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«Quand je rencontrais un mec qui me plaisait, je me disais: ouf ce n’est pas vrai, en fait je suis hétéro!», avoue Anne en riant. La trentaine, cette doctorante en littérature américaine fait partie du Groupe bi de Genève. Elle a mis du temps à s’accepter. «Je viens d’un milieu évangélique. La perspective d’être attirée par une femme me terrorisait, même si c’était le cas pendant mon adolescence», avoue-t-elle.
Profond soulagement
Passage à la «normalité»: pendant quelques années, Anne est en relation stable avec un homme. Mais à 25 ans, elle décide de s’assumer. «J’ai été en lien avec deux femmes puis avec un homme bisexuel. Intégrer à ma vie cette bisexualité qui me semblait si menaçante est un profond soulagement», dit-elle. Anne est maintenant en couple hétéro depuis deux ans, son compagnon sait qu’elle aime aussi les femmes et il le vit bien. «J’ai été claire depuis le début. Je pourrais aussi envisager mon avenir et une famille avec une femme», précise-t-elle. Ne lui manquent-elles pas trop lorsqu’elle est avec un homme, et vice-versa ? Anne rigole. «C’est un vrai préjugé. En réalité, personne ne peut combler tous nos besoins, quelle que soit notre orientation sexuelle», souligne la jeune femme.
S’autoriser la liberté
S’assumer en réconciliant son identité et ses actes: c’est la libération que vit Michel, 52 ans et quatorze ans de vie conjugale hétéro derrière lui. «Mon ex se posait des questions sur mon orientation sexuelle. Moi aussi, d’ailleurs! J’avais des fantasmes homosexuels et j’étais tombé amoureux d’un homme à l’âge de dix-neuf ans. Je n’avais pas pu l’assumer: je craignais trop la réaction de mon père», avoue-t-il. Michel ne «s’autorise» à se poser des questions et à passer à l’acte avec des hommes qu’au moment de son divorce à l’âge de 44 ans. Désormais célibataire, il dit être ouvert à toute relation «quel que soit le genre ou le sexe d’une personne» tout en précisant avoir eu «davantage d’histoires sentimentales avec des femmes, et de fantasmes envers les hommes».
L’amour des femmes, le désir des hommes… Julien aussi fait la distinction. A 38 ans, en couple hétéro depuis trois ans, il préside le groupe de parole des bisexuels de l’association 360. «Enfant, je sentais que je devais choisir qui aimer. J’ai refusé cette barrière: je voulais pouvoir aimer tout le monde», dit-il. Petit, on le prend pour une fille et il «adore» les chaussures à talons de sa mère. Adolescent, Julien entretient une «forte amitié» avec un garçon, mais ce n’est qu’à 28 ans qu’il a sa première expérience homo. «Mes copines ne me trouvaient pas assez viril, je ne me sentais bien dans aucun milieu. La vraie souffrance des bi, c’est le décalage avec la norme», affirme-t-il, l’âme un brin torturée.
La norme en question
La norme. Si elle pèse si lourd sur les bisexuels, c’est qu’ils la remettent en question, comme l’explique Lorena Parini, politiste et maître d’enseignement et de recherche en études genres à l’université de Genève. «Toute société comporte des standards de genre, de sexe et de sexualité. Ils sont binaires: on est un homme ou une femme, on aime un homme ou une femme. L’entre-deux – intersexes, transgenres, androgynes, bisexuels – interroge la norme centrale binaire».
Et les homos, qui ont créé leur propre norme pour revendiquer des droits, ont du mal à accepter les bisexuels. «Ils ont le sentiment qu’être à la fois homo et hétéro, c’est un acte de traîtrise envers un groupe minoritaire et discriminé», explique Denise Medico, psychologue et sexologue spécialisée dans les questions LGBTI. Anne raconte ainsi que sa première copine était certaine qu’elle était lesbienne. «Elle me disait: tu vas le découvrir, ce n’est qu’une question de temps! Les homos sont parfois plus agressifs que les hétéros envers nous. Ils veulent qu’on choisisse notre camp», explique-t-elle. Ce qui revient, pour un bi, à faire disparaître la moitié de lui-même.
«On voudrait juste avoir le droit d’exister», s’insurge Julien. «Je ne suis pas hétéro, je ne suis pas homo: je suis moi-même, et j’emmerde les définitions », s’exclame-t-il, soulignant que «ceux qui ont une sexualité atypique sont plus fragiles: ils peinent à trouver d’autres personnes avec qui partager leurs doutes et leur chemin». «On pourrait dire qu’il y a plusieurs formes de bisexualité» explique Denise Medico. «Les monogames sériels, tantôt en couple avec un homme, tantôt avec une femme. Les expérimentateurs, qui veulent explorer leur sexualité et remettre les normes en question. Puis les personnes qui sont attirées sexuellement et amoureusement par des personnes de genres différents. Par exemple, certains hommes qui fréquentent les lieux de rencontre entre hommes ne sont pas forcément des homosexuels qui n’osent pas sortir du placard. Parfois, ce sont des hommes qui aiment vraiment leur femme, d’un sentiment de tendresse amoureuse, mais qui fantasment sur des hommes», raconte Denise Medico. Pour elle, cela peut expliquer pourquoi le mouvement bi est encore discret. «Les bisexuels les plus visibles, ceux qui aiment indifféremment un homme ou une femme, sont une minorité», note-t- elle. Et cette double attirance est mieux vécue par les femmes. Non seulement parce qu’elles sont moins stigmatisées, mais aussi parce que leur sexualité est plus fluide, moins compartimentée que celle des hommes.
Le coeur avant tout
D’ailleurs, Anne n’aime pas trop les catégories. «Un bisexuel est bisexuel parce que cela correspond à quelque chose qu’il ressent, point final», soutient la doctorante. Au fond, c’est peut-être de cela qu’il s’agit: vivre selon son désir et son coeur en tordant le cou aux définitions, aux préjugés et aux classifications qui enferment et qui blessent. Et si le combat des bisexuels était en réalité notre lutte à tous?
Pour contacter le groupe bi de 360: Julien au 076 203 22 24 ou bi@360.ch
» association360.ch/groupe-bi
Pink Bra Bazaar/Franck Fife/AFP/Getty Images photo via FP World In Photos.
Image: January Jones for Violet Grey (no relation).
I think @SFist & @Missionmission should look at THIS! Techie Spanked By Chelsea Poe For Mansplaining http://t.co/qh804oAVZc @queerporntube
— Courtney Trouble (@courtneytrouble) March 27, 2014
Image from Olivia Munn’s sexy June/July Esquire shoot via In The Raw.
Cette semaine, Gonzo et Le Serbe sont bien trop occupés à organiser la fête de l’année. Alors, je me colle tout seul à ce rendez-vous incontournable depuis mon Sud-Ouest natal entre une saucisse de Toulouse, un aligot et des tartines de foie gras pour l’apéro. Tous les jours, je scrolle les flux RSS d’une main pendant que je jette du grain aux oies de l’autre, je sélectionne énormément de titres et me voilà pour la première fois à devoir les trier pour en tirer la Cumpi. C’est chaud comme dirait le taulier. Lui prépare, casque sur les oreilles, ses morceaux pour ce soir, règle les derniers détails et peaufine les surprises pornos qui devraient épater les présentes et les présents. Beaucoup de technologies et d’amour ce soir au ParisParis. Perso, je me mettrai du Francis Cabrel en regardant la 23e journée du Top14, c’est aussi bien.
Au menu, toujours plus de pornos dans les médias mainstream (en bien et en mal), des tendances, des OPA, du plaisir pour couple et des coups de gueule.
Le porn dans les médias• Mieux que les sexcameuses, il y a désormais les gamer girls, ces filles qui se filment en train de jouer à n’importe quoi pourvu qu’on voit leur décolleté plongeant. Une enquête en profondeur du Daily Dot sur ces filles dont certaines sont des actrices pornos reconverties.
• CNBC, le célèbre network américain, a demandé aux porn stars ce qu’elles prévoyaient pour leurs vieux jours. Certaines s’en foutent et préfèrent acheter de la drogue apparemment. Chacun son délire.
• Le prestigieux Time Magazine offre une tribune à Craig Cross, le zinzin qui a créé XXXChurch et qui crie partout qu’on est tous drogués à la pornographie. Bon cette fois, il promeut son site pour aider les parents à mieux connaître le web et protéger les gamins contre le porno. Ça part d’une bonne intention, mais l’organisation derrière craint vraiment du boudin.
• « To looook fooor POOOORN ». Dans l’affaire Oscar Pistorius, le porn est mis en cause par une bande de tarés, dont Nancy Grace et son brushing Elnett sont les fiers représentants. Dans une interview, la madame n’arrête pas de répéter le mot porn à tout bout de champ et les journalistes en rigolent doucement. J’attends le mème avec impatience.
• En Allemagne, un parti néo-Nazi vient de virer une militante actrice porno parce qu’elle avait osé faire une scène interraciale. Mal aimé, le porno est rejeté de partout, c’est vraiment triste.
Porn, business, etc.• Le monde du classy porn et de l’erotic art commence à devenir trop concurrentiel. MetArt rachète Viv Thomas, deux figures des jolies filles toutes fines qui posent à poil.
• Kink, encore et toujours, nous envoie du rêve avec le premier gang bang trans maison pour TS Seduction. Tout le monde à l’air si heureux. Le porno à San Francisco, c’est aussi beau que la vie dans la Fête à la maison.
• Lux, l’ancienne taulière de Fleshbot, parle du sextoy unisexe par OhMiBod, une belle invention qu’il ne faudra pas oublier de nettoyer quand il passera du point P au point G.
• Bright Desire est le site référence en porno féministe, sur lequel les couples s’envoient en l’air avec passion dans une douce lumière. Les deux derniers trailers Tease et Jade and Tommy m’ont donné envie d’avoir envie.
• Selon une étude réalisée sur près de cinq cent personnes par la Temple University et le Kenyon College, les femmes simuleraient l’orgasme pour leur partenaire mais aussi pour leur propre plaisir. Étrange.
Coups de gueule• Coup de gueule d’Adeline White, la libertine vraie de la francophonie. La Fouine, comme on l’appelle sur Twitter, se lâche et taille les filles qui se disent amatrices alors qu’elles gagnent des thunes et se consacrent à 100% à ça. Adeline, c’est le cul extrême, intense, sans limites, mais gratuit. Merci à elle, on l’aime bien au Tag.
• Allez ! Moi aussi, je me révolte et je crie au scandale en voyant que Romi Rain, séduisante brune aux gros lolos, est à l’affiche de Prime MILF chez Hard X. C’est une honte de coller une jeune femme de 26 ans dans la catégorie MILF, tout ça parce qu’elle ne ressemble pas à une gamine de 18 ans. MILF DÉMISSION !
Pour terminer, on vous souhaite un bon week-end en compagnie de Balla Yana. La pauvre ne sait pas cuisiner, je me propose de l’aider en toute amitié.
Comme les stimulants sexuels sont des tests très appréciés de mes lecteurs (et lectrices), aujourd’hui je vais tester le stimulant Herbal Men Plus.Il s’agit, comme d’habitude, d’un stimulant se présentant comme un complément alimentaire à base de plante. Sa composition est la suivante : cortex cinnamomi cassiae, brevicornum épimède, rosea Rodiola, Panax ginseng, radix astragales. […]
Cet article Test du stimulant Herbal Men Plus est apparu en premier sur NXPL.
Steve Carell et Elizabeth Banks dans « 40 ans toujours puceau »
Hugues a trente ans, est toujours puceau et le vit avec l’amertume de celui qui est privé d’affection. Décidé à se prendre en main pour arrêter de se la prendre en main, il est tombé sur Justine grâce au créateur de connections qu’est Internet. Après un premier article où Hugues nous a expliqué l’origine de sa situation, Justine, qui a mis la main à la pâte, nous explique comment elle a fait pour aider Hugues.
Il paraît que tu as aidé un puceau à sauter le pas… Comment es-tu entrée en contact avec lui?
Via un site de rencontre où je traine régulièrement.
Qu’est-ce qui t’a pris de l’aider?
Son profil « déconnait » : il n’écrivait pas trop mal, selon les photos, il avait l’air plutôt mignon, et sans que ce soit explicite, il était manifestement en CDI avec un salaire convenable. Mais il disait qu’il était puceau. C’est à dire qu’on a un mec en bonne santé, qui gagne correctement sa vie, qui n’est pas exclu socialement et qui est puceau : ça ne collait pas.
Je lui ai écrit en lui demandant s’il était vierge pour de vrai et il m’a répondu « c’est pas contagieux ». J’ai trouvé qu’il avait de l’humour, je me suis dit que j’allais papoter un peu, ce n’était pas prémédité de ma part.
Qu’est-ce que tu as détecté comme étant ce qui l’empêchait de concrétiser avec une femme?
Je ne suis pas psychologue donc je ne suis pas très sûre de moi, mais j’ai eu l’impression qu’il avait peur de faire mal. Il a beau avoir près de 30 ans, il avait gardé la vision d’un garçon de 15 ans, genre un homme « baise » une femme s’il ne la respecte pas, les femmes ne veulent pas de sexe, les mecs sont des bêtes qui ne pensent qu’à ça… Bref, il avait tellement peur que ce soit méchant pour un homme de vouloir faire l’amour à une femme que ça l’a coincé des années.
Ca c’est pour le fond. Sur la forme, je dirai que certaines de ses photos étaient à virer, qu’il ne fallait pas qu’il se présente comme puceau et qu’il soit un peu plus sûr de lui.
Comment l’as-tu fait changer?
Déjà, il avait envie de changer, sinon mes conseils n’auraient rien donné. Je lui ai dit que les femmes pouvaient avoir envie de sexe, que c’était bien de faire attention au consentement de sa partenaire mais quand elle passe l’après midi à le dévorer des yeux, il faut aussi être réceptif aux signaux positifs : faire du sexe n’est pas mal en soi.
Je lui ai fait changer son profil (photo, texte, plus de traces du pucelage), et je lui ai aussi dit qu’il n’avait aucune raison de ne pas passer à l’acte. Je lui ai un peu décodé les signes de sa partenaire, je l’ai rassuré sur le fait qu’elle voulait et qu’il saurait l’écouter si elle ne voulait pas ou plus. Et je ne lui ai rien dit sur le fait que la première fois allait mal se passer… parce que j’avais peur que ça le décourage.
On oublie à quel point on apprend les sensations au fur et à mesure de son expérience. Connaitre mon corps m’a demandé de nombreuses années, je ne savais pas que les hommes étaient dans la même situation. Mais en en parlant avec lui, ça m’a confirmé que oui, ça prend un peu de temps de découvrir ses sensations, qu’on soit un homme ou une femme.
En fait tu es une espèce de super-coach en séduction?
J’y penserai pour une reconversion Pour l’instant non, j’ai juste eu de la chance de pouvoir aider quelqu’un qui était prêt à l’être.
Suite au prochain épisode de cette super-série-à-suspense-encore-pire-que-prison-break : comment s’est passée la première fois ?
Porn.com vient de revendiquer la paternité de Slut teen gets knocked up by accidental creampie, la vidéo qui fait jaser tout l’Internet depuis une semaine. Hébergée sur Pornhub, elle n’aurait pu être qu’une énième histoire de teen et de creampie, avec Brooke Whispers et Mario Cassini à l’écran. Seulement, le clip de cinq minutes se clôt sur un message étrange et acide : “Neuf mois plus tard, Brooke donnait naissance à un petit garçon. Elle est morte en couches. Mario ne l’a jamais su et creampie toujours des teens à l’heure actuelle.” Bien sûr, ce n’est pas tout à fait vrai ; Mario Cassini creampie toujours des teens à l’heure actuelle, mais Brooke Whispers va très bien.
D’aucuns se sont tout de même émus de cette grosse blague bien cynique et ont commencé à chercher un responsable. Même le Daily Dot et le Huffington Post s’y sont mis. Visiblement fatigués de voir Pornhub profiter de cette publicité gratuite, les gars de Porn.com ont rédigé un petit article sur leur blog : « Ils ont tous ont laissé entendre que cette vidéo avait été produite par Pornhub. [...] Bon, voilà la vérité. Ce film, c’est le notre. » Il a été produit pour l’un de leurs sites, Schoolgirl Internal. Il expliquent ensuite que c’est TeeKay, l’un de leurs monteurs, qui a imaginé et mis la blague à exécution. Histoire de tirer les choses au clair une bonne fois pour toutes, TeeKay s’est inscrit sur Reddit pour y faire un petit Ask Me Anything.
Tous les films de Schoolgirl Internal se terminent de la même manière : la fille se rend compte qu’elle est tombée enceinte, elle en parle au père qui prend la fuite en l’apprenant. Seulement, le type qui a réalisé le film dont est extrait le clip Slut teen gets knocked up by accidental creampie a tout bonnement oublié de filmer ce final habituel. Du coup, TeeKay a dû innover pour rattraper le coup. Il explique : « J’avais besoin d’une fin, c’est la première chose qui m’est passée par la tête. Je savais très bien que ce n’était pas dans le ton, mais… Qui finit son film porno, sincèrement ? Ça a pris deux ans avant que quelqu’un ne s’en rende compte. »
Certainement #undelirequamaltourne
Alexis Aubenque a publié une dizaine de romans. Celui-ci est dédié à Thomas Magnum.
Extrait choisi
[...]
Dimanche 8 juin
- Alors, je ne vous avais pas prévenue ? demande Sam Damon, fièrement.
L’homme était pilote et louait les services de son propre appareil. Agé de 35 ans, stature d’athlète, visage carré doté d’une barbe de trois jours, il était plutôt satisfait de son physique.
Assise à ses côtés, Fiona Taylor n’avait d’yeux que pour le paysage qui s’offrait à elle.
- Si. C’est tout simplement magnifique.
Ils avaient quitté l’Australie près de trois heures auparavant à bord de l’hydravion. Malgré le coût du voyage, Fiona n’avait pas hésité à sortir sa carte de crédit.
Tout cela était tellement improbable.
Trois semaines plus tôt, elle obtenait son diplôme d’avocate à la prestigieuse université de Yale dans le Connecticut, et à présent, elle survolait ces somptueuses îles de Polynésie.
- Et vous n’avez encore rien vu, continua Damon. Stone Island est la perle de l’océan Pacifique. Imaginez la jungle de Vanuatu, les plages de sable blanc de Tahiti, et l’atmosphère festive de Hawaii, le tout réuni en un seul lieu.
Des images de documentaires lui virent à l’esprit.
Son imagination fit le reste.
- Regardez, prenez les jumelles, proposa Damon en pointant du doigt l’océan.
Fiona les lui prit des mains. Le temps de localiser l’objectif et d’en faire une mise au point, elle découvrit un spectacle d’une rare splendeur.
Une colonie de dauphins fonçait vers le nord, bondissant dans un jaillissement d’écume.
- Je vous l’avais dit, c’est le paradis, répéta Damon, toujours aussi content de lui.
Tout en gardant les commandes de l’appareil, il adorait observer les mines émerveillées de ses clients.
Un poète avait surnommé la Polynésie, les Îles de l’Eternel Sourire.
Même si Damon n’avait pas une grande estime pour les Français, il devait avouer que la citation était tout à fait pertinente.
Médusée, Fiona n’arrivait pas à détacher son regard du ballet synchronisé des dauphins.
- Quand vous poserez le pied sur l’île, vous mesurerez encore plus sa beauté.
Fiona n’en doutait pas un seul instant.
- On est bientôt arrivés ? demanda-t-elle en reposant les jumelles.
- Encore une heure et demie de vol, mais si vous voulez vous reposer à l’arrière, y’a pas de problème.
- C’est le décalage horaire, et toutes ces heures d’avion, s’excusa-t-elle.
- Ne vous inquiétez pas, je vous réveille juste avant d’atterrir. Il faut absolument que vous voyiez depuis le ciel les lagons et la barrière de corail.
L’idée de manquer un tel spectacle fit hésiter Fiona. Mais la fatigue était trop lourde. Elle remercia Damon d’un sourire et se leva.
Elle se dirigea vers l’arrière et ouvrit la porte qui donnait sur l’habitacle intérieur, puis baissa les stores des hublots. La lumière qui passait par les interstices lui permit de se diriger sans encombre vers une des couchettes, sur laquelle elle s’endormit dans le bourdonnement du moteur à hélice.
[...]
Résumé
Stone Island est le paradis sur terre. A la suite du décès de son père biologique, Fiona Taylor, devient héritière. Au lieu de profiter de cet héritage aux Etats-Unis, elle décide de se rendre sur l’île, à la recherche de ses véritables racines.
Mon avis
Un petit roman à lire sur une plage entre deux séances de bronzage ou dans un train, entre deux arrêts. Alexis Aubenque m’avait habituée à mieux. Ou alors, je garde de trop bons souvenirs de Magnum, Higgins, la Ferrari et les deux dobermans, Zeus et Apollon.
Stone Island, Alexis Aubenque, éditions Le Toucan 9,90 €
Pensez à acheter vos livres dans une librairie
Les jours, puis les semaines sont passés sans que j’écrive une seule ligne sur le blog, me contentant de mettre les infos soirées à jour. je pense à V/vous mais je suis incapable d’écrire sans inspiration, sans envie. j’ai besoin d’en ressentir l’envie. Et aussi il a bien fallut travailler pour préparer la Boundcon qui se déroule comme tous les ans en mai. Et il y a ensuite le show à faire à la Nuit Démonia, et là ça va être du beau et du lourd. Donc beaucoup de travail, beaucoup de fatigue et peu d’inspiration. Et pourtant ce n’est pas faute de m’être dit tous les jours, il faut que je L/leur écrive un petit mot.
Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? Le documentaire L'Imposture donne la parole à des dizaines de femmes ayant vécu la prostitution. Les projections sont suivies d'un débat avec Rosen Hicher, co-fondatrice, en France, du « Mouvement des Survivantes », et la délégation du Mouvement du Nid du Gard.
Infos pratiques Pont Saint Esprit, Cinéma municipal "102", rue Raoul Trintignant, le 14 avril 2014 à partir de 20h00 ;
Le Vigan, Salle du Cantou place Quatrefages de Laroquète, le 15 avril à partir de 18h45.
Entrée libre.
Alors que le débat autour de la question de la prostitution bat son plein en France avec l'examen par le Sénat de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, chaque citoyenNE a besoin d'information et d'échanges pour construire une opinion éclairée. Les militantEs de la délégation du Mouvement du Nid du Gard sont heureux de vous convier, pour en débattre librement, à ces projections-débats, autour d'un film magnifique, et en présence d'une grande témoin : Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
Rosen Hicher
Co-fondatrice, en France, du « Mouvement des Survivantes », Rosen Hicher milite aujourd'hui pour l'abolition de la prostitution. Elle a été auditionnée par l'Assemblée Nationale en 2013 et en 2014 par la commission spéciale du Sénat, chargée d'examiner la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Elle a aussi été entendu au Parlement européen.
Elle témoigne pour libérer la parole des personnes prostituées et qu'elles s'affranchissent de la honte et du mépris ; et pour la promotion de relations égalitaires Femmes-Hommes. Sur le site de notre revue, Prostitution et Société, vous pouvez lire son témoignage et découvrir ses interventions dans les média ou les institutions.
L'Imposture
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de la réalité des prostituées. Elles y dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé apportant richesse, plaisir et liberté. Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? La réalisatrice québécoise Ève Lamont, riche de leur apport et leur complicité, fait fructifier leurs témoignages – 75 femmes rencontrées au fil d'une enquête de plusieurs années – et met en scène une douzaine d'entre elles dans L'Imposture, un documentaire inoubliable.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir « une place au soleil ».
Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d'entrée dans la prostitution, souhaitent désespérément en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs... - pour le leur permettre ?
À télécharger, le dossier de presse de L'Imposture
Et notre recension du film sur le site de notre revue, Prostitution et Société.
Manuel Ferrara, ne nous mentons pas, est le meilleur acteur en activité dans le porno international. Plus discret qu’un James Deen, moins controversé qu’un Rocco, Manu est sensible, honnête, modeste, mignon, musclé mais pas trop, amoureux, père attentionné, engagé dans le milieu et excellent dans son travail. C’est le mec parfait, voilà tout.
Le Français de banlieue parisienne vit le rêve américain, débarqué en 2002 dans la Porn Valley, il a depuis fait fortune tout en restant simple et accessible. On a pu le constater dans le AMA qu’il a ouvert sur Reddit. Les internautes lui ont posé toutes les questions qu’ils voulaient.
Les réponses de Ferrara sont à son image, tendres et bienveillantes. Il ne dit que du bien des gens, jamais une méchanceté. Quand on lui demande ce qu’il pense de telle actrice, sa réponse est toujours positive. Sauf sur Mia Malkova, il n’a rien répondu par deux fois, étrange. Sur Eva Angelina, « elle a toujours été parmi les meilleures », « Lou Charmelle = incredible ». Mais sa préférée, vous l’avez deviné, reste sa femme, la sublime Kayden Kross. Il n’a que des éloges pour elle : « elle est parfaite, son apparence, son intelligence, mais plus que tout elle est une bonne personne. » Ah le romantisme à la française !
Manu intimeÀ propos du couple, nous apprenons qu’ils devraient se marier sous peu, qu’ils préparent une sorte de podcast, que Manu ne s’est « jamais senti aussi vivant et aussi proche de quelqu’un ». Depuis qu’ils sont ensemble, ils ne voient plus personne en dehors du porn : « Nous ne sommes pas échangistes et en plus quand tu travailles autant que je le fais, tu n’en as pas besoin. » Je viens d’entendre comme un immense coup de tonnerre, ce sont les espoirs des lectrices qui viennent de se briser. Oui, Manu ne baise plus en dehors des caméras… enfin, ça peut se négocier, qui sait ? À la question comment une femme peut attirer ton attention, il répond simplement « juste en me parlant. » Tentez votre chance.
Grâce au AMA, on en sait davantage sur lui en tant que personne. Manu parle trois langues (l’espagnol est la troisième), plus un peu d’italien et d’allemand, les rudiments acquis lors de ses tournages à Berlin avec Rocco probablement. Il aime le cinéma de Jean-Pierre Jeunet et les films coréens comme I saw the Devil et Old Boy. D’ailleurs, il a tourné dans un film indépendant intitulé Starlet, ça date de 2012.
Il joue au basket et ne regarde qu’un seul sport à la télé, le MMA. « Gros fan de l’UFC, mon combattant préféré de tous les temps est évidemment Anderson Silva, mon combat favori probablement celui où Dan Henderson ferme la bouche de Michael Bisping. » Mais à côté de ça, quand on lui demande quoi visiter à Paris, il conseille de se rendre à Montmartre et de découvrir le petit musée sur Salvador Dali qui s’y trouve.
Sa première fois fut « très courte. Je pense que j’étais à 5 centimètres de pénétrer la fille quand j’ai joui. » Comme quoi, tout peut s’arranger. Je garde espoir. Avant d’être acteur, il avoue sur le ton de l’humour qu’il s’intéressait « à n’importe quel type de filles tant que je pouvais coucher avec. » Il confesse aussi avoir trompé dans le passé. Quand on lui demande boobs ou bouli, il répond : « tout dépend de la fille, c’est pour ça que j’aime les femmes, elles sont toutes très différentes. » Pareil.
Dans les actrices mainstream avec lesquelles il souhaiterait tourner, il cite Scarlett Johannson, « mais il y en a tellement d’autres vraiment. » Sacré Manu, il les lui faudrait toutes. Toutes ? Non, car apparemment les filles qui ne font pas de porno sont hors jeu pour lui. Habitué à travailler avec des actrices déjà confirmées, Manu n’aime pas recruter, « je me sens bizarre à propos de ça. » Pourtant, on l’encourage à réaliser une série avec de vraies débutantes, mais « c’est vraiment dur pour moi d’amener des filles à faire ça. » Pas grave, on peut s’occuper du casting pour lui.
Le porno en questionsLes questions sur le porno sont plus nombreuses que les autres. On apprend que dans l’histoire de la fausse sextape de Farrah Abraham, il avait été contacté, mais qu’il avait refusé : « Je suis content que James l’ait fait », plutôt que lui-même. Pareil pour les parodies pornos, il n’aime pas et « laisse ça à Axel Braun et Brazzers ». Sur le rythme de ses tournages, « je ne fais plus plusieurs scènes dans une journée désormais. Une par jour, comme ça je donne le meilleur que je peux. Avant c’était deux ou trois par jour. » Il tourne pourtant tous les jours, le bougre.
Sur le milieu, il regrette qu’il n’y ait pas plus de meilleurs performeurs masculins. Il répète que le « porno est tout à fait propre. Nous sommes testés tous les 14 jours. Tous les cas de VIH vus dans la presse étaient contractés en dehors du porno et ces gens ont été mis en quarantaine avant qu’aucune autre personne ne soit infectée. » À propos de la capote, il dit qu’il ne peut être « d’accord avec une chose qui force les gens, ceci dit, j’ai utilisé le préservatif mes trois premières années dans l’industrie, ça ne changerait rien pour moi. » Quand on évoque l’histoire de Belle Knox, cette jeune femme à la fois actrice et étudiante qui s’est vue dénoncée et harcelée à l’université, il dit, diplomate : « les gens disent qu’elle est intelligente, d’autres ne sont pas d’accord. Je ne la connais pas, mais elle très forte en relations publiques. C’est bien pour elle. »
Il pointe aussi le fait que le porno « devient saturé en gonzo violent », c’est pour ça qu’il voit d’un bon œil les productions féministes et female friendly, « c’est aussi un bon moyen pour les mecs de regarder du porno avec leurs copines ou leurs femmes. » D’ailleurs, il a participé à ce mouvement sous la direction de son ex-femme, Dana Vespoli. « Nous sommes de très bons amis et elle est une grande réalisatrice, c’est un honneur pour moi d’être dirigé par quelqu’un d’aussi passionné par le porno, ce qui est rare de nos jours. » Manu est très corporate puisque ce film de Vespoli est distribué par Evil Angel, la boite de prod qui lui achète ses scènes. Et quand on lui demande son porn préféré, pareil, presque que du EA : « Tous les Buttman, les Rocco, les Christoph Clark, les John Leslie, tous les vieux Evil Angel . »
Courtoisie du screen par The Holy Culotte
Pêle-mêle- Quand on lui demande s’il a un phimosis, il répond que non.
- C’était comment la scène avec les 4 actrices habillées en flic, toutes huilées et adeptes du face-sitting ? « Dans mon top 5 de mes scènes préférées, merci Chris Streams. »
- Une fan a tatoué son nom sur sa poitrine. Qui est cap ici ?
- Il souhaiterait ramener Draghixa et Julia Chanel dans le porn. NOUS AUSSI.
- Ana Foxxx pourrait faire partie d’un prochain Raw.
- Il se branlait 15 fois par jour dans sa prime jeunesse.
- Manu n’a aucune maladie et n’a jamais mangé de caca.
Voilà. En guise de conclusion, rien de mieux qu’une idée de ce qu’il peut bien chuchoter à l’oreille de ses partenaires pendant une scène (sa marque de fabrique) : il dit « qu’elle est une bonne petite salope. Le truc bizarre, c’est que je ne pourrais jamais dire ça à une femme autrement que durant le sexe… ou en conduisant. »
~~~28 et 29 mars 2014 à Paris – Colloque International sur la Transidentité - Genres, cultures, sociétés, Questions autour de la transidentité.
Vendredi : http://www.txy.fr/events/28-mars-2014-colloque-international-sur-la-transidentite-1/
Samedi : http://www.txy.fr/events/29-mars-2014-colloque-international-sur-la-transidentite-2/
Entrée et libre et gratuite. Pas d’inscription préalable nécessaire.
Le samedi 22 mars 2014, Nathalie Kosciusko-Morizet, en promenade au salon du livre de Paris, s’est arrêtée devant le stand de la Musardine. Pour un moment de détente la veille du premier tour des élections municipales, nous lui avons offert un exemplaire de Sexe, mensonges et banlieues chaudes, premier roman de Marie Minelli. Un livre qui concerne directement une candidate à la mairie de Paris, puisqu’il évoque le parcours érotique d’une jeune fille issue des beaux quartiers dans les banlieues les plus chaudes, bref une solution concrète à la fracture sociale parisienne.
Mais si nous pensions suggérer à la candidate UMP quelques pistes politiques, nous ne nous attendions pas à ce que ce livre lui fasse un tel effet sur le plan libidinal: dès le lendemain, NKM était prise d’un orgasme aussi fulgurant qu’impromptu en glissant son bulletin dans l’urne.
Nous conseillons désormais à Nathalie de lire Pourvu qu’elle soit rousse, un livre qui lui permettra de comprendre et exploiter ce formidable potentiel sexuel qui vient de se révéler à elle.
La vie amoureuse de Marco a de quoi donner le tournis. «Actuellement, j’ai trois relations avec des femmes, dont une compartimentée », affirme cet architecte romain de 35 ans avec un doux accent italien. Compartimentée? «Oui, quand je suis avec elle, c’est exclusif: les deux autres ne sont pas là», explique-t-il. Une fois la demoiselle partie, Marco se sent libre de faire ce qu’il veut, comme il veut: il est un polyamoureux déclaré, entretenant flamme et désir avec plusieurs femmes.
«Mes histoires amoureuses se sont toujours superposées. La monogamie, j’ai essayé quelques mois, mais c’était trop d’efforts», lâche-t-il entre deux gorgées de cappucino. Vous l’aurez compris, la fidélité ne fait pas partie de son vocabulaire: Marco est en couples. La jalousie ? «Si je ne trouve pas ma place ou que ma partenaire ne m’accorde pas assez de temps», dit-il. Pour le reste, Marco est un homme heureux. «L’exclusivité de la monogamie ne provoque que drames et tensions. Le polyamour, croyez-moi, c’est plus simple».
Difficultés multipliées
Ce drôle de mot serait-il l’antidote aux séparations, infidélités et autres douleurs ? Hélas non, si l’on en croit Yves-Alexandre Thalmann, thérapeute de couple et auteur d’un livre sur les amours multiples. «Entretenir plusieurs relations simultanément peut être infernal, car les difficultés inhérentes à toute liaison se multiplient par le nombre de partenaires », estime-t-il. S’engueuler fois dix, imaginez le tableau… «Il ne faut pas confondre amour et relation. Avoir des sentiments multiples, c’est possible. Créer un vrai lien, c’est autre chose: cela exige du temps et de l’investissement,», souligne Yves- Alexandre Thalmann. D’ailleurs, notre polyamoureux Marco dit avoir de la peine à dire ce qu’est une ‘relation’ pour lui. «Les paramètres utilisés sont généralement le sexe, l’intimité, la création d’une famille ou le partage de la vie quotidienne. Or pour moi, ils ne vont pas forcément ensemble», dit-il. Et l’Italien d’expliquer qu’il lui est arrivé d’entretenir une «vie conjugale» avec une femme tout en couchant avec une autre – avec laquelle il n’aurait pas voulu vivre.
«Polyamour»: le terme est joli, mais peut-on vivre plus d’une passion en même temps ? Non car l’exercice est épuisant, si l’on en croit Denise Medico, psychologue et sexologue spécialiste des questions LGBTI. «Etre amoureux de deux personnes suscite en général beaucoup de souffrance. Plus que deux, c’est rarissime», affirme-t-elle avec un sourire. En cause, l’énergie et l’espace considérable que prend Eros dans notre cerveau. «L’état amoureux n’est pas qu’une émotion, c’est une fonction qui active la zone la plus élevée de notre cerveau, celle qui gère par exemple les pensées abstraites, le langage ou les processus mentaux plus complexes», explique Francesco Bianchi- Demicheli,spécialiste en médecine sexuelle au Département de gynécologie obstétrique à l’hôpital universitaire de Genève. Il a fait partie de la première équipe de chercheurs ayant observé l’activité du cerveau des amoureux par imagerie médicale. «Les résultats montraient que notre pensée est dirigée sur l’objet de notre passion au moins 85 % du temps. Aimer du même amour fou trois personnes ou plus, c’est donc un phénomène particulier », soutient-il.
Ni exemples ni règles
Mais il n’y a pas que l’amour fou. Il y a la tendresse insouciante, le désir coquin, l’amitié ambiguë, l’attirance qui va et qui vient… Toutes sortes de sentiments qu’expérimente sans doute Marco, qui explique son style de vie comme la conséquence de changements sociétaux. «Avant la règle, c’était: un job et un partenaire pour la vie. Désormais, on multiplie les sphères d’activités et les partenaires», soutient-il. Reste qu’il ne sait pas trop «dans quelle configuration» il pourrait réaliser un jour son projet de devenir père. Une grande question parmi d’autres sur le chemin marginal et étonnant des polyamoureux.
En savoir plus: http://polyamour.info
Le polyamour (venu de l’anglais, polyamory) traduit l’idée d’«amours multiples». Il regroupe les différentes pratiques de relations amoureuses avec de multiples partenaires.
Le terme libertin vient du latin libertinus, «esclave qui vient d’être libéré», «affranchi». Dans son acception d’origine, il désigne le libre-penseur. De nos jours, il désigne une personne qui s’adonne sans retenue aux plaisirs de la chair.
L’échangisme consiste à échanger temporairement son partenaire avec un autre couple lors d’actes sexuels.
La pansexualité désigne ceux qui aiment et entretiennent des relations sexuelles avec autrui quels que soient son genre, son sexe et son orientation sexuelle (transsexuels et intersexes compris).
L’Observatoire de la liberté de création vient de publier une lettre ouverte collective destinée à appeler l'attention des pouvoirs publics et des citoyens sur les différentes atteintes à la liberté d'expression recensées depuis 2000 :
Paris, le 18 mars 2014,
Il y a eu, en 2000, Présumés innocents, exposition au CAPC de Bordeaux dont les commissaires ont été poursuivies, a posteriori, au pénal, par une association s’occupant de rechercher les enfants disparus, la Mouette. La procédure a fini par un non-lieu, de nombreuses années après, mais elle a marqué les esprits et le retour de l’ordre moral qui n’a fait que s’aggraver ces dernières années.
En 2010, Le Baiser de la Lune, film d’animation de Sébastien Watel, montrait un poisson-lune qui aimait un poisson-chat. Il devait être diffusé à l’école dans le cadre d’une campagne de prévention contre les discriminations, mais le ministre de l’éducation nationale, Luc Chatel, l’a interdit. Christine Boutin, sous couvert de son parti chrétien, soutint que ce film privait les enfants « des repères les plus fondamentaux que sont la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité ». Prévenir contre l’homophobie serait faire de l’idéologie.
En avril 2011, Immersion (Piss Christ) et Sœur Jeanne Myriam, deux œuvres d’Andres Serrano, furent vandalisées à la Collection Lambert d’Avignon à la suite d’une manifestation conduite par Civitas. Certains évêques s’étaient joints aux intégristes dans la dénonciation d’un prétendu blasphème.
Quelques mois plus tard, des représentations de la pièce Sur le concept du visage du fils de Dieu, de Romeo Castellucci, furent empêchées par des catholiques intégristes. Il a fallu que la police protège les théâtres, comme ce fut le cas ensuite pour la pièce Golgota Picnic, de Rodrigo Garcia. Le porte-parole de la Conférence des évêques dénonçait ces deux spectacles sans les avoir vus, encourageant ainsi les manifestants.
Le 21 novembre 2013, le Fonds régional d’art contemporain de Lorraine a été condamné pour la présentation des œuvres d’Éric Pougeau dans l’exposition Infamilles à la demande de l’Agrif, une association « pour le respect de l’identité française et chrétienne », sur le fondement de l’article 227-24 du Code pénal, dont l’Observatoire de la liberté de création demande la modification depuis 2003. Les œuvres incriminées sont considérées par la justice comme violentes à l’égard des mineurs, et portant gravement atteinte à la dignité humaine. C’est la première fois qu’une exposition est condamnée judiciairement sur ce fondement. La cour d’appel est saisie.
En février 2014, le film Tomboy, de Céline Sciamma, a été attaqué par Civitas qui demande son retrait du dispositif d’éducation artistique « École et cinéma », et a cherché à s’opposer à sa diffusion sur Arte. Une candidate du FN à La Roche-sur-Yon dénonce Tragédie, spectacle chorégraphique d’Olivier Dubois, jugé « décadent » pour cause de nudité. Tous à poil !, livre de Claire Franek et Marc Daniau, est vilipendé au même moment par Jean-François Copé au nom du « respect de l’autorité ».
Les 28 janvier et 5 février 2014, sont remis en cause les visas d’exploitation du film Nymphomaniac Volume I et Volume II de Lars von Trier, par deux décisions du juge des référés du tribunal administratif de Paris. La délivrance de ces visas par la ministre de la Culture s’était pourtant appuyée sur une consultation de la Commission de classification. Le juge des référés est, par définition, seul. Il visionne et juge le film, seul. Et son jugement donne raison à une association (Promouvoir) dont le but est clairement confessionnel (« la promotion des valeurs judéochrétiennes, dans tous les domaines de la vie sociale ») et qui développe une stratégie d’actions contentieuses, administratives et pénales, contre les films et les livres, depuis 20 ans.
Les visas critiqués ont été délivrés par la ministre de la Culture après avis collégial d’une commission présidée par un conseiller d’État, nommé par décret, et composée de fonctionnaires représentant les ministères concernés par la protection de l’enfance et de l’adolescence, de professionnels, d’experts, dont des représentants de l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et du Défenseur des enfants. Le film est désormais interdit aux moins de 16 ans (Volume I), et 18 ans (Volume II). Avec des conséquences lourdes sur sa diffusion, dont la portée est loin de ne concerner que les mineurs prétendument protégés par de telles mesures.
Le 20 février, le même juge des référés déboute l’association Promouvoir qui prétendait faire casser le visa du film La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche (interdit au moins de 12 ans), en faveur d’une interdiction aux moins de 18 ans. Le juge des référés ne répond pas favorablement, uniquement parce que l’association s’y est prise trop tard, ce qui laisse présager de la suite.
Il y a encore l’artiste Steven Cohen, arrêté en septembre 2013 au Trocadéro en pleine performance, pour cause « d’exhibition sexuelle », car il était partiellement nu, par les policiers du commissariat de la Faisanderie, proche du bois de Boulogne. Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Paris, le 24 mars prochain, à la demande du parquet.
Il y a les pressions, exercées par des mouvements extrémistes, sur les bibliothèques pour censurer tel ou tel ouvrage, jugé par eux immoral ou scandaleux, demandant des comptes sur les politiques d’achat, de consultation et de prêt.
Il y a les mêmes anathèmes, lancés sur les manuels et les bibliothèques scolaires, les enseignants et les éducateurs, au nom d’un ordre moral qui ne s’autorise que de lui-même ou d’une rumeur autour d’une « théorie du genre », prétendument enseignée à l’école. Et cette fois, sont rassemblés les fondamentalistes de toutes les religions.
Ce n’est évidemment pas fini.
Ces faits devenus réguliers ont plusieurs caractéristiques communes alarmantes. Quelques groupes, très actifs et organisés en réseau, se sont érigés en arbitres et en gardiens des bonnes mœurs, selon des principes le plus souvent empruntés à l’ordre du religieux et de la morale. Ils s’attaquent à l’art et tentent d’empêcher la diffusion des œuvres qui leur déplaisent par tous les moyens : intimidation, rumeur, action violente... Les musées, les lieux d’exposition, les cinémas, les théâtres, les bibliothèques et les écoles, tous les lieux publics de culture et de connaissance sont devenus leur cible.
Or nous vivons dans une république démocratique et laïque. Il est temps de rappeler que la culture et l’éducation fondent notre pacte républicain, autour des valeurs de diversité, de tolérance et de dialogue. Le débat sur les œuvres est légitime et sain, chaque avis est respectable, mais rien ne justifie l’action violente. Une oeuvre qui respecte ce pacte ne peut faire l’objet d’aucune censure ni d’aucune forme de pression dictée par des minorités agissant au nom de principes communautaristes, ou d’arguments idéologiques, religieux ou moraux.
Le travail des auteurs, des artistes et des interprètes n’est jamais de dire une vérité unique. Une œuvre est une représentation, une fiction qui permet d’exprimer une vision du monde, et cette vision est et doit rester libre. La diffusion des œuvres ne doit pas être entravée par ceux qui n’en ont qu’une vision étroite, injuste ou déformée, et demandent une censure, parfois sans même voir, regarder ou entendre. Ce qui est en cause, ici, c’est le jugement que chacun peut faire librement des œuvres qui lui sont données à voir ou à entendre. Ce n’est pas seulement la liberté des créateurs que nous défendons, mais c’est aussi celle du spectateur. La censure porte atteinte à ce qui donne à chacun l’occasion d’exercer son intelligence et de questionner son rapport à l’autre ou au monde. Il s’agit de défendre l’expérience offerte à tous de la pensée et de la sensibilité, contre toute forme de puritanisme ou de catéchisme de la haine. Il ne faut pas laisser vaincre ceux qui tentent d’anéantir ce qui est un principe de toute vie démocratique. Si l’œuvre est polémique, elle requiert un débat, pas une interdiction.
Il est très préoccupant que l’Observatoire de la liberté de création ait à rappeler ces évidences. Il dénonce, depuis plus de dix ans, le dispositif légal qui permet aux associations d’agir contre les œuvres au nom de la protection de l’enfance, alors qu’elles n’ont aucun titre à le faire. Il dénonce les dispositions légales qui sont fort mal rédigées, et qui permettent des sanctions pénales contre les œuvres pour des motifs touchant à la morale.
Pendant sa campagne électorale, le candidat François Hollande s’est publiquement engagé auprès de l’Observatoire de la liberté de création, le 2 mai 2012, à « revoir profondément la législation en vigueur », dénonçant les attaques et remises en cause de manifestations artistiques, et affirmant qu’il convient de faire « cesser » « les poursuites contre des commissaires d’exposition ou l’autocensure des élus ».
Il est temps de passer aux actes.
Nous en appelons solennellement au président de la République, au gouvernement et aux parlementaires, pour procéder aux modifications législatives qui s’imposent, afin de garantir la liberté de création et de diffusion des œuvres, et modifier le code pénal.
Nous en appelons aux plus hautes instances de l’Etat, mais aussi aux élus locaux, pour protéger, autant de fois qu’il sera nécessaire, les œuvres, les artistes et les lieux de connaissance et de culture, par la garantie réaffirmée de la liberté de création et de diffusion des œuvres.
Membres de l’Observatoire :
la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;
la Fédération des salons et fêtes du livre de jeunesse ;
le Syndicat des artistes plasticiens (Snap - CGT) ;
l’association des Auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) ;
le Cipac - Fédération des professionnels de l’art contemporain ;
la Ligue de l’enseignement ;
l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID) ;
la section française de l’Association internationale des critiques d’art (AICA - France) ;
le Syndicat français des artistes interprètes (SFA) ;
la Société des gens de lettre (SGDL) ;
la Société des réalisateurs de films (SRF) ;
la Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticien (Fraap)
le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC).
Organisations signataires :
- l’Association des directrices et directeurs de bibliothèques municipales et de groupements intercommunaux des villes de France (ADBGV) ;
- le Syndicat des distributeurs indépendants (SDI) ;
- l’Union des photographes professionnels-auteurs (UPP) ;
- le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC) ;
- l’Association des auteurs réalisateurs du sud-est (AARSE) ;
- le Syndicat des professionnels de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma (Sipac – CGT).
Du jeudi 3 au dimanche 6 avril, le festival Pigalle revient pour une troisième édition dédiée aux mondes secrets du cabaret. Entre les murs du quartier qui porte son nom et sous le commandement de son éternelle thématique Bon Chic, Mauvais Genre(s), le festival Pigalle vous proposera des concerts, des soirées, des performances artistiques et des parcours nocturnes. L’idée : vous entraîner dans les hauts lieux et les bas fonds du Subure parisien, par les portes dérobées de ces cabarets qui ne ferment jamais.
La grande spécialité du festival Pigalle, ce sont bien sûr ses parcours nocturnes ; cette année, il y en a trois. Le jeudi, on commence avec l’Explicit Lyrics. Au fil des chambres et des arrières-salles, à la suite du musicien Hervé Haine, Explicit Lyrics vous fera découvrir la dimension musicale de Pigalle. Le vendredi, place aux truands, aux maquerelles et autres fossoyeurs des Années folles avec Pigalle en famille : tontons et parrains. Sylvanie de Lutèce, DJ et fine connaisseuse de la capitale, sera votre guide. Le samedi, elle vous fera également découvrir « les personnages et les commerces les plus inclassables de la capitale » au fil du parcours intitulé Pigalle : masculin, féminin, autres.
Trois départs sont prévus pour chaque excursion nocturne : dix-neuf heures, vingt et une heures et vingt-trois heures. Chaque parcours dure environ une heure et demie et coûte vingt-cinq euros ; tous sont ponctuées d’étapes et de performances artistiques secrètes, la marque de fabrique du festival. Vous retrouverez également ces performances au cours des soirées clubbing et concert prévues pour l’occasion, aux côtés de musiciens dont la réputation n’est plus à faire.
Le vendredi, rendez-vous à la Boule Noire à partir de vingt heures pour le Petit Cabaret Pigalle.Vous y retrouverez les rockeuses de la P.O.U.F, Petite Organisation Ultra-Féminine, les balades rêveuses de Juniore et les performances des célèbres House of Drama. Le samedi, on commence à dix-neuf heures avec le Grand Cabaret Pigalle à la Cigale. A l’affiche : Tristesse Contemporaine, The Aikiu et C.A.R. Et à vingt-trois heures, tout le monde au Pigallion pour la soirée Panik Pigalle Club, le point d’orgue du festival. Moullinex, Anoraak, Jupiter et KCPK – excusez du peu – seront là.
Pour tout ce qui concerne les tarifs, les horaires et les réservations, direction le site officiel du festival Pigalle.
Edit : Les organisateurs ont annoncé sur leur page officielle que le festival ne pourrait avoir lieu en raison d’un défaut de partenaire. On n’en sait pas beaucoup plus, mais le Festival Pigalle n’est pas complètement mort pour autant ; place aux Nuits du Festival Pigalle. Le Petit et le Grand Cabaret Pigalle sont annulés, mais la soirée Panik Pigalle Club avec Moullinex, Anoraak, Jupiter et KCPK, aura bien lieu. Le vendredi soir, la soirée Bad Girls Do It Well sera là pour vous consoler avec Aicha Discoqueer, Diis Paradiis, Reno et Crame.
Saviez vous que la commission européenne considère les sextoys vibrants comme des produits électro-ménager et qu’il est donc nécessaire, pour ne pas dire obligatoire, de les faire recycler ? Et oui, comme votre robot mixeur … Et aussi qu’à ce jour les européens et européennes consomment plus de 3 millions de sextoys par an ! Oui […]
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Vu sur Le Bracelet électronique, Guillaume Perrotte
Il y a beaucoup de similitudes entre le précédent texte publié par Guillaume Perrotte dans la collection e-ros, Fenêtre sur couple, et le roman qui vient de paraître, Le Bracelet électronique. La jalousie, les rapports de couple, le voyeurisme, la folie qui gagne un personnage, la présence d’un enfant et même la profession du personnage […]
Cet article provient de Littérature érotique
« Boobs démission ! » entend-on sur les Internets de la colère. La création d’une version 2048 avec des paires de nichons par Fier Panda avait fait déborder le vase. Oui, c’était rigolo toutes ces poitrines bondissantes, mais au fond de moi, dans mon petit cœur d’hétéroflexible fragile, le chagrin pointait comme la goutte de precum au bout d’un amoureux plein d’espoir : « où sont les teubs quand il s’agit de se taper des barres ? »
FradiFrad a entendu mes prières et elle a créé une belle version fluo de 2048 avec des pénis tout aussi bondissants. Andréa nous a envoyé un mail, elle aussi : « Je me suis fait la main sur le 2048 des municipales de Slate, et j’ai vu que c’était hyper simple donc je me suis ensuite jetée à l’eau avec les pénis et les gif à la con de zizis qui sautillent. » Merci à toi, douce amie qui rééquilibre les chakras des réseaux bien trop dédiés aux attributs féminins.
Ah ! qu’il fait beau voir les hélicoteubs majestueuses, les feux d’artifice érectiles, tous ces membres virils à faire fusionner pour le plaisir du jeu, le plaisir de l’amour. La teub est prête à conquérir la Toile. Gare à vous les boobs enthusiasts, la clique des pénis animés déboule !
Clique pour voir toutes ces belles teubs virevolter
Les résultats du premier tour des municipales ont été une nouvelle fois l'occasion, tant pour les politiques, les journalistes et chroniqueurs de découvrir avec "stupéfaction", "étonnement", "inquiétude" les résultats du Front National.
Comme chaque fois depuis 30 ans où le FN fait plus de 3 % l'on feint de s'étonner, l'on feint de s'affoler dans un jeu de tartufes parfaitement orchestrée.
Je me suis alors demandée ce qui pourrait se passer si le Front National était au pouvoir.
Est ce qu'on parlerait du bruit et l'odeur des immigrés ?
Est-ce qu'un noir sera avant tout vu comme un joueur de football ?
Est ce qu'on parlerait de l'homme africain pas encore entré dans l'histoire ?
Est-ce qu'on dirait que toutes les civilisations ne se valent pas ?
Est ce qu'on dirait que des populations ont vocation à rentrer chez elles ?
Est-ce qu'on penserait à des fichiers ADN pour ficher les immigrés ?
Est-ce qu'on créerait le délit de mariage de complaisance ?
Est-ce qu'on regretterait que Hitler n'ait pas tué assez de rom ?
Est-ce qu'il y aurait un Charles Pasqua ?
Est-ce qu'on compterait le nombre de blancs dans une équipe de football ?
Est-ce qu'on regretterait d'avoir appelé les pompiers quand un camp rom brûle ?
Est-ce qu'on expulserait des afghans dans leur pays en guerre ?
Est-ce qu'on créerait un organisme européen visant à faire nos sales besognes et à ne pas respecter le droit international ?
Est-ce qu'on enfermerait des mineurs isolés étrangers au mépris des lois internationales ?
Est-ce qu'on chloroformerait des gens avant de les expulser ?
Est-ce qu'on expulserait des malades ?
Est-ce qu'on fera reculer de plus en plus les droits des étrangers en demande de régularisation ?
Est-ce que les immigrés en situation irrégulière seront considérés comme des fraudeurs avant tout ?
Est-ce que les enfants musulmans seront considérés comme agressifs, qui agressent et injurient ?
Est-ce qu'il y aura des lois, traités, circulaires limitant la liberté de culte des femmes musulmanes ?
Est-ce qu'on proposera de mettre les étrangers dans des bateaux ?
Est-ce qu'il faudra fournir une attestation d'accueil, difficile à obtenir et payante ?
Est-ce qu'on expulserait en considérant l'expulsé comme un criminel ? Est-ce qu'on traiterait les migrants en situation irrégulière comme des criminels ?
Est-ce qu'on calculerait le nombre de personnes à expulser en faisant de ce chiffre un but à atteindre à tout prix ?
Alors au fond qu'est ce que le Front National ferait en matière d'immigration que le PS, le RPR et l'UMP n'ont pas fait ?
On a coutume de présenter le FN comme un parti raciste dont les propositions de loi contre les immigrés sont pensées en fonction de leur racisme. En revanche, les lois sur l'immigration du PS et de l'UMP sont toutes vues, voyons, comme un mal nécessaire ? Au fond quand même il faut être un peu réaliste et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde même si on doit en prendre sa part (part a priori congrue). Au fond on sait bien qu'on ne peut pas tous les accueillir et qu'ils ne devraient pas trop en demander.
Le FN c'est le racisme et PS et UMP c'est le pragmatisme ; une sorte de racisme dosé, acceptable. Le FN est considéré comme raciste par essence alors que les lois, propos racistes des deux partis majoritaires ne sont que des erreurs, des saillies, des exagérations. ces deux partis ont d'ailleurs créé de toutes pièces des officines visant à juger ce qui est raciste (traiter une ministre de singe l'est) et ne l'est pas (dire que les noirs ne sont pas entrés dans l'histoire).
Alors, non, je ne pense pas qu'il est tout à fait pareil de voter FN que de voter PS ou UMP car je pense que lorsqu'on vote PS, on ne pense pas forcément (on s'en fout disons le tout net) aux lois sur l'immigration qu'ils vont par exemple voter alors que la politique FN a longtemps été articulée autour de leurs dispositifs anti immigration. Je pense que le vote FN assumé marque une vraie rupture mais je prétends, qu'avant de conspuer le FN qui n'a jamais été au pouvoir, il serait bon d'examiner les quelques dizaines de lois sur l'immigration (et j'envoie vivement une rédaction courageuse de mettre un-e journaliste sur l'étude des lois sur l'immigration sur les 30 dernières années) qui ont été une longue succession d'insultes pour les immigrés et descendants d'immigrés.
Je prétends qu'avant de jouer les vierges effarouchées devant le vote FN il faudrait peut-être nous examiner ce que nos propres votes ont donné en matière d'immigration lorsqu'on a voté PS et UMP.
note. après Lille, Lyon. Le groupe d'extrême-droite Génération identitaire descend dans le métro pour y mener des campagnes de sécurisation (ie des milices). Il y a encore 5 ans il n'aurait pas été possible pour de tels groupes de se promener à visage découvert en assumant leurs positions. Ils n'auraient pas, sur leur site web, publié leur agenda à venir. Ce n'est pas le Front national qui les a amené à cela puisqu'il n'a jamais été au pouvoir. Alors collectivement interrogeons les partis majoritaires. On a coutume de dire que le vote Fn est du à l'échec des politiques gouvernementales. je prétends qu'il est du à leur succès ; quand on assume et tient des politiques migratoires criminelles (et je fais plus que vous renvoyer à la lecture de mon article sur Frontex par exemple), il ne faut pas ensuite venir s'étonner qu'une partie des français en réclame plus et finisse par préférer l'original aux copies.
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Un faux podiatre aux pratiques déviantes
Vient tout juste d’être arrêté dans un Oualle-Marte
Pour avoir sucé les orteils d’une cliente :
Les fétichistes des pieds, c’est pas de la tarte.
Important message à relayer s’il vous plait, le 25 et 26 Avril 2014 se tiendra à Buc (dans le 78) le festival « Ma Sexualité n’est pas un Handicap« . Ce festival est une très très bonne initiative que je soutien à 100% sur la sexualité et le handicap. Cliquez sur l’image pour être redirigé sur le […]
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Selon une information révélée par le site dozodomo.com, la chaîne de télévision japonaise Asashi a censuré un plan du dessin animé Doraemon : Nobita no Himitsu Dôgu Museum (2013), de Teramoto Yukiyo, montrant aux téléspectateurs la petite culotte d'un des personnages. La chaîne a ajouté un jet de lumière pour dissimuler le sous-vêtement blanc de Shizuka. Cette censure a étonné les fans qui ne comprennent pas le problème, le personnage de Shizuka étant très souvent présenté nu dans les scènes où elle prend son bain. Il semble en réalité que l'affaire a servi d'argument aux défenseurs du projet de loi Tokyo’s Youth Healthy Development Ordinance qui vise à protéger les jeunes Japonais de contenus jugés choquants.
Au bureau, on n’est pas plus à la pointe ou en retard que d’autres, dès qu’on peut, on essaye de finir ce maudit 2048. Certains ont réussi, d’autres butent encore contre ce petit enfoiré de 1024 qui n’arrive pas à rencontrer son frère jumeau. La vie au Tag est douce, parfois ponctuée d’éclats de rire quand quelqu’un glisse sur une peau de banane dans le vaste Projet Internet. Globalement tout fonctionne, je raconte mes histoires de runner que tout le monde fait semblant d’écouter, Jizzou a des délires de vegan, Margot de Pop-up Urbain masturbanise au calme et Le Serbe relève parfois la tête de ses parents 4Chan/Reddit pour insulter un chien coquin : « c’est plus possible, faut arrêter avec Doge maintenant ! ».
Tout ça pour dire qu’on a reçu un mail de Fier Panda qui disait « Salut ô taulier du tag ! On avait 5 minutes à perdre alors on a créé boobs2048 :) Bon jeu ! ». De quoi remettre une pièce dans le juke-box de la dépendance et tenter la dernière fusion de boobs pour atteindre 2048.
CLIQUE-MOI SALEMENT POUR JOUER
Si vous n’avez pas peur du old, vous pouvez également jouer à Fappy Guy.
Marre de Google, Facebook, Twitter, qui utilisent nos données sans encadrement ? Liza del Sierra, notre Liza nationale, nous sensibilise sur le sujet avec l’UFC-Que Choisir. Une vidéo commence à tourner fort sur lesdits réseaux, elle promeut la pétition « Je garde la main sur mes données », lancée par l’association de défense des consommateurs.
Entre deux tests d’aspirateurs et de tablettes tactiles, l’UFC en appelle au porno en la personne de Liza pour donner un peu de relief (du 95D quand même) à sa campagne pour la protection des données, un noble combat s’il en est. Le recours au porno va leur assurer des reprises sur le Huffington Post et les autres médias qui ne crachent jamais sur du clic. Un peu comme nous.
La culture porn se répand et on est bien content que Liza trouve une exposition plus large avec ce buzz du jour. En plus, la réalisation a tout bien fait comme dans le porno avec un sens de la justesse dans le jeu d’acteur du monsieur de l’UFC, qui est un hommage vibrant aux meilleurs comédiens du X.
Seulement à la rédac, on avoue un gros faible pour la version masculine et interactive de la vidéo, avec le beau Marco et son épilation impeccable du pubis.
Quand on ne parle pas de Kink, on écrit sur James Deen et Stoya. Aujourd’hui ne fera pas exception puisqu’Erika Lust (une autre habituée des brèves) annonce qu’elle va tourner avec le couple cet été.
I'm happy tho announce that @stoya and @JamesDeen will be soon in Barcelona!
— Erika Lust (@erikalust) March 25, 2014
Vendredi passé, on se faisait l’écho du déménagement de la plus suédoise des Barcelonaises dans le quartier d’affaires branché de la capitale catalane, preuve que son business lui rapportait assez de mailles pour régler un loyer sans aucun doute très onéreux.
Dans cette veine de bonnes nouvelles, Lust balance donc, rapido en un tweet et une microbrève, le booking de James Deen et Stoya pour un tournage durant la période estivale. Elle nous promet du différent et du très spécial. La mise en majuscules de ces derniers caractères nous fait dresser le mât de la curiosité bien haut.
¡ Hola guapo y guapa !
On sait que Lust adore filmer la complicité des gens qui s’aiment, s’effacer avec sa caméra pour laisser libre cours à la course des corps. Deen et Stoya devraient donc nous livrer leur intimité sur un lit proche d’une baie vitrée par laquelle la lumière les noiera sous un feu nourri de perversité. Enfin, on imagine, parce qu’on n’a pas plus d’infos.
Cette coopération entre eux et Lust annonce, par voie de conséquence, une tournée européenne du couple. Deen avait déjà participé à du Public Disgrace (Kink) en Espagne. X-Art emploie du monde à l’Est aussi et on connaît l’amour de James pour ce studio. Dorcel a-t-il pris contact avec les deux stars ? Bref, l’été sera chaud dans le porn européen. On ne remerciera jamais assez Mindgeek et Digital Playground d’avoir libéré Stoya des menottes luxueuses de la contract girl qu’elle était.
En patientant jusqu’aux fêtes de la Saint-Jean, James ne se fait pas du mouron et embrasse tendrement Lily LaBeau dans une voiture. La vie est dure.
Réalisatrice peu prolifique, Mariana Rondón n’en connaît pas moins un joli succès en Amérique latine. Cinq ans après la sortie de Cartes postales de Leningrad où des enfants s’inventent un monde pour se protéger des horreurs de la guerre, la cinéaste revient avec Pelo Malo, où elle raconte l’histoire d’un garçon de neuf ans.
Il s’appelle Junior, vit à Caracas avec sa mère et son petit frère de deux ans. Mignon, de constitution délicate, il est obnubilé par ses cheveux qu’il a frisés comme son père alors qu’il les aimerait tellement lisses comme ceux de Marta, sa jeune maman. Dans l’espoir de dompter cette toison rebelle qui lui pourrit l’existence, il s’enferme dans la salle de bains, passant des heures devant la glace à se coiffer et se recoiffer, allant jusqu’à enduire ses boucles épaisses de mayonnaise ou d’huile pour mieux les aplatir.
Les angoisses d’une mère
Ce comportement coquet déplaît fortement à Marta, qui y voit le signe d’une potentielle homosexualité. D’autant que Junior n’aime pas le sport, veut être chanteur, danse avec sa grand-mère qui lui apprend des chansons kitsch et joue à la poupée avec une copine acariâtre et peu gâtée par la nature, rejetée par les autres enfants. Il adore aussi regarder le concours de Miss Venezuela à la télévision et s’intéresse de trop près à un voisin plus âgé qui se balade en débardeur sous sa fenêtre.
Autant dire que le gamin, ne correspondant pas à la norme, a du mal à se couler dans le moule ardemment souhaité par sa mère. Ce qui provoque entre ces deux êtres des relations particulièrement conflictuelles. Certaine qu’il va souffrir dans une société dominée par la masculinité, Marta s’ouvre de ses angoisses à un médecin, usant par ailleurs de divers moyens pour essayer de viriliser son rejeton. Tandis que ce dernier, aspirant à un amour maternel qui lui est refusé, lutte pour assumer une différence qu’il ne fait que pressentir.
Les obsessions capillaires de Junior et ses petits travers servent naturellement de prétexte à la réalisatrice pour stigmatiser l’homophobie et l’intolérance. Mais elle s’y prend avec finesse, évoquant l’orientation sexuelle de Junior par petites touches, sans rien dramatiser, ni vouloir absolument illustrer son propos par l’image. Pas question non plus pour Mariana Rondón de tomber dans les bons sentiments ou la compassion. Certes bienveillante, elle peut aussi manifester une certaine dureté, sinon se montrer cruelle dans le dénouement d’un récit singulier aux personnages attachants et parfaitement interprétés. A commencer par Samuel Lange Zambrano (Junior) et Samantha Castillo (Marta). Ils contribuent largement à la réussite de ce film bien écrit, bien mis en scène, qui a reçu le Coquillage d’Or au Festival de San Sebastian.
Gagnez vos entrées pour l’avant-première en présence de Mariana Rondón (réalisatrice) et de Marité Ugas (productrice) @ Cinémas Les Scala, Genève, mercredi 2 avril à 19h45. Tentez votre chance en envoyant vos coordonnées à guillaume@magazine360.ch
Il faut croire que tout ce qui sort de l’ordinaire est désormais suspect d’être gay, en Russie. Comme cette initiative d’une école d’anglais d’Irkoutsk, qui a organisé une flash-mob sur le thème de la Saint Patrick, dimanche sur le parvis d’un centre commercial. Selon l’agence Interfax, les «déguisements historiques» irlandais des participants, et notamment des kilts portés par certains d’entre eux, ont vite fait d’attirer l’attention de quelques jeunes désœuvrés. Résultat, une grosse bagarre et une belle pagaille.
«représentants d’une orientation sexuelle non traditionnelle»
Selon la police, les agresseurs ont cru avoir eu affaire à une gay pride sauvage. Les élèves de l’école «ont été pris pour des représentants d’une orientation sexuelle non traditionnelle» – le terme consacré par la loi contre la propagande homosexuelle – a expliqué une source des forces de l’ordre (avec peut-être une pointe de complaisance).
L’école a confirmé que certains élèves et professeurs avaient été blessés légèrement, tout en soutenant que c’est plus simplement les tenues exotiques portées par les flash-mobbers qui «n’était pas au goût de ces masses grises».
Le système de cotation des films mis en place par la MPAA aux États-Unis expliqué avec humour en une vidéo de 1 minute et 30 secondes.
A l’origine, Danielle Leder est mannequin et photographe de mode. Il y a cinq ans, elle décidait de réinventer le magazine de charme en créant Jacques, un trimestriel à base de clichés argentiques non retouchés et de contenu éditorial de qualité. Le côté vintage du magazine a immédiatement séduit la critique et le public, malgré les coquilles et les problèmes d’impression du premier numéro : à Paris, à Londres et à New York, il s’en est vendu en rafales et Jacques est très vite devenu un collector. Et puis soudain, plus rien. En 2011, après deux ans d’existence, le magazine disparaît sans explication. Le septième numéro arrive avec des mois de retard, les abonnés sont sur le carreau, les étalages restent vides ; personne ne sait ce qui s’est passé.
Danielle Leder travaillait sur Jacques avec l’aide de son mari, Jonathan Leder, un photographe professionnel qui effectuait la plupart des shootings pour les premiers numéros du magazine. Selon certains collaborateurs du journal, il aurait été frustré par le succès de sa femme et se serait tout simplement barré avec la caisse pour réaliser ses propres rêves, tuant Jacques et larguant Danielle en même temps. Un homme, un vrai. Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là.
Aujourd’hui, près deux ans ans après le sinistre, le huitième numéro de Jacques vient tout juste de sortir. La patronne a réussi à se relever et à relancer son rêve grâce à l’aide d’un nouvel investisseur. Intitulé The Betrayal, le tout dernier Jacques est directement inspiré de l’épreuve qu’à dû traverser Danielle Leder. Plus de cent trente pages, quatre très belles filles, quatre séries de très beaux clichés ; ça fait plaisir de revoir Jacques en aussi bonne forme. Vous pouvez vous procurer la marchandise par ici.
Trois mois après Double Dick Dude, un nouveau monstre génital émerge en ce moment même des brumes du marécage Internet : /u/GardenofGandalf vient tout juste d’avoir dix-huit ans et il a fêté ça en postant ses trois couilles sur Reddit. Forcément, ça a très vite dégénéré. Il n’a pas encore de surnom officiel, mais ça ne saurait tarder : Ball Wonder, Teabag King et Tri-Ball sont actuellement en lice. Après avoir fièrement exhibé son scrotum bien rempli sur Reddit, /u/GardenofGandalf a reçu quelques milliers de questions au sujet de sa déformation : est-ce que tu as plus de sperme ? Est-ce que tu as une favorite ? Est-ce qu’elles s’emmêlent, parfois ? Est-ce que quelqu’un a déjà mis les trois dans sa bouche en même temps ?
Ça part dans tous les sens avec une telle violence que notre bienheureux triboulé a décidé d’organiser un Ask My Anything demain, le public a le droit de savoir. On peut déjà vous dire que /u/GardenofGandalf est vraisemblablement atteint d’une pathologie exceptionnelle, joliment appelée polyorchidie ; en presque cent cinquante ans, on en a répertorié qu’une centaine de cas à l’international. C’est vrai que c’est moins impressionnant que la diphallia de Double Dick Dude, mais tout de même, trois ? Au quotidien, ce doit être difficile à vivre. On attend le AMA avec impatience. Ci-dessous, le cerbère testiculaire en personne :
La semaine débute, on se réveille à peine qu’on est déjà au bureau en train de taper des trucs chiants ou de répondre au téléphone sans trop comprendre ce que nous veulent tous ces gens. Pas facile d’émerger, mais heureusement Kink se propose de nous faire marrer pendant 7 minutes avec son bêtisier.
Bernard Montiel, trop occupé à bronzer au Maroc, ne présente pas cette compilation des moments de rigolade dans le studio de porn le plus cool du monde. La clique de Peter Acworth semble décidément irréprochable. Même attaché par les burnes ou un bâillon à boule coincé dans la bouche, ce beau monde trouve le moyen de se payer une bonne tranche de lol.
Tout n’est évidemment pas à se pisser de rire dessus pour le boner des #urodélire, mais je retiens deux passages :
- En premier, la scène de Tiffany Doll (1’50), où elle se fait copieusement cracher sur la figure dans un gang bang. Les mollards voltigent comme les acrobates du Cirque du Soleil, tellement que certains atterrissent sur la gueule des acteurs, qui ne goûtent pas particulièrement la salive, pourtant saine, de leurs comparses.
- En second, la pipe au dentifrice dans un Public Disgrace (5’13) qui montre, s’il en fallait une preuve, que la fraîcheur menthol n’est pas compatible avec les muqueuses génitales.
Clique pour te taper des barres
Née en 1980, Emilie de Turckheim s’est déjà inspirée de son expérience de visiteur à la prison de Fresnes pour Les pendus (2008).
Extrait choisi
[...]
Elle a grandi. Elle vit dans une ville qui ressemble à l’ancienne, mêmes ronds-points, mêmes primevères en jardinières de béton, même sentiment géographique de vivre dans une plaine, sans accident. Elle saigne chaque mois et peut regarder, prudemment, sa propriété noire, son triangle de poils. Elle ne se confesse plus. L’idée a perdu tout son délice. Bien qu’elle regrette les pénitences et les espoirs de pénitence. Elle fréquente un lycée sans chapelle et ne porte plus de blouse. Quant à Marie, l’enviée, elle a été renvoyée de l’Institut, surprise, le jour du vaccin contre l’hépatite B, dans les bras de l’infirmier.
Marie et l’héroïne sont dans le même lycée. Elles parlent et s’asseyent sur des chaises qui se touchent. Marie sera comédienne. Sur la fiche d’orientation, dans la case profession envisagée, elle écrit comédienne. L’héroïne sera sainte. Sur la fiche d’orientation, dans la case profession envisagée, elle écrit secrétaire.
Elle rend visite à sa mère. Le matin prend toujours fin dans le parfum du chou, même quand pas un chou n’est servi. La mère prend ses repas dans la chambre avec vue sur le parc. Depuis sa fenêtre, elle reconnaît les pensionnaires dans les allées. C’est Ophélie celle-là. Regarde-la déboutonner son gilet pour échauffer l’étable. Pauvre petite, perdre la tête à son âge. Et Juliette, trouble et verte à force de regarder l’étang. Juliette est un personnage secondaire que nous croiserons sept fois au cours du roman et dont les tours ne sont pas nettement marqués, au sens propre, car elle est floue. En blouson noir, c’est le fils de Juliette, un grand échalas de fils, au chômage depuis trois ans. Il vient demander de l’argent à sa mère au lieu de chercher de l’ouvrage. Avec le chapeau, le père Roméo. Le genre d’homme qui ne supporte pas de perdre aux dominos. Comment s’est passée ta semaine, maman. Il ne s’est rien passé. Il pourrait y avoir des morts mais il n’y en a de morts. Ne commence pas à me poser des questions et n’oublie jamais que je t’ai lu des contes quand tu étais petite, tous les soirs, même épuisée par mes soucis, je ne t’ai jamais refusé une histoire, alors raconte. Maman, c’est l’histoire de sainte Hélysabel. Elle vivait au siècle des dragons et se promenait de village en village, frappant aux portes et sortant juste de l’enfance. Dites-moi comment vous servir, disait Hélysabel. La joie de vous avoir aidé sera mon traitement. Une mauvaise femme refusait de lui ouvrir et la maudissait en langue basse. A travers la porte fermée, Hélysabel la bénissait, devinant son nom et chantait sur les chemins. Plus loin, une mère demandait du persil et de l’ail pour soigner la fièvre de son dernier-né. Hélysabel se pressait de trouver ail et persil, le nourrisson guérissait dans la nuit. Ailleurs, un vieil homme voulait un fils pour perpétuer son nom et lui succéder dans le commerce du vin. Hélysabel entrait dans la maison, s’étendait sur la paillasse, laissait le vieillard venir dans son ventre, grossissait, accouchait et lui donnait un fils robuste, que le vieux prénommait Bienfait. Mais voilà qu’un matin, au cœur d’une clairière, un monstre malade, mi-homme mi-dragon, trop affaibli pour courir le monde, réclama le seul remède qui lui sauverait la vie. Quel est ce remède, demanda Hélysabel. Mille soucis cueillis au sommet de mille montagnes, répondit le monstre. Hélysabel passa le restant de ses jours à gravir les monts enneigés et roides des continents. Elle avait plus de cent quinze ans quand elle retrouva l’homme-dragon au cœur de la clairière. Il respirait à peine. Seuls ses yeux n’étaient pas entrés dans le royaume des morts ; et c’est ainsi qu’il put voir Hélysabel lui prodiguer les soins. Quand Hélysabel eut finit d’appliquer le mélange de pétales de soucis et de boue sur le torse du monstre glacial, celui-ci se dressa sur ses pattes arrière et par la gueule ouverte cracha une longue flamme. D’Hélysabel, il ne resta rien.
Elle embrasse sa mère, dit qu’elle apportera la prochaine fois une galette des rois. La mère dit qu’on la vole. Chaque semaine, il manque de l’argent. Parfois, on me prend cent, parfois on me prend mille. Je crois que c’est la femme de ménage, la grise, avec un accent. Elle dit à sa mère que personne ne la vole. Tout le monde veut son bien. La mère dit qu’elle espère qu’elle aura la fève.
Mon avis
Il est certain qu’Emilie de Turckheim maîtrise la langue française et adore jouer avec les mots mais à trop jouer, parfois, l’on se perd.
Je n’ai pas retrouvé dans ce roman, la fraîcheur et le culot présents dans Héloïse est chauve.
Beaucoup de longueurs nuisent à cette histoire où se côtoient le burlesque et une tristesse collante. Dommage ! L’idée de cette fille qui rêve d’être sainte était intéressante.
Une sainte, Emilie de Turckheim, éditions Héloïse d’Ormesson 18 €
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Voici le résumé du livre d'Anne Fausto-Sterling Les cinq sexes Pourquoi mâle et femelle ne sont pas suffisants
Dans la préface, Pascale Molinier explique que cet essai date de 1993 et n'a été traduit en français que très tardivement. C'est un ouvrage majeur qui est accompagné d'un autre essai "Les cinq sexes revisités" où Fausto-Sterling s'explique a posteriori sur sa démarche lors de la rédaction des cinq sexes.
Il s'agit dans cet essai, selon l'expression de Lowy, de séparer les sexes de "l'emprise du genre" et de comprendre qu'aucun corps n'échappe, à la cruauté de la bicatégorisation des sexes.
Dans les cinq sexes, l'auteure "refuse de séparer les savoirs de la question de qui produit ces savoirs et de comment ils sont produits".
Par l'exemple des personnes intersexuées, on comprendre que la biologie et la psychologie ne sont pas des savoirs neutres et objectifs ; ces savoirs sont marqués par le genre et sont fondés sur la dualité des sexes ; ainsi ces sciences "corrigent" ce qu'elles estiment non conformes à cette dualité.
Les cinq sexes aident au fond à comprendre que l'ensemble des savoirs ne sont pas neutres.
Le sexe est perçu comme une catégorie naturelle, allant se soi et le genre comme une construction socio-culturelle définissant les rôles, fonctions et distributions des activités entre les deux sexes. On a pu montrer que le genre est indépendant du sexe ; ainsi on peut parler de masculinité ou de féminité sans impliquer quoi que ce soit d'anatomique ou de biologique.
Le genre, lorsqu'il est utilisé au singulier entend insister sur le principe de division (entre les hommes et les femmes). Lorsqu'il est utilisé au pluriel comme dans le livre de Fausto-Sterling, Corps en tous genres, il exprime l'idée qu'il pourrait exister d'autres configurations que celles fixées par la binarité.
Tout le travail de Fausto-Sterling montre à quel point le corps fait partie d'un processus invisible nature/culture ou sexe/genre. Le corps est construit dans un processus biopsychoculturel ; cela ne veut pas dire qu'il n'est pas réel mais qu'il n'existe pas d'état de nature qui puisse être saisir en dehors du social.
Comme le signale Hélène Rouch "La "réalité biologique" n'a de sens qu'interprétée dan le système de représentations propre à chaque société" ce qui est une autre manière de dire que le genre précède le sexe ou que le genre est un point de vue sur le sexe.
Ainsi Chiland peut écrive "On naît mâle ou femme (ou intersexué), on devient homme ou femme".
Les corps mâles et femelles sont catégorisés en fonction de leur rôle dans la reproduction. On catégorise un nouveau-né sur la base du lien présumé entre les organes génitaux apparents à la naissance et la fonction que l'individu remplira à l'âge adulte, dans la reproduction. Or ce rôle relève de la prophétie. Le sexe est assigné à partir de la perception des corps et non à partir d'un savoir assuré sur leurs futures capacités reproductives. Pourtant à l'âge adulte, on ne crée pas de catégories pour classer les infertiles.
Concernant les intersexes, on ne se préoccupe pas de savoir si elles pourront avoir des enfants, ou si elles pourront se servir de leurs organes génitaux à des fins sexuelles, mais on cherche à créer une parodie de corps genré, un corps comme si.
Résumé des cinq sexes :
L'idée qu'il n'existe que deux sexes est profondément ancrée dans la culture occidentale ; la langue elle-même refuse d'autres possibilités. Au regard de la loi, tout adulte est soit un homme, soit une femme et la différence est loin d'être anodine ; cela peut signifier faire ou non son service militaire, enfreindre ou non des lois anti-sodomie (l'auteure parle des Etats-Unis).
D'un point de vue biologique, il existe pourtant de nombreuses gradations entre mâle et femelle. On en trouve au moins cinq.
Dans les manuels de médecine, le terme "intersexuation" est utilisé pour évoquer trois catégories :
- les "herms" qui possèdent un testicule et un ovaire.
- les "merms" qui possèdent des testicules et certains aspects de l'appareil génital féminin mais pas d'ovaires
- les "ferms" qui possèdent des ovaires et certains aspects de l'appareil génital masculins mais pas de testicules.
Chacune de ces catégories est en elle-même très complexe ; le pourcentage de caractéristiques mâles et femmes peut varier énormément selon les individus d'un même sous-groupe.
L'auteure suggère néanmoins que ces trois intersexes soient pris en considération comme des variables sexuelles supplémentaires. Elle affirme que, pour elle, le sexe est un continuum modulable à l'infini qui ne tient pas compte des contraintes imposées par les catégories.
Il est compliqué d'estimer la fréquence de l'intersexuation. Selon Money, ils constitueraient 4% de la population. Seuls quelques-uns arrivent à l'âge adulte en ayant conservé leur ambiguïté génitale ; la plupart auront subi des traitements chirurgicaux et hormonaux de façon à "s'intégrer". Même si ces volontés à intégrer les gens sont pétris de bonne intention, la communauté médicale n'a pas pour autant étudié l'idée qu'il pourrait y avoir plus de deux sexes.
L'étude d'hermaphrodites montre une immense variété d'anatomie sexuelle.
On parle d'intersexuation depuis fort longtemps ainsi le Talmud et la Tosefta les évoquent par exemple.
Le dogme scientifique s'et rapidement rallié à l'idée que les hermaphrodites auraient une vie misérable s'ils n'étaient pas "corrigés". Le traitement de l'intersexuation constitue ce que Foucault appelle le biopouvoir c'est à dire le fait que de connaissances acquises (par exemple en embryologie) ont permis aux médecins de contrôler le sexe même de l'être humain.
Ces avancées médicales peuvent être considérées comme une discipline ; le corps des hermaphrodites est indiscipliné et n’intègre pas naturellement une classification binaire. En quoi est-ce un problème qu'une personne ait un clitoris suffisamment grand pour pénétrer un vagin ? En quoi est ce un problème si des personne peuvent voir "naturellement" des relations sexuelles aussi bien avec des hommes qu'avec des femmes ?
Les réponses résident apparemment dans notre besoin culturel de maintenir des distinctions claires entre les sexes. la société rend obligatoire le contrôle des corps intersexes car ils estompent et ignorent cette division.
Fausto-Sterling imagine alors un monde où les sexes seraient multipliés à l'extrême ; on ne parlerait plus de mâle et de femelle ou d'hétérosexuel et d'homosexuel. Fausto-Sterling n'ignore pas que ce qu'elle propose est complexe ; quelles seraient les conséquences à être élevés comme des intersexes assumés ? Que se passerait-il dans la cour de récréation, à la puberté ? Que se passerait-il pour l'enfant qui dévoilerait une anatomie non habituelle dans des vestiaires ?
Ces questions n'ont jamais été traitées par la communauté scientifique ; tous les rapports (faits entre 1930 et 1960 avant que l'intervention chirurgicale devienne la norme) témoignant d'intersexués ayant su s'adapter à leur statut particulier, sont ignorés.
Résumé des cinq sexes revisités (écrit en 2000) :
Fausto-Sterling commence par le souvenir d'une conférence qui s'est tenue en mai 2000 où une activiste des droits des intersexes a pu parler et faire entendre le point de vue des patient-e-s. Lors de cette conférence de nombreuses personnes ont elles aussi soutenu l'idée qu'il fallait mieux abandonner les pratiques agressives (chirurgie, hormonothérapie) pour des traitements comme une thérapie psychologique.
L'auteure rappelle que son propos dans Les cinq sexes était à la fois de provoquer de manière ironique ; elle a donc été vraiment surprise de voir les controverses suscités par cet article.
Pour elle, il est difficile de savoir qui est intersexe et combien il en existe tant l'idée est liée à l'idée de mâle et de femelle.
Dans un monde biologique idéalisé, les êtres humains sont divisés en deux types. Les homme ont un chromosome X et un Y, des testicules, un pénis et tous les canaux internes nécessaires au transport de l'urine et du sperme jusqu'à l’extérieur. Ils possèdent aussi des caractères sexuels secondaires, comme la musculature et la barbe. Les femme ont deux chromosomes X, des ovaires et tous les canaux internes nécessaires au transport de l'urine et des ovules jusqu'au monde extérieur, un système favorisant la grossesse et le développement fœtal, ainsi qu'un certain nombre de caractères sexuels secondaires facilement reconnaissables.
Il est évident que beaucoup d'humains ne correspondent pas à cette description idéale. Les chromosomes, hormones, structures sexuelles internes, les gonades et les organes génitaux externes varient énormément d'une personne à l'autre.
Après une étude approfondie avec ses étudiants, l'auteure pense pouvoir affirmer que 17 enfants sur mille (1.7%) naissent avec une forme d'intersexuation. ces chiffres varient évidemment selon les populations. Ainsi l'hyperplasie congénitale des surrénales concerne 43 enfants sur un million en Nouvelle-Zélande et 3500 enfants sur un million chez les yupiks.
L'intersexuation est avant tout une question de définition médicale.
La révélation de cas de réattributions de sexe ayant échoué et l'émergence de l'activisme intersexe ont poussé de plus en plus de médecins à remettre en cause les techniques chirurgicales. L'intersexuation n'est plus considérée comme une maladie en soi. Ainsi par exemple, les médecins tendent désormais à éviter au maximum les changements irréversibles comme le retrait ou la modification des organes génitaux. On tend à ne plus considérer ambiguïté génitale comme une urgence médicale et de ne plus la traiter dés la naissance. Fausto-Sterling pense que la chirurgie ne devrait être pratiquée sur un jeune enfant que pour lui sauver la vie ou améliorer son bien-être physique de manière importante. On peut attribuer un sexe à un enfant mais en ayant l'humilité d'accepter qu'il peut le rejeter plus tard.
Fausto-Sterling montre combien la médecine est encore pleine de stéréotypes victoriens. Des termes comme "hermaphrodite véritable", "pseudo-hermaphrodite masculin" et "pseudo-hermaphrodite féminin" montre encore combien on a du mal à penser hors de mâle et femelle.
Même si elle note l'importance du genre et comprend (c'est un reproche qui lui a été fait) qu'il ne faut pas conférer un statut prépondérant aux organes génitaux mais davantage au genre, elle souligne qu'on peut encore mourir pour adopter un genre qui ne serait pas en conformité avec son sexe.
Elle suggère en première piste, de supprimer le mot "sexe" des documents officiels.
Je cite sa conclusion : "Il arrive parfois que des gens me demandant, non sans horreur, si je ne milite pas pour un monde couleur pastel, dans lequel l'androgynie serait reine et où hommes et femmes seraient exactement les mêmes. A mes yeux, pastel et couleurs vives cohabitent. Il existe et existera toujours des personnes extrêmement masculines. Simplement certaines sont des femmes. Et dans mon entourage, certaines personnes des plus féminines sont bel et bien des hommes."
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C’est une idée bien reçue dans les salons sans doute pas très feutrés des homophobes d’ici ou d’ailleurs: Nous les homosexuels, en plus d’être d’horribles fornicateurs mus par la douceur de la luxure et des actes contre nature, nous cachons derrière tous les complots du monde. A les entendre, nous faisons et défaisons les rois, main dans la main avec les francs-maçons et autres sociétés secrètes. Le but est bien sûr de servir nos intérêts. Eh bien, navré de décevoir les amateurs de la couleur bleu marine, l’association des leadeurs gays suisses Network n’a rien d’une réplique du cabinet de Richelieu ou de Mazarin.
Réunie les 22 et 23 mars en Assemblée générale à Genève, Network s’est au contraire illustrée par la transparence, en affirmant clairement ses objectifs qui vont, rassurez-vous, bien au-delà du réseautage. Ils y ont parlé des comptes de l’association et amené au vote des modifications statutaires. Bref, une assemblée générale dans tout ce qu’elle peut avoir de plus banal…
Mais la banalité s’arrête à cette réunion qui a pour vocation de demander démocratiquement leur avis aux 450 membres de Network. Les nombreuses activités proposées dans divers domaines sont là pour le prouver. L’utilité d’une telle structure est également toujours d’actualité, car même si les choses vont mieux, force est de constater que l’orientation sexuelle peut encore être une entrave à l’avancement. «Il y a toujours un plafond de verre», commente Luzius Sprüngli le président nouvellement élu de Network. «Il y a maintenant des dirigeants qui sont ouvertement gay. Cela facilite les choses mais tout n’est pas encore réglé. Et nous sommes là pour le rappeler.»
Romands peu représentés
Bien implanté de l’autre côté de la Sarine, Network se fait petit à petit sa place dans le paysage romand. «Les Suisses allemands sont peut-être plus portés sur ce qu’ils appellent le Stammtisch. En revanche, la philosophie que porte Network est largement partagée également chez les latins. Preuve en est, une section tessinoise vient de se créer», commente Etienne Francey, seul membre romand du Comité national. Et ce dernier d’ajouter: «Genève et la Romandie vont pouvoir amener une dimension encore plus internationale à l’association en créant du lien avec les organisations présentes dans la région». Network crée du lien aussi au niveau local puisque, par exemple, «les membres genevois et lausannois vont être impliqués ensemble dans la tenue des Assises contre l’homophobie au travail qui devraient se tenir à Genève», ajoute Dominique Rachex, responsable de la section du bout du lac.
Enfin, désolé de décevoir à nouveau mais pour ceux qui pensent que Network est un club très fermé: il n’en est rien. La procédure d’adhésion est, nous dit-on, tout à fait accessible, à condition bien sûr d’avoir 650 francs à débourser à titre de cotisation par année.
5 Questions à François LongchampLe président du Conseil d’Etat genevois a ouvert l’Assemblé générale de Network. Il a accepté de répondre à nos questions.
– François Longchamp, c’est important pour vous d’être présent à cette assemblée?
– Oui, car c’est une organisation importante et représentative au niveau national. Et puis, nous sommes au cœur de la Genève internationale, au cœur des droits de l’homme. C’est l’occasion aussi pour nous de rappeler que le combat de la communauté gay n’a pas été toujours tout simple et qu’il est encore à mener dans de nombreux pays. Septante-sept Etats considèrent l’homosexualité comme un délit et dix la punissent encore de la peine de mort. Il faut continuer à porter ces enjeux-là même si les choses ont considérablement changé.
– Qu’est-ce que cela vous inspire de savoir que pour certains Network est considérée comme appartenant à un hypothétique lobby gay?
– C’est sans doute un des derniers vestiges de l’homophobie. C’est ce que l’on réserve comme commentaire à toutes les minorités qui sont agissantes que ce soit certaines religions ou certaines nationalités. Je pense au contraire que c’est un très gros progrès que de voir que le droit à la différence se traduit par un droit à l’indifférence. C’est plutôt cela que je vois derrière une structure comme Network, plutôt qu’un pseudo lobby secret cachant les puissants.
– Quel est votre avis sur l’adoption par des couples de même sexe?
– Nous sommes actuellement en procédure de consultation. J’aime toujours à rappeler, puisque je me suis moi-même occupé de politique sociale, que je m’apprêterai volontiers à faire une comparaison de la façon dont certaines familles pourtant tout à fait hétérosexuelles élèvent, ou plutôt n’élèvent pas leurs enfants. Et combien les critiques selon lesquelles deux femmes ou deux hommes ne pourraient pas élever un enfant sont incongrues dans ce monde un peu particulier.
– Quelle est votre analyse par rapport au climat d’homophobie qui règne en ce moment?
Si l’on regarde à travers l’histoire, et notamment durant ces 30 dernières années, on a certainement un climat d’homophobie qui va en déclinant. C’est clair aussi que l’actualité est là pour nous rappeler qu’elle existe encore et qu’elle le sera encore sans doute pendant longtemps. C’est la raison pour laquelle des assemblées comme celles-ci et des groupes de pression comme ceux-ci doivent mener la garde et veiller.
Je ne vous ai pas vu participer au vote, j’en déduis que vous n’êtes pas membre de Network?
Je suis là à titre de représentant officiel. Je ne suis pas membre de cette auguste association et je n’ai pas pu voter y compris sur l’épineuse question de savoir s’il fallait adopter les comptes ou adopter les statuts. (Sourire)
La vidéo du discours de François Longchamp:
The official call for Best Women’s Erotica 2015 submissions is now open.
I’m looking for the best erotic short stories written by women for the 2015 edition of the leading series for explicit women’s literature. The window for submissions get tighter each year, due to the level of competition and quality: I’m proud to say that the reviews for Best Women’s Erotica 2014 can tell you why it’s competitive, and wins earned praise from critics and fans alike.
Tell all your writer friends, and send me your hottest erotica.
It’s important to use the right email address to contact me, and read the guidelines. In this post (below) you’ll find all the information for submitting short story fiction for consideration in BWE 15 – please read and follow the guidelines, to make sure your work is considered and to make the process smooth for every level of consideration and production.
I’ll update this post with a link to the official listing on Erotica Readers and Writers Association, which should be live shortly. The ERWA link will be work-safe.
It’s a tight deadline, and this is the only open call.
This is also an open call for recommendations of hot stories in books published during 2014. Tell me about a super arousing short you’ve read (or written and have permission to allow a reprint) in a collection within the past year! I will consider it for the book, which is an unusual break from tradition; I really want the best of the best for this one.
Call For Submissions
Best Women’s Erotica 2015
Editor: Violet Blue
Publisher: Cleis Press
Deadline: June 1st, 2014
Please note: Publisher has final right of refusal on all submissions. Payment is upon publication, plus 2 copies of the book; publication date is December 2014. No email inquiries, please.
Best Women’s Erotica is a legendary and groundbreaking yearly series, and it is the best-selling women’s erotica collection. Every year BWE raises the bar for explicit erotica written by and for women, authored by the most exciting female authors, from around the world.
This edition (BWE 2015) is selected and edited by Violet Blue (tinynibbles.com, about.me/violetblue, @violetblue). Cleis Press holds right of final refusal on all selections. In this edition we are looking for fictional stories that seek to push the boundaries of female sexuality, present realistic fantasies and situations, and break taboos. The sex acts depicted must be explicit and must be realistic in detail.
A strong focus on character, predicament, and compelling situations is desired – smart, literate erotic fiction. The desired orientation within the main sexual element of the stories is primarily heterosexual, yet bisexuality and lesbian encounters are welcome and encouraged. The primary focus of sexual activity must be on the female experience; female pleasure is the main element. A playful, clever approach is welcome, as are intense scenarios.
The BWE editions 2006 – 2014 edited by Violet Blue regularly win awards, and are very different from other women’s erotica books: please read a few stories from any of those years of Best Women’s Erotica or the introductions for examples of tone. The easiest way to do this is to read free chapters from Best Women’s Erotica on Amazon.com.
Established authors and new writers are welcome to submit.
Desired themes include: Women’s sexual fantasies and experiences of all kinds, such as taboo sex acts, fantasy scenarios (real or imagined), bondage, fetish, male anal penetration (such as strap-on play), first-time experiences, light S/M, exhibitionism, power-play, voyeurism, public sex, seduction, role-play, spontaneous sex, spanking, erotic punishment, sexual surprise, emotional honesty, desire, longing, lust, passion, female fierceness, power (and power struggles), deviousness, meaning, themes that involve the Internet and technology, and sublime humor. Above all, include explicit sex.
What not to send: Dark themes (such as breakup, jealousy, infidelity and death) must be exceptional in content for acceptance and are *least* desired. Do not send sci-fi, poetry, slash or fantasy fiction.
Paste your story submissions into emails and send to: cleisbook at gmail.com
Rules: Only send submissions pasted into the body of your email: the limit is three stories. No email attachments, no links within emails to stories, no paper submissions. Again: only three submissions per author. Word count: 2500 to 4500 words is the desired range. No simultaneous submissions (you will be disqualified with no hesitation if you submit your story to multiple publications). Reprints that you have rights to use and excerpts from already-published, full-length books will be considered.
Required: You must include your name (and pseudonym if you are using one), a short 150-word bio, mailing address and main contact email address with your submission. Include a payment choice: Payments are made by check or PayPal only; state your preference when you send me your stories.
Authors must be female; sorry, no male authors writing under pseudonyms allowed (female transgender authors are warmly welcome here). Please don’t hassle me about not allowing male authors: this is the format of the “Best Women’s” series, and the series belongs to Cleis Press.
Because of the volume of submissions every year (literally hundreds!) I probably won’t be able to respond to your submissions until August.
Please only use the cleisbook at gmail.com address for correspondence about this book. Emailing me at a different address, Tweeting or Facebook messages will get lost.
A personal note: BWE authors become part of my network of colleagues, and I invariably involve authors in extra publicity about the book and other book projects. Do understand that I get a lot of stories, and I do read each and every one. If you email and demand a confirmation email, I’m sorry but you just won’t get one. I appreciate your patience in advance!
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.C’est samedi, et vous allez sortir avec votre meilleur ami homo? Attention, vous risquez bien de finir dans une boîte gay… Pour vous préparer, Jeremy Helligar, blogueur américain du Huffington Post a rédigé cinq règles d’or pour survivre dans cet environnement impitoyable!
1. Si tu restes éveillée toute la nuit pour choper, teste ton endurance ailleurs!
Pauvre Jeremy! Il a subi les assauts effrénés d’une jeune femme hétéro en mal d’amour qui lui a roulé un french kiss digne d’un porno! Quand il l’a repoussée tant bien que mal, cette dernière s’est exclamée: «Quoi? Tu ne veux pas de moi? Mais je suis canon! Plein de mecs tueraient pour être à ta place.» Ce à quoi Jérémy lui a gentiment répondu: «J’en suis persuadé. Mais regarde autour de toi. Aucun des mecs dont tu parles n’est là.» Eh oui les filles… le vieux fantasme de «transformer» un gay en hétéro pour vos beaux yeux est impossible! Séchez vos larmes, et laissez-vous porter par la musique.
2. «Ladies first», ça ne s’applique pas ici. Alors attends ton tour!
Décidément, les femmes hétéros ont donné du fil à retordre à Jeremy… Il se souvient d’une cliente assoiffée, qui l’a bousculé tellement fort pour accéder au bar, que le bloggeur en est presque tombé par terre. Il lui a dit de faire attention, elle l’a insulté. Et quand le barman a d’abord servi Jeremy, la guerre était déclarée! Furibarde, elle a tenté de convoquer le videur – qui s’en fichait éperdument. «Si elle avait été plus courtoise et patiente, elle serait déjà en train de siroter son cocktail, comme moi.» Compris? Rentrez vos griffes!
3. Envie de danser? Eloigne-toi du bar et va sur la piste!
Rien de pire, aux yeux de Jeremy Helligar, que ces clientes qui se mettent à se dandiner près du bar, dans le fol espoir de braquer les regards des clubbers: «Si vous retenez l’attention de quelqu’un, ce sera seulement celle du mec que vous n’arrêtez pas de bousculer.» Alors direction le dancefloor, et que ça saute!
4. Evite de jouer les entremetteuses!
Vous les filles qui veulent absolument caser leur meilleur ami gay, Jeremy vous met en garde: «Survendre votre pote est inutile: notre détecteur de bullshit est aussi puissant que notre gaydar.» De simples présentations suffisent. Pour le reste, ils sont assez grands pour se débrouiller tout seuls.
5. Les femmes hétéros sont adorables. Mais une, ou maximum deux à la fois.
Pour cette dernière règle d’or, Jeremy s’inspire d’une célèbre série télé: «Je sais que Sex and the city a instauré le principe que les femmes doivent sortir en groupe de quatre, écrit-il, mais cela ne s’applique pas dans les lieux où les hommes vont pour se rencontrer entre eux.» Ils vous conseille de prévoir vos sorties entre filles durant les Ladies night.
Abominable misogyne, doublé d’un partisan du ghetto, ce Jeremy? Pas tant que ça. Le bloggeur confie que son but n’est pas de cloisonner le monde de la nuit entre homos et hétéros. Il raconte qu’à Buenos Aires, par exemple, les boîtes gay sont rares, et selon lui, c’est tant mieux. On sort dans des boîtes «gay-friendly» où la valeur cardinale est le respect. Et de souhaiter que cela existe dans la vie de tous les jours: «Gays et hétéros en harmonie, ouverts et libres d’être ce qu’ils sont. Et le plus important, en se traitant les uns les autres avec respect et en attendant sagement son tour au bar.» Et la règle la plus importante: Amusez-vous et dansez jusqu’au bout de la nuit!
En sexualité, quand on parle de panne, il va de soi pour tout le monde qu’elle est masculine. L’adjectif est même sous-entendu dans le mot panne. Pourtant, des femmes racontent leurs pannes et ce qu’elles ressentent s’apparente à celles des hommes.
Marie (tous les prénoms ont été changés), par exemple, est célibataire. Elle sort et couche régulièrement avec des hommes. Elle en parle librement, raconte comment elle a pu avoir des relations sexuelles avec des hommes dont elle se « foutait totalement », qui ne lui « plaisaient même pas ».
« Tout l’éros a disparu »Mais avec Karim, elle a...
Plus le temps passe, plus le porno devient un sujet normal, cette cumpilation en est la preuve : presque toutes les brèves de cette semaine proviennent de grands titres complètement mainstream, ça fait plaisir à voir. Salon, New York Times, Daily Dot… La culture porn est plus que jamais d’actualité. Pour cette vingt-septième cumpilation, on a fait bref. Madison Young sort un livre, Erika Lust déménage et les gonades mâles du monde entier sont en deuil. Bon week-end les petits canards.
Le porn c’est sérieux• Le New York Times nous offre un superbe article sur l’American Institute of Bisexuality, qui change doucement mais sûrement notre opinion de la bisexualité depuis maintenant plus de quinze ans à grand coups d’études scientifiques et académiques de qualité.
• Salon a interviewé Madison Young pour la sortie de sa biographie Daddy, dont on vous avait déjà parlé par ici. On a droit aux sempiternelles questions sur les IST, les blessures anales et l’avis de la maman, mais ça reste une lecture intéressante.
• Erika Lust s’apprête à déménager. Ses nouveaux locaux sont dans le Born, le quartier barcelonais de l’art, de la mode et des jeunes entrepreneurs dynamiques. Vous voyez le truc, ce genre de coin à tendance à coûter cher ; les affaires ont l’air de plutôt bien fonctionner pour elle.
Toujours plus d’Internet• Kinky reprend l’essentiel d’un article de Vice sur le scally, ce fétichisme du lascar qu’on retrouve aussi de l’autre côté de la Manche. Chausse tes TN et va courir autour du ter-ter, jeune brigandin, il y a des types dehors qui sont prêt à payer pour que tu leur envoies tes chaussettes sales.
• Le cosplay est une pratique récréative qui consiste à jouer le rôle d’un personnage dont on a préalablement enfilé le costume. Bon nombre d’homo sapiens sapiens s’adonnent au cosplay avec plaisir ; excellent. Pour la série Stoya Does Everything de Woodrocket, Stoya s’y est essayée. Le résultat ici.
• Il y a quelques jours, l’Internet s’est ému d’un épilogue pornographique d’un goût un peu particulier. Après une vidéo honnête et un final en creampie, on peut lire sur l’écran : “9 mois plus tard, Brooke donnait naissance à un petit garçon. Elle est morte en couches. Mario ne l’a jamais su et creampie toujours des teens à l’heure actuelle.” Explications sur le Daily Dot.
De l’espoir et un rip• Sneeky est une toute nouvelle application à mi-chemin entre Snapchat et Secret qui vous permet d’envoyer des photographies de manière complètement anonyme à vos amis, voire à des inconnus. Des millions de bites se profilent déjà à l’horizon, vous ne les voyez pas ?
• Wesley Warren, l’homme aux couilles de soixante kilos, vient de rendre l’âme à l’âge pas franchement canonique de quarante-neuf ans. Pour le moment, on ne sait pas encore ce qui l’a emporté mais il avait déjà fait deux crises cardiaques, ce n’est jamais très bon signe.
Un pied dans le week-end• Un rideau, une corde à sauter et une fille avec de très jolis seins : voilà tout ce qu’il faut à l’ami Wujaszek pour produire un teaser de soirée. On vous met la vidéo juste pour cette glorieuse paire de gougouttes, comme dirait ton père. Ce serait injuste que tout le monde n’en profite pas.
La digue dentaire fête ses 20 ans d’existence dans la prévention des infections sexuellement transmissibles, mais elle reste toujours aussi invisible, de Nantes à Montaigu, pour les publics concernés par cette barrière qu’on se colle où il faut pour éviter le pire.
The Verge (qui ne veut pas dire la verge) se penche sur l’histoire du carré de latex qui permet à pratiquer des cunnilingus et des rimjobs en toute sécurité. Au début, il s’agissait d’un accessoire de la dentisterie pour isoler un chicot de ses compères pour le triturer tranquillement. En 1994, l’Australien Clive Woodworth, patron de Glyde Health, fut le premier à produire des digues dentaires spécialement destinées à l’usage sexuel. Celles des dentistes étaient « trop petites, trop épaisses et pas vraiment sensuelles ».
Chacun son tag après tout
Mais ces carrés salvateurs ne font pas florès, au contraire. Une infime partie des gens les utilisent. Arielle Duhaime-Ross rapporte les chiffres d’une étude australienne de 2010 où seulement 9,7 % des femmes queer s’en servent pour le sexe oral (2,1 % régulièrement) et que l’usage chez les hétéros et les gays est quasi inexistant. Toujours au pays des kangourous, une association de santé publique n’arrive pas à distribuer les digues et à éveiller l’intérêt ; tout le monde s’en bat les régions à protéger pour faire court.
Il faut dire que ce type de protection a une mauvaise image, ni très glamour ni pratique, il est de bon ton de s’en moquer dans les dîners en ville. Mais pourquoi ne porte-t-on pas plus d’attention à la sécurité dans le sexe oral ?
James Deen n’aime pas trop la digue dans le boulot
Début de réponse du côté de la médecine, elle a toujours dit que les risques de transmission du VIH seraient moins importants lors de la fellation, du cunni et de la feuille de rose (rimjob). Alors, ils ont tout basé sur la capote. Ce qui fait que dans les pornos par exemple, vous ne verrez jamais le tag #safesex apposé à #oralsex. Ce qui est bien hypocrite et dommage, parce qu’il n’y a pas que le sida dans les IST. La gonorrhée, le papillomavirus, l’herpès et d’autres vilains trucs, ça s’attrape vachement bien quand on suce ou qu’on lèche. D’ailleurs, les chercheurs viennent de faire une mise à jour de ces mythes de sécurité.
La bactérie responsable de la blennorragie, la célèbre chaude-pisse, devient de plus en plus résistante et prendrait une jolie place dans la liste des maladies intraitables dans un futur proche. Un cas de transmission du VIH entre deux femmes vient d’être publié, la légende disait que c’était impossible. Voilà qui devrait donner un regain d’attention à la digue du cul. Le sexe sans latex comporte toujours des risques.
Tous à la digue !
Une autre raison du désintérêt provient du commerce. N’étant pas populaire, la digue ne se retrouve pas dans les rayons des supermarchés et détaillants divers. Le porte-parole de Walgreens (une chaîne de pharmacie américaine) avoue ne pas distribuer cette protection à cause « d’un certain nombre de facteurs, dont la demande du client ». Pourtant, les usines turbinent, les laboratoires Line One en vendent 300 000 par mois et Glyde en écoule 100 000 dans le même temps. Mais on ne sait pas trop qui les achète. Apparemment, il y aurait un marché en devenir au Salvador, destination vers laquelle Glyde a exporté 460 000 digues il y a peu.
Juliet Richters, chercheur sur la santé sexuelle, pointe la difficulté de soulever des fonds pour financer l’information sur les risques de transmission et sensibiliser les publics à risques : « c’est compliqué de récupérer de l’argent quand les gens ne meurent pas d’être lesbiennes. » En effet, tout au long de l’histoire rapportée par Duhaime-Ross, on voit bien que les femmes queer sont visées principalement par les associations. Existerait-il un désintérêt général de la santé des femmes qui couchent avec des femmes ? On n’est pas loin de penser ça quand on termine la lecture de l’article de The Verge.
Photo de une par D. Robert Wolcheck
Le célèbre monument lacustre se fera solidaire, ce samedi… si la météo le permet. Les Services industriels de Genève éclaireront le Jet d’eau en rose durant la soirée. Une manière de rappeler le sort des personnes LGBT en difficulté dans plusieurs régions du monde, de la Russie à l’Ouganda.
Assemblée générale
Ce message coloré répond à l’initiative de Network. L’association suisse des cadres et dirigeants d’entreprise gay et bi tient son assemblée générale dans la cité de Calvin, ce week-end. Les 430 délégués seront accueillis dans les locaux de l’Organisation mondiale du commerce. Outre les affaires courantes de l’association, les membres profiteront de ce cadre pour se pencher sur le thème des relations internationales.
L’an dernier, Network avait financé une plaque commémorant le supplice de Bartholomé Tecia, un jeune homme condamné à mort pour homosexualité dans la Genève du XVIe siècle.
Alors que le kit dev 2 de l’Oculus Rift est annoncé pour juillet et qu’il fait déjà bander la moitié de la planète, prêt à mettre un terme à toute vie sociale, reproduction classique et l’humanité toute entière, le jeu de sexe virtuel Chathouse3D Roulette vient de passer en phase de beta test. Disponible sur la plateforme Thri.xxx (qui comporte pour le moment que quelques titres), Chathouse 3D Roulette est ce qu’on appelle un MMOVSG : Massively Multiplayer Online Virtual Sex Game (Partouze Virtuelle En Ligne Où On Délire).
Inspiré du célèbre Chatroulette qui vous mettait en relation en 2009 au hasard avec un gif de pendu, un fappeur fou, un deuxième fappeur fou, les Jonas Brothers (RIP) et parfois une fille avec qui discuter, ainsi que de Second Life pour la partie communautaire de l’affaire, Chathouse3D Roulette veut devenir la nouvelle sensation virtuelle : celle de l’exhibition sans le frisson du réel, mais avec des gens bien réels pris au hasard dernière leur ordinateur. Pour cela, il intègre habilement la technologie de l’Oculus Rift pour proposer un voyage en immersion mais aussi le VStroker pour des sensations encore plus réelles. Une communauté virtuelle de sexe interactif qui n’attend plus que vous.
Le futur du sexe (plus encore que celui du fap) tambourine à la porte du présent comme un étalon fougueux, nous appelle, nous tend les bras… Et vous savez quoi ? On lui lâche un hug comme un vieux pote, on lui dit « mais rentre, tu es ici chez toi, je te prépare un petit café sans sucre comme tu aimes ». Il vient nous parler du futur, on l’écoute, on boit ses paroles, il nous dit que les orgasmes vont devenir prodigieux et que cet excès d’endorphine amènera la paix entres les Hommes. Que peu importe le moyen d’y arriver, le sexe augmenté sera celui de l’amour, celui du partage, du rapprochement entre les êtres aux quatre coins de la planète.
En attendant que ce futur délicieux soit entre vos cuisses et dans vos yeux, vous pouvez vous inscrire à version beta de ChatHouse3D Roulette.
Au matin, les yeux embués des rêves de la nuit passée dans les bras de mon copain Morphée, je me rince la pupille avec les vidéos eFukt. C’est toujours un régal et j’ai été gâté aujourd’hui avec une belle compilation d’orgasmes qui dérapent et explosent les tympans.
Avant le petit-déjeuner, voir Woodman hurler fan-tas-ti-que en lâchant la purée, ça donne le ton de la journée. Tu sais qu’il ne peut t’arriver que des choses meilleures. J’attends donc que mon facteur me livre deux-trois sextoys, dont le masseur de prostate tant désiré. Je compte bien que, ce soir, des filles généreuses me payent des verres avant de repartir du bar avec deux d’entre elles, direction une orgie de lectrices du Tag. Qui a dit que je matais trop de porno ?
Où il y a de la vie, il y a de l’espoir et si l’espoir est perdu, il reste encore le porn. Alors, on garde son optimisme et on s’extasie devant un auto-headshot de toute beauté du Hongrois Frank Gun, ainsi que d’autres bizarreries à base d’injections salines et de coups de marteau. Oh oh ! j’y mettrai tout mon cœur.
Clique pour voir des trucs chelous. #Zaho
Il était le fondateur du «plus nauséabond et [du] plus odieux des groupuscules américains qui propagent la haine», résume l’organisation antiraciste Southern Poverty Law Centre. Le révérend Fred Phelps est décédé jeudi, a annoncé jeudi sa fille Shirley. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il avait 84 ans. A la tête de la Westboro Baptist Church, une secte organisée autour de sa propre famille, ce pasteur du Kansas était devenu une figure marquante – voire une caricature – de l’intolérance religieuse aux Etats-Unis. Il avait acquis une célébrité nationale avec ses manifestations surréalistes, notamment en marge d’obsèques de personnes LGBT (dès les années 1980, avec l’hécatombe causée par le sida), de soldats américains morts au Moyen-Orient ou de stars du show-business. Inscrits sur des placards fluo, les slogans se déclinaient sur le mode de «Dieu hait les pédés», «Seigneur, merci pour les soldats morts» et «Va brûler en enfer»…
Formidable repoussoir
Sur les réseaux sociaux, où la mort de Phelps avait été anticipée, beaucoup ont rendu la monnaie de sa pièce au gourou homophobe en paraphrasant ses messages haineux. Les médias LGBT américains étaient plus modérés, offrant même un hommage paradoxal au pasteur de Topeka. «Nous avons perdu quelqu’un qui a fait bien plus pour la communauté LGBT que nous le réalisons», explique la militante Cathy Renna dans le Huffington Post. Elle rappelle que Phelps, en tant que formidable repoussoir, a été très utile pour la mobilisation des gays et des lesbiennes aux Etats-Unis. Il a notamment créé des occasions très télégéniques d’illustrer la lutte contre l’homophobie. «La juxtraposition du visage de Phelps et d’anges qui lui tournaient le dos et chantaient Amazing Grace a eu un impact bien au-delà de la réaction tripale de colère. Ça voulait dire: nous sommes meilleurs que lui», raconte Cathy Renna, se souvenant d’une manif de la WBC lors des obsèques du journaliste gay Randy Shilts, en 1994. Quand Phelps et ses ouailles ont commencé à perturber les obsèques de soldats tués au Moyen-Orient, ajoute-t-elle, les militants LGBT ont gagné de précieux alliés.
«Sa croisade vicieuse a fait de l’homophobie un sujet débattu au niveau national et a même inspiré une législation contre les crimes de haine et contre le fait d’infliger [à des proches en deuil] une détresse émotionnelle», résumait le site LGBT Queerty, qui a tout de même lancé l’idée d’une manifestation parodique, lors des obsèques du révérend. Il ne le mérite même pas, estime Cathy Renna: «Son héritage sera exactement à l’opposé de ce dont il avait rêvé. Plutôt que de perdre du temps à danser sur sa tombe, je pense qu’il vaut mieux prendre un moment pour se souvenir de ceux qu’il a blessés.»
Divisions
A noter que le vieux leader était en froid avec sa communauté, désormais déchirée par de profondes divisions et décrite par certains observateurs comme moribonde. L’an dernier, plusieurs membres de la famille Phelps se sont retournés contre la communauté. Dans une lettre ouverte diffusée sur internet, Megan Phelps-Roper, 27 ans, et sa sœur Grace, 19 ans, avaient présenté leurs excuses pour leur participation aux rassemblements de la WBC. Par ailleurs, un des treize enfants du pasteur, Nathan, est devenu un militant gay en vue après avoir rompu avec sa famille dans les années 1970.
Steve Carell dans « 40 ans, toujours puceau »
L’âge moyen du premier rapport sexuel a régulièrement baissé au cours du siècle écoulé, mais se stabilise aujourd’hui autour de 17 ans. Qui dit moyenne dit situations variables : certains commencent leur vie sexuelle plus tôt, et d’autres beaucoup plus tard. Ceux-ci vivent souvent difficilement leur situation, se sentant en-dehors d’un monde souvent sexualisé, avec le sentiment d’avoir raté quelque chose.
Souvent, aussi, ceux qui se retrouvent sans l’avoir voulu dans cette situation vivent un manque d’affection, de contact, en plus du manque de sexe. Hugues est de ceux-là : à trente ans, toujours puceau, il le vivait très mal. Il s’est dépucelé il y a quelques semaines, avec le concours de Justine qui l’a coaché dans sa recherche. Justine m’a raconté cette histoire, et je les ai donc interviewés tous les deux. Hugues nous explique d’abord l’origine de sa situation.
Considérez-vous que votre dépucelage a été tardif?
Oui. Je vais avoir trente ans cette année. Considérant que la plupart des humains ont en moyenne leur première expérience vers 17 ans, j’estime que j’ai perdu près de la moitié de mon existence.
Ce n’était pas un choix ?
Je ne viens pas d’un milieu à forte tradition religieuse, où la conservation de la virginité est considérée comme une valeur. Je ne pense pas que la virginité ait une quelconque valeur, ni qu’elle soit précieuse et encore moins sacrée. Je suis convaincu en revanche que la première expérience sexuelle requiert une confiance et un bien-être total entre chacun des partenaires, que cette confiance a de la valeur et que ce bien-être est précieux.
Je n’ai pas cherché à rester puceau : depuis la puberté j’ai souhaité une relation charnelle avec les femmes qui m’attiraient.
Qu’est-ce qui a permis à ce pucelage de perdurer ?
Je suis resté puceau parce qu’au cours des quinze années qui ont précédé, aucune des quatre femmes qui m’ont plu plus que les autres, que j’ai côtoyées et que j’ai approchées, ne m’a laissé supposer que je pouvais me permettre plus qu’une relation courtoise ou amicale. Mais ces femmes n’ont rencontré qu’un homme emprunté, incapable d’interpréter que les actes ou les mots à son attention n’étaient pas anodins.
Le milieu dans lequel j’ai grandi m’a fait prendre conscience de la violence des hommes, de leur insistance, de leur mépris, de leur autoritarisme, de leur intrusion, de leur manque d’égards, de leur maladresse, de leur impudence, de leur arrogance, de leur lâcheté. En conséquence, je suis resté puceau parce que les femmes n’aiment pas les “gentils garçons”, les mecs mal-assurés, les amis hypocrites qui ne pensent qu’à baiser, qui ne prennent pas de décision, qui ne font pas le premier pas, qui les prennent pour des fleurs bleues, qui ne comprennent pas quand il faut y aller, qui les font attendre trois ans, qui sont toujours puceau.
Qu’est-ce qui vous a motivé à ne plus le rester ?
Après quinze ans, c’est le chagrin, la peine profonde, le sentiment d’être plein d’une envie d’amour en gestation qui finira mort-né à défaut voir le jour ; c’est que déborder de tendresse, de caresses, de gestes qui n’ont pas d’adresse, cela déclenche un flot d’amertume acide qui ronge de l’intérieur un corps qui rêve de contact, de sentir, de goûter, de toucher, d’explorer de tous les sens l’idée salutaire de l’abandon mutuel.
Je voulais juste prendre quelqu’un dans mes bras, comme jamais ça ne m’est arrivé, je voulais embrasser une femme : jamais en trente ans ! Trente années ponctuées de rares et timides avances, pour m’entendre dire a chaque fois : “je suis déjà avec quelqu’un”… Mais qui sont-ils ces hommes-là? Qu’ont-ils fait? Qu’ont-ils dit?
Vous avez donc réussi à sauter le pas… Mais comment avez-vous fait ? Quelle nouvelle stratégie ?
Ce que j’ai changé, c’est ma conviction que je ne pouvais pas déclencher ce changement : j’ai changé mon état d’attente résignée en envie motrice.
Je m’y suis pris par des décisions simples et accessibles : la première a été de considérer que, pour moi, la méthode la plus propice à faire des rencontres, c’était d’avoir recours à un site dédié.
Ca n’a pas été difficile, mais ça a été déstabilisant. En quelque sorte il a fallu que je m’adapte au moyen : changer de forme sans changer de fond, et surtout j’ai dû encaisser le fait que comme partout, un homme grouille au milieu de semblables qui ne s’encombrent pas de considérations trop fines pour leur égo… mais c’est l’occasion d’être une bonne surprise.
Au hasard d’un site de rencontre, Hugues entre en contact avec Justine… qui va l’aider dans sa quête. Suite au prochain épisode de cette super-série-avec-plein-de-suspense.
Delphine Bertholon est aussi l’auteur de Twist, de L’effet Larsen et de Grâce.
Extrait choisi
[...]
Il pleut. Il pleut depuis des jours. Elle ne se rappelle même plus la dernière fois qu’il a fait sec ; on dirait la mousson, du mauvais côté de la Terre. Dehors, les trottoirs rutilent comme si jamais personne ne les avait foulés.
Quand la grande restait avec Maman durant le grand sommeil, la petit briquait/lavait/rangeait, une vraie fée du logis (du moins, croyait-elle - elle ne se servait de rien sauf de la balayette, ce n’était pas brillant…). Enfin, le ménage, c’était au début. Quand a-t-elle cessé de jouer les maîtresses de maison, elle ne sait plus très bien. A quatre ans, on n’a pas la notion du temps.
Aujourd’hui, la notion du temps tourne à l’obsession. L’affreux n’est pas qu’il passe mais qu’il ne passe pas, il se loge dans la gorge comme un noyau de pêche jusqu’à vous étouffer. Lingette antiseptique, spray anticalcaire, lotion javellisée - on l’assassine tant qu’on peut à s’en rougir les mains mais il est toujours là, sablier de gravats, plein en haut, vide en bas, avec en son milieu un larynx étranglé.
Au cinéma, le métro roulait juste au-dessus de la salle et les murs résonnaient en Dolby Stéréo. Elle s’est demandé ce qu’il arriverait si, tout à coup, le plafond s’écroulait. Impact au troisième rang. Elle a rêvé cette tragédie et vu le wagon compressé dans les fauteuils de velours rouge, le sang noir, les membres arrachés, elle a vu sa sœur en uniforme de secouriste se délecter là au milieu, la grande ramasser un par un les morceaux de la petite comme des champignons, sous le ciel déchiré des étoiles électriques.
Elle en a rêvé tant et tant qu’elle n’a même pas su de quoi le film parlait.
Maintenant elle marche, protégée par la toile d’un parapluie imprimé camouflage ; elle n’a pas fait exprès, c’était le moins cher au bazar d’à-côté. Il se retourne sans cesse à cause des bourrasques, elle se bat contre lui à chaque carrefour.
Au pied d’un immeuble posé de traviole à un angle de rue, un fourgon est garé, toutes portières ouvertes, gyrophare hurlant. On transporte un vieillard sur une civière. Elle jette un œil réflexe, mais passe vite son chemin. Ce n’est pas son domaine, les débris d’existence.
C’est le domaine de la grande.
Le soir venu, leur mère déclarait : Ma grande, aide la petite à mettre la table. Question taille pourtant, elles ne valaient guère mieux l’une que l’autre. Aujourd’hui, la petite est la plus grande des deux. Grande, très grande. Dans la rue, on lui proposait même d’être prise en photo, mais ça fait belle lurette qu’on ne l’aborde plus.
La grande, elle, est minuscule. Dodue et minuscule et toujours en noir, le visage rond, le cheveu sombre, un instrument à vent faisant office de nez, à renifler sans cesse comme une sorte de tapir. Une fois, la petite lui a rendu visite ; elle n’ira plus jamais. La grande est obsédée et conserve tout ce qu’elle trouve : elle fait les poubelles, vole les morts, fouille les décharges, rackette les sans-abri. Chez la grande, tout est sale et cassé et amoncelé, un peu comme une brocante dans un asile de fous.
La petite se dit souvent qu’elle finira là-bas en pièces détachées, amoncelée au milieu du reste.
Résumé
Deux sœurs, la grande et la petite, emberlificotés dans un secret qui les lient depuis 18 ans. Elles ont 24 et 22 ans…
Mon avis
Quand tout semble écrit, tout peut encore changer.
Du grand Berthelon, redoutable et efficace même si ce roman-ci est très légèrement en dessous de Grâce, son précédent.
Le soleil à mes pieds, Delphine Bertholon, éditions JC Lattès 16 €
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La jeunette Maura Faussell de Virginie,
Saoule comme une grive, s’est foutue à poil
Pour aller visiter en prison son mari
Et apprit à ses dépens que c’est illégal.
La délégation du Mouvement du Nid du Morbihan démarre un nouveau cycle de formation "Travail social et prostitution", destiné à tous les acteurs du travail social concernés par le système prostitutionnel : accompagnement des personnes prostituées, prévention des risques prostitutionnel.
Cycle de formation Travail social et prostitution - 2014À l'Université Bretagne Sud, Faculté des sciences et sciences de l'ingénieur, 4 rue Jean Zay, à Lorient.
Salle 024 – Rez de chaussée – Batiment 2
Sciences 2 SSI
Frais de formation : 200 euros.
Le Mouvement du Nid est agréé Organisme de formation.
Possibilité de déjeuner au R.U.
S'inscrire auprès de la Délégation du Morbihan, Cité Allende, 12 rue Colbert, 56000 Lorient.
au 02 97 83 24 39 / 06 88 45 32 48
par mail
Jour 1 - jeudi 20 mars 2014
Introduction, par Didier Landau, psychosociologue Présentation du cycle, des attentes des stagiaires, travail sur les représentations, sur le système prostitutionnel (introduction).
Jour 2 - vendredi 21 mars 2014
Le système prostitutionnel, par Geneviève Duché, Présidente de l'Amicale du Nid, sociologue et économiste : les acteurs du système prostitutionnel, les rapports sociaux de sexe au fondement de la prostitution, le contexte et les causes de la banalisation.
Jour 3 - jeudi 24 avril 2014
Droit et prostitution, par Bérangère Bègue, avocate : les trois conceptions juridiques de la prostitution, le traitement juridique et fiscal de la prostitution et du proxénétisme, la proposition de loi.
Les clients prostitueurs, par Didier Landau.
Jour 4 - vendredi 25 Avril
Abus sexuels et prostitution, par Christian Besnard, psychologue hospitalier.
Les conséquences physiques et psychologiques de la prostitution, par Didier Landau. Jour 5 - jeudi 22 mai 2014
Accompagnement et réinsertion, par Mireille Dupré Latour, Éducatrice à L'Appart (Grenoble) : Principes et pratiques ; Les outils de la réinsertion.
Conclusion de la journée : les freins et les leviers de la réinsertion, par Didier Landau.
Jour 6 - vendredi 23 mai 2014
La prévention de la prostitution, par Laurence Noëlle, formatrice spécialisée dans la prévention des violences et Didier Landau. Les « niveaux » de prostitution, la suspicion de prostitution ; Prévention de la prostitution : Principes et cibles, méthodologie et outils.
Le risque prostitutionnel chez les jeunes : facteurs de risque et comportements à risques ; les indicateurs d'activité prostitutionnelle.
Jour 7 - vendredi 13 juin
Compléments et conclusion du Cycle
Apports complémentaires en fonction des besoins des stagiaires, bilan et évaluation du Cycle.
Le Corps Art Recherche Performance émotion – CARPé - est une toute jeune association dédiée à l’art du kinbaku, que vous connaissez peut-être sous le nom de shibari. Ouvert fin janvier, le CARPé propose des cours et des stages de bondage japonais avec des invités de marque comme Yoroï Nicolas ou Ranki « Terrible Nawashi » Kazami, le célèbre attacheur japonais. Que vous souhaitiez découvrir cette discipline fascinante ou peaufiner votre technique, le CARPé a le cours qui correspond a votre niveau. L’association organise également des conférences et des performances ; le vendredi 4 avril, elle lance la soirée IMPACTs.
De 20h à 22h00, trois couples se succéderont : Shibutôbari, la première performance signée Anaïs Bourquin et Amaury Grisel, mélange shibari et butô. Le butô, c’est cette fameuse « danse des ténèbres« , lente et torturée, issue d’un Japon traumatisé par sa défaite et par le cataclysme nucléaire de 1945. La deuxième performance, exécutée Mélanie Le Grand et Yann Delmas, est intitulée Duo de cordes ; cette fois, le shibari s’alliera à la contrebasse. Pour la dernière performance, c’est le fameux Ranki Kazami qui montera sur scène avec la modèle Gestalta pour un moment de kinbaku suspendu, simple, aérien.
Ranki Kazami x Gestalta © Patrick Siboni
La soirée IMPACTs ouvrira ses portes à partir de 19h30 au studio Micadanses May B, du côté de Saint Paul. Pour ce qui est de l’entrée, comptez vingt euros si vous avez moins de vingt-cinq ans, vingt-cinq euros si vous avez dépassé le quart de Siècle. Pour réserver, c’est par ici. Vous pouvez retrouver toutes les informations concernant la première IMPACTs ici.
La délégation du Mouvement du Nid de l'Essonne et la compagnie théâtrale Tic Tac & Co sont reçues dans deux établissements scolaires de l'Essonne, pour parler - et faire parler ! - d'égalité femmes hommes.
Infos pratiquesJeudi 20 mars 2014 au Collège Paul Fort de Courcouronnes
séances à 10h30 et 14h00, avec deux classes de 3ème
Vendredi 21 mars 2014 au Lycée polyvalent Gaspard Monge de Savigny-sur-Orge
séances à 10h30 et 14h00.
On change quoiAu collège, bon nombre d'intervenantEs se sentent dépourvus face à la question de la prostitution. L'expérience du Mouvement du Nid-France en matière de prévention du risque prostitutionnel et des violences sexistes nous permet d'aborder ce sujet périlleux à travers des situations banales, tirées des récits des jeunes que nous rencontrons.
Avec la compagnie Tic Tac & Co, nous avons conçu une pièce de théâtre répondant à deux enjeux : Une perspective de prévention positive, qui incite les jeunes à devenir acteurs et actrices de leurs vies, loin de la dramatisation ou des « clichés », et le besoin d'une scénographie astucieuse, s'installant en un tour de main dans une salle de classe...
Entre Fanny (14 ans), et Nathalie, sa marraine, entre Melchior (15 ans) et l'assistant social de son collège, Philippe, se tissent des liens. Par mail, webcam, texto ou portable, ces adolescentEs s'interrogent, se révoltent parfois, partagent leur mal-être, leurs joies. Entre jeunes et adultes, on parle...
Cette création, que l'on doit à l'équipe expérimentée d'Au bout de la nuit, met en scène Philippe et Nathalie, tandis que Fanny, Melchior et leurs amiEs, interprétés par de jeunes comédienNEs de grand talent, sont présents par vidéo interposée. L'ensemble peut s'installer dans une salle de classe.
Avec pudeur et humour, On change quoi ? aborde de nombreux sujets, avec un effet d'identification maximal pour le jeune public : l'amitié, les relations amoureuses, la sexualité ; l'égalité et le sexisme ; les difficultés, voire les drames, comme la jalousie et le chantage affectif, mais aussi les violences sexuelles et le risque prostitutionnel.
On change quoi ? parle de respect, de la confiance en soi, de la parole qui libère, des sentiments qui s'expriment, de la petite voix intérieure qui protège. Le ton est actuel, comme celui de notre brochure « Filles-Garçons, on change quoi ? » dont cette pièce représente l'adaptation.
L’internet a ses mystères, ces failles de bon sens et de bon goût qui nous font plonger dans des vidéos étranges où Shrek, l’ogre de Dreamworks, prend un jeune homme sans plus de préliminaires qu’une claque sur les fesses. Voilà la beauté fascinante du WTF et tout ça en SFW sur Youtube.
C’est l’histoire d’un fan invétéré de l’ogre vert qui le rencontre enfin dans un songe après avoir prié très fort et dont l’énorme chibro senteur oignon lui laboure les entrailles. Une bluette homoérotique sortie de l’esprit tordu d’un pervers poète ?
Quand on remonte un peu le fil originel de cette vidéo, on tombe sur une ribambelle de textes pornos dont Shrek est le héros. Ils s’intitulent « Shrek is Love, Shrek is Life ». Malsain comme une fanfiction d’ado autour des sexes gorgés de plaisir des One Direction, l’amour porté à Shrek sombre dans les fantasmes (illégaux) de ses auteurs. Tout a démarré sur le /b/ de 4chan en janvier 2013, selon la bible Know Your Meme. Bizarrement le topic est devenu très populaire, faisant rigoler quelques zinzins du Projet Internet. Chacun y allait de son opus. Les adaptations vidéo ont ensuite émergé, jusqu’à l’interprétation à la voix profonde de CatalystEXE, auteur d’une chaîne Youtube bien barrée et cette version par Airplane Randy que les Brogres plébiscitèrent.
Tout comme les Bronies, les Broges sexualisent leur idole jusqu’à la grande explosion. On n’est pas sûr de les suivre jusqu’au bout, mais on vous pose ça là, faites en ce que vous voulez.
Vladimir 27 ans, partage un petit duplex avec son «mari», Pavel, un médecin de 29 ans. Ces deux gays, interrogés par NBC News, reconnaissent avoir voté différemment lors du référendum sur l’avenir de la Crimée, dimanche. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne s’est fait la moindre illusion en glissant son bulletin dans l’urne…
Le couple s’est rencontré via internet en 2007 et ils se sont mariés trois ans plus tard. La cérémonie était célébrée par un pasteur canadien de passage en Ukraine. Comme la plupart des gays de Simferopol, capitale de la province séparatiste, ils maintiennent une vie discrète. A leurs voisins, ils ont laissé entendre qu’ils étaient frères – mais dans le quartier, personne n’est vraiment dupe, admettent-ils.
«Poutine ou le chaos»
Vladimir a voté pour le rattachement à la Russie. Faisant écho à la propagande du Kremlin, il estime que les mouvements qui ont pris le pouvoir à Kiev sont des «fascistes». «Je préfère la dictature de Poutine au chaos», explique le jeune homme, très marqué par une agression dont il a été victime il y a deux ans. Un groupe d’une quinzaine d’hommes l’avaient passé à tabac, un soir près du marché de Simferopol.
Pavel, quant à lui, fait partie des 3% de votants qui ont réclamé de rester en Ukraine. La crainte principale du médecin est que la Crimée devienne une nation paria, «comme l’Abkhazie» (ndlr: la province géorgienne devenue un satellite de Moscou après un coup de force de Vladimir Poutine contre Tbilisi, en 2008).
Quotidien truffé d’incertitudes
Pour tous les deux, les lois contre la «propagande gay» en vigueur en Russie ne sont qu’une crainte supplémentaire dans un quotidien déjà truffé d’incertitudes.
Kiev ou Moscou? Certains gays de la région ne veulent même pas choisir. Pour Maxim, un gay de 29 ans, ce sera l’exil. En tout cas, dès qu’il aura rassemblé assez d’argent pour partir de l’autre côté de la mer Noire, en Turquie. Il y laissera sa mère, qui ignore son homosexualité et a voté pour le rattachement à la Russie. Employé d’une association culturelle financée par l’Ambassade des Etats-Unis en Ukraine, Maxim ne voit aucun avenir dans la péninsule, désormais russe. Il n’a même pas voté, dimanche. Pour lui, le résultat du vote «montre qu’il n’y a pas d’espoir de vivre une vie honnête et transparente» en Crimée.
Alison Tyler is a writer I seriously admire, and I’ve had the honor of working with her for over ten years on a variety of projects. To my surprise and delight, she did a fabulous quickie review of my book Kissing: A Field Guide.
In her post Kissing Is an Art Form, Tyler wrote “Violet Blue’s new Kissing: A Field Guide is the ultimate non-fiction book dedicated the sensuous art of lips meeting lips. Packaged in a delightful vintage-esque cover, the encompassing guide describes everything a hopeful Romeo (or Juliette) needs to know about the magical art of making out.”
Thank you, Alison!!! As I put this post together, I found Kissing in the iTunes store and it has a super sweet review as well! Yay!
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.C’est le soleil qui l’a brûlée – flickr/lucie_ottobruc
Cordélie fut escort. Elle veut prendre la parole, pour que son expérience soit entendue, reconnue. Je lui souhaite la bienvenue sur Sexpress.
Je parle, écris ici pour la première fois.
C’est important de dire qui je suis, et pourquoi j’écris.
Je suis Cordélie. Je n’existe plus beaucoup. Mes interstices d’existence sont exigus, mais denses et lumineux..
J’existe dans les lignes que vous lisez et lirez ici.
J’existe dans la tête de celle qui les écrit, au moment où elle les écrit, et j’existe encore un peu dans ses souvenirs.
J’existe encore sur un blog (ou faut il dire, un prétexte ?), quelques pages immuables, et aujourd’hui probablement envahies de publicité, sur lesquelles se vantent mes qualités les plus attractives.
Bien que tout le monde affirme savoir qui je suis, je sais, moi, que je n’existe pas dans l’imaginaire collectif.
J’écris pour exister, ou plutôt pour avoir existé. Pas à mes yeux, oh non ! Je sais bien de quoi je suis faite, je sais bien ce que j’ai vécu, et je vis très bien ce que j’en pense.
J’écris pour avoir existé aux yeux des autres, de tous les autres, ou du plus d’autres possible.
J’écris au présent, parce qu’en apparaissant noir sur blanc, mon existence ne peut plus n’être qu’un souvenir.
J’écris parce qu’aujourd’hui, je suis niée, moi, mes choix, et mon vécu. Et puisqu’ici et ainsi j’ai la possibilité d’exister, je ne m’en prive pas.
Le débat (a t-il eu lieu ?) autour de la pénalisation du client, puis le vote de la loi a fait de moi au mieux une victime consentante d’un système social défaillant, au pire une esclave à la dignité bafouée.
Je sais bien, moi, que je suis épanouie, et pas salie.
Il a fait de l’activité à laquelle je me consacre un corps de métier honteux, de ceux qu’une civilisation moderne et respectable ne devrait pas laisser exister.
Je sais bien, moi, que non content d’être le plus vieux métier du monde, c’est mon plus beau métier du monde.
Il a fait de mes amants coquins et dépensiers des sous-hommes à la virilité lâche, des pervers férus de domination pécuniaire.
Je sais bien, moi, que tous autant qu’ils sont, ils sont remarquables et beaux, quelque part.
Il déclare malsain le commerce des services que j’aime rendre, vendre.
Je sais bien, moi, que ça me rend belle et que leurs sourires, leurs compliment, leur gène et leur maladresse sont sincères…
Je sais aussi que je ne suis pas comme les autres, du moins, pas exactement comme toutes les autres, comme mes collègues invisibles. Plus elle se déploie, et plus mon expérience est positive. Peut-être même est-elle, au sens propre, exceptionnelle ? Et alors ? Si c’est le cas, alors elle l’est aussi au sens figuré. Et elle n’a pas moins le droit d’exister que toutes les autres…
Il n’y a qu’ici que je concède l’indécence : j’ai de la chance, une chance insolente.
J’ai fait le pari que je pouvais gagner de l’argent sans produire d’effort, simplement en utilisant mon corps et sa capacité à prendre du plaisir quand il en donne, et en faisant confiance à la fois au genre humain et à mon intuition. J’ai gagné.
C’est possible, je le promets. Ça peut exister, ça existe.
Je, soussignée Cordélie, déclare sur son honneur jamais bafoué être une escort girl occasionnelle qui a exercé quelques mois, qui ne pratique plus, et pour qui cette parenthèse auto-commerciale a été enchantée. Pour faire valoir mon existence.