(Cliquer pour agrandir)
Si prendre le temps lors de la rencontre sexuelle est le fondement même du tantrisme et du taoïsme, chez nous, les occidentaux, il en est tout autrement, elle doit à tout prix nous amener vers un but précis en un minimum de temps, l’orgasme. De nos jours, tout est une question de rentabilité et d’efficacité !
Mais ce qu’on appelle aujourd’hui le « slow sex », c’est le fait de prendre son temps lors de la rencontre sexuelle pour découvrir de nouvelles sensations en restant connecté à ses émotions. Une méthode d’exploration totalement consciente du corps et d’expérimentation de tous les sens en s’unissant dans la douceur, la sensibilité et l’amour.
Dans cette approche, l’environnement joue un rôle majeur. Parfums, goûts, couleurs, matières… Autrement dit, une préparation est nécessaire afin que l’expérience sensorielle soit complète (bain, bougies, musique…). Aussi, il est important de prévoir assez de temps pour ne pas avoir à interrompre la rencontre (donc les enfants ne sont pas là, on n’est pas entre deux rdv…). Ensuite, il s’agit de déconnecter tout ce qui nous raccroche au monde extérieur (téléphone, ordinateur…) pour de ne pas être dérangé. C’est une forme de rdv que l’on se donne et contrairement à ce que l’on pense, le fait de programmer permet de se mettre en condition, de se préparer physiquement, psychologiquement mais aussi de fantasmer sur ce qu’il va éventuellement se passer.
Prendre le temps, c’est être pleinement présent à chaque instant de la relation sexuelle (on laisse les pensées parasites de côté) ce qui permet de se décontracter et ainsi de mieux ressentir. Plus on ressent, plus on s’abandonne et plus on s’approche des plaisirs extatiques jusque-là jamais éprouvés. Masser, caresser, se parler, explorer de nouvelles zones érogènes… tout cela contribue à prendre conscience de soi et de l’autre dans toute sa singularité émotionnelle et physique.
Le slow sex peut remédier à des problématiques que les couples rencontrent relativement souvent : En général, les femmes mettent plus de temps que les hommes pour parvenir à l’orgasme. Lorsque les rapports sont uniquement « génitaux centrés », les hommes sont souvent concernés par l’éjaculation précoce. Les femmes n’ont donc pas toujours le temps d’atteindre l’extase. En ralentissant et en s’attardant sur d’autres choses que les parties génitales, les hommes deviennent plus attentifs et contrôlent d’avantage leur éjaculation. Quant aux femmes, le désir et l’excitation ont alors le temps de monter graduellement et elles peuvent ainsi obtenir le plaisir attendu. Pratiquer le slow sex est un bon moyen de ne plus avoir de frustration.
Envisager cela comme une expérience sensorielle et sensuelle et non comme un acte purement sexuel permet à chacun de donner et de recevoir sans pression et sans obligation de résultat ! Les hommes se sentent libérés de l’obligation de performance et de la lourde responsabilité du plaisir de leur partenaire. Dans cette pratique, il n’y a pas de but à atteindre à tout prix, que l’on termine par l’acte sexuel ou bien que l’on reste sur quelque chose de plus sensuel, peu importe. Lorsque les partenaires ne se sentent pas obligés d’obtenir de résultats, les rôles se rééquilibrent, chacun peut alors se détendre et apprécier. Diana Richardson, auteur de Slow sex, faire l’amour en conscience, écrit « Après l’acte sexuel, ils se sentent nourris par l’amour en profondeur, réinvestis de leur force en tant que couple et réinvestis de leur force en tant qu’individus »
Il ne s’agit pas non plus de faire du slow sex la nouvelle norme de la sexualité hein ! Une pratique plus animale fait aussi partie de la sexualité humaine et a aussi ses avantages et ses bienfaits. Cependant, en explorant toutes les facettes de sa sexualité, on se permet de jouir librement et surtout à son rythme selon ses humeurs et ses envies.
The post Le « slow sex » ou comment jouir en toute conscience appeared first on Le Cabinet de Curiosité Féminine.