Voici 28 portraits photos de femmes mutilées, handicapées. Elles osent et elles ont raison !
Voir plus : http://www.iamrelax.fr/28-portraits-resplendissants-de-femmes-handicapees.html
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Voici 28 portraits photos de femmes mutilées, handicapées. Elles osent et elles ont raison !
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Depuis 2006, le 21 décembre est « La Journée Mondiale de l’Orgasme ». Selon qui? Selon l’association GlobalOrgasm, qui milite pour la paix dans le monde. La date du 21 décembre n’a pas été choisie par hasard. Ce soir nous serons en plein solstice, et c’est justement durant ces périodes de changement (nouvelle lune, solstice et équinoxe) qu’il serait...
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« 400 vulves 400 femmes dans 10 panneaux ». Jamie McCartney est un artiste britannique qui fait des moules des parties inférieures de femmes bénévoles. Les organes génitaux féminins ont toujours été une source de fascination pour lui.
Des femmes de 18 à 76 ans, mères et filles, jumelles identiques. Ont été inclus également les transsexuels et les femmes avant et après accouchement.
« Pour beaucoup de femmes leur apparence génitale est une source d’anxiété et j’étais dans une position unique pour faire quelque chose. »
L’idée c’est de montrer aux femmes que toutes les vulves sont différentes et qu’il n’y a rien d’anormal à cela. Cette initiative aidera peut-être à lutter contre la croissance des labioplasties, vous savez cette nouvelle tendance à créer des vulves parfaites ?!
Voir plus : http://thickzine.com/blog/jamie-mccartney-y-sus-400-vaginas
Voir aussi notre article sur la labioplastie http://cabinetsdecuriosites.fr/leave-our-pussies-alone/
Pilosité et odeurs corporelles vivent une période difficile de répression frénétique.
Tout est bon pour gommer nos odeurs, véritable part d’animalité que nous dévoilons chaque jour malgré nous à nos congénères avec plus ou moins de joie. Ainsi les douches interminables, les déodorants toxiques, les mauvais parfums donnent l’illusion à leurs utilisateurs de sentir bon.
Pourtant, il suffit d’un effort physique, d’un endroit très chaud en club ou sur une plage des Antilles, de vacances en trekking sans moyen de se laver pendant plusieurs jours ou même d’une simple journée de travail pour faire ressurgir nos satanées odeurs.
Oui, mais n’y aurait-il pas un lien entre le plaisir que nous avons à pratiquer ces activités et la liberté que nous donnons, enfin, dans ces moments, à la circulation de nos effluves corporelles?
Pourquoi est-ce comme par hasard dans ces moments que nous nous sentons le plus désirant(e) et le plus désirable, prêt(e) à tout pour rencontrer un partenaire?
DES ODEURS SPECIFIQUES POUR CHAQUE INDIVIDU ET CHAQUE ESPECE
Il faut tout d’abord rappeler que les odeurs sont spécifiques à chaque espèce du monde animal et à chaque individu. Elles évoluent à tout âge de la vie et sont liées à de nombreuses composantes : à la génétique, aux bactéries de la peau appelées microflore, à notre état de santé, à nos hormones (notamment sexuelles), à notre environnement, à notre alimentation, à nos émotions (stress ou bien-être), et enfin à notre hygiène corporelle.
En ce qui concerne la sexualité, c’est au moment de l’adolescence que les glandes sébacées et apocrines situées au niveau des organes sexuels et des aisselles s’activent et modifient l’odeur corporelle préparant ainsi le jeune homme ou la jeune femme à la sexualité et à la reproduction. La pilosité humaine se développerait également dans ces zones et participerait à la diffusion des fameuses phéromones.
ODEURS, DESIR SEXUEL ET ETAT AMOUREUX
Je suis intimement persuadée et ne pense pas être la seule à le penser que l’odeur d’une personne est un des facteur le plus important dans le fait que nous en tombions amoureux(se).
Respirer l’être aimé est l’un des plaisirs le plus agréable que nous puissions connaître au cours de la relation et, dans l’intimité, il est souvent courant de dire à la personne que nous aimons qu’elle sent bon. L’odeur des cheveux, du sexe et des aisselles participe à notre désir et sont de puissants stimulateurs sexuels.
De même lors d’une séparation, le manque de l’odeur de l’autre accentue la cruauté de cette sensation extrêmement douloureuse.
Cependant certaines questions restent pour moi en suspens. Si, comme les journaux l’indiquent souvent, le désir sexuel est motivé par des odeurs liées aux hormones de la reproduction, comment se fait-il que nous puissions être attirés par des partenaires du même sexe? Le désir de perpétuation de l’espèce est-il réellement le seul moteur de l’attirance entre deux personnes? J’ai parfois l’impression que des explications un peu trop simplistes sont données pour rassurer sur ce qui dérange, cette part d’animalité que nous ne pouvons contrôler.
D’UN EXTREME A L’AUTRE
Le monde des odeurs effraie. Le livre « Le parfum » de Patrick Süskind est un exemple de la peur qu’engendre l’exaltation de ce sens. Car Grenouille, le personnage principal du livre à qui il a été attribué le don d’être « nez », c’est-à-dire de percevoir très finement les odeurs, est un antihéros, né dans la pauvreté absolue et assassin de surcroît. Il est malmené tout au long du livre car son don le pousse à pénétrer directement l’intimité des gens, leur vérité.
Dans ce sens, cacher ses odeurs correspondrait à cacher ce que nous sommes vraiment dans une société où le paraître joue une grande importance où l’art de la conversation et de l’apparence sont au cœur de l’intégration sociale.
Cette explication remise dans le contexte actuel peut ainsi nous révéler à quel point nous évoluons dans une société extrême où nos instincts naturels et notre part d’animalité doivent sans arrêt être refoulés.
A société extrême, réactions extrêmes. J’évoquerai pour terminer les pratiques fétichistes qui visent à respirer des odeurs sexuelles sur des sous-vêtements ou simplement des tee-shirts portés pendant plusieurs heures qui montrent une recherche de compensation individuelle à une forme non avouée d’oppression sociale.
Marina Abramovic est une artiste serbe qui étudie et repousse les frontières du potentiel physique et mental à travers ses performances. E 2010, elle fait une performance « the artist is present » au musée MoMA (Museum of Modern Art à New York), où elle restera 736 heures et 30 minutes assise et où 300 000 personnes s’assoient à tour de rôle pour la regarder dans les yeux en silence durant 60 secondes. Lorsqu’arrive à son insu Ulay, un artiste allemand avec qui elle a partagé sa vie dans les années 70 et qu’elle n’a pas revu depuis 23ans… Une vidéo très émouvante !
Gracie Hagen est une photographe américaine. Elle a voulu mettre en avant l’illusion des corps tel que l’on peut les voir dans les médias. Elle met côté à côte deux photos de la même personne où l’une met en valeur le corps et l’autre celle d’un corps pendant.
L’idée c’est de dire : Arrêtons de nous identifier à ce que l’on voit dans les médias car sans les éclairages, les bons angles, photoshop… les corps ne sont pas aussi attrayants qu’on veut nous le faire croire.
Voir les autres photos : http://graciehagen.tumblr.com/post/68101852861/illusions-of-the-body-was-made-to-tackle-the
« Un site qui offre de nouvelles façons de se rencontrer, de dialoguer, de partager, d’aimer. Emmanuelles.fr est une plateforme sociale de rencontres qui se vit en tête-à-tête ou en tribu. Un espace communautaire dans l’air du temps, avec des fonctionnalités innovantes, un esprit collaboratif et une lucidité résolument optimiste. »
Emmanuelles c’est un site créé récemment par deux jeunes femmes dont l’envie commune était de revisité la rencontre internet. Le site est vraiment chouette. Notre fonctionnalité préférée pour ceux ou celles qui souhaitent communiquer à « l’ancienne », c’est de pouvoir s’envoyer des lettres manuscrites (les lettres transitent par le siège d’Emmanuelles, les adresses postales ne sont pas mises entre les mains de tout le monde rassurez-vous! ) mais cela donne néanmoins un côté « romantique » à la future rencontre ou à la suite d’une rencontre que l’on a appréciée. L’autre fonctionnalité qu’on apprécie : Celle de pouvoir suggérer des personnes à ses contacts (si une de nos copine est inscrite on peut ainsi lui suggérer un mec sympa…par exemple) et aussi de créer un évènement à plusieurs. Pas mal pour se sentir plus à l’aise que lors des rencontres en tête à tête.
L’inscription reste gratuite pour les femmes et ça c’est encore une bonne nouvelle !
Hommes et femmes s’interrogent sur l’importance de la taille du pénis masculin.
Les hommes s’effraient, comme toujours, de ne pas être à la hauteur, si leur sexe n’a pas les dimensions « espérées » par leur dame.
Les femmes, elles, discutent entre elles des éventuelles frustrations que peut provoquer l’accouplement avec un organe masculin mal dimensionné.
Voici donc, en quelques lignes, le résumé de mes discussions et réflexions sur ce sujet en mode thèse, antithèse, synthèse.
Donnons tout d’abord un cadre à cette réflexion : la taille du pénis masculin est très variable d’un individu à l’autre et même d’un pays à l’autre. Ainsi, il est bien connu que dans les pays africains ou aux Antilles par exemple, la longueur moyenne du pénis sera plus élevée que dans les pays asiatiques. Cependant, un petit pénis au repos peut changer considérablement de taille lorsqu’il est en érection tandis qu’un grand pénis au repos ne changera pas forcément beaucoup de taille pendant le rapport sexuel.
OUI LA TAILLE COMPTE
Il faut bien l’avouer, pour beaucoup de mes amies, la taille compte. De même, comptent pour elles, l’attitude, la carrure et tous les archétypes classiques de la virilité. Ces femmes aiment les hommes beaux, grands, forts….et bien montés! (vous me direz, tous ces attributs ne vont pas forcément de pair, d’où leurs déconvenues fréquentes lorsqu’elles tombent sur un « faux étalon »).
Alors, bien évidemment, pour elles, l’absence de ce critère peut être rédhibitoire.
NON CE N’EST PAS FORCEMENT VRAI POUR TOUT LE MONDE
Mais pour beaucoup d’autres femmes, ce critère n’est pas une priorité. Elles peuvent aimer d’autres atouts de leur partenaire ou rechercher auprès de lui des attributs plus féminins. Avec un peu d’ingéniosité, elles peuvent facilement prendre beaucoup de plaisir au cours du rapport sexuel. Pour cela, il s’agit de tester plusieurs positions, plusieurs fantasmes ou même…plusieurs lits ou canapés ! (eh oui, parfois le confort de nos chers meubles a autant d’importance que la taille du sexe de notre petit ami pour atteindre l’orgasme!).
De plus, il est tout à fait possible de s’épanouir sexuellement et sensuellement grâce à d’autres atouts développés par cet homme de cœur ; son écoute, sa façon d’embrasser, ses caresses peuvent tout autant nous emmener au septième ciel! De notre côté, la souplesse et l’endurance seront des clés pour trouver nous-même notre plaisir et ne pas tout attendre de notre partenaire. La taille ne compte (presque) plus quand la femme a atteint ce stade très particulier de l’autonomie dans la recherche du plaisir sexuel et ce, d’autant plus que le point G, dont la stimulation est la clé pour atteindre l’orgasme vaginal, ne se situe qu’à quelques centimètres de l’entrée du vagin !
SYNTHESE DE TAILLE
Bien évidemment, il y a forcément des tailles critiques pouvant créer un véritable complexe et un grand mal de vivre. Dans ces cas extrêmes, l’homme peut tout à fait recourir aux nouvelles techniques de chirurgie plastique.
Mais si l’homme cumule, en plus d’une petite taille, un machisme latent, une horrible façon d’embrasser ou une intelligence au raz-des-pâquerettes, il convient peut-être alors de passer son chemin!
Quoiqu’il en soit la réponse au désir n’est pas vraiment dans l’exaltation de la taille du pénis. Car ce qui fait la richesse de l’espèce humaine, c’est sa diversité, que ce soit au niveau de la forme du vagin chez les femmes ou au niveau de la taille du pénis en ce qui concerne notre sujet bien sûr.
Chaque pot a donc son couvercle et il s’agit donc pour le tout un chacun de cultiver sa curiosité pour chercher le partenaire à SA taille tel Cendrillon essayant mille pantoufles de verres avant que son prince charmant ne lui présente, enfin, la bonne.
Le site internet « le Roi de la Capote » a ouvert sa boutique physique le 15 novembre dernier à Paris. Dans la boutique, on ne trouve que des préservatifs et des lubrifiants, mais dans 250 modèles différents: les petites ou grandes tailles, le préservatif le plus fin du monde, les sans latex pour les allergiques, les aromatisés, les phosphorescents, les texturés, les lubrifiés, les luxueux, les sur-mesure…
Le Roi de la Capote a misé sur la sobriété de la boutique (qu’ils nomment parapharmacie) pour que tout le monde puisse s’y sentir à l’aise.
Le gérant conseille et vous explique comment utiliser un préservatif mais aussi comment le choisir. En France, l’éducation sexuelle n’étant visiblement pas une priorité pour nos dirigeants, les plus jeunes (comme les moins jeunes d’ailleurs) pourront désormais bénéficier de tous les conseils nécessaires et ça c’est une bonne chose !
Voir le site et le magasin >> http://www.leroidelacapote.com/boutique-de-preservatifs-a-paris.php
Tandis que notre société prône la liberté sexuelle à tout va, qu’il est mal vu de ne pas avoir essayé toutes les positions du Kamasutra dès notre 22ème année, que la bisexualité est en passe de devenir le must en matière de « réussite sexuelle » (car oui, on parle de « réussite sexuelle » comme on parle de « réussite professionnelle », la sexualité est devenue un domaine de performance et de compétitivité), je tenais à faire l’éloge d’une pratique amoureuse encore peu évoquée : l’amour platonique.
Pourquoi cet éloge me direz-vous? Parce qu’après avoir testé toutes les configurations possibles du sexe, du désir et du plaisir, je suis arrivée à la conclusion que l’amour platonique est un mode de jouissance intellectuel particulièrement fort, aphrodisiaque et aussi, voir plus, obsédant que l’amour physique.
Il est vrai que pour apprécier cette pratique il faut être profondément fleur bleue, perfectionniste, rêveur/se et un brin coincé(e)…pour ne pas craquer et se jeter, mort(e) de faim sur la personne.
UNE COURTE MAIS NEANMOINS PASSIONANTE DEFINITION
Wikipédia propose une définition claire de l’amour platonique : c’est une conception philosophique amoureuse datant de la Renaissance, en latin « Amor platonicus ». « Il s’agit d’un amour chaste de type intellectuel, sans que l’envie de relations sexuelles ne se distinguent. Il passe pour le plus puissant et le plus poétique des amours en opposition à l’amour vulgaire destiné à la reproduction de l’espèce humaine ».
L’AMOUR PLATONIQUE EXALTE
Mille occasions peuvent se présenter dans nos vies de rencontrer une personne, d’en tomber profondément amoureux(se) et que cet amour soit irréalisable ou plus étrangement n’arrive pas complétement à s’épanouir physiquement à cause d’interdits que l’un ou les deux protagonistes se posent. L’un peut être marié, trop vieux, du même sexe, d’une autre religion, d’une autre culture….
Le désir né de cet amour impossible devient alors source de mille joies et de mille souffrances toujours plus intenses à chaque retrouvailles avec l’être aimé. Si ces retrouvailles s’accompagnent de menus contacts physiques ou même simplement de regards appuyés, de frôlement de peaux, de mains, d’allusions verbales de toute sorte, l’extase amoureuse est alors totale, l’amour devient sublime et….la pression énorme!
Ce type d’amour marquant profondément l’esprit peut durer des mois et souvent des années et peut être le moteur d’un certain accomplissement. Mais souvent il finit par s’éteindre de n’avoir pu se concrétiser. Alors que peut bien nous apporter ce type d’amour?
LES LECONS DE L’AMOUR PLATONIQUE
D’aucun diront que l’amour platonique ne sert à rien, qu’il correspond à un « refus d’avancer », de concrétiser nos désirs, de se lâcher;
Selon mes expériences, l’amour platonique est bien autre chose :
Tandis que notre désir se fixe dans un premier temps sur un être en chair et en os avec lequel rien de sexuel ne peut se concrétiser, cette impossibilité et la frustration qui en découle nous pousse petit à petit à élargir notre vision. Nous voyons alors cet être différemment pour ce qu’il représente, son physique, son métier, ses goûts….
Nous comprenons alors que cette personne correspond à quelque chose à quoi nous aspirons, « le chemin à suivre » à un moment de notre vie. Nous pouvons par exemple découvrir que le métier de l’autre est notre vocation de cœur et changer notre orientation professionnelle, que son physique correspond à nos goûts et chercher alors un partenaire sexuel avec qui, cette fois, la relation sera possible.
C’est ainsi que cet amour peut nous faire grandir, évoluer. Voilà pourquoi l’amour platonique est devenu aussi important à mes yeux. C’est un sentiment qui touche au sublime et à l’accomplissement, bien différent de l’amitié, bien différent du plaisir sexuel. Il est une source formidable de connaissances de nous-même, de nos goûts et de nos fantasmes.
Olivia est une de mes amies. Elle vient tout juste d’avoir 28 ans. Elle est mariée et a deux enfants, des jumeaux, elle a fait les choses bien du premier coup, une fille, un garçon ! Ils ont 5 ans et demi. Olivia est assistante médicale. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu en réel, nous discutions de temps en temps sur facebook, vous savez ce réseau social qui nous désociabilise.
C’est un ami commun qui m’a appris son cancer du sein. Avec nos jobs respectifs cela faisait un moment que l’on ne s’était pas donné des nouvelles. J’ai eu beaucoup de peine et j’ai été perturbée à cette annonce. Il fallait que je lui parle, que je la vois.
Quand je suis rentrée j’ai tout de suite pensé à lui faire un coucou sur facebook « Hey coucou Olivia ! Ça fait un moment, comment vas-tu ? ». Je me suis dit que jamais elle me dirait ce qui lui arrive, nous n’étions plus assez proches pour se confier. Mais en fait cela n’a rien à voir avec une confidence parce qu’Olivia m’a répondu 2 jours plus tard, ni une ni deux elle m’annonce à son tour son cancer. Comme si elle avait un rhume, une mauvaise grippe. Sauf que moi je n’y étais pas préparée. Je suis restée sans mot, pourtant il a bien fallu dire quelque chose. A ce moment j’ai presque envie de choisir mes mots mais la seule chose qui me vient à l’esprit c’est « Je crois qu’il n’y a pas de bonne phrase toute prête genre je suis désolée pour toi ou bien, rien ». Du coup, on discute du moral qui est une force indéniable dans la guérison. Et du moral, Olivia, elle en a !
C’est terrible de dire cela mais on a enfin pris le temps de se voir. Et pour tout vous dire, je me suis sentie coupable au départ d’un certain voyeurisme. Ce côté malsain de voir les gens touchés par des évènements difficiles. On se met face à une réalité qui pourrait être la nôtre. On a presque le même âge et on se dit que la vie est injuste.
Olivia, elle est toujours aussi jolie quand je la regarde, elle n’a pas changé. On a parlé du passé et cela m’a réconfortée, on avait vraiment eu des bons moments ensemble et non ce n’était donc pas du voyeurisme mais j’avais juste été terriblement inquiète et triste et un besoin de la voir pour savoir comment elle se sentait. On s’est raconté nos vies actuelles. Et puis, Olivia m’a parlé de sa maladie. Pour elle, d’en parler c’est l’accepter pour mieux la combattre. Il n’y a rien à cacher. Je la trouve courageuse moi Olivia.
Et puis, j’ai eu envie d’écrire son courage et de le partager. Je me suis dit que peut-être cela aiderait d’autres femmes atteintes du cancer à trouver cette même force.
On se retrouve une nouvelle fois et pour que son histoire soit indélébile dans ma mémoire afin de l’écrire, je pose quelques questions mais surtout je l’écoute parler.
« Depuis que l’on sait ce qu’il m’arrive, je sens une plus grande attention à mon égard de la part de mes proches. Tu vas trouver ça étrange mais lorsque mes parents l’ont su, ils ont trouvé ça injuste que ce ne soit pas l’un d’eux qui ait été touché par la maladie. C’est l’ordre des choses normalement. Mais moi je leur ai dit que je préférais que ça soit comme ça. Ma plus grande hantise (sans parler évidement de mes enfants) c’est de devoir un jour accompagner l’un de mes parents ou mon mari dans une longue maladie. Je ne pourrais pas savoir s’ils souffrent vraiment, je ne serais pas assez forte pour ça. Alors que là c’est moi qui contrôle, ma volonté fera ma guérison. Je suis sans aucun doute meilleure malade qu’accompagnante de malade.
Au départ, ce que je redoutais le plus c’était la perte de mes cheveux. Comme ils étaient très longs, j’ai donc anticipé, je les ai coupés en deux fois. Et puis, j’attendais avec appréhension ce fameux 14 ème jour après la 1ère chimio à partir duquel les cheveux commencent à tomber. Je ne voulais surtout pas me retrouver avec des trous, c’est trop moche, alors quand ils ont commencé à tomber, j’ai attendu quatre jours et j’ai demandé à ma sœur de tout raser à la tondeuse. Ça n’a pas changé mon visage alors finalement mon appréhension s’est dissipée, tout s’est bien passé.
J’ai choisi de le dire à tous ceux qui voudront le savoir et aussi à mes enfants malgré leur jeune âge parce que je ne voyais pas de raison de leur cacher puisque tôt ou tard ils s’en seraient rendu compte. La chimio laisse des traces. Et puis, ils m’en auraient voulu de leur avoir menti. La seule chose qu’ils me demandent c’est de mettre « mes cheveux » pour les emmener à l’école. Pour le reste ils sont adorables et ils ne sont vraiment pas perturbés puisque je leur explique simplement les choses.
Je continue à faire la fête, à sortir, à me maquiller chaque jour même si je ne travaille plus pour le moment. C’est important pour ma famille et moi-même. Mon mari tente par tous les moyens de me faire oublier cette maladie. Il m’aide, m’accompagne en chimiothérapie dès qu’il le peut (sinon les autres fois c’est mon papa qui vient avec moi). Et ça fonctionne. Je dirais que lui, il a plus été affecté que moi quand on a appris la maladie.
Dans un sens j’ai hâte d’être en février pour l’ablation du sein, ça voudra dire que cette saleté ne sera plus dans mon corps mais en même temps, la poitrine c’est le symbole de la féminité. Cette mutilation ne sera pas anodine. J’ai peur de perdre une partie de ma féminité, que cela perturbe ma vie intime. C’est vraiment ma plus grosse angoisse. La reconstruction mammaire, c’est certain je la ferai, à 28 ans même si c’est une opération difficile, elle me semble nécessaire pour la suite. J’ai aussi envisagé une cure thermale à la fin de tout ça. Pour être sûre que tout ira bien après. Enfin pour le moment je n’ai pas eu besoin d’être suivie psychologiquement, mais arrivée à ce stade je verrai si c’est toujours le cas.
Je ne me souviens pas avoir pleuré depuis le début. Mais ce qui me touche surtout ce sont certains témoignages de femmes qui vivent la même chose que moi, celles qui ne savent pas comment surmonter cette épreuve.»
Ce qui est étonnant et à la fois réconfortant c’est que la notion de mort n’est pas une seule fois apparue lors de nos échanges avec Olivia. Avant que je lui en parle, elle me dit ne pas y avoir pensé parce que pour elle, elle va guérir il n’y a pas d’autre sortie possible.
Je la trouve courageuse Olivia et je l’admire. Elle rit, elle planifie. C’est une belle leçon de vie que son combat sans jamais se plaindre ni baisser les bras. Merci à elle de m’avoir permis de raconter tout cela.
Cette exposition est installée dans un ancien atelier de confection dans le nouveau quartier arty du Haut Marais. Collages, dessins, photos, scultures…représentent le corps, mais aussi les comportements sexuels et plus particulièrement homosexuels des hommes aujourd’hui. Des artistes d’une douzaine de générations différentes exposent pour les plus de 18 ans.
Pour en savoir plus : http://www.backslashgallery.com/expositions/actuellement.html
Idée cadeau Noël pour belle-maman: un collier en forme de vulve! Ben quoi? C’est ce que propose VulvaLoveLovely, une boutique américaine qui commercialise pendentifs, bagues, et autres bijous qui représentent des vulves. Autant au Cabinet de Curiosité Féminine nous prônons l’éducation érotique des adultes, et une revalorisation du sexe féminin, longtemps objet honteux dans nos sociétés (vs le phallus valorisé), autant cette mode de porter sa chatte autour du cou (ou sur un t-shirt, cf American Apparel), on ne comprend pas trop. En quoi cette ostentation ferait-elle évoluer les mentalités? A suivre…
J’étais partie ce mois-ci pour vous parler d’un livre anglais, très drôle, sur le pénis, Le Bidule de Dieu, de Tom Hickman.
Mais je vous en parlerai une autre fois. Car j’ai eu un coup de foudre. Pas avec un homme (quoique… mais c’est un autre sujet, plus intime, dont je ne vous parlerai pas bande de petits voyeurs-ses) Le coup de foudre dont je veux vous parler est intellectuel. C’est avec Serge Hefez, auteur de Le Nouvel Ordre Sexuel, au éditions Le Livre de Poche. Vous savez, cette rencontre avec un livre, qui fait que vous oubliez (un peu) de manger, que vous l’emportez partout avec vous, que vous avez hâte de rentrer chez vous le soir pour le lire. Ce genre de rencontre, tout comme le coup de foudre amoureux, est rare. Donc précieux. La rencontre a été impromptue : la librairie en bas de chez moi, un étal de livre tous plus intéressants les uns que les autres, et puis cette couverture, qui me tape dans l’œil : une petite fille dans sa chambre, dans un univers très très rose, très princesse, et un petit garçon dans un environnement très super héros.
Le titre est intéressant, pour qui s’intéresse à la question du genre et de la sexualité, la quatrième de couverture pas mal, mais pas bandante non plus. Bon, c’est un poche, je l’achète. Je le laisse trainer quelques temps dans ma bibliothèque ; je suis en couple avec Jay Mc Inerney à ce moment là, et je suis, en littérature comme en amour, plutôt fidèle. Je sens qu’il me fait un peu de l’œil, mon Serge Hefez. Mais il n’est pas tout seul : il est à côté d’une anthologie de littérature gay, d’un roman écrit par Sacha Grey, et de deux romans graphiques. A l’image de la scène d’introduction d’ Italo Calvino dans son roman Si par une nuit d’hiver un voyageur, j’ai l’impression que ces livres me regardent, le soir, chez moi. Et, alors que je visionne la deuxième saison de Homeland, ils me lancent des regards culpabilisateurs : « Meuf, tu avais dit que tu allais nous lire, mais là on prend la poussière, et tu regardes des SERIES. T’es qu’une petite allumeuse en fait… ». Je fais genre je ne les entends pas, et m’endors sur mon canapé sans même les avoir feuilleté.
Mais je m’égare. Un soir, alors qu’avec Jay (Mc Inerney pour les intimes), c’est de l’histoire ancienne, et que je dois attendre 2014 pour voir la saison 3 de Homeland, j’ouvre Le Nouvel Ordre Sexuel, Pourquoi devient-on fille ou garçon. Dès les premières pages, je suis embarquée dans l’histoire. Ce n’est pas du tout un roman, c’est un essai écrit par un psychothérapeute, sur la question du genre. On est loin du divertissement rigolo. Et pourtant c’est passionnant. En quelques mots (car je vais tout de même parler du livre, et arrêter de parler de ma gueule), l’ouvrage explique avec calme et sérenité ce qu’est le sexe et le genre, en quoi c’est le genre qui organise le sexe, et non l’inverse, comment la société a façonné le masculin et le féminin, et en quoi la société et l’être humain ont tout à gagner à réfléchir sur un nouvel ordre sexuel. « Il s’agit de faire co-exister cette certitude « je suis un homme » ou « je suis une femme » avec une identité plurielle pétrie de mouvement, de changement, d’interaction, de perméabilité, de processus et de flux ».
Après les premiers chapitres, je me dis, excusez-moi de l’expression: « Putain c’est génial ». Mais à l’image d’une rencontre amoureuse, j’essaie de me raisonner : je peux trouver un mec fabuleux parce que juste avant j’ai rencontré deux trois bons spécimens de connards, là je peux trouver ce livre génial car j’ai lu ces derniers temps beaucoup de conneries sur le féminisme et le genre. Par ailleurs, toute modestie intellectuelle gardée, je ne suis pas vierge de savoir, dans le domaine. J’ai lu De Beauvoir, Badinter, Buthler, Preciado, Despentes., etc. Je devrais me dire : ce n’est qu’un avis parmi d’autres, un essai parmi des milliers d’autres. A la fin de ma lecture, je comprends mieux mon coup de foudre : ce livre propose un avenir. « Il est temps d’admettre que nous sommes en train de construire un nouvel ordre sexuel, plus ouvert, dans lequel chacun aura enfin sa place. Même si c’est parfois déconcertant, il n’y a aucune raison d’avoir peur ! » Aux brèves de comptoir que j’entends régulièrement : « ouais, mais bon, le féminisme, ou la théorie du genre, tout ça, ça fout la merde, regarde y’a un couple sur trois qui divorce, les mecs ne savent plus ce que c’est ce qu’est être un mec, la différence sexuelle c’est la nature, l’homme va chasser et la femme prend soin des petits, etc etc » , à ces « réflexions », donc, j’ai trouvé des réponses, mesurées, pédagogues, réfléchies et apaisées. Pas des discours prêts à être dégustés, non non, des idées, de la raison. Psychanalyste, il raconte comment tous ses patients, peu importe leur parcours ou leur vie, s’interrogent sur leur féminité et leur masculinité. Ce mouvement, cet aller-retour, cette souplesse entre la part virile et masculine sont passionnants car ils ouvrent une perspective de liberté individuelle assez inédite. En fermant le livre, j’ai envie de faire un gros câlin à l’auteur et de lui dire merci. Donc voilà, Serge, si vous lisez ce billet, sachez que je suis une de vos groupies. Pas le genre à aller dans les backstages boire de la vodka tiède, mais celle qui va lire vos autres ouvrages et espère être, pendant ces prochaines années, surprise et séduite par vos théories. Une belle et j’espère longue histoire d’amour.
Camille Emmanuelle