Après un dimanche chargé d’amour pour nos internautes, nous repartons pour une nouvelle centaine d’éditions chargées de sueur et d’endorphine. Pour nous lancer convenablement, je vous propose une petite sélection spéciale Four Chambers. C’est grâce à ce site que j’ai commencé à regarder du porno, d’abord pour son esthétisme, son approche loin des stéréotypes liés à la pornographie, puis plus spécifiquement pour le désir qui s’en dégage. Je n’ai jamais réussi à prendre du plaisir purement sexuel en regardant ces courts-métrages. Mais l’existence de cette niche qui, on l’espère, deviendra grande, nous amène plus que jamais à changer notre regard, à voir le corps et le sexe comme un objet magnifique et loin de toutes limites. À vous d’en juger désormais.
Vous commencez à me connaitre maintenant, il fallait bien évidemment que j’ouvre le bal avec un peu de bave. Pretty Dirty nous en offre des litres et des litres. Entre Adahlia Cole, Arabelle Raphael, Mimosa et Mickey Mod, ça dégouline de partout au rythme d’une valse des corps endiablée.
Le regard de Vex Ashley dans Hydra est assez représentatif du travail effectué chez Four Chambers. Nous avons tout d’abord affaire à la fondatrice et à ses yeux de biche si caractéristiques. S’en suit une intensité mise dans la lumière et les couleurs. Les gants en latex noir sont souvent présents. Et les plans sont novateurs. Tout y est.
Encore une plongée dans un océan de couleurs sublimes. Les dégradés sont spectaculaires tout autant que l’étroitesse des corps. Ecdysis II nous offre un foursome intense et presque discret. On semble presque oublier que nous sommes face à une réalisation cinématographique. On se voit petit·e, dans l’entrebâillement d’une porte, tombant nez à nez avec cette danse sensuelle. Magnifique.
Le split-screen est de mise dans Spill. Entre eau, mer et sel, le trio nous amène sur du sexe à l’odeur subtile et iodée. Touchant du doigt la sensation rugueuse du sel marin contre la peau, la caméra de Four Chambers nous donne des frissons à mi-chemin entre plaisir et douleur. Et si ces images vous plaisent, n’hésitez plus, venez habiter en Bretagne, on s’occupera bien de vous.
Primavera est un joli retour vers la fin des années 1960, là où les corps s’entrelaçaient facilement et s’évaporaient sous l’effet du LSD. Outre le côté complètement cliché de ma phrase précédente, ce court-métrage nous donne presque envie de rouler en boule dans les champs, de laisser ses cheveux voler au gré du vent et de passer sa journée tout·e nu·e. Ou sinon, dans un tout autre registre, ça peut faire penser au film d’horreur Midsommar. Mais bon, là ça devient flippant.
Image en une : Viscid