Ce matin, à grand renforts d’un plan com’ bien ficelé, la Poste annonçait dans toute la presse le lancement dans 3 de ses bureaux d’un service d’impression 3D. Imprimer des coques de téléphones « personnalisées » pour 30 euros… ou même « des tasses », comme le disait Sophie Le Saint au journal de 13 heures de France 2.
A ne pas mettre partout
Pourtant, la technologie utilisée (à savoir le dépôt de fil) n’est pas sans risque. Guillaume, un entrepreneur en train de travailler au lancement d’un service de reproduction 3D, m’alerte sur cette naïveté dangereuse : « Ce procédé de fabrication n’est pas adapté à des objets en contact avec la nourriture! Lors de la fabrication, il se crée des micro-fissures à la surface. Ces micro-fissures peuvent héberger des germes, qui ne vont pas être délogés par un passage au lave-vaisselle. Ils vont donc prospérer et c’est assez dangereux ».
Guillaume va lancer prochainement un service qui permet d’imprimer des clones… de sexes : vous pourrez recevoir votre Photocopine par la poste. Pour fabriquer ses doubles, Guillaume va utiliser du silicone médical qu’il coulera dans des moules, qui sont eux imprimés en 3D. Dans tous les cas, quand on n’est pas sûrs, ou si vous prêtez vos objets intimes, le mieux pour un sex-toy c’est de le recouvrir d’un préservatif. Donc si vous voulez boire dans la tasse que vous avez imprimée à la Poste, mieux vaut la recouvrir d’une capote.
Des imprimantes qui impriment tout?
Reste à savoir si les imprimantes sont prêtes à tout. La Poste annonce qu’on peut venir imprimer un modèle 3D qu’on a en sa possession sur une clé USB. Je crois que je vais tenter dans les prochains jours d’aller y imprimer un objet compromettant…
Très bientôt, je vous parlerai de Photocopine et de l’expérience d’Auguste, qui après avoir vécu un mako-moulage, a eu l’insigne honneur de voir son sexe modélisé en 3D et concrétisé par une imprimante. C’est le service juridique de l’Express et Eric Mettout qui vont encore avoir du boulot…