Nellie était à deux doigts de tout envoyer valser et d’entrer au Carmel.
L’homme qui avait promis sur internet de lui donner une fessée dont elle se souviendrait toute sa vie s’est, de peine et de misère, rendu à la deuxième claque, puis s’est mis à pleurer. Quant à l’autre, celui avec qui elle avait eu de longues conversations téléphoniques qui lui avaient mis le feu aux sangs… il ne pensait qu’à une seule lorsqu’elle se retrouva nue devant lui : qu’elle lui pisse au visage. Sans parler de son sadique cyclothymique préféré qui était trop déprimé pour répondre à ses courriels. La factrice la trouva, en larmes, assise sur les marches de l’escalier menant à la porte d’entrée de sa maison.
— Mais qu’est-ce qui vous arrive, ma p’tite dame?
Nellie leva vers elle ses yeux d’un bleu étincelant.
— Personne ne veut de moi… du moins, personne ne veut de moi de la façon dont je voudrais qu’ils me veulent.
La factrice la regarda de haut en bas et esquissa un sourire en apercevant ses seins lourds et ses courbes généreuses. Elle prit sa main et la conduisit dans la maison en lui disant:
— Je me prénomme Auréa, mais tu peux m’appeler Maîtresse.