Un lieu atypique de préférence (à Paris pour le moment), des femmes, du vin, des amuse-bouches de circonstances, dans les ateliers on parle bien de sexualité dans une ambiance détendue et décomplexée. Nous appellerons un chat…un chat et une chatte…une chatte.
J’ai été d’abord très étonnée de voir que ce sont des femmes de tous âges de milieux sociaux-professionnels complètement différents qui participent aux ateliers mais surtout qu’elles ne viennent pas entre copines. Elles viennent généralement seules ou accompagnées ‘une amie pour laquelle, elles n’ont aucun secret.
En fonction du thème abordé, elles viennent parce qu’elles se posent de vraies questions, ou qu’elles ont besoin d’aller plus loin sur le sujet en question. Parfois, le partage des expériences leur permet de se sentir moins seules et de se rendre compte qu’elles ont une approche de la sexualité plutôt « normale » (eh oui, même sans avoir 12 orgasmes par jour et que l’on n’est pas une « femme fontaine »). On casse les clichés du dictat de « l’épanouissement sexuel » féminin que beaucoup de magazines veulent bien nous faire gober. Finalement, on les sent rassurées.
Au début des ateliers, avant que cela commence, il y a une petite gêne de la part des participantes mais elle se dissipe très rapidement. Lorsque le ton est donné, elles se rendent bien compte que le sujet n’a rien de gênant. Nous rions beaucoup chaque fois. Sans être dans le graveleux, les femmes parlent ouvertement. Il n’y a pas de jugement de valeur ni de discours sur une sexualité « normative ». Le pari est gagné, nous parlons d’un sujet encore trop souvent tabou et tout plein de clichés sans aucune honte et sans aucune vulgarité. Nous écrivons à l’avance (parfois avec l’aide d’autres intervenantes) des contenus d’ateliers riches, aux informations renseignées, il y a une certaine rigueur tout de même afin de ne pas partir dans tous les sens, mais loin de nous l’envie de faire un « cour théorique ».
A la fin, ce qui est fascinant, c’est que les participantes paraissent avoir vécu quelque chose de différent, on dirait qu’elles se connaissent depuis longtemps. Parler de choses intimes rapproche les femmes.
Je dirais que toutes les participantes ont, à un moment de la soirée, appris quelque chose que ce soit dans la partie « historique » ou bien lors la partie plus « physiologique » mais aussi lors des échanges que l’on a pu avoir ensemble.