu’une fois rentré chez lui au lieu de s’ouvrir une bière bien méritée, il préfère s’adonner à des shows pouvant durer jusqu’à trois heures. Jusqu’ici, rien d’anormal, Francky fait comme tous les autres modèles sur un site de cam. Mais sur le chemin du retour et à chaque péage, Franck en profite pour allumer sa webcam pour passer un petit coucou depuis son beau camion. Mais ne vous attendez pas à une séance d’exhib torride sur l’autoroute pour autant, il ne se passe absolument rien. Les seules réponses auxquelles j’ai eu droit pendant une heure à mes encouragements furent des sobres « lol ».
Mr_MthrfckrOn était bien avec ce « monsieur enfoiré« , avec son look de rockeur à la Jesse Hughes un peu crado. Le type commençait dans les règles de l’art en faisant monter la sauce tout doucement habillé. Ça papotait, ça tippait même gentiment de temps en temps. Jusqu’à ce qu’un des quatre viewers se décida à claquer ce qu’il fallait pour arriver au prochain palier. Ni une ni deux, il s’exécuta, se leva de sa chaise, alla se poser confortablement sur son lit afin d’être plus à l’aise pour la suite des hostilités.
À peine une minute après s’être calé sur le matelas, il s’endormait teub à la main. Les dix minutes que j’ai passé à le regarder pioncer étaient désopilantes, emplies de malaise et de rire. Dort-il encore à l’heure où j’écris ces lignes ? En regardant son historique de show, je découvre même que ce n’est pas la première fois qu’il fait le coup. Spécialisé dans la somnophilie ou grosses journées de travail ? En tant que fan de toutes les mythologies autour du rock, je préfère imaginer qu’il était simplement trop bourré.
SofiaBellPour tous les amateurs de granny s’imaginant déjà SofiaBell dénudée, j’ai bien peur de vous décevoir en vous annonçant que vous ne verrez rien, pas un téton ne dépasse. Sofia a décidé d’endosser le rôle de grande prêtresse du sexe. Alors remballez vos teubs illico si vous pensiez tipper pour arriver à vos fins, la dame ne prend que les MP et s’engage à répondre à tous vos fantasmes les plus hardcore (je ne veux pas savoir comment).
4bubuplasticBon, on ne peut pas blâmer Bubu de n’accepter que les nanas sur sa room après tout, chacun ses aspirations et ses envies. Mais il faudra quand même lui expliquer que ne pas mettre au moins « hétéro-curieux » dans sa bio et qu’abuser des majuscules pour dire QU’AUCUN GAY NE SERA ADMIS DANS SA SALLE n’est pas le choix le plus judicieux pour faire pleuvoir les tokens. Et pourtant, ça ne l’a pas empêché de faire le travail avant de se finir dans le rouleau de Sopalin alors que la totalité de son audience composée de trois viewers se constituait exclusivement d’hommes, en me comptant. Pro.
Rob01« Sorry im at work » était écrit en lettres capitales dans le statut de Rob01. Je suis littéralement resté toute l’après-midi au bureau dans l’espoir d’apercevoir autre chose que ce plan séquence sur ce cable USB et entrevoir le visage du type. Mal tombé, il ne s’est littéralement rien passé. J’en ai profité pour laisser quelques petits messages sur sa room. Enorme déception quand j’ai compris qu’il avait simplement oublié d’éteindre sa cam.
00000RomanoVoici Romano, un médecin qui se filme dans son propre cabinet. Là encore, pas une teub à l’horizon. Après avoir passé 30 minutes sur sa cam, je ne l’ai rien vu faire d’autre que répondre à des coups de fils, partir aux toilettes, répondre à d’autres coups de fil et finir une part de pizza. Pourtant dans sa bio on peut lire « Amante del cunnilingus », mais que nenni, à part si j’ai raté quelque chose, aucun signe de vagin à l’horizon. Bon, c’était sympa, mais je quitte rapidement le navire.
marianxx37Le 22 mars 2013, le groupe Depeche Mode lâchait son single Welcome to my world. Et bien, c’est exactement la chanson à laquelle j’ai pensé en posant mes pieds pour la première fois dans la salle de Marianxx37. À quoi bon donner un minimum de cohérence visuelle à sa chambre quand on est avant tout là pour la performance ? Big up au gigantesque papillon placé de façon complètement random entre les deux bustes de Ramsès II.
BambyXCarton plein pour le premier show de Bambyx. On eu droit à la totale : crépage de mur intérieur, installation d’un plafonnier, changement de la laine de verre. Si vous cherchez des corps herculéens moulés dans des petits pardessus en soie et des colosses gargantuesques miroitant dans un océan de liquide pré-séminal, faut aller sur des sites de cam les gars.
Les temps changent, les entreprises évoluent. Dans la soirée du mardi 5 avril, l’Entertainment Commission de San Francisco a déclaré qu’il serait désormais possible d’organiser des concerts au sein de l’Armory, les célèbres locaux de Kink. Et pas n’importe quel genre de concert : grâce à la bénédiction de sa ville, le studio spécialisé dans les films BDSM ouvrira bientôt son antre aux productions de Live Nation Entertainment. En ce moment même, ce producteur d’événements musicaux controversé organise notamment les tournées mondiales de Beyoncé, Chris Brown, Rihanna et Mariah Carey.
Les plages horaires accordées à l’Armory par la ville de San Francisco sont généreuses. L’ancien arsenal pourra héberger des concerts du dimanche au mercredi jusqu’à 23 heures, le jeudi jusqu’à minuit, le vendredi, le samedi et pendant les vacances jusqu’à 2 heures du matin. Dans le voisinage, tout le monde n’a pas sauté de joie en apprenant la décision de l’Entertainment Commission ; beaucoup redoutent des soirées encore plus bruyantes qu’auparavant. Jusqu’au 5 avril, Kink ne pouvait accueillir qu’un seul concert par mois dans une salle de 4 000 places. Du goût de certains, c’était déjà trop : “Nos fenêtres vibraient, nous ne pouvions pas aller dormir, nous devions bosser le lendemain”, a tancé une femme au micro d’ABC7 News.
Peter Acworth, le patron de Kink, s’est voulu rassurant. Le tapage nocturne auquel l’Armory a habitué le voisinage, c’est fini : “C’était le foutoir, je suis le premier à l’admettre, a-t-il confessé. Nous nous engageons à ce que ça n’arrive plus jamais. Nous avons beaucoup appris, ça n’arrivera plus.” Le grand méchant boss a ensuite assuré qu’aucun concert ne serait organisé avant que le bâtiment de son studio n’ait été insonorisé.
En ouvrant l’Armory aux concerts d’artistes mainstream, Kink fait un pas de plus vers la normalisation du porno. Il y a quelques années, le studio BDSM s’était engagé sur cette voie en organisant des visites payantes de ses locaux. Rihanna ne devrait plus tarder à passer chez Peter Acworth.
Club Clitoris, c’est LE compte Instagram à suivre pour réaliser une chose : toutes les femmes ont des vulves différentes et toutes les vulves sont imparfaitement belles ! Meredith White dessine des vulves de toutes formes, de toutes apparences, pour nous décomplexer du minou et c’est génial. Ca ne peut pas nous faire de mal, bien au contraire.
Club Clitoris : des standards à la réalitéL’humain a du mal à s’empêcher de vouloir plaire au regard d’autrui, comme s’il regardait son reflet dans le miroir.… Lire la suite
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Il suffit de rentrer le prénom, l’âge, le sexe, et le dernier lieu où sa cible a probablement utilisé Tinder pour la dernière fois. Et bien sûr, de payer.
Une fois fait, Swipebuster vous promet de retrouver la personne désirée dans la masse d’utilisateurs de l’application mobile de rencontre.
5 dollars les trois recherchesDans Vanity Fair, le créateur de Swipebuster – qui a souhaité rester anonyme – explique avoir développé l’outil pour éclairer nos consciences.
« Il y a trop de données disponibles sur les gens dont les personnes elles-mêmes ne savent pas qu’elles sont...
C’est en me remémorant cet article de 2014 où Hannah, une étudiante en sociologie, racontait son expérience vécue sur l’équivalent féminin de Vends-ton-slip.com que j’ai décidé de parler de ma propre expérience sur le plus gros site Francophone dédié à la revente de sous-vêtements souillés. À la différence d’Hannah, je traîne sur ce site depuis un an dans un but uniquement pécunier. J’ai besoin d’arrondir mes fins de mois et sans vous raconter la fin, ça marche plutôt bien.
Contrairement au schéma classique du bouche à oreille, l’idée de débuter mon petit commerce fétichiste ne m’est pas venu d’une connaissance ou d’un ami m’ayant parlé du site lors d’une soirée. C’était un truc qui me trottait dans la tête depuis un moment, n’ayant en général aucune barrière psychologique d’un point de vue sexuel. Par exemple, en terminale, je louais mon appart aux lascars de ma classe afin qu’ils puissent faire ce qu’ils avaient à faire sans avoir à passer par la case hôtel qui leur coûtait trop cher. Tous les moyens sont bons pour se faire un peu d’argent quand on est jeune. Certains préfèrent vendre de la beuh à la sauvette, d’autres leurs vieux slibards, tout simplement.
Les rudiments du métierUne fois l’inscription terminée et après m’être vêtu de mon plus beau pseudonyme, je choisis ma « spécialité ». Comme je ne connais pas les spécificités du marché et que le site porte un nom ô combien évocateur, je me dirige tout naturellement vers la facilité : le slip. En face de moi, on retrouve grossièrement trois grands types d’acheteurs :
– Les amateurs de « slibards sales » et chaussettes « daubantes » : ce sont certainement les deux fétichismes les plus demandés sur le site. La dose de saleté varie selon l’envie du client, passant de la simple trace de pneu à des demandes plus scato.
– Les « yopeurs » : ils regroupent tous les mecs fans de préservatifs et de vêtements de tous types du moment qu’il sont souillés de sperme. Encore une fois, la demande et la quantité varient selon le client.
– Puis viennent les « autres » : compte tenu de la possibilité de pouvoir être contacté directement sur le site via son profil et non par le biais d’un objet directement comme sur Le Bon Coin, on peut s’attendre à recevoir toutes sortes de demandes bien précises n’ayant aucun rapport avec les sous-vêtements, qui vont de la vidéo personnalisée au pochon de poils de couilles.
Je checke avant les tarifs de mes collègues revendeurs et je m’aligne sur leur offre. A une petite différence près que je choisis de montrer ma petite mine à la place d’une profile pic de teub qui déshumanise complètement la démarche. Je mise tout là-dessus en espérant faire grimper ma valeur boursière.
Concrètement, il faut débourser une trentaine d’euros en moyenne pour un caleçon/boxer sale et une bonne vingtaine d’euros pour des chaussettes de cent ans (les amateurs de bonne bouffe comprendront). Toutes les autres demandes sont à estimer vous-même. Enfin, comme dans n’importe quelle négociation entre un vendeur et un client, il est préférable de surestimer au préalable le service que vous allez proposer.
Premiers contacts & guide du parfait vendeurLa première semaine est marquée par un long silence radio, troublé par quelques messages parfois teintés de gentillesse gratuite, tantôt assez déroutants mais néanmoins plutôt comiques :
Je découvre alors que laisser tous ces messages sans suite ne fera que desservir ma popularité sur le site et aura par conséquence un impact négatif sur le nombre de mes commandes. Comme sur n’importe quel autre site où sont mis en relation vendeurs et clients, votre compteur de fiabilité et la place que vous occupez dans les premières pages du site dépendent de votre taux de réponse. Plus vous répondez aux clients qui vous contactent, plus celui-ci est élevé. Je commence alors à me remonter les manches et à entamer des discussions avec tous mes potentiels acheteurs (excepté celui qui aimait souligner ma ressemblance avec un cannibale avéré). Je me lie presque d’amitié avec quelques-uns de mes interlocuteurs, comme ces pères de famille à la recherche d’une oreille attentive pour parler de leur petits secrets – sans personne pour les juger.
Avec le temps, mon rapport au client s’affine. Fini le redondant :
Oki, ça fera 50 euros
On passe à :
Hum, et bien je prendrai mes plus clairs, sélectionnés soigneusement. Puis je les porterai chacun une semaine non stop. Vue que je vis à Paris, dans le métro il fait chaud et c’est assez humide, donc le travail sera vite fait. J’éviterai au passage de me torcher trop convenablement le matin, genre “oups”.
Il faut savoir titiller l’imagination, prendre son temps, développer un désir profond envers l’objet qu’on propose au client. On sait dans quoi on s’engage, ce n’est pas simplement la vente d’une vieille Game Boy Color.
Je choisis de ne jamais procéder à des remises en main propre. Même si ce serait beaucoup moins contraignant, car beaucoup résident à Paris. C’est un choix personnel qui se base simplement sur le principe que je n’ai pas envie de mettre un visage sur la tête du client, compte tenu du fait que je ne tire aucun plaisir sexuel de mon commerce. Le désir et l’excitation restent donc totalement unilatéraux.
C’est pourquoi j’ai tout naturellement décliné l’offre de ce type qui, pas plus tard que la semaine dernière, voulait me payer 150 euros pour que je m’épile le maillot devant lui dans son studio au fin fond du XXème arrondissement. Il avait pourtant bien prévu son coup et pris soin de me mettre à l’aise, en m’envoyant des photos de son appart, une copie de sa carte d’identité, son numéro personnel. Mais rien n’y fait, je ne suis pas aussi vénal comme certains pourrait le penser en me lisant. Je peux également me permettre de refuser ces rencontres, j’ai une bonne dizaine de commandes potentielles chaque semaine.
Outre cette proposition anecdotique, j’ai reçu récemment l’une des demandes les plus intéressantes qu’il m’a été donné de recevoir jusqu’à maintenant. D’un point de vue financier, mais surtout sociologique :
Désolé pour l’utilisation outrancière de smiley content. Ce sont les lois du marché
Tout partait d’une classique commande de « cho7 daubantes », avant que mon client n’arrive subitement à me demander une panoplie complète des fringues que je porte tous les jours. Tout y passe, caleçon, écharpe, veste, pull, tee shirt, chaussette et paire de chaussures. Je n’y vois aucun problème, bien qu’il soit évidemment compliqué de pouvoir estimer une pareille demande. Mais le plus étonnant dans cette histoire c’est qu’au final il ne me demandait rien de salit mais simplement que mes vêtements aient l’odeur que je porte dans la vie quotidienne.
Je n’ai pour l’instant pas plus d’informations car la négociation est toujours en cours mais je suis extrêmement curieux de savoir si son but est de simplement renifler mes vêtements (et plus si affinités) ou alors de se mettre complètement dans ma peau, afin de pratiquer une sorte de jeu de rôle.
Évidemment, comme cela n’enfreint en aucun cas ma règle d’or sur la rencontre et qu’il me permet de découvrir de façon plus immersive le vaste champ du fétichisme, je peux d’ores et déjà vous annoncer que l’assortiment est prêt, plié soigneusement dans ma penderie, en attente d’envoi.
Un travail comme un autre
En dehors de ces demandes particulières qui tombent de temps en temps, je me suis fixé comme objectif d’envoyer au moins un slip par semaine, ce qui est déjà relativement compliqué à gérer. N’oublions pas qu’il faut d’abord les porter et en général au moins trois jours dans la semaine (avec une majoration de trois euros par jour porté).
Si vous pensez pouvoir réussir à entuber qui que ce soit en mentant sur ce que vous vendez, arrêtez tout de suite, ces mecs ont souvent un véritable radar à propreté implanté dans l’hémisphère droit de leur cerveau. Si vous essayez de les tromper sur la marchandise, ce sera directement la blacklist du site. J’en ai d’ailleurs fait les frais un fois en confondant lors de ma première commande un boxer Dim avec un Athena – les demandes du client étaient pourtant très claires. Je me traîne depuis une infernale note d’une étoile qui n’en finit plus de détruire la moyenne de mon profil. Cette première expérience m’avait d’ailleurs provoqué une remise en question quant à la dimension métaphysique de mes transactions.
Au-delà de l’aspect commercial classique, c’est une partie de moi que je donne, le fruit de ma création, mes selles interstellaires, le fruit humide des constellations de mon slip. Mais après rapide réflexion, pourquoi garder tous ces trésors pour moi, pour finir par les livrer, sans défenses, à la machine à laver ?
En attendant, je boucle mes fins de mois sans problème et étanche ma soif de curiosité tout en rendant service au monde tel un justicier de la culotte grivoise. Et je vous invite, amis étudiants et prolétariens, à suivre ma démarche.
Il existe au Japon une tradition d’histoires drôles visant à faire douter de ses certitudes. Qu’est-ce qui est vrai ? Existe-t-il une différence homme-femme ? La réponse avec Daisuke Ichiba, actuellement exposé à la Halle St Pierre, artiste visionnaire et spectral.
C’est l’histoire d’une nonne bouddhiste qui demande à un moine de lui indiquer le moyen de se réincarner en homme. Il est en effet impossible pour une femme d’atteindre l’éveil. Elle doit d’abord mourir, au terme d’une vie d’abnégation, puis renaître en homme. Faisant mine d’ignorer cette loi, le moine demande à la nonne pourquoi elle veut se réincarner en homme. «Parce que je suis une femme, voyons ! Vous ne le voyez pas !?». Le moine répond : «Non, je ne le vois pas.» Puis il ajoute : «Et vous ?». S’il faut en croire ce conte d’origine japonaise, la différence homme-femme existe avant tout dans la tête. Elle est le reflet d’un préjugé.
C’est toujours toi, du côté droit comme du côté gauche
Au Japon, lorsque les entretiens portent sur cette différence entre hommes et femmes, la réponse prend souvent la forme d’une question : «Existe-t-il une différence entre ta droite et ta gauche ?». Si je réponds par l’affirmative, on me rétorque : «Non, c’est toujours toi.» De la même manière : «Tu crois que tu es différente de moi, mais (c’est Ichiba Daisuke qui le dit) si on t’ouvre le ventre, il y a le même caca». Il parle de caca, c’est tout à fait bizarre, mais bon. Daisuke Ichiba part du principe qu’il existe une forme pérenne de l’âme : elle traverse le temps, au fil des réincarnations, subsistant à l’identique sous des formes qui changent. Parfois l’âme se retrouve dans le corps d’un homme, parfois dans celle d’une écolière borgne en uniforme marin. Allez savoir pourquoi.
Enigme zen et apocalypse
La première fois que je rencontre Daisuke Ichiba, à Koenji (banlieue de Tôkyô), en 2007, il est le patron d’une friperie : le jour, il achète et revend des vêtements usagés, qui sont comme autant d’enveloppes transitoires pour les êtres. La nuit, il est dessinateur d’avant-garde. Ses oeuvres sont des calligraphies d’histoires sans paroles. A la façon d’énigmes zen, il les dessine à l’encre de chine, parfois rehaussées d’un rouge de cinabre. Il se définit comme un “violence bijin painter” : un peintre de la cruauté et de la beauté. Il met en scène ses visions sous la forme d’images oniriques, marquées par la déréalisation. Son héroïne, une mystérieuse jeune fille en costume de collégienne, porte un pansement sur l’oeil et manipule un couteau de cuisine. Errant sur les bords d’une rivière de fin du monde, traversant le sombre cours d’eau sur des têtes décapitées, elle croise des enfants aux visages ornés de vagins carnivores.
Enfer et révélations
Daisuke Ichiba est né en 1963. Son oeuvre fourmillante «de personnages monstrueux, de fantômes et d’écolières au regard vide, héritiers des figures grimaçantes des premiers mangas [images dérisoires] d’Hokusai» lui vaut une admiration internationale dans le monde de l’avant-garde. Loin du star-system, il ne publie pourtant ses recueils que dans de minuscules maisons d’édition comme le Lézard Noir, Le Dernier Cri, Timeless ou dans Jhon magazine, sous des titres bizarres : Ezumi, Hell, Yokai bar, Grossesse nerveuse, Romance mûre, Fingers and tongues, Badafoto, Minds of women, Namazuko, El suicidio del amor, Violent beauty, Mariage… Jusqu’au 26 août, ses dessins minutieux et perturbants prennent maintenant place à la Halle Saint Pierre aux côtés des photos de Molinier ou de Joel Peter Witkin. Que montrent-ils ? Un univers flottant, à mi-chemin entre l’ici-bas et l’au-delà, où une jeune fille – toujours la même, parfois démultipliée comme dans une galerie des glaces –, fixe le spectateur d’un oeil unique et vide, d’une glaçante placidité. L’autre oeil est recouvert par le carré blanc d’un pansement.
Pourquoi porte-t-elle un pansement ?
Daisuke Ichiba répond : «Quand mon personnage enlève son pansement, c’est un peu comme si elle retirait sa culotte. Quand elle est en colère. Ou quand, sur une impulsion, elle décide qu’elle veut faire l’amour… A l’inverse, quand elle porte son pansement, cela signifie qu’elle ne fait pas confiance. Alors elle cache cette partie d’elle-même qui correspond à la laideur…». Insistant sur l’équivalence entre le pansement et la culotte, Daisuke Ichiba ajoute : «Chez tous les êtres humains, il y a le côté de la beauté, d’une part, et, de l’autre, celui de la laideur qui correspond à nos envies, à nos colères. C’est le côté de l’envers [ura].» Parce que la femme nous regarde d’un œil et que de l’autre, elle pense – mais à quoi ? – cette image récurrente de Daisuke s’imprègne d’un érotisme latent, celui qui correspond «au côté de l’ura», le côté obscur de l’être… Fermé sur le dedans, replié et recouvert d’un carré protecteur (parfois d’une mèche de cheveux ou d’une cicatrice en barbelés), l’œil caché de l’écolière renvoie symboliquement au chaos intérieur : l’inconscient, les sentiments et les désirs.
Passer dans le côté ura de la force
Dans cet univers-là, tous les êtres sont pareils, certainement : «le même caca». Ou plutôt, la même quête. «Moi je pense qu’un visage à moitié caché a plus de charme. Ca stimule l’imagination car ce visage n’est pas fini. Une partie est cachée : ça nous laisse libre d’imaginer. Cette liberté n’a pas de fin. C’est l’éternité même…». Pour Daisuke Ichiba, le carré blanc sur l’oeil fait l’effet d’un cache aux vertus heuristiques : il est l’outil par excellence permettant d’abattre les cloisons mentales. Nous ignorons une partie de nous-même, suggère Daisuke. Nous ignorons notre part de féminité (quand nous sommes mâle), notre part de féminité (quand nous sommes femelle), notre part de mort et notre part de divinité. Nous ignorons que nous sommes à la fois déjà morts et déjà éveillés. La différence homme-femme n’existe pas. Pas plus que toutes ces conceptions arbitraires du réel qui nous font croire que nous sommes très supérieurs aux animaux, par exemple, parce que nous, nous «voyons» notre destin. Mais les animaux, eux, que voient-ils ?
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A LIRE : L’Esprit Singulier, catalogue de l’exposition, éditions Flammarion (sortie le 13 avril)
LES OEUVRES DE DAISUKE ICHIBA : Ezumi, Yokai bar, Grossesse nerveuse, Romance mûre, Badafoto, Namazuko, Violent beauty, Mariage, etc.
EXPOSITION, du 30 mars au 26 août : L’Esprit Singulier. Halle Saint pierre: 2 rue Ronsard, 75018 Paris.
L’ESPRIT SINGULIER, présente le fonds de l’Abbaye d’Auberive. Son fondateur, le collectionneur Jean-Claude Volot, a réuni en trois décennies plus de 2500 œuvres constituant l’une des plus grandes collections d’art moderne et contemporain où dialoguent art singulier, expressionnisme figuratif et art populaire. L’exposition, présente environ 600 œuvres de 70 artistes, parmi lesquels des grands noms de la photographie (Joel-Peter Witkin…), de l’art brut (Josée Francisco Abello Vives, Philippe Dereux, Anselme Bois-Vives), de l’art singulier (Louis Pons, Fred Deux, Michel Macréau), de la figuration libre (Robert Combas, Hervé di Rosa…), de l’art contemporain (Ernest Pignon-Ernest, Myriam Mihindou, Gao Xingjian…) ou encore surréaliste (Hans Bellmer).
A LIRE : Contes des sages bouddhistes, de Pascal Fauliot, éditions Seuil.
POUR EN SAVOIR PLUS : «Peut-on jouir de l’oeil ?» (les vidéos de léchage de globe oculaire au Japon)
Robert Mapplethorpe s’est éteint en 1989, à 42 ans ; presque 30 ans plus tard, le célèbre photographe a enfin eu droit à son premier documentaire étasunien. Dans Mapplethrope : Look at the Pictures, la chaîne privée HBO (Oz, True Detective, Game of Thrones…) explore le parcours et le legs de cet artiste spécialisé dans les clichés de nu masculin, de son enfance profondément catholique dans le Queens à sa grande influence posthume.
Comme son nom l’indique, Mapplethorpe : Look at the Pictures fait la part belle aux oeuvres emblématiques du New-Yorkais. Après tout, ce sont ces sexes dressés, ces fleurs érectiles et ces moments sadomasochistes qui sont responsable de son ascension tonitruante dans le monde de la photographie, tout juste considérée comme un bricolage artistique lors des premiers coups d’obturateur de Mapplethorpe.
Loin de se contenter de jeter ces images crues à la face du téléspectateur, le documentaire de HBO explore leurs racines en les plaçant dans un contexte biographique. Des dizaines de témoins viennent enrichir le propos de Mapplethorpe : Look at the Pictures : les amis, les modèles, les amants et la famille du photographe ont répondu à l’appel des réalisateurs Fenton Bailey et Randy Barbato, réputés pour leurs documentaires sur le monde des drag queens.
HBO a diffusé ce “portrait définitif” le 4 avril dernier. Malheureusement pour les fans français de Robert Mapplethorpe, le documentaire n’est pas disponible en ligne. Ne perdez pas espoir : vous savez aussi bien que nous qu’une recherche Google ou deux suffira à épancher votre curiosité.
Vous en avez marre des godemichet en plastiques, vous voulez du (presque) réel … ne cherchez pas plus loin et lisez cet article. Aujourd’hui, je teste le godemichet réaliste Alive S et vous allez voir que c’est pas mal du tout (zut, j’ai grillé la conclusion … bon c’est pas grave, il y a plein…
Cet article Test du godemichet réaliste Alive S est apparu en premier sur NXPL.
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New UK age verification proposals infringe privacy & freedom of speech. Respond to the consultation – here's how: https://t.co/yk8awLfEPf
— Pandora Blake (@pandorablake) April 5, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post photo via Brooke Barone ‘Two doors down’ at Sticks and Stones Agency.
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Pour beaucoup, l’arrivée des menstruations sonne le début d’une période d’abstinence. Les médecins ont pourtant tranché : les règles et l’activité sexuelle peuvent cohabiter sans le moindre danger. Chez certaines femmes, elles entraînent même une hausse du désir, voire une augmentation de l’intensité du plaisir. Certains ressentent tout de même de la gêne, voire du dégoût vis-à-vis de ce phénomène naturel et néanmoins volontiers perçu comme “sale” : la vue et l’odeur du sang sur les sexes, c’est trop pour eux. C’est pour ces pralines que Flex a été créé.
Flex est un petit diaphragme flexible conçu pour “épouser les contours du corps féminin”, explique son site officiel. Inséré face au cervix, la zone où se joignent l’utérus et le vagin, il assurera des parties de jambes en l’air tout à fait hygiéniques en faisant barrière au saignement menstruel. Hypoallergénique et sans bisphénol A, le Flex peut rester en place pendant douze heures d’affilée. Fini les draps souillés, même après une séance zézette inopinée. On en finit plus de le répéter, mais on vit vraiment une époque formidable.
Pour obtenir un échantillon gratuit du gadget anti-menstruations, il suffit de communiquer son mail au producteur de Flex sur son site officiel. On ne sait pas très bien si l’offre est valable de ce côté-ci de l’Atlantique. Ceux qui sont prêts à payer ne sont pas beaucoup plus avancés : si la Flex Company possède une boutique en ligne, elle n’y propose que des vêtements et des goodies en l’honneur de l’”Utérus Sacré”.
Non sans rappeler les analogies plus ou moins subtiles du clip du Mind Mischief de Tame Impala, mais dans une esthétique beaucoup plus frontale, le trio afrobeat Pollyn s’attaque à la métaphore et à la symbolique sexuelle dans son dernier clip, Dark Tokyo, tiré de leur prochain album Distress Signals, à paraitre le 13 mai prochain.
Au rythme d’un battement de coeur, la batterie échauffe les esprits dès l’ouverture du clip où l’on voit un homme esseulé, recroquevillé dans le coin d’une pièce parsemée de fluide corporel. Arrive alors une femme alien, qui l’initie aux plaisirs de la chair pour finir par tomber amoureux après une longue orgie à base de tentacules et de symboles phalliques.
Le type derrière tout ça, Adam Jay Weismann, qui avait déjà travaillé avec eux sur l’excellent clip du no-wave How small we are, explique au site The Creators Project :
« Je voulais que les corps soient en train de fondre ensemble lors d’une rencontre sexuelle , ce qui pourrait être vu comme l’amour ou la luxure. J’ai vu ces deux personnages comme des corps qui avaient besoin de se réunir à cet endroit précis pour se transformer en une entité complètement différente […] Cela relève plus de la science-fiction que du romantisme. Telle était leur mission, celle de se rencontrer à Tokyo afin de pouvoir fusionner«
Un Roméo et Juliette dystopique à la sauce cartoon – vous verrez, cette comparaison fait sens.
Amber Rayne est morte. Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 avril, l’actrice s’est éteinte dans son sommeil, à son domicile de Los Angeles. Elle avait 31 ans. Bien que le site d’information professionnel AVN rapporte que la jeune femme est décédée “paisiblement”, la raison exacte de sa mort reste à élucider. Le rapport d’autopsie sera rendu à la fin de la semaine.
Au cours de la carrière d’actrice qu’elle a entamée en 2005, Amber Rayne est apparue dans près de 500 films. “C’était une très bonne amie, et l’une des meilleures performeuses avec lesquelles j’ai eu le plaisir de travailler, a déclaré le réalisateur Stormy Daniels à AVN. Je suis reconnaissant d’avoir eu l’opportunité de collaborer avec elle, et d’avoir pu l’appeler mon amie.”
De nombreux grands noms de l’industrie ont également rendu hommage à l’actrice sur les réseaux sociaux. “Nos coeurs sont brisés, à tweeté le studio parodique Wood Rocket. Elle était l’une des personnes les plus gentilles de l’industrie, mais aussi du monde.” Kayden Kross, Prince Yahshua, Ashley Fires, Nicki Hunter, Phoenix et beaucoup d’autres acteurs ont exprimé leurs condoléances.
Au mois de décembre dernier, Amber Rayne s’était jointe à Stoya et plusieurs autres professionnelles pour dénoncer les violences sexuelles auxquelles se serait adonné James Deen. L’actrice avait accusé son collègue de l’avoir frappée au visage pendant un tournage, assez fort pour la faire saigner. Après l’incident, les deux professionnels étaient néanmoins devenus amis.
Chaque premier dimanche d’avril depuis 1977, le sanctuaire Wakamiya Hachimangu de Kawasaki héberge le Kanamara Matsuri – littéralement, la “fête du pénis de fer”. Cette année, c’était donc hier. Au cours de ce festival shinto qui marque l’arrivée du printemps, les Japonais célèbrent la fertilité en faisant défiler trois énormes statues de pénis. La première est en bois, la deuxième en fer, la dernière est peinte en rose. Leur procession commence en début d’après-midi ; sur le chemin des reliques phalliques, baladées par des porteurs criants et chantant la gloire de l’érectile attribut, de nombreux petits commerçants taquinent le chaland. Sur leurs étals : des sucettes, des bougies et des sculptures en tout genre, toujours en forme de pénis.
Dans la foule compacte, les autochtones en habit traditionnel côtoient les nombreux étrangers venus prendre part à la curiosité nippone. On dépense, on prie, on danse, on chevauche de gros sexes en bois pour s’attirer les grâces des divinités ou pour une simple photo. “L’ambiance est amusante, comme celle d’une bonne fête de rue”, note le site Fest300. L’événement s’achève en fin de journée avec un défilé costumé et le couronnement du radis-pénis le mieux sculpté. Daidai sur le kagami mochi : les revenus générés par l’événement vont à la recherche contre le Sida. La fête du pénis de fer déborde décidément de bienfaits.
Le Kanamara Matsuri serait né pour célébrer la victoire de l’homme sur le démon. La légende raconte qu’un esprit jaloux s’est un jour installé dans le vagin d’une vierge dont il s’était épris. N’ayant cure des sentiments de ce curieux locataire, la jeune femme décida de se marier à banal humain. Pour signifier son désaccord, le monstre aux dents effilées sectionna le pénis du malheureux mari pendant la nuit de noce. Quelques années plus tard, un deuxième époux subit le même sort. Pour faire cesser la chute des pénis et enfin délivrer la belle de son dry spell, un astucieux forgeron bricola une gaine de fer pour son membre. L’esprit maléfique s’y brisa les quenottes et, défait, libéra la place pour l’artisan. C’est ce pénis de fer que le Kanamara Matusri honore. Quand on croulera sous l’argent, on ira y faire un tour.
Emma la Diablote balade ses cornes dans le Paris érotique. Je vous emmène en virée découvrir ce qui se trame coté CULture (théâtre, expo,...
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Dans un ouvrage intitulé “Apollinaire et les femmes”, Alexandre Dupouy, bibliophile spécialisé dans les curiosa, comble une lacune immense : il n’y avait jusqu’ici jamais eu de biographie portant sur la vie intime du poète… fils d'une aristocrate polonaise et prostituée.
On pourrait protester : quel intérêt de rendre public ce qui relève du privé ? Vaine protestation. Les amours d’Apollinaire envahissent les poèmes qu’il écrit. Elles sont indissociables d’une oeuvre tissée d’emprunts aux lettres enflammées qu’il envoie puis dont il réclame copie. «Tout au long de sa vie, déconcertant souvent ses sujets de conquête, il utilise ses vers pour ses amours et ses amours pour ses vers, ne parvenant pas à faire la part des choses. Quoique…». Guillaume Apollinaire sait jouer avec les chimères, les mensonges et les faux noms (1). Il s’appelle en réalité Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky. Sa mère le nomme Wilhem. Il est né le 25 août 1880, «de père inconnu, probablement dans les secrets du Saint-Siège et d’une mère qui fut l’une des dernières demi-mondaines».
«Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine»
Dans un livre en trois parties – vie publique, vie clandestine, vie privée –, Alexandre Dupouy dévoile avec minutie les secrets de certaines collaborations littéraires de Guillaume et des pans entiers d’une correspondance qui permettent de mieux comprendre qui était la mystérieuse égérie des Poèmes à Lou… On y apprend que la Marie du poème homonyme («Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine / Et mon mal est délicieux») fut inhumée en 1956, à quelques rangées de lui, «vêtue de blanc au cimetière du Père Lachaise, une rose rouge à la main et les lettres de Guillaume Apollinaire sur son sein» (2). On y apprend surtout qu’Apollinaire, toute sa vie, joue à cache-cache avec la censure. Officiellement, il gagne sa vie comme journaliste et écrivain. Officieusement, il est éditeur clandestin de textes illégalement sortis des enfers qu’il coupe et qu’il fait publier sous le manteau. C’est lui, le premier, qui exhume Sade (3). Lui, «l’apatride cosmopolite qui ne détenait pour tout papier qu’une carte de lecteur à la Bibliothèque nationale et qui était fortement soupçonné de participer à la diffusion de la littérature pornographique clandestine» défend avec fierté ce travail de bibliophile (4). Il exfiltre ses auteurs fétiches du second rayon (le rayon des livres interdits), mais «même édulcorées, ces éditions demeurent compromettantes pour qui manque de relations. […] C’est d’autant plus courageux que, s’il va trop loin, n’étant pas de nationalité française, il risque l’expulsion».
Deux statuettes du Louvre vendues à Picasso
Apollinaire manque d’ailleurs à plusieurs reprises d’être condamné. En 1904, alors qu’il exerce les fonctions de rédacteur en chef au sein du Guide du rentier, il sympathise avec Géry Pieret, «un curieux collègue», ainsi que le note Alexandre Dupouy. En 1907, «pour le sport», Pieret dérobe deux statuettes au Louvre qu’il revend 50 francs à Picasso. «Le peintre cubiste s’en inspire pour réaliser son chef-d’oeuvre, Les Demoiselles d’Avignon. “Vous vous rappelez de cette affaire, à laquelle j’ai été mêlé, lorsqu’Apollinaire a dérobé au Louvre des statuettes ? C’étaient des statuettes ibériques... Eh bien, si vous regardez les oreilles des Demoiselles d’Avignon, vous reconnaîtrez les oreilles de ces sculptures !”. Il est étonnant de voir Pablo accuser son ami. Apollinaire n’est pour rien dans l’origine du vol des statuettes, mis à part d’avoir eu la mauvaise idée de présenter Pieret à Picasso.» Mais voilà : Apollinaire n’a pas dénoncé Pieret. «La délation ne figurait pas dans les moeurs du fils d’une demi-mondaine», résume Dupouy.
L’affaire de La Joconde : Apollinaire complice ?
Le problème, c’est qu’en 1911, Géry Pieret est ensuite mêlé au vol de La Joconde (vol accompli par un Italien qui ne sera identifié que quelques années plus tard). Branle-bas de combat. «Lorsque le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci disparaît de sa cimaise, toute la police française est sur les dents. Pieret, bien intentionné, démontre à Étienne Chichet, le directeur de Paris-Journal, preuve à l’appui et sous couvert d’anonymat, que le Louvre est une véritable passoire. Devant les menaces des enquêteurs, Chichet ne protège pas très longtemps son Arsène Lupin informateur. La police remonte aisément à l’affaire des statuettes ibériques, à Picasso et à Apollinaire. Ce dernier n’a rien à dire sur La Joconde et ne veut rien dire. Mais il faudra moult interventions pour parvenir à le sortir de la prison de la Santé après quelques jours de détention».
«Dans les eaux troubles d’une volupté semi-clandestine»
Sachant tout cela, nul ne s’étonnera que Mac Orlan ait fait disparaître les détails de sa relation avec Apollinaire : il met dans sa chaudière toutes leurs lettres, en disant : «Je ne veux pas avoir des soucis posthumes». Dans l’univers de la littérature interdite, «ce milieu plus secret encore que celui de la prostitution», il n’est pas forcément bon de fréquenter un poète qui parle leur langue aux voyous comme aux membres du Gotha. Guillaume aime avoir plusieurs vies et on ne sait jamais dans laquelle il vous entraîne. Né d’un père inconnu (lié peut-être au Vatican) et d’une aventurière issue de l’aristocratie polonaise, il était sans doute «prédestiné à nager dans les eaux troubles d’une volupté semi-clandestine». C’est ici qu’il faut aborder la question des femmes, ou plutôt de la première d’entre elles, à laquelle Alexandre Dupouy consacre un chapitre magistral : Olga. La mère d’Apollinaire.
Olga, la mère-ogre
De son vrai nom Angelica (elle choisit de changer son prénom lors de son arrivée à Monaco en 1887), la mère d’Apollinaire frappe tous ceux qui l’approche par «sa force de caractère». Filleule d’un général-major de la suite du tsar Alexandre II devenu camérier du pape Pie IX, «la jeune femme mène une vie suffisamment tumultueuse pour donner, aujourd’hui encore, beaucoup de fil à retordre aux historiens qui tentent de faire le point sur la paternité de ses enfants.» Angelica a deux enfants, qu’elle traîne partout, sur lesquels elle veille avec férocité. «Lorsqu’elle s’installe à Monaco, la Principauté refuse d’abord le permis de séjour à cette fille “d’un colonel russe, pensionnée du Czar” qui semble venue avec l’ambition de faire sauter la banque du casino. […] Mais d’autres faits sont reprochés à l’encontre d’Olga “dont l’attitude laisserait supposer qu’elle emploie, pour vivre, en dehors de cette pension, des moyens plus ou moins légaux”. Madame de Kostrowitzky se retrouve fichée comme femme galante et entraîneuse.» Qu’importe. Ses protecteurs sont haut placés.
Une redoutable manieuse de fouet
À la Belle Époque, la Principauté accueille la fine fleur de la galanterie cosmopolite – Liane de Pougy, Valtesse de la Bigne, la belle Otéro – parmi lesquelles Mme de Kostrowizka fait figure de dragon. Elle n’hésite pas à se battre au corps à corps, ni à lancer des verres au visage de ses rivales. En 1896, une rixe la met aux prises, à la terrasse d’un café, avec une autre femme galante. Les rapports de police parlent «d’un caractère d’une extrême violence» mais aussi d’«une excellente mère. Elle a deux fils très intelligents, a dit l’abbé Hertz qui les a eus plusieurs années dans son collège, et elle s’impose des privations pour leur donner une instruction soignée»… En 1896, Olga rencontre un joueur de casino, Jules Weil avec qui elle se met en ménage. Ils partent en France en 1899, s’installent à Paris. Wilhem a 19 ans et grandit sous la férule de cette tyran femelle qui se promène «fréquemment fouet à la main, sachant très bien en faire usage». Olga fouette les bonnes. Olga fouette les chiens. Spectacle inquiétant, pour le moins.
Telle mère, tel fils ?
«Sans se contenter de terroriser son fils, Madame de Kostrowitzky épouvante aussi ses hôtes – Picasso, Vlaminck, Salmon, Billy, Rouveyre, Mollet – lorsque, le dimanche, ils accompagnent leur ami déjeuner au Vésinet. Il faut se représenter “l’indomptable” mère déambulant dans son jardin “le fouet au poing pour mater ses molosses, cette Angelica tyrannique qui fait des scènes à tout bout de champ”.» Guillaume l’aime : «Elle est si racée, dit-il ! Je lui ressemble beaucoup» (5). Rouveyre lui reconnaît d’énormes qualités : «Hospitalière comme il n’est pas permis de l’être. Elle vous offre dans un dimanche deux repas à vous rendre malade […]. Et vous avez des paniers remplis sous chaque bras, quand le soir vous rentrez par le dernier train. Cela aussi est à vous effrayer un peu, vu qu’on n’est pas moscovite soi-même». Il arrive qu’un ami poète vienne rendre visite à Guillaume. Malheur, Guillaume n’étant pas là, c’est la mère qui ouvre la porte. Le soir-même, quand son fils rentre, elle le foudroie : «Qu’est-ce que tu as pu encore faire ? Il est venu tantôt un homme de la police qui t’a demandé».
Sexe, exil et violence
Ainsi qu’Alexandre Dupouy le note : il n’est pas innocent que Guillaume ait eu cette mère-là. «Elle détenait de quoi troubler le caractère d’un adolescent.» Avec cette mère, le sexe, la violence et la vie d’exil s’emmêlent. A la fois russe, polonais, italien, Guillaume «demeure “quasi apatride” jusqu’à ses trente-six ans. En 1916, son engagement militaire lui permet d’obtenir – enfin – la nationalité française.» Le 14 mars 1916, il reçoit sur le front le décret lui notifiant sa naturalisation. Trois jours après, le 17 mars, «le sous-lieutenant Kostrowitzky est blessé par l’éclat d’un obus qui traverse son casque et son crâne.» Evacué du front, soigné, le voilà nommé censeur par une terrible ironie du destin : il relit les courriers des soldats, les expurge de toute indication géographique qui pourrait renseigner l’ennemi sur la position des troupes, mais aussi de tout propos nuisible au moral des «vainqueurs». La guerre s’arrête le 11 novembre 1918. Le 9 novembre 1918, atteint de la grippe espagnole, Guillaume meurt. Il a 38 ans. Sa mère à son tour est frappée. Elle meurt le 7 mars 1919.
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A LIRE : Apollinaire et les femmes, Alexandre Dupouy, La Musardine.
A VOIR : Les Larmes d’Eros, la librairie d’Alexandre Dupouy. 58, rue Amelot 75011 Paris. Tél. : 01.43.38.33.43.
NOTES
(1) Léautaud disait : «Une biographie exacte et complète d’Apollinaire serait difficile à écrire. Chacun de ses amis savait quelque chose. Encore se contredisent-ils souvent, comme si Apollinaire avait varié sur tel ou tel point, par fantaisie, pour mystifier ou pour dérouter» (4). Paul Léautaud, cité par Hubert Fabureau, Guillaume Apollinaire, son oeuvre, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, 1932, page 12.
(2) José Pierre, Marie Laurencin, Somogy, 1988, page 81.
(3) Apollinaire voit en lui «l’homme le plus libre qui ait jamais été» et lui consacre 56 pages d’une introduction fervente et enthousiaste, ouvrant la voie d’une réhabilitation de Sade par les surréalistes, puis par «Maurice Heine, Gilbert Lély et plus récemment Annie le Brun qui offrit en 2014 une exposition hors du commun au musée d’Orsay». (Source : Apollinaire et les femmes, d’Alexandre Dupouy, La Musardine).
(4) Guillaume écrit avec véhémence dans une introduction : «C’est en effet l’honneur de la France d’avoir produit, à toutes les époques, une littérature dont la liberté ne peut choquer que les cuistres».
(5) Geneviève Dormann, La Gourmandise de Guillaume Apollinaire, Albin Michel, 1994, page 27.
ILLUSTRATION : Couverture du livre de Robert Merodack, L’Avilissement absolu, avec une introduction de Christophe Bier, aux éditions la Musardine.
“According to psychologist Judith Herman, in order for society to function as it does, certain narratives are promoted while others are suppressed. As a result, people with underrepresented stories are often purposely misunderstood, misrepresented, and treated in an unfairly harsh way. Over the years, I’ve gotten countless letters from people whose lives, like mine, were disrupted or destroyed after they were outed or outed themselves as having worked in the sex industry.”
How I came to embrace my past as a sex worker (Kernel/Daily Dot)
In sex ed, we’ve been telling women for over a decade not to ever, ever use talc (baby powder) on or near genitals because of the cancer link. Now, it’s finally surfacing. “Fox died from the cancer in October 2015. Four months later, a jury in St. Louis concluded that talcum powder contributed to the development of the disease and that Johnson & Johnson was liable for negligence, conspiracy, and failure to warn women of the potential risk of using Baby Powder in the genital area.”
* Johnson & Johnson Has a Baby Powder Problem (Bloomberg)
“This obsession plays out in several forums where men swap tips on how to increase their “loads” using everything from zinc to celery, the purported secret of porn star Peter North, who is famous for his prodigious ejaculations. On 4chan, a male user tested various supplements and recorded the impact on his ejaculate in a popular post …”
* The Men Obsessed With Perfecting A Porn-Style Money Shot (Voactiv)
“A promising new study on the effectiveness of Vasalgel — a reversible birth control injection for men — was an overwhelming success. Vasalgel is now slated to be available to all men in 2018, according to Elaine Lissner, executive director of the Parsemus Foundation, the organization that developed the contraceptive.”
* Reversible, Condomless Male Birth Control Will Be Here in 2018 (Cosmopolitan)
“I experienced abuse in a relationship for the first time at age 13, in part because I lacked any knowledge of what it means to consent. And without healthy queer relationships to model, I presumed my partner’s manipulations were normal … I went to my local high school, Del Norte High, to ask queer students: What would you like to see covered in your new, “comprehensive” sex-ed classes?”
* This Is What Queer-friendly Sex Ed Should Look Like (Fusion)
“What’s the strangest metaphor for gettin’ it on that you know? Making the beast with two backs? Gland-to-gland combat? What about melting your face into a tentacle monster then transforming into a swimming pool? That last one comes from the strange and wonderful mind of Adam Weissman, filmmaker and member of noveau vintage electronic outfit Pollyn.”
* Weird Sex Metaphors Abound in “Dark Tokyo” Music Video (The Creators Project/Vice)
“In a unanimous vote, the Utah House of Representatives passed a resolution this week branding pornography a public health hazard; a crisis its citizens need to be protected from.”
* Utah’s Hypocritical War on Porn (Daily Beast)
“Dimo Trifonov is the founder and CEO of 3nder, an alternative dating app. It focuses on polyamory, kink, and alternative sexual preferences, describing itself as a “way to date awesome people around you who are kinky, curious and open-minded.” Payment processor TransferWise refused to let the company open a business account because of the “nature of [his] business,” according to an email seen by Business Insider, with a customer-service representative classifying the dating app as “adult” content, Trifonov says.”
* The CEO of a polyamorous dating app is accusing TransferWise of ‘double standards’ for refusing him service (Business Insider)
“With one sex toy company proclaiming 2016 as the year that pegging takes off, it’s time to re-evaluate the benefits of telling your boyfriend to bend over. … Broad City and Deadpool celebrate pegging in a completely non-judgemental way. In the former, Abbi rises to the challenge (with a bit of wall twerking enthusiasm from Ilana) to peg her super-keen date and in the latter, pegging is thrown into the middle of sex montage like it’s no big deal; it just happens.” Psst: Don’t forget this great book on pegging!
* Bend Over, Bro: The Men Who Love Pegging (Broadly/Vice)
“We are living in a new sex bureaucracy,” warn Harvard Law School professors Jacob Gersen and Jeannie Suk in an upcoming paper for the California Law Review, titled “Bureaucratic Sex Creep.” They explained, “The bureaucracy dedicated to that regulation of sex is growing. It operates largely apart from criminal enforcement, but its actions are inseparable from criminal overtones and implications.”
* How the Government Stole Sex (Reason)
TIME Magazine’s next issue goes full anti-porn, leading with a centerpiece story by Peggy Orenstein revealing that TIME doesn’t fact-check its articles. Fact-free items in the article include “$97 billion global porn industry” (a number repeated for over 10 years w/no source) and “nearly 90% of 304 random scenes contained physical aggression toward women” (from a widely, publicly, established as debunked anti-porn paper, via Chyng Sun’s 2008 “The Price of Pleasure”). TIME’s centerpiece rests on the notion that all porn is the same (heterosexual, made by a single group of people, deliberately violent toward women). These are things everyone with an internet connection can verify are biased and bogus (check paragraph 6).
But this isn’t the first time TIME has published false anti-porn data. For women who value their sexual agency on all sides of the porn debate, TIME done the equivalent of publishing a hysterical anti-abortion rant and calling it the only truth about the abortion issue — with all the same ties to religious right organizations. It’s kind of unbelievable to see that TIME is actually this one-sided and far, far behind the times with the issues. The article is linked below if you want to see just how absurd and inflammatory — and arguably harmful to female sexual agency — the magazine’s next issue is.
* How Porn Is Changing a Generation of Girls (TIME)
Main post image via Dangerous Minds.
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Nouvelle semaine, nouvelle salle, nouvelle ambiance. Notre nouveau stagiaire Lazare prend à bras le corps les gifs du dimanche avec son style maison. Mais dans cette série de cinq gifs + un bonus, j’ai quand même glissé une découverte perso, sauras-tu la retrouver ? — Gonzo
Désolé pour la qualité de ce gif sorti tout droit d’un topic de 4chan, mais la performance de cette douce inconnue mérite bien sa place dans les gifs de la semaine. Aucun faux pas, du recraché de fumée aqueuse jusqu’à la sortie magistrale type la Petite Sirène.
L’inconnue du lac – Sexunderwater
Le slow-motion fait partie des inventions les plus palpitantes de ce siècle. Bien au dessus des téléphones intelligents et autres AI foireuses qui battent des joueurs de Go. Quand c’est le boule de Marry Queen qui se prend une claque sismique, ça ne laisse plus aucun doute.
Marry Queen – Sexart
Cette branlette espagnole est une création de l’ukrainienne Anya Zenkova aka Busty Merilyn. Visiblement le mec a l’air content ou gêné, on ne sait pas trop, tout comme on ne sait pas d’où ce gif provient. Studio russe inconnu ? Faux porn amateur ? Est-ce vraiment Anya au final ? On s’en fout, on est sur Internet, le sourcing a ses limites.
Fiouuuuuuu Fiouuuuuuu l’avion va décoller, elle est pour qui celle là ? Elle est pour qui ? Mais oui elle pour toi Mike, c’est biennnnnnnn mon grand, allez encore une pour faire plaisir à maman Roxy ?
Roxy Raye & Chanel Preston – Anal Hotties – Evil Angel
S’aventurer sur Clips4Sale sans s’accrocher au préalable à la réalité, c’est prendre le risque de ne plus jamais remonter à la surface. En traînant mes guêtres sur le Bon Coin des fétichistes, je suis tombé sur Liza K baisant un ours en peluche, le genre de rencontre qui peut surprendre. Prochaine étape, trouver le compte secret de Miley Cyrus qui pioche son inspiration sur ce site (vous l’aurez lu ici en premier).
Liza K – Fluffy Teddy – Clips4Sale
Bonus track :
Rien ne pourra vous transmettre l’émotion que j’ai ressentie après avoir vécu cette scène de l’intérieur avec l’Oculus du Tag. Enfin si peut-être, via le nouveau blog du Tag Parfait entièrement dédié à la VR qui est en ligne depuis quelques jours.
Adam, le godemichet point G que j’ai créé et qui est fabriqué par le talentueux Idée du Désir a été cité et montré dans l’émission Le Supplément Interdit du 27 Mars 2016 sur Canal+. C’est la très talentueuse Lucie Blush qui le présente. Du coup, je n’ai pas résisté à l’envie de vous montrer ce…
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Et voici l’eau qui améliore votre libido ! Que ce soit pour les femmes ou les hommes, il arrive souvent que l’on perde sa libido. Durex a pensé à nous en enrichissant une eau de source en phéromones et excitants pour décupler votre activité sexuelle ! Comme tous les Françaises, votre compagnon traine devant BFM…
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C’est le printemps, les sextoys bourgeonnent. Les campagnes de crowdfunding et les portefeuilles des internautes aussi : le nouveau plug anal Hush de la marque Lovense a été financé en un peu plus de douze heures sur IndieGoGo. Il réclamait 10 000 dollars. “Même chez nous, on a été surpris par le soutien que nous avons reçu”, nous a indiqué l’un des responsables du fabricant de jouets.
Les quelques 200 personnes qui ont soutenu le projet recevront leur nouveau sextoy high-tech en juin prochain. C’est l’année 2016, nous pénétrons toujours plus loin dans l’ère des ustensiles sexuels connectés. Le Hush est le “premier plug contrôlable par Bluetooth.” Parfait pour une utilisation en solo ou en couple, il peut synchroniser son moteur avec de la musique et permet à ses utilisateurs de créer leurs propres séquences vibratoires. Démonstration en vidéo :
Si vous souhaitez obtenir votre propre Hush, il n’est pas trop tard pour embrasser sa campagne de financement participatif, bien au contraire : le plus de Lovense a encore un mois pour récolter autant d’argent que possible. Avec l’offre Early Bird, le jouet ne vous coûtera qu’une quarantaine de dollars.
Il y a quelques jours, un hacker est parvenu à s’introduire dans les profondeurs du site pornographique Team Skeet et de son propriétaire, le réseau Paper Street Media (Teens Do Porn, Lust HD, Innocent High…). Contacté par la version américaine de Motherboard, le pirate a affirmé y avoir dérobé les données personnelles de 237 000 personnes. “Je veux les humilier publiquement pour leurs mauvaises pratiques”, a-t-il indiqué au site d’information spécialisé dans les nouvelles technologies et les cultures numériques.
En plus des noms, des adresses physiques, IP et e-mail et des mots de passe de ces utilisateurs, les bases de données volées par le cybercriminel contiennent 50 000 identifiants liées au sites de Paper Street Media, 426 000 lignes de tentatives de connections échouées et 468 000 lignes de “données membres Geo IP”. Le responsable du méfait les a mises en vente pour 0,962 bitcoins, soit environ 400$. Si vous êtes propriétaire d’un compte sur l’un des 23 sites du réseau Paper Street Media, c’est le moment de changer de mot de passe.
Les sites de Paper Street Media
Au cours d’un entretien accordé à Motherboard, le directeur de la technologie de Paper Street Media a indiqué que les informations subtilisées provenaient en fait d’un hacking commis en 2008 : “On nous avait demandé une rançon que nous n’avons pas payé, nous avons revu notre système de sécurité et nous n’avons pas eu de problèmes depuis.” Cette version des faits ne cadre pas avec les agissements du pirate, qui a brièvement défacé le site de Team Skeet le 31 mars dernier.
Avant de commettre son méfait, le hacker aurait tenté d’attirer l’attention de Team Skeet sur la vulnérabilité de son site. Sans succès ; ses responsables « avaient l’air de s’en moquer », a-t-il indiqué à Motherboard.
Vendredi 8 avril, le label HMS (Her Majesty’s Sound) vous convie au Badaboum. Sous la coupe d’Andy Butler, l’armateur et capitaine du célèbre bateau Hercules and Love Affair, puis de David Shaw et La Mverte en back to back, vous pourrez commencer à remuer vos petits pieds dès 23h30. Si vous les avez marins, vous voguerez jusqu’à six heures du matin. Votre fier skipper promet de tanguer : ce soir-là, David fêtera son anniversaire.
La traversée vous coûtera 12 euros en prévente ou 15 euros sur place. Si vous souhaitez réserver une table contactez directement le Badaboum à cette adresse : lub@badaboum.paris. Vous pouvez également tenter de gagner l’une des deux paires de places que nous mettons en jeu. Pour ce faire, contactez-nous à l’adresse suivante en mentionnant vos nom et prénom : contact@letagparfait.com.
Il aura suffi d’un tweet pour me faire découvrir cette perle qui se cachait dans l’océan du web ! Un Tumblr dédié aux teubs et à la littérature. Comprenez, plein de photos de mecs à poil qui lisent des bouquins réunies sur une page. Et franchement, ça fait du bien de se rincer les yeux en regardant des hommes nus pour une fois. Franchement, je pouvais pas voir mieux pour égayer ce début de printemps !
Teubs next doorTeubs et Littérature ou comment attraper l’addiction du scroll. … Lire la suite
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Above: TIME’s cover for April 11, 2016. Right: TIME’s cover for July 3, 1995. Both issues contain articles with debunked or falsified data on pornography.
Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Oh Joy PORN! @ErikaMoen & @Plustenstrength visited CrashPad's set and made a comic about it! https://t.co/dBRV7PLVdG pic.twitter.com/KquK1wr3T5
— Crash Pad Series (@CrashPadSeries) March 29, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
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On vit décidément une époque formidable. Le premier masturbateur à décharges électriques vient de voir le jour : signé ElectraStim, le spécialiste des sextoys pour amateurs de coups de bourre, le Jack Socket va faire courir les électrons sur votre membre grâce à une paire d’électrodes et un astucieux lubrifiant conducteur.
A première vue, l’engin diffère à peine d’un fleshlight “classique”. Sa coque noire et sa gaine non-anatomique couleur chair sont néanmoins percées de petits orifices, dans lesquels seront déversés un gel spécial. C’est lui qui va permettre au courant de circuler entre les électrodes fichées à la base du Jack Socket et le pénis que vous insérerez dans le jouet. Attention, cette substance ne fait pas office de lubrifiant.
L’électrode pour laquelle le Jack Socket a été conçu propose 25 niveaux d’intensité. Les sensations dépendent de ces paliers : “Au cours de mon premier essai, j’ai été capable d’aller jusqu’au 9 avant que la sensation de picotement se fasse moins plaisante et un peu plus douloureuse, écrit The Big Gay Review dans son test du jouet. Quand tu mets des coups de reins, le courant électrique créé une étrange sensation de pulsation dans tout le pénis.” Note finale : 9 sur 10. “Définitivement idéal pour tous les fans d’orgasmes forcés (et d’électro-sexe) !”
On ne peut que se réjouir de cette innovation. Cependant, le Jack Socket ne manque pas de points perfectibles. Le gel conducteur est tellement collant qu’il pourra vous envoyer à la douche une fois votre session solo achevée. En se répandant partout à l’intérieur du jouet, il rend également son nettoyage difficile. Pour permettre un récurage impeccable, le jouet BDSM se démonte en huit parties. Autre défaut du sextoy : son prix. ElectraStim commercialise le Jack Socket et son électrode pour 214€. Seul, le masturbateur vous coûtera tout de même 99€. C’est dire s’il faut avoir envie de prendre un coup de jus.
J’ai testé la VR et j’ai adoré. Je suis un garçon compliqué, qui n’aime pas vraiment la nouveauté. Je m’en méfie, car mon caractère est constitué ainsi. Je préfère laisser les autres tester les dernières tendances et avoir un avis dessus, plutôt que me mouiller. Cependant, grâce au Tag, j’ai eu l’opportunité de tester le porno avec un casque de réalité virtuelle et je suis devenu zinzin.
Pourquoi parler de réalité virtuelle, de VR comme on dit ? Le terme vient du monde des jeux vidéo qui dirige un peu les opérations et le pognon sur le thème. Les casques sont forgés dans le plastique le plus pur pour plaire aux gamers. Mais quand il est question de porno, fi de réalité virtuelle, on se trouve plutôt dans le multivers très sympathique de l’immersion cinématographique : un tout autre délire.
J’ai chaussé le casque sur mes lunettes [le Samsung Gear VR, ndlr], ça serre un peu, mais c’est tenable. Rien de vraiment désagréable, même quand on a une paire de hipster assez épaisse. Le champ de vision est vraiment restreint, on ne voit plus rien du monde qui nous entoure, l’immersion est donc bien réelle. Il y a des commandes sur le casque, pour cliquer par exemple ou modifier le volume. Le reste est géré par les mouvements de tête, quand on la tourne sur la droite, notre champ de vision se déplace du même côté, pareil pour en haut, en bas, etc.
Pouce en l’air pour l’UXXX de la VRLa vidéo lancée, le spectacle commence et il est saisissant. J’avais pu voir du porno 3D, sans être vraiment convaincu de la plus-value qu’il apportait. La vidéo et sa réalisation basait tout sur la profondeur de champ et à part donner l’impression que la teub de l’acteur était immense, cela n’entraînait rien de mieux pour l’expérience du fappeur. UXXX : bof.
Pour le porno immersif, la chanson a d’autres paroles, bien plus enjouées. Je vous raconte la scène où une blonde, Lynna Nilsson, est assise sur un canapé. On se croirait dans un club de strip, ceux avec une banquette surélevée pour que la fille soit à peu près au niveau de ton visage (oui, j’ai fréquenté un endroit comme ça à un moment de ma vie). Elle est là et je suis là. Nous sommes là. La sensation d’être m’envahit, cette existence est quasi-palpable. Rien à voir avec la 3D, l’immersion trompe notre jugement et même si l’on a conscience qu’il s’agit d’un film, je préfère croire que nous sommes deux, seuls au monde, en cet instant privilégié. J’attends qu’elle fasse des trucs. C’est un solo classique, pas plus bandant que ça, surtout qu’elle me traverse plusieurs fois avec son pied.
Pour l’instant, ce n’est pas la vraie extase, bien que l’UXXX soit vraiment chamboulée.
La vraie révolution de l’immersion va se concrétiser dans l’instant où elle commence à pisser sur le canapé, à me pisser dessus, carrément. Je reçois le flux sur moi, arrosé comme le trottoir d’une ville un samedi soir, souillé par la délicieuse pluie dorée. Je n’ai jamais rechigné au pissing en tant que fappeur, au contraire, mais dans la vie, le fantasme trouvait des limites très sérieuses. La VR venait de les pulvériser, l’immersion prenait la forme d’un bélier contre une porte cadenassée, elle a tout explosé.
Le paradigme du fappeur explosé par la VRLa distance ontologique qui sépare le fappeur de son écran, ce vide entre nos yeux et l’image se comble en grande partie quand on chausse le casque de VR. Ce qui se déroule dans notre champ de vision est-il réel ? Il ne l’est pas, mais faute d’indice visuel du monde hors casque, notre être a tendance à croire ce qui lui arrive. Évidemment, les autres sens nous confirment qu’il s’agit d’une illusion.
La confusion est totale, mais si l’on est joueur on peut sciemment l’entretenir ; vient alors te frapper en pleine poire le bonheur du fantasme accompli. Lynna me pisse dessus et j’en suis ravi, car je n’accède qu’au fantasme, pas à la réalité humide. Je franchis mes limites sans risque et j’en redemande. Serait-ce même un encouragement à tenter cela en vrai ? Un entraînement pour voir si la chose me repousse profondément ?
Avec le porno VR, la sexualité peut être testée. Les conditions sont loin de remplir les contingences de l’existence qui représentent un frein trop difficile à franchir dans la réalité. Ici, l’environnement est douillet, sécurisant, le sexe est propre (même si c’est bon quand c’est sale) et on risque juste de se tremper un peu les doigts. L’excitation à vivre l’interdit ou le crade, l’étrange ou l’extrême, te met en transe, la VR te permet de connaître ce que tu n’aurais jamais osé faire et pourquoi pas, t’ouvrir le cœur à davantage de témérité sexuelle IRL.
Passion VR pour tester la vie sans risqueLe porno VR réalise les fantasmes d’une façon nouvelle, il m’a permis de boire à la source de l’ondinisme et d’y prendre du plaisir en m’impliquant encore davantage que face à une vidéo de pissing de couple amateur sur Pornhub. Je suis devenu zinzin de Lynna, car elle est ma première fée Ondine. Qui sera la suivante ?
Pour la suite, les fantasmes à tester se bousculent, j’ai envie d’un POV féminin avec un beau gosse à belle queue. Je suis tenté par le porno VR gay, un truc marrant, à plusieurs pour voir. Mais j’ai surtout envie d’être une femme, dans plusieurs situations différentes, d’emprunter les yeux de mes partenaires sexuelles pour comprendre ce qu’elles voient, ce qu’elles peuvent ressentir. La VR, c’est l’expérience.
Pour aller plus loin du côté de l’immersion, on vient de lancer un petit blog qui chronique les meilleures vidéos disponibles, hésitez pas à y jeter un oeil.
L’Apéro Sexo Virtuel est un chat en direct qui a lieu sur Twitter et auquel je vous propose de participer tous les dimanches à 18h ! Chaque semaine, on discute durant une demi-heure sur un thème sexo différent. Chaque fin de mois, je vous proposerai un best-of des 10 meilleurs tweets des participants du mois. Ayant commencé le premier ASV mi-février, pour cette première fois, le Top Mars incluera des tweets de février et mars. Vous allez voir, à l’ ASV, les maîtres mots sont parole décomplexée, inspirée et libérée ! … Lire la suite
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Enfilez vos cirés, aujourd’hui il pleut, il mouille, oui vous l’avez : c’est la fête à la grenouille. Cependant, au Tag on n’est pas la pour faire la météo, ce n’est donc pas vraiment de pluie dont je vais vous parler mais d’autres liquides.
Du gode qui éjacule…Le marché des sextoys ne cesse d’innover pour nous apporter des expériences toujours plus inédites et réalistes. Aujourd’hui, je touche du doigt (oh oui !) un de mes fantasmes : l’éjaculation faciale. Facile me direz-vous ! Il suffit de trouver un partenaire aimable qui se ferait une joie de m’arroser. Oui, mais non. Je parle d’éjaculation faciale à la première personne, où je pourrais moi-même éjaculer facialement sur un ou une partenaire aimable. Grâce au jouet que je vous présente aujourd’hui cela va être possible : Fun Factory et The Semenette se sont en effet associés pour créer un dildo éjaculateur.
Bon, je remets les choses dans leur contexte, il s’agit d’un jouet pensé à la base pour les couples qui voudraient faire une insémination à domicile de manière plus sensuelle qu’avec la poire d’arrosage de la dinde de noël, comme dans The L Word.
Il est également conseillé pour les couples lesbiens, les transsexuels, les personnes avec des problèmes d’érection, les couples dont l’un des partenaires au moins est séropostif… Bref, en plus d’être un jouet ce sextoy est également utile. Il fonctionne avec un harnais classique et des pipettes remplaçables, qu’on peut remplir avec ce qu’on veut, que ce soit avec du faux sperme, ou la première chose qui vous passera par la tête (attention quand même si vous prévoyez d’éjaculer dans une zone intime à ne pas faire n’importe quoi). Assez envie de tester du lait concentré sucré personnellement. Qui veut tester ?
Rassurez-vous, les personnes non pénis-friendly ont aussi leur dose de nouveauté, avec le dernier jouet de Bonnie Rotten, une réplique de son vagin en latex. Comme elle, le jouet squirte et vous noterez le réalisme poussé jusqu’au bout avec tatouages sur la main inclus, et manucure bleue impeccable. Notez qu’il existait déjà un torse complet moulé sur son corps, mais dans des gammes de prix forcément plus élevées.
Le jouet possède deux orifices, vagin et anus, pénétrables tous deux, et la fonction squirt s’active à volonté à l’aide d’un bouton magique. Soirées humides en perspective pour les fans !
Allez, à vos parapluies ou vos lunettes de piscine. Vous me raconterez !
* Alexa Grace, Van Wylde – Full Of Grace
* Dillion Harper, Damon Dice – Secret Seduction
* Whitney Westgate, Ryan D. – All Oiled Up
Great news: Pink Label now has the XCONFESSIONS films from Erika Lust! Go look, they’re amazing!
* Joleyn Burst, Matt Ice – Make Your Move
* Piper Perri, Rebel Lynn – Petite Fantasy
* Tiffany Doll, Matt Ice – Natural Seduction
* Den and Josephine – Come On My Face
* Kari, Ridge and Nick – Full Service Part 2
* Brandy Aniston, Jessica Creepshow, Tommy Pistol – Jessica’s BDSM Fantasy (gallery)
* Sloane Synful, Bill Bailey – Nipple Clamps (gallery)
* Rachel Ravaged, Will Powers – Trekkie Love
* Amarna Miller, Pablo Ferrari – Blow My Mind
* Irina Vega, Fenyx Santos, Lucie Blush, Sole Rubin – If You Dare
* Dominica Phoenix, Renato – Kendo’s Brunettes (gallery)
* Anina Silk, Zack – Kendo’s Brunettes (gallery)
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De la bouche du co-fondateur Renzo Rosso, la dernière campagne Diesel printemps/été 2016 lancée sur YouPorn et Pornhub, le 1er février dernier, a connu un succès « incroyable ». En même temps, y’en a du monde avec ses dizaines de millions de visiteurs chaque jour.
Dans une interview accordée à Fashion Unfiltered, Rosso, pas peu fier, s’est venté de l’impact de cette communication controversée. Le co-fondateur de la marque italienne a déclaré une augmentation de 31%. De quoi ? Bonne question, puisqu’il ne précise pas si c’est une hausse du traffic ou des ventes. Habile…
Diesel a vu les tubes comme un canal comme les autres. Et c’est vrai que la campagne est assez léchée par rapport aux standards Pornhub.
Ce n’est pas « on va sur un site porno avec une pub porno ». Nous venons ici avec sympathie et nous le traitons comme une publicité dans un magazine. Parce que ça fait partie de la vie aujourd’hui.
Pari gagnant donc, pour ce qui est d’une grande première fois pour une marque de vêtements sur les tubes. Double pari gagnant, puisqu’ils avaient fait le choix de ne pas sélectionner les sujets en évitant les moins trashs. L’initiative culottée de Diesel devrait aguicher d’autres annonceurs.
Pour info, la marque s’est également affichée sur Tinder et Grindr en plus des tubes, mais seulement aux Etats-Unis.
Si je commence chaque introduction de Fap List par le fait que la dernière datait de Mathusalem, on ne va pas s’en sortir. Donc passons à l’essentiel. Dans cette série des meilleurs faps du moment et de ceux à venir en avril, j’explore les petits chemins et les grandes avenues du porn, passant du porno queer au porn mainstream avec une halte du côté de l’indé avec la même envie et la même énergie. Pas de frontières dans le plaisir, on se touche au Tag avec le coeur.
ETLE Universe : The OH FilesDans l’incapacité de traduire correctement cette phrase, je vous la copie-colle : « The A.O. Movement Collective’s ETLE Universe is a queer/feminist cyborg time travel epic…thing ». Un programme ambitieux qui se traduit par dix travaux étalés sur trois ans autour de la pornographie, des genres, du corps, de l’art et du féminisme qu’on retrouve regroupés dans le projet The OH Files disponible le 14 avril sur TRENCHCOATx et déjà sur PinkLabel.Tv.
Lucie Blush : Follow The White RabbitBien installée à Berlin, Lucie Blush continue son petit bonhomme de chemin sur les sentiers de l’excitation en produisant à son rythme un film par mois. Dans Follow the White Rabbit, elle nous immerge dans une soirée en appartement où des gens partent trouver plus d’intimité dans des chambres. Une soirée comme les autres me direz-vous, sauf que sa GoPro les suit pour voir de très près ce qui s’y trame. Une sorte de Berlin Dernière sans la promotion qui va avec. Notez au passage que son site LucieMakesPorn a fait totalement peau neuve. Fappez-y.
Aiden Riley : Sex GamesDans la riche actualité de Abella Danger – qui aime trop les couleurs fluos mais qui a un boule tellement fou qu’on lui pardonne tout – on la retrouve dans Sex Games aux côtés de Dana Dearmond, Yhivi, Gabriella Paltrova, Jada Stevens,Karlee Grey, Sasha Heart et Vicki Chase. Deux orgies lesbiennes de 30 minutes où les filles s’enfilent joyeusement en se couvrant de peinture phosphorescente et en explorant les plaisirs infinis du sexe anal. Le tout sous l’oeil amusé de Aiden Riley, le réalisateur et auteur au compte Instagram le plus cool du porn.
Erika Lust : Dirty DoctorErika Lust a eu l’excellente idée d’appeler Mickey Mod et Vex Ashley – nos petits choux du porn parallèle – pour qu’ils jouent au docteur. Comme la scène sort prochainement, je ne suis pas en mesure de vous en dire plus mais sachez que le rendez-vous est pris de mon côté. Le 7 avril je vais voir le docteur.
Blacked : Grateful Girlfriend Shows AppreciationDans un nouvel épisode des formidables aventures de l’interracial ultra léché de Blacked, Greg Lanksy rend hommage à Pulp Fiction et à la moiteur de Los Angeles en appelant Brett Rossi à la rescousse. Comme à son habitude le scénario est écrit sur un set de table mais tient totalement la route : une fille part trouver du réconfort chez un mec (Flash Brown) un peu moins lourd que son actuel petit copain trop collant. L’appel de la BBC n’était donc pas réservé qu’au Général De Gaule (cette vanne mérite un AVN Awards).
Il existe, sous le nom de Femdom, un univers parallèle dans lequel les mâles sont réduits à l’état d’objets de plaisir par de sublimes Vénus à l’autorité écrasante. Cet univers, dont l'artiste Namio Harukawa fait ses délices, peut-il être qualifié de féministe ?
Le terme viragophilie est forgé dans les années 1970 par Louis Chauvet (1), chroniqueur de cinéma au Figaro. Au même moment, un artiste japonais – Namio Harukawa – fait une entrée fracassante sur le marché de l’imagerie Femdom avec un recueil d’images (Satoria Insel der Erotik), peuplé de Vénus aux fessiers inouïs trônant sur le visage de petits mâles qu’elles écrabouillent avec détachement. Sur ces images, les femmes – d’une beauté cyclopéenne – s’assoient toujours sur des avortons malingres, au crâne dégarni, qui s’efforcent avec la langue de satisfaire leur dominatrice. Celle-ci, généralement, jette un oeil ironique à sa proie ou tout simplement l’ignore, boit un verre de vin, lit une revue, compte la liasse de billet que sa victime vient de lui remettre et tourne son regard amusé dans la direction du spectateur : «toi aussi, je vais te plumer». On ne peut, a priori, que succomber au charme de ces mises en scène : elles renversent si joyeusement les rôles. L’univers Femdom donne aux femmes le beau rôle, celui de la créature qui, en toute plénitude, déploie son autorité sur un monde voué aux seuls plaisirs du sexe. Mais ne s’agit-il pas d’un miroir aux alouettes ?
Le Japon castré de l’après-guerre
Namio est né en 1947, année qui marque l’accès des femmes japonaises au suffrage universel. Il grandit dans le contexte d’une humiliation nationale – la défaite du Japon –, qui s’accompagne d’une forte dévalorisation du statut des hommes, jugés coupables non seulement d’avoir causé la ruine du pays (en l’entraînant dans une guerre mondiale) mais d’avoir honteusement perdu cette guerre. Les hommes avaient pour devoir de protéger l’Empereur. Ils ont échoué. L’Empereur a perdu sa part de divinité. Pire. Il a été photographié côte à côte avec le nouveau maître du pays, Mac Arthur, et tout le monde a pu constater que l’Empereur n’était qu’un homme, ou plutôt… un nain. Ce que le cliché révèle, en effet, c’est sa petite taille, comparée à celle de l’Américain, doublée d’une constitution fragile et d’un maintien guindé. La photo du «couple» formé par Mac Arthur et l’Empereur constitue en soi un outrage, irrémédiable, et créé un choc dont les ondes se réverbèrent encore de nos jours. Ce dont Namio se fait le porteur (à son corps défendant peut-être) c’est de ce traumatisme qui pousse des milliers de Japonais, comme lui, à compenser la perte d’une image positive de soi par une fantasmagorie mêlant plaisir et abjection.
Alouette, gentille alouette…
Il serait, bien sûr, extrêmement réducteur de ne voir l’œuvre de Namio qu’à travers le filtre historique d’une défaite. L’image du mâle nippon asservi et subjugué par des géantes fait écho à bien d’autres angoisses, désirs ou pulsions. Il faut feuilleter les ouvrages publiés par United Dead Artists – Maxi Cula, CALLIPYGE – pour en sonder les méandres : page après page, les dessins de Namio répètent le même schéma en labyrinthe, avec une sorte d’obstination fascinante. C’est toujours la même femme souriante, plantureuse, sûre d’elle, qui étale son fessier sur le visage de l’homme. Le fait qu’elle soit vêtue en infirmière, en hôtesse de cabaret ou en bunny girl, dans des tenues assimilées à l’imagerie misogyne, ne rend l’image que plus troublante : parodiant les rôles traditionnellement dévolus aux femmes, l’héroïne de Namio fait exploser les conventions. D’autant plus désirable qu’inaccessible, elle réduit ses victimes au statut de cunilinger (2), sextoy humain tout juste capable de mettre sa langue au service des orifices divins. Il n’est plus rien qu’un petit animal ou un outil, entre les fesses charnues qui l’étouffent, le malaxent et l’aspirent.
La gynarchie : monarchie des femmes
Il y a des hommes pour qui ce genre de spectacle relève d’un juste retour à l’ordre. Après sa visite au Musée de l’érotisme, en 2013, un fan raconte : «J’ai adoré cette exposition, «jouissive» au demeurant, toutes ces femmes sublimes, plantureuses, fantasmes de tous les désirs remettant les hommes à la place où ils sont le plus vulnérables…». Pour l’auteur de ces lignes, certainement, Namio fait figure de justicier. Il rend hommage à la puissance des femmes. Il montre qu’une femme peut légitimement exercer le pouvoir, dominer, se faire servir, se faire admirer. Devant les images de Namio, paradoxalement, on respire ! C’est comme une bouffée d’air frais. Pour autant, il serait difficile de dire que ces images sont féministes. Remplacer une inégalité par une autre ne fait certainement pas partie des objectifs du féminisme mainstream (3). Dans une introduction au livre de Noël Burch (L’Amour des femmes puissantes), l’historienne Geneviève Sellier le souligne elle-même : «ce «retournement» de la domination semble très éloigné des aspirations à l’égalité qui caractérisent les mouvements d’émancipation des femmes. Mais cette revanche fantasmatique avec ses aspects ludiques procure quelques satisfactions non négligeables, en attendant cette société égalitaire qui semble toujours reculer autant qu’elle avance…».
Guerre des sexes à l’envers
L’amour des femmes puissantes a quelque chose de profondément ambigu. Noël Burch le remarque lui-même avec acuité : étant l’envers d’un monde où ce sont les hommes qui exercent la puissance, ce fantasme n’est subversif qu’en apparence. «Il s’agit évidemment de mises en scène de la peur-haine-désir qu’inspire la nouvelle femme émancipée», dit-il. Pour le dire plus clairement : ce sur quoi nous nous masturbons, ce sont souvent les situations qui nous perturbent ou nous inquiètent et dont nous inversons le potentiel négatif en l’inscrivant dans un cadre positif, ie masturbatoire. Tout désir a deux faces. Le désir de la femme puissante reflète autant l’attirance pour elle que la frayeur de sombrer dans un monde où l’humain perd toute dignité. «Le terme de viragophilie, inventé par Louis Chauvet et dont je suis aujourd’hui sans doute le principal promoteur, recèle en lui-même ces deux faces de notre passion. Car si le sémème «philie» évoque notre affinité, notre attachement à la capacité de violence féminine, la virago est une femme qui ne possède aucune des vertus reconnues à juste titre pour féminines, c’est une femme monstrueuse qui fait peur, qui inspire la haine. L’archétype de la virago dans nos cultures européennes n’est-il pas la Catharina de Shakespeare que l’homme se doit à tout prix d’apprivoiser ?».
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NOTES
(1) «Le protagoniste de son roman, publié sous pseudonyme, Fantastique Brigitte (1979) est subjugué par une belle «videuse» dont les muscles et la science lui permettent de dominer les hommes en combat singulier. Depuis lors, une floraison de sites sur l’internet a révélé l’étendue mondiale de ce goût» (Source : L’Amour des femmes puissantes, de Noël Burch).
(2) «Cunilinger», pour reprendre la belle expression de Shozo Numa, traduit par Sylvain Cardonnel, dans Yapou bétail humain (éditions Désordres, 2005).
(3) Certains courants de revendication hardcore prônent peut-être la gynarchie (le pouvoir monarchique aux femmes) mais méfiance : ce fantasme érotique s’appuie souvent sur l’idée qu’il faut «femelliser» les mâles. Autrement dit, pour certains gynarchistes, le pôle femelle reste celui qu’il faut dominer.
A LIRE : L’Amour des femmes puissantes, de Noël Burch, éditions Epel, nov. 2015.
CALLIPYGE (sept 2008), de Namio Harukawa. 32 pages en format géant (30x40 cm). Publié par Stéphane Blanquet, éditions «United Dead Artists».
Garden of domina, de Namio Harukawa, aux éditions Pot Publishing (juil 2012), anglais-Japonais, 168 pages (14,8x21 cm).
Maxi Cula, de Namio Harukawa, aux éditions United Dead Artists (sept 2012), 156 pages (17x26 cm).
Des originaux de Namio Harukawa sont en vente sur le site de Timeless.
POUR EN SAVOIR PLUS : sur Shozo Numa, les cunilingers et le mâle nippon castré «Le fantasme de la femme-tronc» ; sur Namio Harukawa, le face-sitting et les toilettes japonaises : «Une exposition du face-sitting à Paris» ; sur les viragos «Une femme qui attaque à mains nues, jouissif ?»
Say hi to our new sponsor in Germany, woman-run Lucie Makes Porn.
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post photo via BBC, Credit: Eveliz Tomety/Studio Eveliz.
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Playboy Enterprises Inc. navigue à vue. Après avoir refondu son magazine emblématique, la boîte fondée par Hugh Hefner en 1953 semble à la recherche d’un nouveau propriétaire. La semaine dernière, le géant du divertissement pour adultes a fait appel à la banque d’affaires Moelis & Company pour le conseiller en vue d’une vente. L’empire du lapin au noeud papillon se valorise à 500 millions de dollars. Une belle somme qui comprend notamment le magazine Playboy, la Playboy Mansion et toutes les licences de la marque.
La Playboy Mansion
Aujourd’hui, les deux tiers des titres de Playboy Enterprises Inc. appartiennent à la société de capital investissement Rizvi Traverse Mangement. Le tiers restant est aux mains de Hugh Hefner, qui fêtera ses 90 ans le 9 avril prochain. Sa création génère un bénéfice annuel d’environ 20 millions de dollars, obtenu à partir de sa dimension médiatique légèrement déficitaire (38 millions de dollars de revenus annuels) et de ses licences (55 million de dollars de revenus annuels).
Pour Wall Street, les principaux acheteurs potentiels sont issus du marché des licences, où les propriétaires des marques et ceux qui souhaitent les utiliser à des fins commerciales font affaire. Ce secteur est dominé par trois grandes firmes : Iconix (Umbro, Lee Cooper…), Sequential Brands (Martha Stewart, Jessica Simpson…), Authentic Brands (Marilyn Monroe, Elvis Presley, Tapout…). Malheureusement, à en croire Porn Valley media, ces géants risquent de ne pas répondre à l’appel de Playboy : l’entreprise serait desservie par des contrats de licence “peu appétissants”.
Au final, nous n’avons qu’une seule certitude sur tout cette histoire : les beaux jours de Playboy sont bel et bien finis.
Pour fêter la publication de son septième numéro, le magazine crowdfundé Le Bateau vous convie à une soirée qui s’annonce à la fois câline et endiablée. Le samedi 9 avril, dans un lieu encore tenu secret, le titre dédié à l’érotisme et aux sexualités libérées ouvrira les festivités dès 21 heures avec une performance bondage. Elle sera suivie d’un show de l’artiste Salvia Badtripes et d’une nouvelle session bondage. Ensuite, on enchaînera sur l’Inverse Party : les musiciens Mark Broom, Regis et Ex-Area vous feront danser de minuit à 6 heures du matin.
La première partie de la soirée et ses trois performances sont totalement gratuites. “Look foufous appréciés ! Tétons libres encore plus !” précise Le Bateau. Par contre, la partie dansante de la nuit du 9 avril sera payante : 10€ pour les premiers arrivants, 15€ en prévente et 20€ sur place. Le lieu de l’événement sera dévoilé quelque jour avant son lancement. Pour vous donner un avant-goût de ce qui vous attend, voici la vidéo de la soirée de lancement de Le Bateau n°6 :
Ça vous chatouille, ça vous brûle ! Seul(e) ou en couple, vous avez envie de tenter l’aventure du libertinage. Seulement voilà, il y a...
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Dans un vibrant plaidoyer en faveur des mâles pas dominants, le sexo-thérapeute Alain Héril évoque la difficulté qu’il y a pour les hommes à devoir assurer leur statut de «dur» à force d’érections. Nous vivons dans une société qui confond pénis et phallus, dit-il.
«Etre un homme, tu sais, c’est pas si facile». Pour Alain Héril, psychanalyste et sexo-thérapeute depuis 25 ans, les «mâles dominants» ont certainement la vie bien plus difficile que les femelles. Son ouvrage Dans la tête des hommes, récemment publié aux éditions Payot, est traversé par l’inquiétude : «L’homme se vit souvent comme devant être fort et puissant. Il est le sexe fort par opposition à la femme, le sexe dit faible. Cette notion de force, qui est sous-tendue par celles de domination, de victoire, de conquête, est du domaine du masculin […]. Mais la force ne fait pas que se montrer, elle doit aussi se mesurer, se confronter à l’aune de graduations qui mettent en haut du podium les mâles vainqueurs. Le combat à mener est une suite d’épreuves et l’homme, dans ce lien si singulier entre force et virilité, se voit réduit comme Hercule à des travaux sans fin où il doit montrer au monde entier combien il est capable de bravoure et de témérité».
La solitude de Don Juan
«Ce mélange si particulier d’expressions musclées et de testostérone est une marque de l’infinie tristesse masculine. Car lorsque l’homme ne place son identité qu’à l’endroit de la force il entre dans le labyrinthe qui l’oblige à se prouver à lui-même qu’il est apte à affronter des dieux imaginaires […]. Si j’associe cela à de la tristesse, c’est qu’il m’a souvent été donné d’accompagner des hommes dans ce chemin où à force de chercher leur virilité dans cette tension perpétuelle de la victoire ils s’oubliaient eux-mêmes et que l’identité trouvée était toujours une identité qui se perdait continuellement».
La posture du gagnant : c’est fatigant
Lors des groupes de parole qu’il anime, Alain Héril note l’épuisement chronique des hommes qui lui confient leurs misères : ils n’en peuvent plus. La posture de gagnant les vide. Obligation leur est faite de bander-conquérir-triompher, sans faillir : même les femmes exigent d’eux qu’ils soient forts. C’est le challenge permanent. Au travail comme en amour, l’homme doit jouer au coq. Toujours être à la hauteur. Sauf dans le groupe de parole de Héril : là, enfin, voilà les mâles autorisés non seulement à baisser les armes mais exprimer «leur dégoût d’une position masculine de continuelle agressivité et d’obligation à la compétition». Vaincre sur commande ? C’est mission impossible. Mais pourquoi tant d’hommes se croient-ils obligés de coller à l’image toute faite du winner performant ?
Attention : un homme qui pleure peut cacher un macho
Pourquoi tant d’hommes se sentent-ils obligés de rouler les mécaniques ? Pourquoi ensuite viennent-ils pleurer dans le cabinet d’un psy ? Tout compassionnel qu’il soit, Alain Héril ne manque pas de fustiger certains patients. Il arrive en effet souvent que ceux qui réclament le droit à la faiblesse entretiennent avec les femmes une relation conflictuelle, faite du même aveuglement que celui qui les pousse à jouer les James Bond. Ceux-là considèrent souvent, bêtement, les femmes comme des proies à ravir ou des salopes manipulatrices : elles n’en veulent qu’à ma voiture de luxe, disent-ils, prenant leur couteux bolide pour une forme de virilité. L’identité masculine, à leurs yeux, c’est l’affichage d’une puissance agressive associée à des marques extérieures de richesse. Ils prennent les symboles virils pour des réalités. Ils souffrent de ne pas s’y sentir à l’aise. Leur problème, ainsi qu’Alain Héril le dévoile, c’est qu’ils confondent pénis et phallus.
Quand le pénis vous fait le coup de la panne
Le pénis est l’organe. Le phallus est l’outil symbolique. Le pénis ne bande pas sur commande. Le phallus invaincu est l’emblème du pouvoir absolu. Or il y a confusion, dans notre société. «Si l’on observe la virilité telle qu’elle est envisagée dans notre civilisation on s’aperçoit que la vision du sexe masculin est celle d’un organe qui a destination à faire jouir et non à jouir de lui-même, avance le sexo-thérapeute. L’homme est donc tourné vers l’extérieur, tendu dans la vérification de sa puissance et de sa capacité à offrir cette puissance à l’autre. Tant que cela fonctionne, il n’y a pas de désordre majeur, mais il suffit d’un incident, d’une “panne” pour que l’édifice s’écroule et remette en question la capacité virile. Ainsi la construction de la virilité se fait tout au long de la vie d’un homme avec cette crainte enfouie en lui que son sexe peut lui jouer des tours.» Le pénis peut facilement devenir un «ennemi», dit Héril. Parfois, le pénis peut même devenir une fiotte, comparé au puissant phallus dont les hommes rêvent.
«La virilité est affaire de phallus, et non pas de pénis»
Pour se construire, l’homme doit apprendre à distinguer l’organe de la représentation et la chair de l’idée. «Associer la virilité au seul pénis est un contre-sens, assène Héril. La virilité est affaire de phallus.» En clair, ce que l’on a entre les jambes (la capacité érectile) est différent de ce que l’on a dans la tête (la volonté de puissance). Cela peut paraître naïf, mais il y a des messages qu’il semble bon de faire passer. La norme virile, phallique, n’a rien à voir avec la réalité, qui part toujours en débandade. Il faut faire la différence : d’un côté il y a soi et, de l’autre, il y a cette injonction sociale qui veut qu’un homme ne soit «vrai» qu’à la condition d’être un «foutre de guerre», ivre seulement de prendre et pénétrer son territoire à coups de sperme. Dure tâche, souligne Héril : «si les hommes contemporains, pour certains, cherchent à lâcher cette image trop prédatrice, force est de reconnaître qu’elle reste inscrite dans l’inconscient collectif masculin. Car même si le pénis n’est qu’un organe, le phallus, lui, demande à exister dans la force et l’affirmation».
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A LIRE : Dans la tête des hommes, de Alain Héril, éditions Payot.
ILLUSTRATION : Histoire de sexe(s), film de Ovidie et Jack Tyler, www.frenchlover.TV.
Image above by one of my all-time favorite erotic photographers, Aphrocentricity/Aphro Oner. Model: Shayla.
“Growing up gay as a West Texas preacher’s son, I’ve experienced homophobia in its most ridiculous, shit-kicking-est forms. Bigots in Texas aren’t particularly quiet about their distaste for fags like me, so when I relocated to the Bay Area and started working in the tech press, I wasn’t expecting the subtle, veiled discrimination I witnessed.”
Why I’m writing about my “dick fantasies” on Engadget (Engadget; bravo, Christopher Trout)
““… so much of the anti-decriminalization argument is about the symbolism of protecting women” .. Brents chalks up the relative disinterest in male sex workers — with the notable exception of last year’s federal raid on Rentboy.com — to the “gendered norms of sex: Men are active and have a tireless sexual drive. Women are passive and don’t.” Savannah Sly, the president of Sex Workers Outreach Project (SWOP) USA, a national grassroots advocacy network, calls the “hysteria” around “women and girls, women and girls, women and girls” a strategy for justifying “the war on whores.””
Is Prostitution Just Another Job? (New York Magazine)
““When I go out I feel as if I’m wearing ‘slut’ across my forehead,” says ex-porn actress and former Charlie Sheen “goddess” Bree Olson in a new video, part of the Real Women, Real Stories YouTube video series. Her stark description of the ways she’s been slut shamed and shunned by society because of her former career in porn are chilling.”
Our porn double standard: Bree Olson slut-shamed after leaving adult industry while James Deen gets more work than ever (Salon)
“The work in question — Sidsel Meineche Hansen’s Second Sex War Zone (2016) — is currently on view at Gasworks in south London. The artwork, once one straps on the goggles, provides a decadent, enchanting spectacle — but with its urgent collision of virtual bodies, is unconventionally pornographic. In advance of Oculus Rift’s commercial launch on March 28th, artists such as Hansen, whose exhibition “Second Sex War” opened at Gasworks last Thursday, are already preempting, and playing with, the technology’s likely effects on its users’ online identities.”
An Artist Explores Oculus Rift’s Impact on Pornography and the Female Form (Artsy)
“Scott Stevens hasn’t masturbated in 17 years, 43 days, and 16 hours and he’s “declared war on masturbation” with his $65,000 Kickstarter for an anti-masturbation app called Mastur Plan. There’s no other way to put this — his Kickstarter is INSANE. Let’s take a closer look …”
‘Mastur-Plan’ App Offers Mormon Alternative To Jerking Off (Unicorn Booty)
What is a UNICORN PUNCHER?
Words by @violetblue @tinynibbles
Model: @riiaanneeeDropping Spring 2016 pic.twitter.com/H2Ij6tJ6Rj
— Aphro Oner (@aphrocentricity) March 22, 2016
“A consent violation happens when someone chooses to ignore or cross someone’s boundaries. People do that for a lot of reasons, including selfishness, arrogance, not caring about their partner, getting off on harming someone (which is distinct from the consensual experience of BDSM), or being somewhere else on the douchebag-rapist spectrum. Consent accidents, however, are different because they happen because of error, miscommunication, misunderstanding, or not having all the information.”
Consent Accidents and Consent Violations (Make Sex Easy, Charlie Glickman PhD)
“It may have been my first MMORPG orgy, but it wasn’t my first rodeo. In my previous experiences with teledildonics and virtual sex, I’d learned a certain level of patience is required. I charged my Kiiroo Onyx masturbator, read up on the virtual world I was about to enter, signed up for a VIP account and watched a tutorial on how to sync my toy to the game. After about two hours of prep, I assumed I was ready for any and all of the digital dicks.”
The massively multiplayer online role-playing orgy I never had (Engadget)
“And investors too are wary of sextech. … Andrew Quitmeyer, cofounder of Comingle said, “We’ve been kicked out of two accelerators!” he added. “We passed all their hoops and training and customer discovery and at the end, when they’re supposed to give you space and funding and support, they came back and said, ‘we checked with the higher-ups and turns out we’re not comfortable dealing with sex stuff. Goodbye.’ Months lost.””
Eagerly We Await the Coming of the Sex Robots (Motherboard, via Eros Blog)
“FOR the first time since it started to function in 2002, the International Criminal Court at The Hague has passed a guilty verdict on a warlord for perpetrating, among other things, rape as an act of war. It is also the first time that the court has secured a conviction for “command responsibility”, meaning that a commander can be found guilty even if he did not himself take direct part in such crimes as rape, murder and pillage but allowed them to be committed.”
The International Criminal Court recognises rape as a war crime (The Economist)
A recent lawsuit claiming prominent venture capitalist Michael Goguen sexually and physically abused a woman for 13 years isn’t a shocker to many women who have worked in and among Silicon Valley venture capital firms. Amber Laurel Baptiste filed a breach of contract lawsuit in San Mateo County on March 8 that accused Goguen of entering a physical relationship with her while she was victim of human trafficking, and continuing to “sexually, physically and emotionally” abuse her for the next 13 years.
Sequoia partner’s sex scandal stirs talk of how VCs treat women (SF Chronicle)
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Je teste rapidement pour vous aujourd’hui un préservatif fort curieux: le Wingman Condom. Ce préservatif dispose en effet d’un applicateur qui permet de l’enfiler en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Présentation La boite en carton rouge ne passe pas inaperçue mais elle est sympa. Les emballages sont de taille plus grande…
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Ce 136e épisode des gifs de la semaine est 100% fait maison (par Lazare & Gonzo) car on en a marre de chercher les sources sur Tumblr et aussi parce que la limitation à 500px saoule un peu. Dans cette nouvelle édition de votre rendez-vous préféré dominical, le porn s’exprime partout où on ne l’attend pas. Un vent de fraîcheur printanier qui fait du bien aux mirettes.
Merci à Olivia Rose de nous offrir une alternative possible à l’overdose de Emily Ratajkowski qu’on nous impose à longueur de temps. On sait peu de chose sur elle, pas moyen de trouver de bio (encore moins un gonzo). Ici un extrait de sa vidéo pour Imperial Pictures Publishing. Et pour les zizi durs prêts à mettre la main au porte monnaie, la vidéo entière est disponible pour 3,95$.
Olivia Rose – The Preview
DelightfulHug mérite un oscar pour ses vidéos en public. On vous en a parlé récemment dans ce mini top sur ManyVids mais on ne va pas hésiter à en remettre une couche ici et ailleurs, encore et toujours. L’avenir du porn est entre ses longs doigts qui fouillent et cherchent le plaisir. Qu’elle continue et qu’elle ne s’arrête jamais, notre endorphine est dans le starting-blocks.
DelightfulHug sur ManyVids et MyFreeCams
Je suis de plus en plus adepte des vidéos uniquement basées sur la masturbation au dildo couplé à l’univers Colsplay. Nickel, Deep Bunny Hole de la grande famille PornHub Community en a fait sa spécialité. Revêtue d’un costume ressemblant presque trait pour trait à un perso de la série japonaise de shoot them ups Touhou Project, DBH se la donne pendant 20 min jusqu’à finir sur un petit clin d’oeil rusé. J’en veux encore, je m’abonne.
Deep Bunny Hole – Wet Pussy Solo Squirting Colsplay With Toy
Ce gif de #kfap ne vient pas d’un porn coréen, car ça n’existe pas, mais du clip Hello Bitches de CL avec Parris Goebel. Parfois on se demande à quoi pourrait bien ressembler du porn là-bas si la censure n’existait pas. Est-ce qu’il serait une copie violente du porn ricain ? Ou une version américanisée du porn jap ? Le mystère reste entier. En attendant que les moeurs évoluent, on fait des petits mouvements de trap devant la glace.
CL – Hello Bitches
Comme le disait si bien l’ami Saint-Sernin: « la douceur est dans le trans ». Je ne repompe pas cette phrase exclusivement par manque d’inspiration, mais, merde, est-ce que vous voyez autre chose que de la douceur dans ce gif ? Fille de Poséidon en personne, Chanel Santini et son visage de naïade sont à suivre de très près.
Christian XXX & Chanel Santini – Pure TS
Quand le moment de laisser nos corps nus se dévorer l’un l’autre arrive, est-ce plus approprié de laisser la lumière allumée ou de l’éteindre pour s’étreindre dans le noir complet ? Y a-t-il un choix plus érotique que l’autre ? Si j’éteins, est-ce que je passe pour une coincée de la chatte ? Si j’éteins, du coup on voit plus rien, ça perd un peu du charme aussi non ? Pas de panique à bord, toutes les solutions sont bonnes !… Lire la suite
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(Elsa Dream Jean; check her out on Twitter – Adrian Maya; Twitter)
See also: Alyx Fox on FOXHOUSE Films and Filming Trans Women in BDSM Porn
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ManyVids est une plateforme indépendante de vente de vidéos qui est en train d’uberiser le porn. Plus généraliste que Clips4Sale et surtout bien plus agréable à utiliser que l’antique site de Miami, MV (pour les intimes) a réussi un tour de force impressionnant en attirant toutes les plus belles camgirls du monde (en provenance pour la plupart de MyFreeCams).
Le site n’est pas encore très connu du grand public mais il vaut sérieusement le coup de fap même si les prix pratiqués risquent de sécher ceux qui se sont habitués à la gratuité des tubes. Là-bas, rien n’est donné à part le temps qu’on passe à s’éclater les yeux et faire son choix. Ce souci d’argent mis de côté, ManyVids est la plus belle chose qui soit arrivée au porn depuis l’émergence de la cam freemium.
Ashley AlbanLa première vidéo que j’ai acheté était une petite scène uro dans la baignoire avec Ashley Alban. J’ai jamais regretté mon achat, ni la découverte du site par la même occasion. Avec elle, on part sur les riches terres du fétichisme et il y en a pour tous les goûts, du simple teasing aux tags les plus tordus à piger.
Elle fait partie des filles qui me font trembler devant mon ordi avec son gros pétard et ses yeux fous. Si je gagnais au loto, j’achèterai ses 325 vidéos, pour le moment je dois juste me contenter d’un petit plaisir de temps en temps et garder précieusement ses vidéos dans un dossier caché que j’ai appelé « compta 2014 ». Ashley c’est la Champions League, c’est tout ce que j’aime et c’est aussi la 4e MVgirl la plus populaire du site. Les internautes ont du goût.
DelightfulHugSi vous ne connaissez pas DelightfulHug sur MyFreeCams vous êtes passé à côté d’une des 7 merveilles d’Internet. Non contente de faire fondre la cervelle des tippers quand elle est en ligne, DelightfulHug a aussi décidé de vider les comptes en banque des fappeurs avec ses petites vidéos tournées au 5D dans des lieux publics. Avec un sens aigu de la mise en scène de ses seins, elle incarne tout ce qu’on attend du porno en 2016 : indépendance, créativité, big boobs, excitation et girl next door de haut standing.
La première fois que je suis tombé sur elle mon coeur a fait des bonds dans tous les sens, j’ai bien cru qu’il allait jamais s’en remettre. Si la tachycardie est une qualité que vous appréciez dans les relations virtuelles, je ne peux que vous conseiller de claquer votre PEL sur son compte . C’est cher… très cher… mais pour 3 vidéos achetées, vous gagnez son Snapchat. Notez enfin que vous avez la possibilité de vous abonner à son compte pour la modique somme de 99 dollars par an.
Crazy BellaÉlue meilleur boule 2016 de MV, Crazy Bella met le feu à son bel appartement avec de longues vidéos tournées en 4K. De la grosse qualité pour des vidéos qui vous feront vite oublier les tubes et le porno des années 00s. Originaire de MyFreeCams (Crazy Bella MFC), elle semble avoir lâché récemment son compte pour se consacrer exclusivement au site et à Twitch. Sinon elle fait souvent des promos sur ses vidéos, profitez-en. Du lourd comme disent les jeunes.
Perfekttlilly18Ce que j’attends des vidéos sur ManyVids ? Teen, anal, squirting. Un tryptique-tag intemporel d’une puissance foudroyante qu’on retrouve chez l’allemande perfekttlilly18, élue fétichiste de l’année 2016. Sa particularité est de vendre essentiellement les rediffusions des shows qu’elle fait sur son site à un prix défiant toute concurrence (environ 15 $ de l’heure). Certes, vous n’avez pas le côté grisant du live, ni de la full HD comme chez Ashley Alban ou Crazy Bella, mais si vous avez une petite obsession pour ce qui rentre et ressort des fesses le tout arrosé de squirt ou d’uro, vous savez où vous tourner. Si vous également aimez les culottes sales, sachez qu’elle en vend aussi à la tonne environ 35 $ l’objet. Les amateurs apprécieront.
Owen GrayIl n’y a pas que des filles sur MV, il y a aussi des studios, c’est-à-dire des producteurs qui se servent de la plateforme pour vendre leur contenu (en plus des vidéos à l’unité, on peut s’abonner à certains profils pour trois, six ou douze mois avec un tarif dégressif). Owen Gray qu’on trouvait déjà sur Clips4Sale s’est donc lancé à son tour. Bien lui a pris puisqu’il a été désigné meilleur studio de l’année. Des productions indépendantes, pleines d’énergie et d’échanges avec du rimjob dedans. Le porn qu’on aime.
Il y a environ deux semaines, le cabinet d’études de marché Technavio a révélé ses conclusions quant à l’avenir des produits destinés au bien-être sexuel. Si ses analystes ont calculé juste, “les sextoys, les contraceptifs, les lubrifiants, la lingerie exotique et les tests de grossesse” sont promis à un bel avenir. D’après la société britannique, le secteur va connaître un taux de croissance annuel de 7,07% entre l’année en cours et 2020 (sans préciser la taille du marché). Si l’on se fie aux estimations du FMI, ce marché jadis dominé par les infréquentables sex-shops va donc croître presque deux fois plus rapidement que le PIB mondial en 2016.
Pour justifier son optimisme, Technavio invoque plusieurs nouvelles tendances. Les consommateurs seraient de plus en plus à même d’expérimenter de nouvelles pratiques sexuelles, encouragés par leur exposition grandissante “à Internet, à des émissions et à des fictions à caractère érotique”. Le souci croissant du public pour le sexe sans risque le pousserait également à se montrer plus “compréhensif” vis-à-vis du marché du bien-être sexuel. Enfin, “des changement dans les pressions sociales et les positions morales” auraient modifié son image auprès des consommateurs.
Technavio affirme que l’innovation est l’autre clé de la future croissance du marché du bien-être sexuel. A en croire le cabinet d’études, la nouvelle popularité des imprimantes 3D permet aux fabricants de sextoys de se défaire des “formes crues et des images indécentes” qui leur sont associées en créant des produits qui mêlent “design unique et fonctionnalités avancées”. Les jouets pour adultes amateurs de quantified self, l’impression en relief de sextoys prêts à l’emploi : “Grâce aux canaux numériques qui font la promotion de ces produits, les perspectives de croissance du marché (…) seront positives dans la période pronostiquée”, assure l’étude.
L’avenir dira si Technavio a vu juste, mais l’intérêt du public pour le bien-être sexuel sophistiqué semble bel et bien débordant. Il y a deux jours, le fabricant PicoBong a lancé une campagne de crowdfunding dans l’espoir de récolter les fonds nécessaires au développement d’une application qui permettra de contrôler ses sextoys à distance. L’objectif de 10 000$ a été atteint en moins de 24 heures. Les soutiens ont tout de même continué à affluer : à un mois de la fin de la campagne, 25 000$ ont déjà été promis à PicoBong.
La somnophilie est l’attirance pour des partenaires endormis ou inconscients. Au Japon, c’est un fantasme si courant que les fabricants de love doll proposent des modèles de jeunes femmes en silicone aux yeux fermés. Pourquoi ?
Lorsque Roméo se suicide, devant le corps de sa Juliette bien-aimée qu’il prend pour un cadavre, il meurt en vain car Juliette dort. Et quand Juliette se réveille, c’est trop tard. Alors elle se suicide à son tour. Au théâtre et à l’opéra, ce terrible quiproquo constitue le sommet de la tragédie. La plupart des spectateurs en ont le cœur serré. Mais certains réagissent autrement : en imagination, prenant la place de Roméo, ils enlacent le corps inerte de Juliette et profitent d’elle. Ce scénario masturbatoire constitue une catégorie à part entière dans la typologie des paraphilies. Il est souvent associé au sadisme. Parfois même la nécrophilie. Il est apparenté au viol. Et s’il cachait d’autres motifs ? Pour en explorer les méandres, direction le Japon.
Des bordels spécialisés dans la somnophilie
Il existe des clubs au Japon où des hommes paient pour toucher une prostituée qui feint de dormir. Ce service sexuel se nomme yobai - «la visite nocturne» - et permet aux clients de s’introduire dans le huis clos d’un fantasme presque onirique… La pièce où la jeune femme travaille – comme un décor de cinéma – reproduit fidèlement une chambre de jeune fille. Quand ils en poussent la porte, en tapinois, les clients deviennent des acteurs. La dormeuse allongée sur son lit, porte un uniforme de joshikosei (collégienne) ou un pyjama rose, et porte un masque sur les yeux. Son souffle régulier, profond, comme celui d’un sommeil simulé, encourage les clients à frôler le corps sans défense. Quand ils relèvent doucement la jupe, et que leurs caresses se font plus précises, la fille se met à gémir. Rêve-t-elle d’un amant ? Profitant de ce songe érotique, les hommes assouvissent leurs désirs.
Le fantasme de l’homme sans visage
S’ils le lui signifient, la jeune femme peut faire semblant de se réveiller. Même éveillée, cependant, elle n’ôte pas son masque, car le fantasme des visiteurs c’est de rester dans le noir. Ils aiment l’idée de faire l’amour à une inconnue qui ne connaîtra jamais leur visage. Ils aiment aussi l’idée qu’elle garde le masque afin de protéger sa propre identité… Dans ces clubs qui – officiellement – autorisent toutes les pratiques sexuelles sauf la pénétration vaginale, les filles ne sont pas considérées comme des prostituées mais comme des amatrices attirées par l’idée d’un jeu à l’aveugle, à la fois très rentable et très excitant. Derrière l’impunité du sommeil (ou du masque), les filles jouent à rester dans cette sorte d’entre-deux onirique, de mirage impalpable que l’obscurité garantit. Au «réveil», elles feront semblant d’avoir eu un songe humide. «Rien n’a eu lieu. Tout ça n’était qu’un rêve».
Le fantasme de la femme sans tache
Si tout ça n’était qu’un rêve, alors tout devient possible. L’intérêt principal de la somnophilie, c’est qu’elle autorise les hommes et les femmes à faire des choses qu’ils-elles peuvent ensuite faire semblant d’ignorer. Dans le roman Cinq Amoureuses (1686), l’écrivain Ihara Saikaku décrit déjà ces étreintes étranges qui consistent à jouir d’une femme sans la réveiller. Est-ce possible ? «Après la cloche de 7ème heure (4h du matin), Moemon dénoua son pagne et, dans le secret de l’obscurité, glissa doucement son corps nu sous la couverture, enflammé de désir. D’un cœur impatient et sans aller jusqu’à échanger des paroles, il prit son plaisir. Puis […] il se retira sur la pointe des pieds.» Rencontre bizarre : la partenaire de Moemon est restée endormie pendant cet ardent coït ! Elle se réveille le lendemain comme si de rien n’était. Pure, vierge et intouchée. L’ignorance est mère de toutes les vertus.
Le sommeil c’est la liberté
A la même époque, de nombreuses estampes érotiques montrent des femmes qui font semblant de dormir dans le lit conjugal tandis qu’un amant les pénètre en catimini… Si jamais le mari se réveillait, la femme pourrait toujours plaider l’inconscience. Dans La Confession Impudique (1956), Tanizaki évoque ce fantasme d’une femme enivrée par son mari qui abuse d’elle – avec sa tacite complicité – et s’arrange pour qu’elle découvre les photos qu’il a prises de son corps inconscient… Dans Les Belles Endormies (1961), Yasunari Kawabata décrit une maison de passe dans laquelle les jeunes filles sont endormies à l’aide de somnifères si puissants que l’une d’elles ne se réveille plus… Ainsi qu’Alain Walter le souligne, dans Erotique du Japon, les histoires de somnophilie sont indissociables de coutumes anciennes qui consistent – à la Cour aussi bien qu’à la campagne – à rendre visite la nuit, dans l’obscurité, en silence, sans donner son nom, aux femmes que l’on courtise. Koi wa yami. «L’amour, ce sont les ténèbres».
La nuit tous les cœurs sont épris
Même avec une poupée, l’amour relève du jeu d’illusion. Au Japon, les firmes se font un devoir de proposer ce qu’elles appellent une sleeping beauty. Pratiquement toutes possèdent en catalogue une love doll surnommée me toji («aux yeux fermés») ou tsumuri me («aux yeux clos»). La firme 4Woods par exemple propose la star de son catalogue, Lilica, en version Lilica nemuri (Lilica qui dort). La firme Orient Industry vend une poupée nommée Yume (Rêve).
Quand les poupées n’ont pas les yeux fermés, elles sont parfois conçues avec des paupières lourdes, qui leur donnent l’air d’être épuisées. C’est notamment le cas de Madoromi (dont le nom signifie «s’assoupir»), une jeune fille au bord de la narcose, commercialisée par la firme Level D… sur le modèle de la Pieta. Son créateur, Sugawara, affirme s’être inspiré des peintures de la Renaissance, dans lesquelles «Marie a souvent ce regard vers le bas…», dit-il. Ce regard de la Vierge en douleur l’inspire beaucoup : «Peut-être parce que cela dégage une forme de pureté. Je crois que les hommes veulent préserver l’innocence de la poupée. Elle possède quelque chose qu’il faut protéger : une histoire d’amour inavouée, un secret lourd à porter, un coeur brisé… Moi je ne décide pas, je ne crée pas d’histoire. C’est au client d’imaginer ce qui rend la poupée si mélancolique».
«L’intimité la plus complète…»
Lorsqu’elle dort, ou sombre, la poupée donne l’impression qu’elle se retire hors du réel. Eternellement étrangère à l’homme, inconsciente des actes qu’il accomplit sur son corps, la poupée reste plongée dans sa léthargie, préservée par l’ignorance d’un monde qui ne peut pas l’atteindre. Le sommeil la protège. Mais le sommeil, en même temps, la rend vulnérable. C’est ce paradoxe qui fait tout l’intérêt de la somnophilie. Parce que la personne endormie se coupe de vous tout en s’offrant à vous –totalement absente et présente à la fois–, elle devient l’objet le plus désirable au monde : celui qui se donne, tout en restant inaccessible. «L’intimité la plus complète, l’abandon de soi à l’autre ne se réalisent pas dans l’union sexuelle mais dans la vision du visage. C’est là que l’être se révèle», explique Alain Walter (1), en vibrant. Lorsqu’une personne dort, elle cesse de mentir et de jouer un rôle. Elle est elle-même (pour autant qu’on puisse être «soi-même») et se dévoile : plus nue que nue.
Eloge de la fuite
Le fait que leur love doll soit «ailleurs» autorise les propriétaires à sonder son visage, en quête du mystère qu’elle représente. Dans ce mouvement de la regarder, il y a une forme de jouissance infinie. C’est en tout cas ainsi que certains propriétaires de «belle endormie» présentent leur relation : les photos qu’ils prennent d’elle sont tantôt intitulées «La Poupée qui rêve» (Yume miru dôru) tantôt «Au pays des merveilles» (Fushigi no kuni e…) et s’accompagnent de commentaires où perce une forme de mélancolie. «La poupée, quel rêve fait-elle ? A quoi pense-t-elle. Quoi… Cette pensée absurde me traverse…». Ou bien : «Un début d’après-midi pendant les vacances d’été, lisant un livre elle s’assoupit […]. La voilà accueillie au pays des merveilles, où elle s’est en allée.» Celle qui «s’en est allée», de l’autre côté du miroir, laisse donc son propriétaire face à lui-même. Niant sa présence, éliminant toute possibilité d’une communication visuelle, la poupée aux paupières closes invite le propriétaire à lui aussi fermer les yeux et, ce faisant, à la suivre dans un monde où l’on s’absente.
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A VENIR : Un Désir d’Humain. Les love doll au Japon, d’Agnès Giard, éditions Les Belles Lettres (sortie en septembre 2016)
NOTE
(1) Erotique du Japon classique, d’Alain Walter, Paris, Gallimard, 1994, p. 180.
A LIRE : Kawabata Yasunari, Les Belles Endormies, traduction de R. Sieffert, Paris, Albin Michel, 1970 (1966).
ILLUSTRATION : Yume, love doll de la firme Orient Industry.
Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Gentle-persons of all smut reading persuasions, presenting the #SEAF2016 Literary artists! https://t.co/78OcN6Ea0x pic.twitter.com/ea8mAIauzw
— Seattle Erotic Art (@seattle_erotic) March 22, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post image: Lorelle Rayner, Lui Magazine, in this NSFW gallery on Portraits of Girls.
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C’est la nouvelle du jour, Pornhub se lance officiellement dans la VR avec le studio BadoinkVR. Dans un spot oscillant entre humour et lourdeur, ils introduisent un présent où les hommes peuvent profiter de la réalité virtuelle porno en toute circonstance sans supporter le lourd regard de la société (mais plutôt l’enthousiasme débordant des autres mâles de leur meute).
L’annonce est belle, le contenu gratuit, l’ambition sérieuse mais la réalité nous a refroidi aussi rapidement qu’on a visionné leur publicité. Si il existe bien une chaîne BaDoinkVR sur le tube porno, elle est surtout compatible avec les Google Carboard. Si vous possédez un Samsung Gear VR (comme dans la publicité), n’essayez pas de regarder Pornhub avec l’application Samsung Internet Beta – comme ils le suggèrent – vous allez vous tuer les yeux et la compatibilité avec la VR est une vraie blague. Pour profiter pleinement des extraits gratuits du studio BadoinkVR, il faudra les télécharger à l’ancienne. Dès lors, quelle différence avec leur site officiel ? Pas grand chose en fait et on est très loin de la promesse plug&play de la vidéo. Dommage.
Alors que les premiers casques Oculus Rift commencent à être livrés et que Samsung fait des pubs immenses pour son casque dans la rue, l’industrie du porno redouble d’effort pour initier le grand public à la réalité virtuelle. Ils ont raison car ça vaut vraiment le coup mais il s’agirait aussi de ne pas trop forcer le destin au risque de décevoir tout le monde.
Fallait l’inventer la Nikita, la
Tatouée
Dont l’téton est musique
Aux frissons sans arrêt,
Comme un pic effronté
À l’effet tequila !
Fallait l’inventer, sûr, et faudrait lui
Légionner l’honneur quand d’un rictus
Nikita,
La moderne Emmaüs,
Par le cul te céleste
Un giclant infractus.
Fallait l’inventer la joueuse de cardiaque
Qui pique ton cœur,
Nikita ma
Légion d’honneur ; qui demande et te rend
Comme un jeu chaque claque.
Si Nikita n’existait pas
On aurait la santé
De fer, OK, mais
Pour en fer quoi ?
Image en une par Philippe Lesage
Brian Watson est historien. Comme tous les historiens, ce résident du New Hampshire de 25 ans a un domaine de prédilection : la sexualité, la pornographie et l’obscénité, auxquelles il a consacré son mémoire de fin d’études. Sous le pseudonyme vertexoflife, il dispense ses connaissances en la matière au cours d’Ask Me Anything (AMA) qu’il organise sur Reddit depuis 2013. “Histoire de la sexualité”, “Histoire de la pornographie 1400-1800”, “Histoire de la pornographie et de la littérature libertine en Europe, 1500-1850” : l’homme connaît son domaine. Il y a trois jours, Brian Watson s’est à nouveau exposé aux questions des Redditors à l’occasion de la sortie de son premier livre.
Dans Annals of Pornographie: How Porn Became Bad, l’autoproclamé “historien résident de Reddit” s’intéresse à l’évolution de la perception de la pornographie. “Je parle (…) de la manière dont elle est passée de blague pointue partagée dans les cercles de l’élite et des classes supérieures en tant que moyen de moquer l’Eglise et la société à un type de travail à l’effet “indésirable” sur le peuple”, explique-t-il dans son nouvel AMA. Les Redditors ont été plutôt réceptifs : l’appel au papotage de Brian Watson a reçu près de 4 000 upvotes. Au cours de la discussion plus de mille messages y ont été échangés.
En parcourant la discussion, on apprend beaucoup de choses intéressantes sur la pornographie. Par exemple, à en croire l’historien, la première “porn star” s’appelait Nell Gwyn : au 17e Siècle, elle a inspiré “des peintures érotiques, des poèmes et des histoires pendant près de 50 ans”. On découvre également que l’Eglise catholique était “féministe et libertaire en son temps”, notamment parce qu’elle a développé le mariage devant un prêtre pour empêcher les relations clandestines, et donc les hommes qui prennent la fuite pour s’épargner l’union éternelle après avoir mis leur dulcinée enceinte.
L’historien a répondu à un grand nombre de questions très intéressantes, que nous vous conseillons de lire sur place. Le jeune homme entretient également un blog très fourni. Si son ouvrage vous intéresse, vous pouvez vous le procurer ici au format numérique. N’hésitez pas : Annals of Pornographie: How Porn Became Bad a été publié à compte d’auteur. Un spécialiste dans le genre de Brian Watson mérite bien de gagner un peu de sous.
Après trois ans de tournées incessantes et douze articles des Inrocks plus tard, La Femme s’est enfin décidé à lâcher un single accompagné d’un clip sensuel, excitant et hypnotisant le 17 mars dernier. Dans un monde peuplé de ribambelles de groupes synth-pop pour la plupart sans intérêt et d’une recrudescence un peu poussive et malhonnête du synthéthiseur dans la pop musique, me voilà soulagé.
Venons-en au clip, qui par son côté cheap complètement assumé, son symbolisme oriental et son montage halluciné parvient à devenir totalement captivant. Il est réalisé par Marlon (leader du groupe) en collaboration avec son ami Aymeric Bergada Du Cadet et compte un guest de qualité en la personne de Nassim Si Ahmed – acteur de la web-série En passant pécho (pour laquelle j’ai une affection toute particulière).
On guette avec attention les prochains mois avant la sortie de l’album, prévue pour septembre 2016.
You may remember this 2012 post, featuring the remarkable photography of Japanese artist Haruhiko Kawaguchi (Photographer Hal), called Flesh Love. For that series, he sought out over 80 in-love couples of varying sexual orientations at parties and clubs in Tokyo and convinced them to come back to his studio — where he’d photograph them in giant, airless and skin-tight see-through vacuum bags.
Now Photographer Hal is back with his development of that work in Love Returns Flesh/Flesh Love Returns. Rather than slicking the couples up in lube and shooting them on his kitchen floor, the new series captures the shrink-wrapped lovers in their favorite places: Locations that have intimate and powerful, private memories for them.
Make sure you check out his entire online portfolio, it’s breathtaking. He also has an iPad app. Photographer Hal’s book featuring the first Flesh Love series came out in 2011. His 2014 book ZATSURAN featured lovers vacuum-packed with their most prized possessions. He said, “To be vacuum-packed and adhered to one another is a new way of illustrating the couple’s love. While extracting the air, the belongings’ positions shift unpredictably and the result can be unexpected. This appearance seems chaotic at first, but there is an inevitability and order, like the structure of the natural world. Naturally arranged subject matter shows the couple in their true form.”
Via feature shoot.
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Entre le 14 et le 18 mars derniers, le parc d’exposition de Hanovre a accueilli l’édition 2016 du salon professionnel CeBIT. A l’occasion de cet événement incontournable pour les spécialistes des technologies de l’information, le porte-parole de la société de sécurité informatique Trend Micro a offert un coup d’éclat inoubliable au public de sa conférence de presse. L’agence Reuters rapporte qu’Udo Schneider n’a eu qu’à “taper quelques lignes de code sur ordinateur portable” pour activer “un imposant vibromasseur rose fluo” à distance.
Par cette démonstration remarquée, les responsables de Trend Micro espéraient mettre en lumière la grande vulnérabilité des objets connectés.“Si je hacke un vibromasseur, c’est juste amusant, a déclaré le Chief Technology Officer de la société, Raimund Genes. Mais si je peux m’introduire dans le back-end (la partie immergée du programme installé dans le sex-toy connecté, ndlr), je peux faire chanter le producteur.”
Le Nora de Lovense
La démonstration d’Udo Schneider concernait donc moins les sex-toys que le reste de l’Internet des objets. Pour les concepteurs de jouets pour adultes, elle devrait tout de même résonner comme un coup de semonce : depuis quelques années, la tendance est aux godemichets contrôlables par smartphone, aux ustensiles pour couples séparés par la distance et même aux vibromasseurs équipés d’une caméra. A en croire l’analyste Chris Boyd, ces ustensiles variés souffrent du même problème que bon nombre d’objets connectés : “Parce qu’assurer un standard de protection raisonnable sur un produit coûte de l’argent, beaucoup de ces dispositifs sont horriblement défaillants au niveau de la sécurité”, a expliqué cet employé de Malwarebytes à Newsweek.
Plus que faire de mauvaises blagues, pirater des sex-toys connectés pourrait permettre à des pirates d’espionner leurs utilisateurs. Malgré tout, le risque est parfaitement maîtrisé, assurent les concepteurs de ces jouets : “Il y a trois niveaux de sécurité, a affirmé Lovense par communiqué. Au niveau du serveur, au moment du transfert d’information depuis le téléphone de l’utilisateur et au niveau de l’utilisateur. (…) Nous prenons grand soin des informations privées de nous clients, c’est la raison pour laquelle nous ne les stockons pas sur nos serveurs.”
Malheureusement, les pirates sont souvent pleins de ressources et de malices insoupçonnées. D’ici quelques mois, on apprendra peut-être que les images de milliers de vagins ont été dérobées par quelque hacker ambitieux.
Thanks to our new sponsor in Germany, women-run LucieMakesPorn!
The Wikipedia page on Gawker lists Hulk Hogan as its owner. pic.twitter.com/SzLC5pyq8t
— Ian Miles Cheong (@stillgray) March 18, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post image: Brandon White and Britney Spears for V Magazine, photographed by Mario Testino, via Homotography.
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Faire une fixette affective sur un personnage fictif est une expérience rare et intense. Qu’ils sont à plaindre, ceux qui n’ont jamais rêvé de la petite voix de Scampi ou des bretelles d’Ondine. Au Japon, certains ont fait un business de ces dessins si attachants : depuis les années 80, l’archipel produit des jeux vidéo dont le but est d’obtenir les faveurs sentimentales et parfois sexuelles de divers personnages fantasmés. Pour ce faire, le joueur doit discuter avec ses prétendants et choisir les réponses qui lui permettront d’obtenir leur confiance, leurs confessions amoureuses et parfois même l’accès à leur couche.
Jusqu’en 1994, ces “dating simulators” souvent pornographiques s’adressaient uniquement aux hommes hétérosexuels. Cette année-là, l’éditeur vidéoludique japonais Koei a révélé Angelique, le premier “jeu vidéo dont vous êtes les héros” pour les femmes qui aiment les mâles façon manga. Dès lors, les dating sims destinés à un public féminin ou “otome games” n’ont cessé de devenir plus nombreux et plus populaires, notamment grâce à l’arrivée des smartphones. Assez, parfois, pour obtenir une traduction anglaise.
Angelique
Pour Broadly, la journaliste Callie Beusman a mis 60 de ses précieux dollars dans ces simulateurs de drague anglophones sur téléphone – et découvert le bonheur illusoire d’être aimée en retour par un dessin. A l’origine, son expérience ne devait être que strictement journalistique. Mais au bout de quelques jours seulement, son “intérêt professionnel s’était transformé en curiosité pseudo-ironique, avant de muter en obsession pleine et entière” : “A la publication de cet article, écrit-elle, je suis l’heureuse propriétaire de cinq dating sims et neuf petits copains, parmi lesquels un démon aristocrate sexuellement agressif, une déité céleste pleine de retenue et un homme avec un fedora et un bouc qui semble bizarrement être mon oncle (c’est celui que j’aime le moins).”
Pour faire basculer leurs utilisateurs dans la dépendance, les dating sims disposent de plusieurs arguments. Le premier tient à leur durée de vie et à la grande variété d’options qu’ils proposent à leurs joueurs. Dans Kissed by the Baddest Bidder, Callie Beusman a eu à choisir entre cinq prétendants aux personnalités et aux développements différents. Chacun d’entre eux a droit à treize chapitres, au cours desquels deux à trois choix conversationnels devront être effectués par le joueur. Enfin, ils proposent tous deux fins différentes ; il y a beaucoup à faire et à rejouer. L’autre arme de ces jeux, c’est leur forme. Si certains trouvent les esthétiques manga rebutantes, d’autres n’en seront jamais rassasiés. La frontière entre ces deux états extrêmes est assez mince, croyez-nous.
Kissed by the Baddest Bidder
L’argument ultime des dating sims, c’est qu’ils projettent l’eau de rose dans l’interactivité. Contrairement à un film ou un roman sentimental, ces jeux vidéos vous mettent au centre de l’action. Grâce à eux, vous pouvez vivre ce qui sera à jamais impossible dans votre existence misérable, comme charger une sauvegarde après avoir prononcé la mauvaise phrase et vivre des histoires incandescentes avec des entités parfaites. Bien inhumain celui qui saura triompher d’un dating sim sans s’y retrouver impliqué jusqu’au cou. Callie Beusman l’avoue du bout des lèvres : “J’ai vite trouvé ces séances virtuelles de drague affable (…) très prenantes.”
La journaliste fait désormais partie de ceux qui ont vu la terrible vérité : aussi connoté et arriéré puisse-t-il apparaître au profane, un dating sim est capable d’entraîner par le fond tous ceux qui lui en laissent la chance. C’est d’ailleurs pour ça que ces jeux connaissent un succès invraisemblable au Japon. Voltage Inc, l’éditeur qui a produit les simulateurs essayés par la journaliste de Broadly, a vendu pour près de 80 millions d’euros de marchandise aux Japonais en 2014. La même année, l’entreprise revendiquait 84 applications de drague imaginaire différentes et 22 millions de joueuses dans le monde. Depuis 2012, Voltage Inc. s’attaque même au marché américain depuis ses quartiers généraux de San Francisco, où travaillent déjà 30 personnes. Il s’agit sans doute de l’éditeur de dating sims le plus populaire de l’histoire.
Loin de s’arrêter au public anglophone, Voltage Inc. a commencé à traduire ses jeux en français : Seras-tu Ma Princesse ? est d’ores et déjà disponible sur l’App Store et l’Android Store. On vous recommande chaudement de vous laisser tenter. Si vous préférez la drague sur ordinateur, la plate-forme steam dispose d’un catalogue plutôt fourni en dating sims. Enfin, pour en apprendre plus sur les otome et ses codes, n’hésitez pas à parcourir l’article très complet de Callie Beusman.
On peut passer sa vie à se lamenter de la qualité d’un porno uniforme et creux ; on peut aussi prendre sa caméra pour faire bouger les choses. C’est ce que font les Dudettes, la team entièrement féminine qui compose le site Ersties depuis 2009. En provenance d’Allemagne mais avec une portée internationale, elles tournent un porn authentique, réel, avec des amateurs et amatrices du monde entier. Brutes et sincères, leurs productions sont la preuve qu’on peut marier qualité émotionnelle et réussite populaire.
Quand, comment et pourquoi Ersties a-t-il vu le jour ?
Ersties a commencé comme un petit projet, il a été bâti par un groupe d’amis très motivés. Depuis sa création, il grandit tranquillement en gardant des moyens de production équilibrés. Ersties est installé à Berlin et collabore tant avec des modèles allemands qu’internationaux. Son équipe est entièrement féminine. Le studio fournit la crème du porno amateur à ses abonnés depuis maintenant cinq ans et s’est imposé comme le leader de son secteur.
Comment Ersties fonctionne-t-il au jour le jour ? Comment l’équipe des Dudettes est-elle composée ?
C’est le chaos total. Mais ensemble, c’est-à-dire Nina, Paula et moi-même, Sara, et avec l’aide de nos nombreux supporters et amis, nous arrivons à nous en sortir.
As-tu l’impression qu’il y a une différence entre filmer des gens qui font l’amour et tourner du porno ?
Si les gens qui sont devant la caméra couchent ensemble et qu’ils s’aiment, c’est probablement du porno mais avec une qualité émotionnelle différente. Du porno fait avec amour. C’est ce que nous essayons d’obtenir : capturer les émotions et le désir, entraîner le spectateur dans une belle aventure émotionnelle.
Qui sont les actrices et acteurs qui tournent pour vous ?
Ils viennent d’horizons très différents. Il y a beaucoup d’étudiants mais aussi des gens qui ont un travail “sérieux” comme des avocats (mais ces derniers mettent toujours un masque quand ils participent à nos films). L’écrasante majorité de nos modèles et acteurs n’ont jamais rien fait de semblable avant. C’est leur première fois face à l’objectif, ça donne une expérience unique et rafraîchissante.
Comment tourner dans vos films quand on n’est pas Allemand ?
Il suffit de nous envoyer un mail.
Quelle est la situation du porn en Allemagne ?
Wow… Ça c’est une question difficile et complexe. Tout dépend du type de porn dont on parle. Il y a toujours des studios qui continuent dans le porno en Allemagne mais beaucoup ont mis la clé sous la porte pendant l’envol des tubes. Mais si tu veux parler du porno comme Ersties, aucun. C’est pour ça que nous sommes si populaires ici. Personne ne fait vraiment ce qu’on fait en Allemagne.
Ceci dit, nous ne sommes plus un projet germano-germanique. Il faut faire la différence entre l’Allemagne et Berlin. En Allemagne, il ne se passe pas grand chose ; à Berlin, il se passe plein de trucs. Berlin n’est pas vraiment l’Allemagne. Berlin est internationale. C’est la capitale des jeunes d’Europe, et peut-être du monde. Tout le monde vient ici. Lucie Blush est venue, par exemple.
Qu’est-ce que tu penses de l’industrie pornographique mainstream ?
Elle ne m’intéresse pas vraiment, je n’y fais pas très attention. C’est étrange, c’est comme si nous naviguions dans une dimension parallèle.
Est-ce que tu as l’impression de produire du porno féministe ?
Nous voulons montrer ce que nous aimons voir ! En tant que femmes, nous pouvons aussi être les initiatrices, celles qui prennent le contrôle de la situation et de notre sexualité. Si tu regardes nos productions, tu vois des femmes dans des rôles différents. Elles prennent des décisions, elles gèrent l’action ! Nous espérons changer la perception de la sexualité des femmes et les idées préconçues qui la gangrènent. Nous montrons des femmes fortes, avec des désirs forts.
Ce que nous faisons nous permet de nous sentir en contrôle [« empowerment« , ndlr], nous voulons communiquer ça à d’autres femmes. C’est notre côté féministe. Cela dit, nous ne gardons pas toutes un drapeau féministe dans notre sac à main en toutes circonstances. L’important, c’est ce message essentiel : les femmes sont l’égal des hommes et devraient avoir les mêmes droits. C’est ce qui nous importe.
Quel rôle tiennent les interviews dans vos productions ?
Les interviews sont cruciales. Elles permettent d’apprendre à connaître le modèle. C’est une question d’intimité, le modèle n’est pas une marionnette interchangeable mais une personne, véritable et intéressante. C’est pour ça qu’avant les films porno avaient un scénario. Certains en ont toujours. C’est du cerveau et de l’imagination que vient le plaisir.
Comment expliques-tu la popularité d’Ersties sur les tubes, à proximité de grosses productions mainstream type Brazzers ?
Les gens s’en remettent à Brazzers sans trop savoir ce qu’ils veulent, parce qu’ils sont à la recherche de ce qu’ils connaissant. Et d’un coup, ils découvrent Ersties et ils deviennent accro. Notre porn est comme une bonne drogue ! (rires)
Certains producteurs porno souhaitent éviter le circuit mainstream, y compris en ne s’inscrivant pas sur les tubes pour des raisons éthiques. A cause de ça, ils sont moins visibles et, de fait, plus ostracisés encore. Qu’est-ce que tu voudrais leur dire ?
Pour pouvoir changer les choses, il faut être vu. Tu dois convaincre des gens pour accroître ton audience. Comme je l’ai déjà dit, beaucoup de gens ne nous connaissaient pas avant de nous croiser sur les tubes. Tu dois permettre aux gens de te trouver et de t’aimer.
La Dudette Paula devant et derrière la caméra d’Ersties
Dans un contexte difficile pour la VOD sur Internet dans le porno, comment se porte Ersties ?
Nous sommes vraiment très heureuses.
Qu’est ce qui attend Ersties dans le futur ?
Nous brassons de nombreuses idées et nous sommes encore loin de notre acmé créative. En même temps, nous devenons de plus en plus professionnelles au niveau de la production. Nous filmons en meilleure qualité et en plus grande quantité, nous progressons en terme de valeur. Les choses qui nous effrayaient et qui semblaient vraiment compliquées il y a un an semblent désormais réalistes. Nous sommes stimulées et déjà en route… Mais je ne veux pas vous gâcher la surprise ! Nous vous invitons à nous rejoindre et à les découvrir par vous-mêmes. Nous préparons de vraies petites perles !
Eropolis : outrage au X ou pèlerinage obligé pour tous les amateurs du genre ? Dimanche dernier, je me suis rendu au salon du Bourget pour trancher. À peine suis-je descendu sur le quai ensoleillé qu’un jeune homme plein de bagou, accompagné d’une fille très grunge, m’interpelle : « Toi aussi tu viens pour la Japan Expo ? », me demande-t-il avec malice. Déboule alors la navette gratuite qui nous conduit jusqu’au Salon de l’Érotisme.
Dans la file d’attente menant au guichet, deux femmes gloussent en savourant d’avance le festin annoncé. Après un brin de conversation, j’apprends qu’elles sont avant tout deux “grandes curieuses” venues rencontrer les étalons qu’elles n’ont jusqu’ici chevauchés qu’en rêve. Leur joie déborde et elles me proposent une réduc’ de 5 euros qu’elles ont en rab ; je n’ai pas trop le cœur à la refuser. Romain, lui, est équipé de cartes de presse et disparaît bien avant nous derrière les grands panneaux roses.
À peine avons-nous pénétré dans la Mecque du X qu’une love doll nous accueille à membres ouverts ! Le prix de cet ersatz plantureux s’élève à 2 500 euros ; et encore, ça c’est le prix salon. En boutique, la poupée est à 3 000 euros minium, et les prix peuvent monter bien plus haut encore. Je me dis en me grattant le menton que ça fait quand même un peu nécrophilie tout ça… Jusqu’à ce que l’exposant ôte la cordelette de sécurité et nous laisse tâter la texture siliconée : « Ah ouais, c’est quand même bien fait ! »
Ouverte à toute proposition
Puis nous traversons la luxuriante forêt de menottes et godemichets située au coeur du salon. Les flashes et les sifflements fusent de partout ; la faune est essentiellement masculine mais beaucoup de couples sont également de la partie. Les silhouettes ondulent avec légèreté, les tenanciers de stand distribuent les sourires comme des bonbons et les stripteaseuses, avec désinvolture, remontent les mains trop hardies au niveau de leurs hanches. Talons et porte-jarretelles sont bien sûr de rigueur : cela vaut autant pour les actrices X que pour certaines visiteuses.
Avant d’avoir pu voir le moindre show, il me faut filer au pipi-room. La queue qui mène jusqu’aux toilettes me laisse largement le temps de répéter mon petit speech de networking en carton-pâte. Le gars devant moi déplore d’ailleurs que tous les urinoirs soient kéblo.« T’as qu’à pisser dans la bouche des gonzesses ! », lui crie quelqu’un : le ton est donné.
Le chant des sirènesEchange de cartes de visite au stand de Désir-cam
Les danseuses dénudées engagent ardemment les visiteurs à se laisser tenter par un show privé. Entre caresses et oeillades provocatrices, elles arrivent à convaincre certains de débourser entre 20 et 100 euros pour un show plus ou moins torride. Comme à l’accoutumée, l’espace est organisé en trois parties : la zone accessible dès 16 ans, un espace destiné à un public plus averti (5 euros en plus !) et enfin une zone où se tournent des films X (15 euros en plus : no comment). On nous avait bien parlé d’un espace libertin mais celui-ci est resté introuvable.
Également présente sur le salon ; la team de Désir-cam, qui a su accueillir ses visiteurs comme il se doit. Un petit avant-goût des liveshows que l’on peut voir sur la plateforme nous a été donné par trois camgirls aux formes hyperboliques. Alors que les trois nymphes nous tendaient leurs fesses avec générosité, certains ont littéralement rampé sur le sol pour avoir le meilleur panorama possible.
Porno mais pas tropDes camgirls survoltées
Si l’édition organisée en 2011 à Caen nous avait laissé sur notre faim, on ne s’étonne pas que, pour un événement situé si près de la capitale, les petites capotes aient davantage été mises dans les grandes. Globalement, les stands de lingerie et de gadgets érotiques se ressemblaient beaucoup, mais certains ont tout de même réussi à sortir du lot. En plus des habituels plugs et du lubrifiant, nous avons aussi découvert des crèmes venues d’ailleurs, des mets aphrodisiaques et un tas d’autres curiosités.
Gingembre ou chocolat ?
Garantes d’un érotisme festif, les petites mistinguetts du Théâtre Chochotte contrastaient avec l’ambiance générale. Chevauchant un bâton flanqué d’une tête de cheval, elles galopaient à travers tout le salon pour faire la promo de leur show rétro. Avis, d’ailleurs, à tous les parigots : le Théâtre Chochotte est situé rue Saint-André-des-Arts et ne dort presque jamais.
Quand le Théâtre Chochotte se proposait de taquiner notre imaginaire érotique, d’autres spectacles renvoyaient à une dimension beaucoup plus brutale de la pornographie. Un show un peu glauque quoique parfaitement maîtrisé sur le plan formel mettait en scène une frêle lolita malmenée par deux hardeurs dissimulés sous des masques d’animaux.
FrustralandOulala, c’est chaud quoi !
Si, à Eropolis-Le Bourget, les animations sont de qualité et l’ambiance au rendez-vous, on a quand même parfois l’impression d’avoir sauté à pieds joints dans un attrape-nigaud, un puits sans fond d’entubage. Si l’entrée m’a finalement coûté 16 euros (grâce à une réduc’ inespérée), il faut encore mettre la main à l’escarcelle si on veut avoir une chance d’accéder à la totalité du salon et d’assister à des spectacles plus torrides.
Notez que le salon, en plus d’être un rendez-vous pour les avions de chasse, attire également tout ce que les environs comptent de cassos. Certains sont tellement à l’affût qu’on dirait qu’il viennent de passer dix ans sur un navire. D’autres drôles d’oiseaux sont encore plus exotiques : tandis que je déguste un verre d’eau parfumé à la bière, un homme à l’œil torve s’assoit de but en blanc à ma table et me fixe en silence. Après une conversation un peu vaseuse (qu’en plus j’ai dû engager) tournant bien entendu autour de la fesse, je décide de mettre les voiles sans demander mon reste.
Alors que je quitte ma table, un show débute sur l’estrade du salon central. Deux danseuses ont fait monter deux heureux élus et leur donnent la gaule en deux mouvements de hanches à peine. La situation dérape lorsque l’un des deux types commence à baisser son froc, bien décidé à besogner la jolie show-girl devant tout le monde. Fuck la dignité ! Mais l’animateur apaise la situation d’un “Stop” sans appel. Les deux hommes se rhabillent vite, commençant à comprendre où ils ont mis les pieds : bienvenu à frustraland !
Derrière le rideauKelly Pix, Romain et Tony Caliano en mode photo de souvenir
Je retrouve Romain et sa copine. Eux aussi commencent à se laisser envahir par l’effervescence du lieu. Très loquace, Romain tchatche avec les filles et parvient même à nous faire rentrer gratos dans l’espace « Film X ».
Assis au premier rang, nous découvrons une blonde filiforme au visage d’ange nommée Kelly Pix. L’actrice X entre sur scène, déguisée en infirmière, sous des applaudissements nourris. Après une danse langoureuse, l’acteur Tony Caliano la rejoint bien vite sur scène. Pour une partie de jambes en l’air dantesque. Tony Caliano ayant honoré sa partenaire, l’organisateur nous annonce qu’il faudra de nouveau payer pour assister au prochain spectacle de chippendales… Ouvert uniquement aux femmes. Les messieurs sont invités à attendre leurs accompagnatrices à l’entrée.
Après le show, les deux partenaires (qui sont également ensembles dans la vraie vie) nous ont ouvert les portes de leur loge. Kelly Pix est aussi pétillante en face-à-face que sur scène, quoiqu’un peu timide. Cela est étonnant au regard de la prestation décomplexée qu’elle vient de livrer. Arrivée dans le milieu il y a un an et demi, elle en est à sa deuxième tournée Eropolis : « J’ai commencée comme amatrice pour Jacquie et Michel, et c’est comme ça que j’ai rencontré Tony, qui a réalisé ma première scène. » Tony Caliano, de son côté, a plus de 3 000 films au compteur : âgé de 32 ans, il s’est lancé dans le X il y a six ans. Si vous connaissez Jacquie et Michel c’est en grande partie grâce à lui. « J’ai tourné la majorité de leur scène de 2010 à 2013, aussi bien comme réalisateur que comme acteur », nous précise-t-il.
Dans l’intimité de la loge
Tous deux ont ensuite évoqué leur métier avec beaucoup de simplicité, soulignant la difficulté pour un homme d’évoluer dans le milieu du X et surtout d’être rémunéré : « Un mec qui se prend trop la tête ne peut pas bander », nous assène Kelly sans détour. Or ça, pour un producteur de X, c’est justement le plus dur à trouver.
S’ils partagent la même vie, nos deux amoureux font clairement la différence entre le taf et le lit conjugal. Selon Kelly, les acteurs pro ne prennent pas forcément de plaisir à tourner, sans doute à cause des positions improbables qu’ils doivent tenir pendant des heures. Lorsqu’on lui demande quel conseil il pourrait donner à un acteur en devenir, Tony encourage les jeunes pousses du X à se garder un travail à côté car le déclin de l’industrie continue. Pour une scène telle que celle que nous venons de voir, il touche de 200 à 400 boules, ce qui est honorable mais pas fou. Concernant, les projets futurs, le tandem de choc ne se voit pas trop dans la production mais envisage de développer le concept de Théâtre X, notamment en Belgique et aux Pays-Bas.
Un dernier pour la routeLe seul endroit où une fille ne vous en veut pas de ne pas la regarder dans les yeux
Le salon est bientôt fini, juste le temps de se négocier une dernière petite danse avec actrice X. Angela Kiss nous invite finalement dans sa cabine. Fluette mais pleine de vie, voilà un an qu’elle est rentrée dans le milieu. La petite starlette arbore, tatouée sur son flanc, une inscription sans équivoque : « Je ne regrette rien ».
Le fantôme de Piaf n’a qu’à bien se tenir ! Après une danse très caliente durant laquelle elle se dénude entièrement, nous discutons puis lui proposons d’aller boire un verre après le salon. D’abord un tantinet séduite, elle se ravise. Même au salon du X, le côté pro de la force combat le côté fêtard.
Alors que nous reprenons la navette, nous nous remémorons avec enthousiasme les excentricités de la journée passée, avec une pensée émue pour tous ceux qui ont déboursé quelques centaines d’euros aujourd’hui pensant peut-être qu’ils allaient se vider les burettes. Sûr que l’audience de YouPorn a dû grimper en flèche dans la nuit de dimanche à lundi.
Est-il possible d’avoir une relation sexuelle en dormant, sans s’en rendre compte ? Cela arrive. Si votre partenaire se caresse, vous touche ou vous prend, en pleine nuit, avec des gestes de robot, c’est peut-être une ou un sexsomniaque.
«La sexsomnie est une forme de somnambulisme, une forme épicée on va dire.» Dans son dernier opus – Labo Sexo –, Elisa Brune, auteur de très nombreux ouvrages consacrés aux mystères de la sexualité, cite des cas de sexsomnie étonnants. «Suivons ce couple australien de 45 ans, couple stable et sans histoires. Il sait que sa femme a parfois le sommeil agité, mais rien d’inouï là‑dedans. Il a un jour le regard attiré par une capote usagée qui traîne dans le jardin. Puis une autre sur le trottoir. Ça se répète et se multiplie. Une nuit, il se réveille alors que sa femme a quitté le lit et part à sa recherche. Il la découvre dans la rue, en train de se faire mettre par un inconnu. Banale histoire de fesses me direz-vous… Pas du tout (ils auraient quand même pu éviter de le faire dans la rue, non ?). Ce qui sort absolument du commun ici, c’est qu’elle ne baisait pas, elle dormait». Une fois réveillée, la femme ne se souvient absolument de rien. Lorsque son époux lui apprend ce qu’elle faisait, elle s’effondre. Cette «maladie» porte un nom depuis peu. Mais il n’existe à ce jour pas de remède.
Se masturber en dormant
La sexsomnie entre dans la littérature scientifique en 1984, lorsque le docteur Shapiro, docteur en philosophie, entame une recherche dans un laboratoire du sommeil en Afrique du Sud. Il rencontre une journaliste qui lui pose des questions sur les troubles du sommeil (parasomnie). A la fin de l’interview, la journaliste lui confie qu’elle a un problème : la nuit, son mari, qu’elle vient d’épouser, se réveille parfois et la trouve en train de se masturber, alors qu’elle dort. Il le prend mal. Cela crée une vive tension dans leur couple. Si elle se masturbe en dormant, c’est qu’elle doit être terriblement frustrée ? Shapiro décide d’enquêter. 12 ans plus tard, en 1996, il publie le premier article officiel sur le sujet : «Le comportement sexuel pendant le sommeil. Une nouvelle forme de parasomnie». En 2003, il met un nom sur ce trouble : sexsomnia. En 2007, d’autres chercheurs se penchent à leur tour sur le phénomène qu’ils confirment dans un article intitulé : «Sommeil et sexe : qu’est-ce qui peut dysfonctionner ?» (2). L’étude montre que la sexsomnie féminine se manifeste le plus souvent par la masturbation, alors que les hommes ont tendance à toucher, enlacer ou pénétrer la personne allongée à leurs côtés.
Le cas de Stephen : un zombie sexuel
En 2010, une autre étude, à laquelle Shapiro participe, démontre qu’environ 8% des patients traités pour troubles du sommeil souffrent de sexsomnie, une maladie qui, semble-t-il, touche plus facilement les hommes que les femmes. En 2013, la sexsomnie est inscrite dans le DSM-5, la nomenclature «officielle» des troubles psychiques. Pourquoi en faire une pathologie ? En 2014, un sexsomniaque raconte son expérience sur Vice : «Il y a environ trois ans, j’ai commencé à rêver que je couchais avec une femme étrange. Nous avions une sorte de connexion physique. À chaque fois que nous nous trouvions dans la même pièce, l’atmosphère devenait torride et pesante, sans qu’on échange le moindre mot. Mais il ne s’agissait pas de rêves ordinaires : ces rêves s’infiltraient dans la réalité. J’ai très vite compris que cette femme étrange était en réalité ma compagne, allongée près de moi». Le sexsomniaque en question, Stephen Klinck, a de la chance. Son épouse prend la chose plutôt bien.
Il est plus viril quand il ne se contrôle pas…
«Ma sexsomnie se traduit par des avances un peu lourdes. La plupart du temps, ma femme y répond de manière positive, même lorsqu’elle est à moitié endormie. C’est devenu une surprise agréable pour nous, voire une source intarissable de blagues.» Au réveil, Stephen Klinck ne se souvient de rien. Sa femme s’amuse à lui raconter ce qu’ils ont fait la nuit. «Mais toutes les sexsomnies ne sont pas aussi innocentes», dit Stephen. Il peut y avoir des dérapages. La sexsomnie déclenche parfois des comportements sexuels inhabituels (3). Si votre partenaire, en pleine nuit, vous force dans une position inédite, sans dire un seul mot, sans témoigner aucun signe d’affection, avec les yeux ouverts d’un mort-vivant, ne le-la traitez pas de pervers.e. «Il s’agit en essence d’un trouble du sommeil et non d’un trouble de la sexualité», rappelle Elise Brune. Mais ce trouble s’accompagne parfois de symptômes inquiétants : les gestes peuvent être plus crus, les étreintes plus passionnées, voire violentes. En clair : la sexsomnie peut vous conduire devant les tribunaux.
…mais plus violent parfois
Dans son livre Une fenêtre sur les rêves, paru en 2014 aux Editions Odile Jacob, la neurologue Isabelle Arnulf, responsable du département des parasomnies à la Pitié-Salpétrière, rapporte le cas d’une femme que son mari terrorise la nuit. Elle a beau crier, le frapper, il ne se réveille pas. Devrait-elle s’acheter un Taser pour repousser ces avances brutales ? La sexsomnie s’aggrave en cas de stress ou de fatigue. Elle est également majorée par la prise d’alcool, «la drogue, ou la présence d’un «partenaire potentiel dans le même lit», dit Elisa Brune qui suggère à demi-mot d’écarter le danger. Un bon conseil : si vous souffrez de parasomnie (somnambulisme, bruxisme, somniloquie, ou autre), évitez que les enfants dorment avec vous dans le même lit. Il y a 8% de chance que vous souffriez aussi de sexsomnie. Stepen Klinck confirme : «Selon le Dr Bornemann, la plupart des affaires impliquant une sexsomnie présumée impliquent des parents et leurs enfants. Lui et ses collègues de Sleep Forensics Associates ont été le premier groupe à offrir une expertise de trouble du sommeil dans des affaires juridiques».
Sexsomnie et responsabilité juridique
«La sexsomnie provoque des comportements sexuels inconscients et involontaires allant de la simple branlette au viol», rappelle Elisa Brune. L’emploi du mot «viol», bien sûr, pose ici un sérieux problème. Si c’est inconscient, il ne s’agit pas d’un viol. Mais peut-on le prouver ? La frontière entre conscience et inconscience n’est pas forcément claire. Une partie du cerveau des sexomniaques est endormie, mais comme le montre l’imagerie médicale fonctionnelle, une autre partie est active. Par ailleurs, les juges redoutent que des cas d’attouchements ou d’abus sexuels avérés ne cherchent à être qualifiés de sexomnie. Une défense trop facile, disent-ils. La porte ouverte à tous les abus. Dans certains cas de viol ou de harcèlement portés devant la justice, l’accusé a parfois été relaxé au motif qu’il dormait lors des faits. La justice l’a reconnu non responsable.
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A LIRE : Labo Sexo, d’Elisa Brune, Odile Jacob.
NOTES
(1) Shapiro CM, Fedoroff JP, Trajanovic NN (1996). «Sexual behavior in sleep: a newly described parasomnia». Sleep Research 25: 367.
(2) Shapiro CM, Trajanovic N, Fedoroff JP «Sexsomnia—a new parasomnia?», publié dans Can J Psychiatry. 2003 ; 48:311-317.
(3) «Quelques exemples ? Une femme de 26 ans entre dans des phases de masturbation frénétique dans son sommeil. Si son mari l’interrompt, elle recommence plus tard. Mais elle écarte toute sexualité au réveil et refuse de croire à ses accès de sexsomnie. Une femme de 28 ans a des accès de «vocalisation» sexuelles tous les soirs 20 minutes après l’endormissement, perturbant mari et enfants pendant des années. Un homme de 27 ans se lance régulièrement dans un cunnilingus sur sa femme alors qu’elle est endormie… et lui aussi. Un homme de 43 ans a des épisodes de sexsomnie chaque nuit, où il réalise un rapport sexuel de 30 minutes avec éjaculation, en variant les positions, mais tout en ronflant bruyamment. L’étude ne précise pas si l’épouse subissait ou appréciait». (Source : Labo Sexo, d’Elisa Brune, Odile Jacob).
“As of publication, I am the proud owner of five dating sim apps and nine boyfriends. Their ranks include a sexually aggressive demon aristocrat, an emotionally withholding celestial deity, and a man with a fedora and a goatee who is unsettlingly referred to as my uncle (he is my least favorite). This love story—between woman and modest stable of nearly identical cell phone apps—had a precursor. In point of fact, there might have been no $60+ receipt for the iTunes store had I not downloaded, that fateful New Year’s Day, a certain initial anime boyfriend.”
My Sensual Journey into Japan’s $90 Million Fake Anime Boyfriend Market (Broadly)
“They have to keep two (or more) separate lives, and keeping that separation is both crucial and risky, a lot to manage. People want to hurt them. They’re isolated even in roomfuls of people. No one knows if what they do is illegal or not, but treat them like it is. They’re discounted and devalued and often ignored until something bad happens. The media thinks one of them speaks for all of them, and they fucking think about this stuff all the time. They’re sick of being talked about like they’re not in the room.”
The Unexpected Ties Between hackers and Sex Workers (PrimeMind)
“The Moods Planet condom store is set on one of Panaji’s busiest streets. Buffered by a motorcycle repair shop on one side and a jeweler on the other, this brightly lit store with its distinctive logo — the shapely ‘o’s of Moods intertwined — seems incongruous. … In a country like India, where sex is still a taboo topic, who would walk into a store like this? Turns out everybody does.”
India’s condom showrooms: A place to talk about sex, health and candy nipple tassels (Globalpost)
“… In the more physical world, what if you make a sexbot and offer its services? There’s already been some talk that eventually flesh-and-blood prostitution may be replaced by plastic and silicon. There are even services available already, such as Siumi Le Chic [NSFW], that rents high-tech sex dolls.”
Predicting the Future of Sex Work in the Digital Age (Future of Sex)
“ATTN: spoke with Jake Cruise, an adult film producer who has been producing porn movies for more than 15 years. Cruise owns and operates four gay porn membership sites, one of them is Straight Guys for Gay Eyes, a membership site that produces straight porn made specifically with a gay audience in mind.”
Why Gay Men Like This Straight Porn (ATTN:)
See also: Visible difference: Gay pornographers shooting straight porn (TinyNibbles)
Sexting is becoming so common that even the AARP has put out an information bulletin about it. https://t.co/sgyIbT4Bk6
— David Ley PhD (@DrDavidLey) March 16, 2016
“If you are one of the 40 million people who enjoy reading or writing the mostly romantic werewolf, superhero or historical fiction stories found on Canadian startup Wattpad, you may also be contributing to the development of the next generation of artificial intelligence.” Or, perhaps, its censorship. “Mr. Fast says the Stanford team weeded out the most sex-drenched human “activities” contained in the corpus because that’s not what they were interested in. “There were things we did not want to emphasize,” Mr. Fast says.”
Stanford researchers using Toronto-based Wattpad’s stories to inform artificial intelligence (Globe and Mail)
“Despite our freedom speech and of the press, smut has been attacked time and time again in this country, and it is currently not protected by the First Amendment. And while we feel that smut does have a right to be disseminated (under a deal of control, of course), arguments in favor of its proliferation don’t extend too far past “Well, it’s fun, innit?” It also may be hard to defend obscenity because the definition has changed a lot over the years.”
Freedom of Information Day Historical Definitions of Obscenity (CraveOnline)
“What is the most memorable or outrageous request you’ve received from a client?
(Mistress Cyan) Someone came to me and wanted to do an interrogation scene in which they would be tortured to get the information out of them. His fantasy was to refuse and be blindfolded and shot! He was surprised when I agreed. We did the interrogation scene and I finally told him he would be executed if he did not tell me what I wanted to know. He wouldn’t, so I put him up on a St. Andrews Cross and shot him with a paintball gun. The red ink splattered on his chest and he loved it. He later shared that he had asked many others, and all refused. Sometimes you have to be inventive and have an open mind to fulfill someone’s fantasy.”
The best dominatrix professionals in LA (TimeOut LA)
“In her new book The Pornography Industry, out Mar. 29 by Oxford University Press, Shira Tarrant tries to examine the various contemporary debates about porn with a neutral eye. This is difficult to do, as she tells Quartz, research and debate concerning pornography is almost always “ideologically driven.” Anti-porn campaigners are committed to showing porn’s dangers. Porn’s defenders, including many pro-sex feminists, are often bent on refuting the anti-pornography activists.”
The way to fix the world’s porn “problem”? Make more of it (Quartz)
“… according to a survey of college students in Britain, 60 percent consult pornography, at least in part, as though it were an instruction manual, even as nearly three-quarters say that they know it is as realistic as pro wrestling. ”
When Did Porn Become Sex Ed? (NYT)
Great writing, but warning for survivors of sexual abuse and assault. “The agencies that protect America’s natural heritage enjoy a reputation for a certain benign progressivism—but some of them have their own troubling history of hostility toward women. Ever since the U.S. created institutions to protect its wilderness, those agencies have been bound up with a particular image of masculinity. The other major institution tasked with preserving and managing the American wilderness, the Forest Service, developed on a similar trajectory.” All of them hide (and neglect to take action toward) a repulsive legacy of sexual assault and harassment.
Out Here, No One Can Hear You Scream (Huffington Post)
Main post image: Ebonee Davis, via In The Raw.
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C’est avec une petite gueule de bois iodée que j’aborde ce dimanche de gifs. Dans cette sélection en partie réalisée à la main, on retrouve un patchfork de sensations allant de la branlette au volant à toutes ces femmes qui hantent nos nuits torrides.
Chez Girlsway on adore cette idée de thriller psychologique où les femmes sont possédées par leurs souvenirs et leurs secrets. Ici, Abela Danger et Mia Malkova deviennent le temps d’un gif extrait du trailer, des sorcières du fap. Diablement envoûtant.
Abella Danger & Mia Malkova – Project Pandora – Girlsway
Christian Wild se branle complètement détente sur l’autoroute du plaisir. Quand la route est longue, il faut savoir faire passer le temps, penser à des beaux boules et des belles teubs, laisser son imagination rebondir de fantasme en fantasme pendant que le paysage monotone défile. Faites attention quand même si vous pratiquez le fap au volant, un accident est vite arrivé. Et vous serez gentil de rentrer votre asticot avant d’arriver au prochain péage.
Christian Wild – Blowing a load in public 2
En ce moment dans le porn, deux tendances : l’inceste et baiser devant ses parents. Pendant que le futur beau fils se fait doucement sucé, le daron tape le carton et ne se doute du rien. Une performance uniquement réalisable dans l’univers fascinant du porno (évitez de reproduire ça chez vous, sauf si vous aimez le danger).
Mikayla Mico – I know this girl
Le saviez-vous ? Je suis né le même jour que Sasha Grey (mais aussi que Einstein, Bertrand Blier, Quincy Jones et… Vitaa). Un point commun qui me rapproche de la divinité hardcore du porn, celle qui nous manque toujours autant. Dans Slut Puppies chez Jules Jordan, elle était totalement soumise mais avec un regard tellement sidérant qu’il nous abaissait rapidement à notre petit condition de fappeur intimidé. Sinon, je sais pas qui fait le ménage chez Jules, mais sa cuvette est tellement propre, qu’on pourrait manger dessus.
Sasha Grey – Slut Puppies Vol.2 – Jules Jordan
Dakota Skye est allée faire un tour chez Life Selector pour un court passage chez son plus grand « fan » (c’est-à-dire vous). Un moyen assez divertissant de passer une journée avec la pornstar mais aussi de quoi déprimer salement en se rappelant que tout ça n’est que la grande illusion du porn.
Dakota Skye – Dakota’s biggest fan – Life Selector
Bon finir, un petit bisou d’Afrodite Superstar (de Candida Royalle)
Dernier article de la série sur le libertinage, après avoir parlé de la philosophie du libertinage, de l’impact sur le couple, des pratiques et limites, des sorties et règles des milieux libertins, je vais plutôt faire un article sur les idées reçues et des réponses à des questions sur le libertinage. 1- Ce sont les…
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This post contains exclusives and free gallery links to LucieMakesPorn, and for that I thank Lucie and her fabulous co-workers. I could characterize LucieMakesPorn first as a female-directed site, and it’s certainly one of the best — but more than that, it’s a prime example of why the newest generation of indie porn is so incredibly hot. LucieMakesPorn is layered, authentic, pleasure-focused, sexy, connected, beautiful, and raw. It’s artful — and the scenes are packed with gorgeous, real-life couples. And like its siblings in today’s ethical porn revolution, LucieMakesPorn is the kind of porn that anti-porn people (and enemies of culture like censorious Facebook) will never acknowledge exists, because it’s empowering, sex-positive, and healthy.
I love that Lucie‘s work addresses the sexism which comprises the basis of nearly all anti-porn augments, the denial of female sexual agency. From anti-porn Mormons and Christians to feminists alike, their insistence that women must be considered children, incapable of making decisions about sexuality or setting boundaries, needs to exposed for the repressive harm that it reinforces. That’s what I thought of when I saw Lucie wrote,
We can’t criticize porn if we don’t try to improve it first. Besides, being in favor of porn is showing that women have sexual needs too. Like men, we have a deep and intense sexuality that needs exploring and enjoying.
Lucie is French, based in Berlin, and creates what she calls “femporn.” But she also curates porn from other directors; something you’ll also find at Pink & White Productions and Lust Cinema. You might say that if you’ve wanted to see a modern heterosexual version of Pink & White, this could be it: LucieMakesPorn has a mostly heterosexual focus. Lucie says, “I want to help make better porn, and make it more accessible to everybody, especially women, and men who are looking for good content they can actually relate to.”
Anyway, I hope you like the selections I made here. And again, thank you LucieMakesPorn!
By filmmaker: Lucie Blush
By filmmaker: Paul Deeb and Tamara / Pillow Book Gallery
* Dylan Ryan, Lily Cade – Trains
* Brad, Jennifer – Mistress
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Juste pour dire à mes lecteurs, lectrices et couples qui se posent des questions sur le libertinage qu’il y a un atelier sexo organisé mercredi prochain (le 23 Mars 2016). Il sera animé par des personnes de grande qualité (avec la participation de vraies libertin(e)s). L’atelier Sexo Académie du 23 Mars sur le libertinage Il traitera des…
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Le constat n’est pas nouveau, depuis l’avènement des tubes, le porno est ultra-présent. C’est à en devenir boulimique du cul. L’heure n’est plus à l’imagination, nos fantasmes ont la demi-molle. Je n’ai même pas 30 ans mais j’ai le « c’était mieux avant » au bord des lèvres.
Qui se touche encore les yeux fermés ? La communauté GoneWildAudio me répondrait « c’était pas mieux avant tête de gland, c’était juste différent ! ». Le temps du porno cachette et son coupé est bien révolu, place au porno sans image mais avec du son, du son, du son ! L’équipe de Jezebel est allée enquêter sur cette généreuse communauté et en a extrait les meilleures expériences.
L’insight du site GoneWildAudio est très simple. T’as toujours voulu te taper la serveuse du MacDo, tape « Suck my big french fries ». Tu te serais bien tapé un mec bizarre dans le métro, et bien tape « rub hard against me ». Etc, etc, etc ! Transmettez vos fantasmes les plus inavouables à la communauté GWA, elle se fera le plaisir de vous l’enregistrer, si ce n’est déjà fait.
« Si je devais choisir une raison de pourquoi les gens vont sur GoneWildAudio, ce serait l’immersion, la nature intime de l’enregistrement audio, explique un contributeur. Dans l’image et la vidéo, de très belles personnes couchent ensemble ce qui semble grandement aller à la plupart des gens. Mais il y a une niche de personnes qui sont attirées vers l’intimité et la nature personnelle de l’écoute. »
Des boys et girls next door créent en toute intimité des contenus audiosexuels et fantasmagoriques pour chacun, sans aucun frein physique. Dans les enregistrements de GoneWildAudio, les voix vous prennent au corps et au sexe, vous pouvez vous les imaginer, leur faire faire exactement ce que vous aimeriez. Vous êtes le réalisateur de vos fantasmes et pourquoi pas même y participer.
Dans cette communauté qui n’est pas là pour se faire de l’argent, les contributeurs se sentent investis d’une mission :
« J’ai découvert que beaucoup de gens ici appréciaient mes fantasmes que j’enregistrais, ça a commencé à sortir de moi et je les ai joué. C’est comme jouer un personnage dans le lit soi-même, c’est fun car vous le partagez avec tellement d’autres gens », raconte Heather, contributrice de 30 ans qui travaille dans les médias.
« J’aime principalement GWA pour sa créativité et son expression, encore plus parce que c’est une autre façon de faire du sexe, poursuit-elle. Je continue de poster des nouveaux enregistrements car j’adore la positivité que cela m’apporte. J’adore les compliments, j’adore faire plaisir aux gens, et surtout, j’adore faire jouir les autres. J’apprécie le bizarre et le fabuleux, les gens m’inspirent à explorer d’autres aspects sexuels auxquels je n’avais même pas pensé. »
Et si vous n’êtes pas à l’aise avec votre voix, vous pouvez quand même être impliqué en proposant des enregistrements ou en écrivant des scénarios. Encore une fois sans aucune limite ni gêne, vous pouvez écrire, demander, enregistrer ou écouter tous vos fantasmes. Et ne culpabilisez pas, GWA regarde tous ses contributeurs de la même façon et c’est cela qui fait sa force. C’est une vraie communauté où tous se parlent, s’encouragent, partagent, se félicitent.
Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Tickets on sale now #London #screening @UnSlutProject and filmed Q&A Thursday March 24th https://t.co/uUvFPSTqU5 pic.twitter.com/DmxYw9WUgD
— Naked Truth Podcast (@nakedtruthguy) March 5, 2016
PROOF: Google lies about spanking porn, falsely returning "No results found" for search strings from spanking sites: https://t.co/slrog9JXg4
— Spanking Blog (@SpankingBlog) March 17, 2016
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L’engouement et la fierté qu’a le peuple américain pour son armée n’est plus à prouver : en 2013, 524,2 milliards de dollars ont été dépensés par l’armée américaine. Pas mal.
C’est là que Brick Yates – qui a servi chez les Marines pendant 5 ans – a découvert une niche porno jusqu’alors inexploitée. Pendant qu’il était encore actif à l’armée, on lui a proposé de passer derrière la caméra pour tourner un petit film local, où il a pu apprendre les rudiments du métier. Et en 2011, il a été déclaré inapte à continuer dans les Marines.
D’après ses dires : « A ce moment là, deux choses se sont présentées à moi : retourner à la fac ou choper du taf. J’ai choisi les deux. Je suis maintenant étudiant à l’USD. Depuis que j’ai filmé pour ce petit studio local, j’ai acquis une caméra de bonne qualité. Un jour j’ai proposé à ma petite amie de l’époque de nous filmer en train de baiser avant qu’elle n’aille au travail, dans son uniforme. J’ai montré le résultat à des amis, et après avoir rompu, j’ai immédiatement bougé à San Diego dégoter d’autres filles en uniformes. Je ne suis pas intéressé par les costumes d’Halloween ou tout ce qui fait « fake », je veux du vrai. »
Vous l’aurez compris, Brick Yates ne renie pas ses racines mais tend au contraire à les fétichiser pour toucher un public jusque là un peu délaissée dans le domaine. Il recrute alors d’anciens G.I, Marines, ou simples fantassins pour tourner ses gonzos, avec une backstory expliquant de quel régiment ils sont issus et ce qui les a conduit à rejoindre l’armée, puis au porno.
Malgré son indépendance (aucune des vidéos n’est accessible sur les tubes), Brick Lanes a remporté deux Rabbits Awards (la référence en matière de reviews de site de cul), un en 2014 pour le titre de « meilleur site » et un autre l’année dernière pour le titre de « site amateur de l’année ».
Après un engouement fort de la part du public, notamment grâce aux modèles stars du site telles que Gina Parlay, Camden ou Misa Kanna (je vous laisse d’ailleurs apprécier le « Fun fact » de cette dernière, digne d’un épisode de Next dans sa fiche-actrice), Brick Lanes a décidé de se renouveler en proposant un porn plus local à la manière d’un Bang Bros. On aimerait croire que tout ça est authentique, mais on sait que le porno c’est comme le catch : tout est faux.
Guillaume, 23 ans, lecteur du Tag Parfait depuis 2010
Le site propose maintenant un tas de mises en situation classiques allant du policier véreux abusant d’une jeune touriste au massage Nuru qui dérive en orgie. Mais également des parodies plus absurdes, comme une lutte acharnée entre une jeune femme esseulée et un Joker reconverti en cambrioleur de quartier.
« Extrêmement généreux », Brick est allé jusqu’à créer un forum par le biais duquel des collectes de fonds pour diverses associations sont organisées. Par exemple, un Bucket Challenge (OLD) a été réalisé pour aider la fondation ALS.
Le 28 janvier dernier, la Pyschoactive Substances Act a reçu la sanction royale nécessaire à sa promulgation. A compter du 6 avril prochain, cette loi criminalisera la production et la distribution de toutes les “substances destinées à la consommation humaine qui sont susceptibles de produire un effet psychoactif” au Royaume-Uni. L’objectif assumé de ce texte est de faire barrage aux “legal highs”, des produits dont les effets sont similaires à ceux des drogues classiques mais qui circulent librement sur le marché britannique du fait de leur structure moléculaire inédite.
Le problème du Psychoactive Substances Act, c’est qu’en voulant brosser large, il ne définit pas clairement ce qu’il interdit. Quand le texte a été débattu par la Chambre des Communes au début de l’année, les députés britanniques se sont heurtés au problème des poppers : les petites fioles contiennent-elles des substances qui “stimulent ou réduisent l’activité du système nerveux central” ? Si tel était le cas, elles tomberaient sous le coup de la nouvelle loi ; leur production et leur distribution seraient alors passibles de sept années d’emprisonnement. Dans l’autre cas, les poppers pourraient continuer à être distribués librement.
Entre deux inhalations de Jungle Juice
Pour trancher la question, la secrétaire d’Etat à la prévention de la maltraitance, de l’exploitation et du crime Karen Bradley a fait appel à l’Advisory Council on the Misuse of Drugs (ACMD). Le 23 février dernier, elle a chargé cet organisme public non ministériel en charge de la classification des drogues d’étudier “les dangers et la psychoactivité” des nitrites d’alkyle, le principal ingrédient des poppers. L’ACMD a rendu ses conclusions hier, mercredi 16 mars. Elles sont on ne peut plus claires : “Les nitrites d’alkyle (“poppers”) n’entrent pas dans la définition des “substances psychoactives” données par le Psychoactive Substances Act de 2016.”
De fait, les Britanniques devraient pouvoir continuer à inhaler tranquillement les vapeurs euphorisantes et vasodilatatrices des poppers. Ce n’est tout de même pas passé loin – et ça ne semble pas tout à fait fini : contacté par BuzzFeed, le Ministère de l’intérieur du Royaume-Uni a affirmé qu’il répondrait “sous peu” aux conclusions de l’ACMD.
En France aussi, les poppers ont fait l’objet de pugilats politico-juridiques remarquables. Le 7 juillet 2011, la commercialisation des nitrites d’alkyle a été interdite par décret du ministère de la Santé “en raison d’un risque de dépendance ou d’abus”. Cette interdiction a été abrogée en juin 2013 par le Conseil d’Etat, après que celui-ci a jugé que ces substances ont “une toxicité faible aux doses inhalées habituelles” et qu’elles présentent en fait des risques de dépendance faible. En 2007, une première tentative interdiction signée François Fillon avait déjà été défaussée par le conseiller du Gouvernement. C’est dire si ça sniffe du poppers au Palais-Royal.
Documentaire initiatique, Fucking in love est une plongée au cœur de New York, une quête de l’amour, du désir et du plaisir initiée par Justine Pluvinage. Après neuf ans de relation avec le seul homme qu’elle ait jamais connu, la jeune artiste et réalisatrice française décide de rompre. “Il avait pour habitude de me dire que l’amour n’existait pas, vivre à deux relevait uniquement d’une intelligence à être ensemble, et qu’une séparation ne pouvait être que l’aveu de la bêtise,” confie-t-elle sur son site. Quelques mois plus tard, direction la Big Apple.
Au printemps 2011, Justine recueille les récits intimes d’hommes et de femmes sur la bisexualité, le polyamour, le mariage, la vasectomie ou encore la branlette. Elle capte une énergie singulière, en mots et en images crus, sur fond de musique pop-folk. “À la suite de cette séparation, je suis envahie d’une euphorie, et d’une libido incroyable. Je découvre ce que peut vraiment signifier désirer ou être désirée.” Le teaser sans paroles répand cette liberté, mêlant portraits sensibles, références pornos, extérieurs jour et intérieurs nuit.
“Ce voyage est une quête, une façon de m’affirmer comme une femme traversée de pulsions sexuelles : oser vouloir baiser, sucer, vouloir pénétrer, oser aimer la bite, assumer la masturbation, revendiquer le plaisir charnel juste pour lui-même,” poursuit Justine. Au-delà de la démarche personnelle, c’est toute une génération qu’elle enlace, avec ses problématiques identitaires, sexuelles, féministes et romantiques.
Diffusé au PornFilmFestival de Berlin en 2015, Fucking in love amorce la route des festivals, comme pour mieux prolonger ce sensuel pèlerinage new-yorkais.
Ce nouvel article de la série traite des soirées libertines, comment cela se passe et les règles qui les animes. Vous avez posé vos limites grâce aux articles précédents (article 1, article 2 et article 3) et vous pensez avoir maintenant assez de confiance réciproque pour aller en soirée libertine. Très bien … voyons voir…
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In around 10 minutes, The Double Feeling: Fleshlight documentary by Kataskop Film provides a look into the making, packaging, and a little bit of the use of popular men’s masturbation toy, Fleshlight. The editing isn’t tight, so expect a few awkwardly long lingering shots of people looking uncomfortable around the factory, and also expect some really (unintentionally) depressing comments in the beginning about heterosexual relationships from their receptionist.
In all, it’s pretty interesting though. I love factory tours and manufacturing. Also, when I worked at the dildo hut for years and years, I sold a ton of Fleshlights to people, just the same as walking in a store and buying a pair of “special occasion” shoes. What I never told anyone was that we totally screwed around with Fleshlights in the stockroom, seeing if we could cram our entire fists into them (among other things), and one co-worker even managed to get her head (almost) into one. We’d also tie the end and try to blow it up like a balloon (ever watch your butch punk rock co-worker die laughing while trying to blow into a big fake pink vagina?), and one co-worker got busted for using a former floor model as a pen cup on her desk. I’ll also never forget the time I watched a lesbian couple come in, look at the display Fleshlight like “WFT?” and the butch of the couple grabbed it. They looked around to see if anyone was watching, then the femme slid three fingers into it — and freaked the fuck out in the most hilarious wide-eyed way, pushing it at her girlfriend with a “You gotta try it!” urgency. They didn’t buy one, but they definitely had a great time checking it out.
* Note: My co-workers and I were playing around with decommissioned floor models, and yes, after we’d washed them.
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La taille du pénis, cet éternel tracas masculin. Est-ce que ça compte vraiment pour une femme ? Est-ce qu’un mec qui “en a une grosse” offre forcément plus de plaisir sexuel à une femme ? Le monde pornographique aime à montrer que oui généralement. Mais dans la vraie vie, un sexe peut être parfois trop gros et c’est pas toujours rigolo !
Le pénis, faut que ça glisse !Une de mes meilleures amies est une amatrice d’hommes généreusement membrés. Elle admet clairement préférer les très gros pénis.… Lire la suite
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Voilà un jeu qui risquerait de ne pas passer inaperçu s’il arrivait au salon de l’E3. Genital Jousting est un jeu développé par Evan Greenwood (le mec derrière Bro-Force, un excellent beat’em all testé pour l’occasion) pouvant se jouer jusqu’à 8 joueurs où l’on incarne un vaillant pénis. Le but étant de rentrer son colosse dans le boule de ses adversaires avant la fin du temps imparti. Le jeu se joue en équipe, avec un système d’ordre de pénétration, comme au billard, ou bien en solo, dans lequel il faudra anarchiquement pénétrer le premier postérieur venu.
En dehors du côté grivois d’une bite qui en encule une autre, le jeu demandera de la stratégie et de l’entraide si vous jouez en équipe sans avoir peur d’hurler qu’on vous la mette. Le sound-design lui, reste très minimaliste, on vous laisse le découvrir dans la vidéo ci-dessous.
Le jeu est toujours en développement et sortira courant avril.
Pourquoi aimons-nous regarder des photos de stars ou de mannequins ? Parce que nous voulons leur ressembler. L’image a-t-elle a le pouvoir de nous modifier ? Oui. L’artiste Arthur Gillet le prouve: il ressemble à la statue d’un dieu antique.
«Quand j’étais gamin, les Apollon, les postures néo-classiques, les muscles bandés, les fesses de marbre… ça m’excitait à mort. Et maintenant je suis cela. Mon désir m’a forgé plastiquement. Je suis devenu le miroir d’un fantasme». Arthur Gillet a 29 ans. Il vit à Paris. Il est artiste, spécialisé dans les miroirs, mais pose aussi nu, comme modèle photo. Son corps de culturiste et son épaisse barbe noire font de lui l’étalon du modèle antique. Plus jeune, pourtant, Arthur Gillet était aux antipodes de la virilité. Il ressemblait à une fille : longs cheveux de naïade, peau blanche, yeux de biche. Il portait des jupes, s’attirant le mépris des camarades qui le trouvaient «tapette» jusqu’au jour où… la mue venant sur le tard (vers 20 ans), sa voix devient rauque et ses poils poussent. «J’avais beau me raser, même trois fois par jour, mon menton bleuissait. J’avais pris des épaules. Ca se voyait que j’étais un homme. Alors, de désespoir, je suis parti en Italie, sans plus faire attention à mon apparence, cessant de me raser, ne portant plus que le même jean crasseux pendant plusieurs semaines, marchant, marchant sans m’arrêter…». Ce voyage le métamorphose en masse hirsute de muscles.
Peut-on être féminin avec un corps de boxeur
A son retour, Arthur Gillet prend brusquement conscience que sa nouvelle apparence modifie le comportement des autres à son égards. A l’école des Beaux Arts de Rennes, les garçons qui, jusqu’ici, lui faisaient la bise avec une familiarité condescendante, se mettent à lui serrer la poigne : «entre mecs». Les filles qui, autrefois, se détournaient avec dédain, lui sourient, flatteuses. Il est devenu costaud, poilu, barbu. Ce qui lui vaut le respect et l’admiration. «C’était très déprimant. J’avais l’impression de n’être pas reconnu pour moi-même, mais pour un rôle de mâle, une caricature qui trahissait mes idéaux. Ma nouvelle apparence me valait la reconnaissance… à quel prix ?». Sans renier ce qu’il est, sa bisexualité profonde, Arthur décide d’espionner ses pairs : il a lu Orlando, le roman de Virginia Wolf. C’est l’histoire d’un homme qui devient une femme et vit pendant plus de trois siècles. Arthur décide d’être Orlando à l’envers. Il sera une femme devenue homme et il aura le regard ironique d’une personne à qui les gens s’adressent avec déférence, avec soumission et avec tout le respect dû au mâle… qu’il n’est pas. Pas vraiment.
L’identité : qu’est-ce que c’est ?
«D’abord, j’ai eu très peur de rentrer dans la norme puis j’ai compris. L’identité n’est pas une chose qu’on s’approprie mais un reflet évanescent qui ne se génère que dans la relation à l’autre. Les êtres s’utilisent les uns les autres pour se définir l’un et l’autre, suivant de jeux de contraste et de similitude. Chaque nouvelle rencontre génère une nouvelle identité. Il faut bien s’en convaincre pour devenir heureux. Cela rend les choses plus plastiques. Le corps n’est plus qu’un élément changeant, versatile, dont on construit l’apparence, le ton de voix, les attitudes, sans que cela dise rien de nous, au fond. Rien d’essentiel en tout cas.» Pour Arthur Gillet, le miracle de sa métamorphose ouvre des perspectives de réflexion infinies : si on veut quelque chose, dit-il, il faut le visualiser. Puis à force de regarder cette image mentale de ce à quoi on veut ressembler, on le devient. N’importe quelle femme peut devenir un homme, si elle le veut. En tout cas, n’importe quelle femme peut imposer aux autres l’image qu’elle a d’elle-même et, sans l’aide d’aucun travestissement, se faire traiter en égal ou en chef.
En Arcadie, la mort aussi
Ce que les gens voient de nous, c’est ce que nous reflétons. L’image que nous projetons au-dehors n’est pas celle de notre corps, mais de notre aura. Voilà pourquoi Arthur Gillet, tout testostéroné qu’il soit, donne si peu l’impression de l’être. Sur les photos de lui, prises par Marc Martin, il prend des poses comme en se dédoublant. Telle une sculpture, son fantôme de chair gravit les marches de châteaux vides, traverse des jardins déserts, des parcs abandonnés, danse au milieu de péristyles en ruine, nu. Il est un reflet de beauté sur les décombres d’anciens rêves. L’exposition des photos qui le mettent en scène se double d’ailleurs d’une troublante exposition de miroirs qu’il a lui-même conçus sur le thème des vanités. «J’aime les locutations latines, dit-il. Toutes les heures blessent, la dernière tue… En Arcadie la mort aussi… J’ai inscrit ces locutions sur des plats ronds. Mais pour les lire il faut placer au milieu du plat un objet miroitant, tubulaire, comme un missile sol-sol». L’exposition s’intitule Fallos, en hommage à ces missiles sur la surface desquels les locutions latines se reflètent : Tempus fugit velut umbra (Le temps fuit comme l’ombre). Memento mori (Souviens-toi que tu mourras). Vanitas vanitatum…
A force de regarder, imiter, désirer…
Vanité, tout n’est que vanité, à commencer par nos postures de séduction. Imposture la virilité empruntée aux affiches de pub. Mensonge la féminité calquée sur les photos de mode. Mais au fond qui sommes-nous sinon des reflets ? Dans cet univers d’hommes et de femmes qui jouent à faire semblant, le désir seul est tangible. Le désir seul permet aux fantasmes de prendre vie. A force de fantasmer, on devient vraiment celui ou celle dont on rêve. Charles Baudelaire le formulait ainsi : «L’homme finit par ressembler à ce qu’il voulait être» (3). Autrement dit : n’ayons pas peur de faire semblant. La réalité n’existe pas. La seule réalité, c’est celle que nous inventons. L’exposition Fallos illustre le pouvoir étonnant de nos envies et renvoie «à une croyance archaïque dans l’efficacité réelle de l’image». Ainsi que l’explique Pascal Rousseau, Professeur en histoire de l’art (Sorbonne) : si les réseaux sociaux exercent une telle fascination, de même que les portraits de stars dans la presse people, c’est parce que nous croyons encore, comme il y a plus de 13 ou 14 siècles, que regarder une image c’est devenir pareille à elle.
L’engendrement par l’image
Suivante cette théorie dite de «l’engendrement par l’image», «on conseillait par exemple aux femmes enceintes d’aller contempler les belles statues pour accoucher de beaux enfants». En 1802, Lessing, le grand théoricien du classicisme, explique lui-même dans son Laocoon : «Si une belle génération d’hommes produit de belles statues, celles-ci à leur tour agissent sur ceux-là». «C’est, à terme, l’hypothèse, magique, d’une réciprocité des effets entre l’homme réel et son image dans l’art, ajoute Pascal Rousseau. La puissance d’auto-engendrement par l’image est une manière de s’affranchir des médiations (biologiques, sociales ou culturelles) pour cultiver une invention de soi. C’est avec cette pirouette enchanteresse et malicieusement narcissique qu’Arthur Gillet souligne, au-delà de la terreur de l’eugénisme, la plasticité de son identité.» C’est avec la même malice que Marc Martin le photographie, en miroir, beau miroir.
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A LIRE : Fallos, de Marc Martin et Arthur Gillet. Ouvrage réservé aux adultes. En vente aux Mots à la bouche, au Palais de Tôkyô, sur Internet et dans toutes les bonnes librairies.
EXPOSITION : «FALLOS» (du 25 mars au 5 mai 2016), à la galerie Dencker Schneider. Adresse : Kalckreuthstrasse 14 –D-10777 Berlin-Schoeneberg. Horaires : vendredi de 16h à 20h et samedi de 14h à 20h.
UNE VIDEO non-censurée sur Fallos.
PLUS DE RENSEIGNEMENTS sur Marc Martin : article «Qu’est-ce que c’est un homme ?» ; site Internet de Marc Martin // sur Arthur Gillet : article «Qui est l’homme qui s’est mis nu à l’expo masculin/masculin à Orsay?»; article intitulé «L’anticipation» signé par Pascal Rousseau, Professeur des universités en histoire de l’art (Sorbonne Paris 1).
Dans ma quête du sextoy parfait, la marque Fun Factory a pris une place prépondérante. Peut-être est-ce parce qu’ils m’ont fait découvrir mon premier vrai sextoy de compète, ou peut-être simplement parce qu’ils font des jouets superbes aussi bien visuellement que fonctionnellement parlant. Du coup, quand Gonzo m’a dit « Opé pour tester un rabbit de Fun Factory ? », je n’ai pas hésité une seconde. Et bien entendu, j’ai eu raison.
Je ne sais pas si c’est votre cas, mais moi j’adore recevoir du courrier. Je me souviens avoir dépensé mon tout premier salaire sur Amazon et avoir kiffé comme jamais en recevant le paquet. Depuis ce jour, je guette le facteur avec impatience, même quand je n’ai rien commandé, on ne sait jamais. Aujourd’hui au moins je suis sûre de ne pas attendre pour rien, mon Miss Bi va arriver d’un instant à l’autre. Le livreur, un beau gosse aux cheveux longs, me remet le carton pendant que je souris comme une débile en faisant « hinhinhin » dans ma tête parce que je sais ce qu’il y a dedans et pas lui. Je m’en retourne à mon salon et déballe l’objet sans trop de ménagement. Comme pour le précédent, livret explicatif et chargeur USB sont inclus dans le packaging, avec également des échantillons de lubrifiant. En gros, je n’ai plus qu’à le charger. En le prenant en main, j’ai une réflexion bizarre : « Il est pas un peu court ? » (jamais contente la meuf !). Je le branche et l’oublie pendant quelques heures.
Plus tard dans la journée, je me penche sur le fonctionnement du jouet et ses particularités. Il s’agit d’un rabbit a priori classique, si ce n’est que la robustesse des jouets de chez Fun Factory surprend toujours. Solide, ergonomique, design impeccable, waterproof : on aime. La grosse nouveauté du Miss Bi cependant, c’est qu’il fonctionne à l’aide de deux moteurs indépendants, un qui servira à vous titiller le vagin et l’autre pour faire vibrer votre clitoris. Je teste l’un puis l’autre. On retrouve les motifs de vibrations variés qui m’ont beaucoup plu dans le Amorino Deluxe et effectivement, on peut caler un des moteurs sur un rythme et le deuxième sur un autre. J’ai déjà la pression en me disant que je vais devoir analyser les sensations et être à l’écoute de mon sexe pour réussir à apprécier le potentiel du Miss Bi. C’est une assez bonne chose finalement.
Lorsque je me décide enfin à l’essayer, il fait le taf sans aucun problème. Je me chauffe avec les vibrations pendant quelques minutes avant de l’insérer. Il est plus court que certains en effet, mais sa courbe vers l’avant cherche la paroi interne du vagin (le point G donc) et procure des sensations très agréables. Si on ajoute à ça la partie qui vient se poser sur le clitoris et qui caresse bien les lèvres on est vraiment gâtée. Toutes les parties du sexe sont sollicitées et on se lasse pas des vibrations rondes et douces comme le ronronnement d’un gros chat. Au bout de quelques minutes de tâtonnements, je repère mon niveau de puissance préféré et j’en prends mentalement note pour les fois suivantes.
Car oui des fois suivantes il y en a eu, et il y en aura encore. S’il n’est pas révolutionnaire, le double moteur du Miss Bi est innovant, rendant le jouet pratiquement parfait dans sa catégorie. Toujours là à vos côtés, il semble infatigable… tellement qu’une fois il m’a lâché en plein show webcam et j’allais râler jusqu’à ce que je calcule que je ne l’avais pas chargé depuis au moins 2 mois alors que je m’en sers assez souvent. Il se pose vite comme un indispensable de toute sexothèque qui se respecte. Le mien n’est jamais loin, et j’ai beau en avoir une vingtaine, c’est souvent à lui que je pense en premier. À recommander !
Le Fun Factory Miss Bi est disponible à 109,90 euros sur la boutique du Tag.
Photos par © Bart.
Tout le monde a au moins déjà croisé le regard de ces petites créatures à tête d’anus qui se cachent dans les sex-shops, mais est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de comment elles étaient venues au monde ? D’où elles viennent ? Comment s’en servir ? Non, ça vous vous l’êtes tous déjà visualisé.
Et bien le cinéaste Nikias Chryssos est allé à la rencontre d’une usine de Fleshlights pour en faire ce court docu nommé « The Double Feeling ». Une rencontre façon POV au fin fond du trou du cul du Nevada, de ces créateurs de vagins, anus, bouches et orifices mystères qui en ont vu de toutes les couleurs.
Et en bonus track, le tuto du patron.
Au vu des chicots en or et de la production visuelle un peu plus poussée, on peut constater que le rappeur Ramriddlz a pu aisément profiter du buzz que lui a offert Drake en reprenant son titre Sweeterman l’année dernière. La reprise étant quand même un poil au-dessus, compte tenu de la différence de budget de prod.
Après un EP appelé « P2P » (comprendre « Pussy Too Pink ») sorti l’été dernier, Ramriddlz dévoile morceau par morceau l’album Venis qui paraît vendredi. Evidemment, on ne parle pas de lui de façon totalement random, car la semaine dernière, le rappeur a lâché un clip plutôt marrant sur sa chaîne Youtube pour le single Bodom. Ici, pas de biatchs aseptisées : le tout est remplacé par une bande de poupées gonflables.
Lundi 14 mars, Sasha Grey a fêté ses 28 ans. Cela fait déjà cinq ans que la jeune femme a quitté l’industrie. Personne n’oubliera les années au cours desquelles elle y a régné, de 2006 à 2011. En un peu plus de 200 films, la Californienne a changé la face du porno. Pour célébrer l’anniversaire de cette incontournable, Evil Angel va diffuser un coffret spécial le 28 mars prochain. Les fans y trouveront deux DVD [pour ceux qui ont encore un lecteur] sur lesquels sont répartis six heures de vidéo exclusivement réservées à Sasha Grey.
“C’est un peu comme un best-of du sommet de la carrière de Sasha Grey, a fanfaronné le directeur des ventes d’Evil Angel au magazine professionnel AVN. Les fans pourront la voir dans différents types d’action, au travers de l’objectif de différents réalisateurs.” Les neufs scènes du coffret ont été mises en scène par six créateurs, parmi lesquels John Stagliano, Belladonna, Joey Silver, Jay Sin, Aiden Riley. “J’ai toujours eu un gros faible pour Sasha Grey, a expliqué cette dernière. Ça me manque de la diriger. Elle faisait partie des bons.”
En plus de ses neuf scènes diverses, le double DVD contient une plongée exclusive dans l’envers du décor. “Avec autant de choix pervers, cette belle collection pourrait être décrite comme un “50 shades of Sasha Grey”« , s’amuse AVN. En attendant sa sortie, une bande-annonce du coffret spécial est d’ores et déjà disponible sur le site officiel d’Evil Angel.
Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
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Mercredi 9 mars, l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) a appelé la société de production de James Deen à comparaître pour violations multiples des lois de Californie, et notamment celles qui rendent obligatoire le port du préservatif sur les plateaux de tournage du conté de Los Angeles. Le studio de l’acteur, James Deen Productions, est suspecté de ne pas avoir forcé ses employés à enfiler des capotes et de ne pas leur avoir fourni de vaccins ou de suivi médical lorsqu’ils ont été exposés à l’hépatite B. La structure encourt une amende de 77 875$.
Ces poursuites sont l’aboutissement d’une plainte déposée au début du mois de décembre dernier par l’AIDS Healthcare Foundation. Cette organisation réputée pour sa volonté d’imposer le préservatif à tous les acteurs pornographiques de Californie avait signalé James Deen aux autorités pour “violations sérieuses des conditions de santé et de sécurité du lieu de travail”. L’enquête a été ouverte le 8 décembre. L’acteur a d’abord refusé de collaborer en ne fournissant pas les document réclamés par l’OSHA, ce qui a abouti à une perquisition à son domicile le 12 janvier suivant.
Le magazine professionnel AVN précise que la sanction financière réclamée par l’OSHA à James Deen Productions n’est qu’une proposition pour “violations potentielles”. “Bien que nous ne puissions évoquer les détails de ce dossier, cette amende n’est qu’une évaluation préliminaire soumise à d’importantes variations, a expliqué l’une des responsables de l’agence gouvernementale. Elle n’est pas nécessairement liée à un danger réel ou à une menace aux professionnels sur le lieu de tournage.”
Le jeudi 10 mars, James Deen a “vigoureusement démenti” avoir mis ses employés en danger en manquant à ses obligations dans les colonnes du Daily News : “J’ai proposé aux acteurs de tourner avec des préservatifs, a-t-il affirmé. Ils ont refusé d’en utiliser et j’ai respecté leur décision. (…) Ils n’ont jamais été exposés à une maladie pendant qu’ils travaillaient pour James Deen Productions. Personne n’est tombé malade ou n’a subi des blessures”.
Ce n’est pas la première fois qu’un producteur de contenus pour adultes est poursuivi pour avoir tourné sans préservatif malgré la mesure B. Au début de l’année 2014, le studio Kink avait écopé d’une amende de 78 000$ parce qu’il avait choisi de ne pas respecter la loi californienne. La sanction financière avait ensuite été ramenée à 27 000$.
Du lundi 21 au 26 mars, la Queer Week revient ! Pour sa septième édition, cette semaine de de conférences, d’ateliers, d’expositions, de projections, de débats et de rencontres dédiée aux genre et à la sexualité a choisi le thème Espace/Ecrans. Elle ricochera entre les locaux Sciences Po, le “lieu de vie alternatif” Péripate, l’espace féministe La Mutinerie et le lieu d’engagement artistique Confluences.
Le programme de la Queer Week 2016 brosse large et actuel : de l’éco-orgasme (“Comment jouir dans le respect de l’environnement et de soi ?”) à l’asile en France pour les LGBT+ (“Entre contraintes administratives, pressions sociales et solidarité”), il y aura matière à discuter, réfléchir et réagir.
Bien sûr, les événements de la Queer Week ne s’arrêteront pas au coucher du soleil. Le vendredi 25 mars, Et Le Queer Etait en Chair placera votre soirée sous le signe de la transgression et de la créativité en compagnie de Juriji Der Klee, Madmoizel, Apoplexie, Sophie Morello et Pussy Cherie. Des activités inédites viendront également égayer cette semaine studieuse : un atelier tatouage, une vente de zines queer et même un atelier “Hacke Ta Chatte”.
Vous pouvez retrouver le programme complet de l’événement sur le site officiel de la Queer Week.
Pénélope Sweetheart a commencé les live shows en octobre 2015. Après avoir été deux ans modèle pour Suicide Girls, elle a décidé de passer à autre chose en se lançant sur Chaturbate. Jeune brunette tatouée et piercée, amoureuse de culture pop et geek, elle fait clairement partie de cette génération de jeunes femmes qui vont marquer la scène de la cam française. Elle nous fait part aujourd’hui de son ressenti sur cette nouvelle expérience d’animatrice de shows sexy, de sa vision du monde de la webcam et de ses projets pour le futur.
Certains de nos lecteurs te connaissent peut-être car tu étais une Suicide Girl…
Oui je l’ai été pendant 2 ou 3 ans, mais je voulais arrêter car cela a trop changé depuis ces dernières années. Avant on était vraiment sur un site « amateur punk », où on mettait en avant des girl-next-door, naturelles et authentiques. Maintenant, la sélection est trop stricte on ne voit quasiment plus que des filles blanches à la plastique parfaite qui se ressemblent toutes. Il n’y a plus de diversité et il faut correspondre à un certain morphotype pour être publiée. Cela ne correspond plus à ce que j’aime et à ce que je veux.
Peux-tu nous raconter comment tu en es venue à la webcam ?
Je suivais des camgirls américaines sur Tumblr ou Instagram sans forcément regarder leurs shows. J’adorais leur univers et cette capacité qu’elles avaient à se mettre en scène. J’ai tout de suite accroché à leur esprit sex-positif, leur façon d’assumer leur corps et leur sexualité. J’ai particulièrement aimé le décalage entre l’esprit enfantin d’Ashe Maree, et le vrai sexe qu’on voyait dans ses shows. Puis j’ai vu le documentaire Camgirlz, qui résumait exactement ce que j’aimais chez ces filles.
Un soir, un peu au hasard, j’ai essayé. Ce qui m’a tout de suite surpris c’est la bienveillance des gens. On me faisait beaucoup de compliments vraiment mignons sur mes yeux, ma voix. On me disait que j’étais douce et gentille, alors que je m’attendais à ne lire que des choses très sexuelles. À mes débuts, je prenais vraiment le temps de parler avec chaque spectateur mais maintenant que j’ai beaucoup de monde, je ne peux plus le faire pour ne pas trop faire attendre les autres. Cela m’ennuie car j’ai tout de suite senti que les gens te considèrent réellement comme une personne, et s’inquiètent pour toi. Je commence à avoir des spectateurs réguliers, des personnes qui me suivent et sont toujours présentes, et qui en plus me soutiennent dans tous mes projets. On sent une réelle reconnaissance des gens envers soi, et c’est réciproque. On tisse des liens qui peuvent aller jusqu’à l’amitié, notamment avec les autres camgirls. On pense à tort que les modèles sont harcelées ou encore qu’elles n’ont affaire qu’à des pervers, mais ce n’est pas le cas. Les voyeurs sont des personnes qui sont seules comme moi je peux l’être devant la caméra, et on passe un moment ensemble, voilà tout.
Ce que j’aime le plus dans la webcam c’est cette liberté incroyable, on peut laisser libre cours à ses envies et ses fantasmes, tout en étant son propre patron. C’est un peu déroutant finalement, car comme on peut tout faire, il faut trouver quoi faire. J’aime beaucoup le fait qu’on puisse aller chercher des idées loin, que ce soit des accessoires, du cosplay… mais paradoxalement j’ai envie que cela reste naturel et ne fasse pas trop préparé. Je pense qu’en France c’est ce que les gens recherchent, alors qu’aux États-Unis tout est hyper calculé et ça devient un spectacle. Là-bas les filles ont souvent une pièce dédiée à leurs shows dans leur appartement, ce qui n’est pas le cas chez nous. Mais je vais essayer de faire des shows qui sortent un peu de l’ordinaire, notamment pour mon anniversaire !
On voit beaucoup de modèles proposer du contenu hors-show, qu’en penses-tu ?
La plupart des camgirls vendent leur Snapchat ou leur Kik et ça marche très bien. C’est une manière de garder le contact après le show et c’est important à mon avis. Les gens ont envie d’avoir des nouvelles de la modèle ou d’avoir une manière de la contacter de façon privée. Personnellement, j’ai créé une Team Pokémon : mes followers peuvent choisir leur Pokémon pour un certain nombre de tokens, faire partie de la team et recevoir ainsi du contenu supplémentaire. Je pense le côté jeu plaît énormément, notamment celui qu’on retrouve dans les shows « Roll the dice » ou « Token Keno ». Les tombolas marchent très bien aussi car on peut faire gagner du contenu physique qu’on envoie chez les gens et ça fait super plaisir autant à moi qu’à eux ! Certaines modèles font gagner des truc fous, comme un Mac Book (!?) ou bien un tête-à-tête avec elles, mais ça personnellement je ne pourrais pas. Par contre, je ne fais pas de shows privés car j’ai essayé une ou deux fois et je suis tombé sur des gens qui n’avaient pas envie de voir mon visage en fait. Ils voulaient juste des gros plans anatomiques, et clairement ça ne m’intéresse pas de poser mes fesses devant la caméra et de rester comme ça pendant un quart d’heure.
Prochainement, je pense mettre des vidéos sur ManyVids, mais je suis très perfectionniste donc je n’ose pas me lancer. J’ai beaucoup d’idées, mais je ne suis pas sûre de réussir à faire ce que je veux toute seule, et c’est un peu délicat de demander de l’aide à quelqu’un. C’est là que je me rends compte que quand on commence la cam, on doit faire mille choses que l’on n’aurait jamais pensé faire… on doit vraiment toucher à tout. Rien que pour une vidéo, on doit écrire un scénario, jouer dans la vidéo, la réaliser, la monter, etc… C’est pareil pour un show : il faut promouvoir son image constamment, faire des photos, etc… Les gens pensent à tort qu’on gagne notre vie en passant deux heures de temps en temps devant l’ordinateur, alors que c’est faux. Il faut aussi prendre le temps de répondre à ses mails, faire des snaps tous les jours et être active sur les réseaux, se préparer, envoyer du contenu aux tippers réguliers, puis après le show, on remercie par messages privés, on envoie des photos de bonne nuit, et on commence à réfléchir à des idées pour le lendemain… C’est vraiment un travail. Un travail plutôt cool certes, mais un travail.
Je conseille à toutes les filles qui veulent se lancer de regarder beaucoup de shows, des choses très différentes même si elles ne leurs plaisent ou ne les touchent pas forcément. On se rend compte de ce qui se fait ou pas, et ça va non seulement nous donner des idées mais aussi nous décomplexer sur certaines pratiques. Personnellement, je regarde beaucoup les shows de Miss Noir car j’adore ce qu’elle fait et elle m’inspire vraiment. C’est un peu comme faire de la veille. Parfois je regarde aussi des shows parce que ça me plaît, même si j’ai du mal à me masturber devant une cam. Je suis beaucoup trop intimidée par le fait que les filles sont vraiment là en face de moi en direct, et si jamais j’ose lui dire qu’elle est jolie et qu’elle me répond, je file me cacher sous le bureau en rougissant.
Qu’est-ce que la webcam t’a apporté ?
Pour commencer, je suis beaucoup plus à l’aise avec ma sexualité. J’ai eu comme un déclic, j’ai découvert mon corps. Je n’étais pas du tout sûre de moi ni de mon fonctionnement, mais j’ai pris confiance. Avant la webcam, je ne me masturbais jamais, et je n’avais pas de sextoy. Je n’en avais jamais vu et encore moins essayé. J’ai eu la chance qu’un spectateur m’en offre depuis ma wishlist, ça a été toute une découverte ! Maintenant j’ai même un plug anal alors que je ne pensais jamais acheter ça de ma vie. Je me rends compte que mon corps plaît et que je peux donner et prendre du plaisir.
Comment envisages-tu ton avenir ?
J’ai envie de faire de la sexcam mon activité principale. Quand j’ai commencé, je n’en faisais que le soir, car j’avais un travail à plein temps. Le problème c’est que ça a été tout de suite très addictif. J’avais envie de me connecter tout le temps ! Comme j’avais déjà des journées de sept heures, quand je rentrais directement pour me préparer et faire un show, je me rendais compte que je ne voyais pas le jour. Alors je me suis imposée un planning. J’étais très frustrée de devoir faire un boulot qui me barbait, alors que j’avais envie de diffuser sur Chaturbate. Du coup cela imposait d’y passer toutes mes soirées et de ne rien faire d’autre.
J’aimerais aussi continuer à poser, et me mettre enfin à ManyVids, faire des shows avec d’autres filles pourquoi pas des hommes. Pour l’instant je ne diffuse que sur Chaturbate, mais j’aimerais essayer d’autre sites. Cam4 ne me plaît pas trop a priori… Et MyFreeCams, ça a l’air spécial. Je n’ai pas trop envie de devenir « Miss Camgirl » et j’ai l’impression que MyFreeCams c’est un peu ça. Mais cela dit quand on essaie un nouveau site on a un peu le frisson de la nouveauté comme lors d’une première diffusion, et rien que ça c’est excitant.
Quel est ton rapport au porno ?
J’en ai toujours regardé. Je m’intéresse depuis toujours à la culture porno, j’ai même un Tumblr personnel spécial porn rempli de gifs. Ceci dit j’ai toujours eu une sorte de retenue entre le porn et ma vraie vie. J’en regardais sans me toucher en fait. Surtout des gifs donc, pour s’exciter l’un l’autre avec mon copain de l’époque.
Mais je pense que ma consommation a augmenté depuis que je fais des live shows… puisque maintenant j’ai compris comment fonctionnait mon corps et que je peux me donner des orgasmes en veux-tu-en-voilà, j’en regarde souvent oui (rires).
Dans les scènes hétéro, je suis souvent déçue car le porn classique s’attarde beaucoup sur la fellation et oublie souvent les cunnis et le plaisir féminin en général. Bien sûr je pourrais regarder ce qu’on appelle à tort le porno pour femmes, mais je déteste le côté cucul qu’on a parfois dans les vidéos de X-art. Il ne faut pas croire qu’une femme a uniquement envie de voir des pétales de roses partout et du romantique ! J’aime aussi le BDSM et le gonzo ! Du coup je regarde du porno lesbien, même si c’est clairement tourné pour être regardé par des hommes, au moins il y a plus de cunnis.
Tu te vois devenir actrice ?
Je ne pense pas, je suis en couple et je n’arrive pas à m’imaginer coucher avec d’autres hommes. Je ne pourrais le faire qu’avec mon copain, ou avec des femmes à la limite. J’ai déjà eu des propositions, et j’y réfléchis beaucoup. Cela me plairait de tourner, mais le cap est difficile à passer, je pense que j’aurais trop peur du regard des autres. Quelque part je pense que j’essaie de me protéger pour ne pas être malheureuse dans le futur si jamais mes proches le prennent mal. J’ai la chance aujourd’hui d’être entourée de gens ouverts et tolérants, mais tout le monde ne l’est pas. Qui sait, mon avis changera peut-être à l’avenir…
Miniatures et gif fournis par Penelope
Image en une et photos par Monsieur Bazin
On ne compte plus les séries dont des femmes violentes sont les héroïnes. Dark angel, Alias, Vip, Relic Hunters… Pourquoi ? Parce qu’en nous tous sommeille un viragophile, explique Noël Burch, auteur de L’Amour des femmes puissantes et promoteur d’un fantasme singulier : celui de l’homme terrassé-anéanti-broyé par une beauté.
Enfant, le réalisateur et essayiste Noël Burch connait son premier émoi sexuel en lisant, dans une bande dessinée, l’histoire d’un homme qui se fait «valdinguer» par une solide femelle, professeur de jiu-jitsu. «J’avais sept ans, c’était un dimanche matin dans ce modeste appartement de Berkeley.» Encore aujourd’hui, le mot jiu-jitsu lui fait l’effet d’une décharge électrique. Cinq ans plus tard, Noël Burch a son «premier orgasme un dimanche de 1944 en parcourant les pages magazine du Daily News : une série de photos montrait une jolie femme […] qui exécutait un circle throw sur un athlète.» Pour le dire plus clairement : la femme faisait une prise de judo, envoyant son «agresseur» à terre d’une pirouette, avant de se jucher triomphalement sur lui, en amazone (image ci-dessous). Noël Burch est fasciné. Depuis 1944, il ne s’intéresse plus qu’aux girlie magazines, peuplés de femmes adeptes d’arts martiaux.
Aux Etats-Unis, les viragos font un carton
Hasard ? «Aux États-Unis, la passion «honteuse» pour les femmes capables de battre physiquement les hommes était l’objet d’un florissant commerce postal de ce que l’on désignait alors sous le vocable de smut (cochonneries). Je me souviens de Peerless Sales, commercialisant les bandes dessinées de Stan (Eric Stanton) et d’autres dessinateurs plus ou moins habiles. Mais moi qui étais terriblement spécialisé, je m’intéressais peu aux catcheuses bodybuildées. Je recherchais des judokates exerçant leur art contre des mâles non initiés ou des scènes de self-défense où le jiu-jitsu pouvait paraître. Je possède encore de cette époque et de ces sources une série d’une quarantaine de photos ayant la forme d’instruction de self-défense mais qui étaient faites et vendues «sous le manteau» uniquement pour nous exciter». Nous qui ? Les viragophiles.
Les Américains aiment-ils les femelles fortes ?
Noël Burch est persuadé que la patrie des viragophiles se trouve aux Etats-Unis. C’est dans ce pays, dit-il, que l’on recense le plus grand nombre de «battantes» au cinéma. Dans un ouvrage d’érudition, abondamment documenté (L’Amour des femmes puissantes), il fait le compte : dès 1905, les femmes violentes débarquent à Hollywood sous le nom de «filles athlétiques» (The Athletic Girl and the Burglar). Dans les années 1910, elles prolifèrent dans les motions pictures. Ce sont «des petits films où une jolie femme a le rôle central et se comporte héroïquement face à toutes sortes de dangers, naturels, accidentels ou criminels. […] Emblématique ici est le film de Griffith, The Lonedale Operator (1911) où une modeste télégraphiste déjoue une tentative de vol à main armée par deux vagabonds. Ce modèle de la femme en danger, qui parvient souvent à se tirer d’affaire toute seule avant l’arrivée du mâle sauveteur est celui de toute une série de grands feuilletons américains pendant la période de la guerre et jusque dans les années 1920».
«Mettez la fille en danger»
Projetés en feuilleton, à raison d’un épisode par semaine, ces petits films d’action sont immensément populaires. Noël Burch souligne qu’ils sont créés par un réalisateur français, Louis Gasnier, mais sur le sol américain : les séries intitulées Les Périls de Pauline ou Les Exploits d’Elaine, sont en effet inaugurés (par Louis Gasnier) dans les studios de Max Linder, dont le mot d’ordre est sans appel : Put the girl in danger. La demoiselle en détresse voit le jour, ligotée aux rails du chemin de fer. Au début, c’est son amoureux qui la sauve, mais dès 1916, avec «l’immortelle Pearl White», dans la série Pearl of the army, la demoiselle prend son propre salut en main. On l’appelle «Pearl Dare» parce qu’elle «ose» faire de la boxe, lutter au corps à corps, chevaucher des locomotives, tomber d’une falaise et monter sur un beffroi par les câbles électriques… Les spectateurs en redemandent.
Des domina-karatekates en tournée mondiale
Après une petit éclipse, dans les années 1930 (2), les viragos réapparaissent, à la faveur de la Seconde Guerre Mondiale, mais dans la bande dessinée cette fois. Elles sont dotées d’une force surhumaine comme Wonder Woman ou Supergirl, rompues au jiu-jitsu comme The Black Cat ou Lady Luck et elles envahissent les comics. Puis la télévision. Puis l’univers du catch. Puis la scène SM… Maintenant, des viragos gagnent leur vie «dans le privé». Aux États-Unis, ainsi que l’indique Noël Burch, «des catcheuses amateurs proposent leurs services depuis une trentaine d’années, et l’on a vu récemment l’apparition de karatékates dominatrices. Si en France cette forme de domination rémunérée est très récente, le terrain s’est révélé propice, et de redoutables spécialistes états-uniens font aujourd’hui de lucratives tournées européennes». Les séances de «combat-domination» se déroulent sur des tapis de mousse, comme dans un dôjo. Les soumis n’ont pas forcément envie de se faire démonter les articulations, ni écraser le larynx. C’est tout l’art de ces femmes que de battre leur client sans l’envoyer aux urgences.
La virago originelle : maman
D’où vient ce fantasme ? Pour Noël Burch, il y a plusieurs réponses. La première, d’inspiration psychanalytique, touche à la figure maternelle : «La viragophilie – goût essentiellement masculin, mais qui n’est pas inconnu dans la communauté lesbienne – est assurément une sous-catégorie du masochisme au sens large (Sacher-Masoch lui-même engageait des bonnes musclées pour «lutter» avec elles) et sa genèse symbolique est essentiellement la même. Cette mère préoedipienne, toute-puissante, source invincible de nos plaisirs et déplaisirs, qui nous emportait dans ses bras comme fétu de paille, qui faisait de notre corps tout ce qu’elle voulait, c’était assurément notre virago à tous et à toutes…». La deuxième réponse, qui replace le fantasme dans un contexte historique et culturel, touche à l’idée de compensation : il y a des sociétés dans lesquelles les hommes, confrontés au pouvoir des femmes, érotisent une relation d’inégalité afin de surmonter l’obstacle. C’est le cas aux Etats-Unis, insiste Noël Burch.
Y’a-t-il du plaisir à se faire battre ?
Quand il décrit la sensation d’être «dépossédé» de lui-même par une femme, Noël Burch devient troublant. On prend un puissant plaisir à lire les nouvelles érotiques qui accompagnent son essai. Les viragophiles sont de plusieurs sortes, explique-t-il. Certains aiment les Valkyries androgynes, les culturistes ou les boxeuses, qui imposent leur supériorité à la force du biceps. Noël Burch cite à ce sujet une «impressionnante karatékate californienne qui «rosse» des clients emmitouflés dans d’épaisses protections…». D’autres viragophiles «préfèrent les femmes plus «féminines», capables de les dominer par leur seule science du combat» : celles-là luttent en talons hauts et n’ont besoin d’aucune force physique. Il leur suffit de «faire s’évanouir un homme en lui pinçant quelque tendon sous l’aisselle, comme cela s’apprend dans la discipline chinoise du qin na, ou le tuer d’une manchette au coin de l’œil selon une technique du dim mak ou «main empoisonnée»». D’une seule torsion sur le pouce, ces expertes peuvent mettre un homme à terre, le subjuguer, l’anéantir, le réduire à l’impuissance.
Les spécialités pour viragophiles
«Il existe aussi toute une série de spécialités extrêmement pointues : citons les amateurs de ballbusting (coups plus ou moins violents, portées uniquement à l’entrejambe), de prises «en ciseaux», jambes gainées de nylon qui vous étranglent, expression directe du désir de fusion exquise et mortelle avec la mère, tout comme le facesitting, où fesses et sexe étouffent la victime.» Tous ces différents goûts sont aujourd’hui «satisfaits» grâce à de nombreux sites Internet, dont Noël Burch donne sa liste des favoris : «Celui qui m’est le plus cher, c’est Skilled Girl. Ce site russe a pour particularité unique d’avoir été fondé par une femme, c’est probablement le seul sur la toile. Helen Bearsky, qui a été longtemps prof de jiu-jitsu à Saint-Pétersbourg (elle a récemment émigré en Bulgarie), a commencé par mettre en ligne de petites vidéos pédagogiques de self-défense féminine. Mais bientôt un abondant courrier lui a appris qu’il y avait un marché à conquérir parmi les viragophiles du monde entier. Alors elle a créé son site, l’alimentant de temps en temps de petits sketches où elle démontre sa très réelle maîtrise de son art».
Le best of des sites de battantes
Noël Burch cite aussi Girl Power, «créé et géré par Bruno Estagier, qui propose aujourd’hui, après plus de six années d’existence, plus de quatre cents petites histoires» dont la durée varie entre trois et quinze minutes. Bruno, ancien mécanicien automobile, est Français, mais Noël Burch insiste : 60% des visiteurs du site viennent des Etats-Unis. Son troisième site préféré, cependant, n’est pas américain mais français… «Non loin de la petite ville où Girl Power fait désormais partie du paysage (la camionnette affichant le logo de Bruno sillonne les rues de la ville!), un certain Tozani opère à partir d’une petite villa haut perchée dans les Pyrénées. Une demi-douzaine de jeunes femmes, de moins en moins nombreuses, hélas ! mais toutes sérieusement entraînées, travaillent ou ont travaillé pour lui, produisant des vidéos parmi les plus réalistes dans ce domaine, fort bien filmées et où l’humour est souvent au rendez-vous.» Noël Burch ajoute à sa liste des favoris quatre studios intitulés Kicks Movies Clips, Lethal-Girls, Girls Beat Men, et Sexy Mixed Fighting Store, dont on peut trouver les vidéos sur le site Clip4sale. Sur certains de ces sites, il est même possible de commander ce que les amateurs les plus pointus appellent des customs : des vidéos tournées spécialement pour un unique client, qui indique le scénario et les dialogues de ses rêves.
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A LIRE : L’Amour des femmes puissantes, de Noël Burch, éditions Epel, nov. 2015.
PLUS DE RENSEIGNEMENTS : «Mauvais genre», émission de France Culture, en mars 2016, sur Noël Burch. ;
NOTES
(1) La télégraphiste de la célèbre série The Hazards of Helen, qui évite (dans chacun des 119 épisodes, chiffre record pour une série) une catastrophe ferroviaire sanglante impressionne les spectateurs. Cocteau lui rend hommage dans Carmagnole (vers 1920) : «Il nous faut aujourd’hui des muses plus actives / Comme la télégraphiste de Los Angeles / Qui boxant, galopant, sautant sur un express, / Épouse d’un regard le jeune détective».
(2) «Sur 305 serials muets, produits entre 1914 et 1929, 42 tournent autour d’une héroïne, voire près de 50 si l’on se souvient de ce que The Hazards of Helen compte pour 8 séries de 15 épisodes chacun», dit Noel Burch. Les serials queens disparaissent cependant du cinéma après la crise de 1929 : l’Amérique veut du rêve et des femmes-femmes. La Seconde Guerre Mondiale redonne un coup de fouet à l’amour des battantes (les hommes partis au front, les femmes deviennent plus actives et plus indépendantes), mais pas au cinéma, en tout cas pas dans le domaine des feuilletons, ainsi que le note Noel Burch : «Sur 177 serials produits par les trois majors qui monopoliseront le genre du feuilleton (serial), à partir de l’introduction de la parole et jusqu’à sa disparition en 1956, seuls 9 offrent une héroïne centrale et active, dont 6 ont été produits pendant la guerre ou immédiatement après celle-ci». C’est la bande dessinée qui prend la relève du cinéma, puis les feuilletons TV (Buffy et les Vampires, etc.).
Above: Olivia Rose by Jonathan Leder, via In The Raw.
“President Reagan’s first speech on the subject wasn’t until May 31, 1987. By then, more than twenty-five thousand people, the majority of them gay men, had died in the United States. His Administration ridiculed people with AIDS—his spokesman, Larry Speakes, made jokes about them at press conferences … Mrs. Reagan refused to act in any way in 1985 to help her friend Rock Hudson when he was in Paris dying of AIDS. (Last year, Buzzfeed published documents that make this clear.)”
Hillary Clinton, Nancy Reagan, and AIDS (The New Yorker)
(Parody) “An already strained relationship found itself in dire straits this past Thursday when local boyfriend and FBI investigator, Andrew Forrest, pleaded his case for backdoor access, just once.”
Boyfriend in FBI Wants to Try Backdoor, Just Once (The Hard Times)
“For the past decade, Olivia Troy has become a career BDSM expert, consulting for TV shows, film sets, and Broadway plays to help actors and writers get it right when it comes to portraying kink on screen or stage. Her resume includes advising Paul Giamatti about the sub he plays on Showtime’s Billions and training actors on the Broadway play Trust, and she’s currently working on the forthcoming movie The Books.”
This BDSM Consultant Teaches Famous Actors How to Use Whips (Vice)
“Refugees who have questions about condoms, sexually transmitted diseases or pregnancy now have an additional place on the internet to turn to for answers. Germany’s Federal Center for Health Education recently launched Zanzu, an online portal available in 13 languages that offers information about sexual health, to educate the thousands of people flooding Europe as they flee dangerous conditions in countries like Syria.”
EU Refugee Crisis: Germany’s Sex Education Website For Asylum-Seekers Sparks Criticism Online (IB Times)
Neil deGrasse Tyson tweeted “If there were ever a species for whom sex hurt, it surely went extinct a long time ago.” Twitter reacted with science, but it’s difficult not to read this and want to cross my legs in horrified sympathy for the man’s sex partners.
Neil deGrasse Tyson is super wrong about how sex works (Washington Post)
“A palpable sense of shock rippled through a courtroom on Wednesday morning when the former editor in chief of Gawker.com was shown in a videotaped deposition suggesting that when it comes to the newsworthiness of celebrities’ sex videos, children more than 4 years old are fair game.”
Gawker Editor’s Testimony Stuns Courtroom in Hulk Hogan Trial (NYT)
“In 1927, the U.S. Supreme Court decided, by a vote of 8 to 1, to uphold a state’s right to forcibly sterilize a person considered unfit to procreate. … All told, as many as 70,000 Americans were forcibly sterilized during the 20th century. The victims of state-mandated sterilization included people like Carrie Buck who had been labeled “mentally deficient,” as well as those who who were deaf, blind and diseased. Minorities, poor people and “promiscuous” women were often targeted.”
The Supreme Court Ruling That Led To 70,000 Forced Sterilizations (NPR)
“If a naked photo of you winds up online without your permission, it can be very, very difficult to get it taken down. … A new guide from the legal advocacy group Without My Consent lays out exactly what to do, walking victims through the process of getting their images offline step-by-step.”
Finally! A Very Clear Guide for What to Do if Your Naked Photo Winds Up on the Internet (Fusion)
“I’m interested knowing what, in your opinion, do sex workers need? What kind of system, law, or facility should be in place to better protect and help sex workers? Is it possible to help and rescue trafficked victims, whilst not interfering with willing sex workers? What would actually help rescuers identify and free trafficked victims in the sex trade?”
Nobody Asked (Maggie McNeill)
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Quel temps magnifique pour s’enfermer chez soi et vous fabriquer des gifs maison qui font plus de 500px de large ! En attendant l’arrivée du nouveau stagiaire, je vous ai préparé une sélection personnelle pleine de plaisir, d’intensité et de soumission. Cette année, on libère nos boules, on se fait prendre, on prend et on jouit un maximum. Y’a que ça qui compte finalement.
Mike Panic vient de jouir sous les coups répétés et intenses du strap-on d’Alex Coal. Après l’explosion spatiale d’un orgasme prostatique, c’est le moment des petits bisous. Beaucoup de tendresse pour eux deux. Ils sont beaux. Je suis totalement jaloux.
Mike Panic & Alex Coal – Floored (preview sur Xhamster ici).
Autre pegging, autre point de vue chez Erika Lust. C’est Bishop Black qui embrasse cette fois-ci les pieds de Silvia Rubi après avoir également été pris par derrière. J’essaye peut-être de vous dire par là que les femmes reprennent le contrôle en 2016.
Bishop Black & Silvia Rubi – Dominate Me – Lust Cinema
Voici un gif qui contredit complètement la proposition précédente. Rocco Siffredi retrouve et domine entièrement Misha Cross dans sa dernière production One on One (je pensais que le mec avait arrêté sa carrière, mais passons ce détail…). La scène est très intense, suante, folle, passionnée. Du Rocco comme on aime.
Rocco Siffredi & Misha Cross – Rocco One one One #7 – Evil Angel
Hervé Bodilis continue d’explorer les perversions au sein de la bourgeoisie française. Vous allez me dire « ok ça fait 35 ans qu’ils font la même chose », je vous répondrai que vous avez tout à fait raison mais que ça n’empêche pas de giffer Julie Skyhigh pour autant. Ici, dans une générosité toute dorcellienne, on propose le cul de sa femme comme on vendrait une voiture. Du soft-BDSM entre adultes consentants.
Ryan Rider & Julie Skyhigh – L’éducation de mon épouse – Dorcel
Je ne sais pas d’où vient ce gif (ID please!!!) mais il est exceptionnel. Une sorte de photobombing hardcore qui se passe de description.
Aujourd’hui, je continue ma série de réflexions sur le libertinage. Après avoir traité de la philosophie libertine dans le premier article et l’impact du libertinage de moeurs sur de couple et les questions à se poser dans le second article; voici un troisième article qui entre plus dans les pratiques du libertinage des mœurs et…
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On n’y pense pas assez, mais embrasser quelqu’un est significatif et peut vous en révéler beaucoup sur l’autre. Du baiser esquimau à la grosse galoche baveuse, l’avant-goût du sexe se trouve déjà là, entre vos lèvres !
Le baiser : un échange langoureux qui en dit longEmbrasser quelqu’un sur les lèvres est un geste très intime, dans lequel on partage bien plus que seulement de la salive. D’un point de vue scientifique/santé, il paraîtrait que dans un baiser de 10 secondes on échangerait environ 80 millions de bactéries selon des chercheurs néerlandais, ce qui boosterait notre système immunitaire.* On peut donc continuer à se filer les bactéries entre amoureux sans modération, ça pourrait n’en être que meilleur pour la défense de notre système, hourra !… Lire la suite
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$afia Bahmed-Schwart est venue me voir avec son dernier clip dans les mains, l’air un peu triste « c’est pas très Tag Parfait mais je l’aime bien ». Pourtant à l’écoute de Télécommande en feat avec Nelly Lawson, une sensualité vaporeuse nous envahit immédiatement. Pas besoin de porn pour nous caresser dans le sens du poil, juste un brin d’érotisme devant un tube cathodique. Notez au passage que le morceau est produit par Lucien Krampf, l’homme qui porte mieux la casquette que personne.
La dernière vidéo d’eFukt ne contient aucun prolapsus, aucune humiliation d’actrices aspirantes, aucun jeu sadomasochiste qui tourne mal ; pourtant, elle nous a fait serrer les dents comme jamais. Dans “Hey Mom! Gymnastics Lessons Paid Off After All!”, une actrice se la joue petite fille avec une voix insupportable, des fringues colorées et des remarques type “Les mecs vérifient ma carte d’identité avant de mettre leur bite dans ma chatte.”
L’actrice en question s’appelle Lucy Doll. Son profil sur le site officiel du studio Mofos essaie de nous faire croire qu’elle n’a que 18 ans. En vérité, elle en a 19. La séquence sélectionnée par eFukt n’est pas exceptionnelle : quelque soit le studio pour lequel elle tourne, la jeune femme piaille et minaude. Ce petit jeu d’infantilisation n’est pas sans rappeler les frasques de Max Hardcore, ce pornographe réputé pour transformer ses actrices en petites filles adultes. C’est douteux, mais tout à fait légal tant que les performeurs ne prétendent pas qu’ils sont mineurs face à la caméra.
Lucy Doll est représentée par Hussie Models, une agence d’actrices pornographiques qui n’engage que des débutantes. Son propriétaire s’appelle Riley Reynolds. Il y a quelques mois, ce chasseur de talents de 25 ans a accepté de devenir l’un des principaux intervenants du documentaire Hot Girls Wanted. Ses premiers mots à l’écran sont : “Chaque jour, une fille fête ses dix-huit ans. Et chaque jour, une nouvelle fille veut se lancer dans le porno. Je ne serai jamais à court.”
Dans Hot Girls Wanted, Riley Reynolds est présenté comme l’un de ceux qui permettent à ces jeunes femmes tout juste sorties du lycée de se lancer dans la pornographie. Son honnêteté brutale (“Tes parents sauront quoi qu’il arrive”, lance-t-il à une actrice inquiète) et son cynisme lui ont attiré les piques des anti- comme des pro-porno. Les premiers lui reprochent d’être le moteur froid d’une industrie qui broie des ingénues ; les seconds l’accusent de donner une mauvaise image des professionnels du domaine.
Le fait qu’une actrice représentée par une agence critiquée pour le jeune âge de ses talents joue la carte de la crypto-pédopornographie est plutôt ironique. Avec un peu d’imagination, on pourrait même percevoir le cas Lucy Doll comme un pied de nez. Hot Girls Wanted a été révélé en avril 2015 ; l’actrice a commencé sa carrière en juin 2015. Se pourrait-il qu’elle ait été embauchée par Riley Reynolds pour moquer les spectateurs qui l’ont accusé d’abuser de la crédulité de jeunes femmes ?
Aussi infantilisée puisse-t-elle apparaître, la dernière héroïne d’eFukt a choisi d’être là. Aussi détestable soit-il, le patron de Huffie Models n’impose rien à personne. N’en déplaise à certains, les jeunes femmes qui choisissent de s’engager dans une carrière pornographique dès leur majorité ont fait ce choix elles-mêmes. Les dépeindre en victimes de l’industrie au seul motif de leur âge, c’est là la vraie infantilisation. C’est ce que semble dire Lucy Doll en surjouant une stupidité enfantine.
* Noel Monique – Trinne
* Lolly – Fantasizing
* Lucy Li – Hiraca
* Una Piccola – Viele
* Zoey – Perky, Perfect (Video: Curves)
* Zoey – All Sorts of Toys (Video: Penetration)
* Aiko Mai and Luciana – Prime Pussy Eating
* Cayla, Katy Rose and Nathaly – Young Lesbian Lust
* Kiki – Santuario
* Apollonia – Sollare
* Lorena B. – Reale
* Amber B. – A New Game
* Davinia C. – You Got Me
* Penny Pax, Yasmine De Leon – Lesbian Beauties (gallery)
* Melissa Moore, Tyler Steel – Sweet Dreams
* Pepper Xo, Johnny Castle – Fleshlight Delivery
* Jenna – Gentle Flogging
* Sakura – Sharing Me Time II
* Czarina – The Gift Shop
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Pour la Journée internationale des droits des femmes, YouPorn a décidé de mettre à l’honneur les réalisatrices féminines avec une opération spéciale : la Female Director Series. Jusqu’à la fin du mois de mars, le tube valorise leurs créations sur sa page d’accueil et diffuse de petites interview de ces pionnières de l’industrie : Erika Lust (Lust Cinema), Paulita Pappel (Ersties), Billie Miller (Yanks)…
Pour les fappeurs, la Female Director Series de YouPorn est une belle occasion de découvrir de nouveaux horizons masturbatoires ; pour le tube, c’est un joli coup de communication à moindre frais ; mais pour les artistes impliquées, qu’y a-t-il à gagner ? Dans un article publié hier sur le site australien The Conversation, la doctorante en droit de l’art et des médias et ancienne performeuse Zahra Zsuzsanna Stardust se pose la question.
Erika Lust
Pour la contributrice, les obstacles à la popularité du porno produit par des femmes ne relèvent plus de la production mais de la diffusion. YouPorn appartient à MindGeek, le géant qui détient huit des dix tubes les plus fréquentés de la planète. “(Le Female Director Series) pour la Journée internationale de la femme est-il une mesure altruiste ? demande Zahra Zsuzsanna Stardust. Ou est-ce une tentative par une multinationale de profiter du labeur des femmes, sachant qu’il a été demandé à ces petits producteurs de fournir du contenu gratuit qui va générer des revenus publicitaires ?”
A ce problème de l’appropriation du petit par le gros s’ajoute celui de l’inégalité des sexes face à l’emploi. Comme bon nombre de secteurs d’activité, l’industrie pornographique s’illustre par la faible présence des femmes dans ses postes à hautes responsabilité. “Tant que des entreprises majoritairement masculines détiendront et contrôleront l’infrastructure, les hommes gagneront de l’argent pendant que les productrices seront encouragées à travailler gratuitement”, explique The Conversation. Il reste du boulot, on en convient.
Paulita Pappel
Sur Bustle, Michelle Toglia préfère saluer l’événement de Youporn et contempler le chemin parcouru. La journaliste rapporte les mots de Billie Miller, qui estime que le Female Director Series est avant tout un moyen d’élargir la vision des consommateurs de pornographie : “Cette initiative va attirer l’attention sur les femmes qui veulent partager leur véritable sexualité de chaque côté de la caméra.”
Pour la directrice du studio Yanks, c’est aussi l’occasion de montrer que les professionnelles de l’industrie sont là parce qu’elle le souhaitent et non parce qu’elles y ont été forcées. Une idée à laquelle elle affirme faire face quotidiennement : “Ce n’est pas vrai pour moi, et ce n’est pas vrai non plus pour la majorité des femmes de l’industrie. Personnellement, je le ressens chaque jour.”
Billie Miller
Autre point positif selon Billie Miller : en braquant les projecteurs sur les professionnelles, le Female Director Series va également mettre en lumière les femmes qui regardent du porno. “Une très grande partie du public de Yanks est féminin, parce que nous réalisons un porno organique et centré sur la femme. Les femmes s’en sentent proches parce qu’elles peuvent se comparer aux actrices. Plus nous parlerons de ces femmes qui regardent du porno, plus ce sera accepté.”
Quelque soit le prisme au travers duquel on décide de percevoir la Female Director Series, force est de constater que l’initiative de YouPorn est unique : les autres tubes n’ont tout simplement rien fait pour la Journée internationale de la femme. Il reste du chemin.