— Tu sais ce qu’on chantait dans la cour d’école, à l’époque?
— Quoi?
— Une parodie de la chanson thème de Candy Candy. Tu sais, le dessin animé japonais cucul?
— Je me souviens vaguement, oui.
— J’étais en cinquième année et je ne comprenais même pas la moitié des trucs que ça disait. Mais je la chantais quand même, c’était très rigolo – surtout que ça disait «fesses».
— Ah?
Elle se met à chanter:
Au pays de Candy
Comme dans tous les pays
On s’amuse on pleure on jouit
Il y a des pervers et des gentils
Et pour sortir des moments difficiles
Un vibrateur, c’est bien utile
Un peu d’astuce, de cochonneries
C’est la vie de Candy
Mais elle rêve et elle imagine
Tous les soirs en se branlant
Que le petit prince des collines
Vient la lécher doucement
Pour chasser, sa tristesse
Elle s’en met plein les fesses
Salope et coquine
Toujours envie
C’est Candy, Candy
— C’est scandaleux et indécent d’imaginer que tu aies pu chanter de telles obscénités quand tu avais 11 ans.
— Ha! Tu veux du scandaleux et de l’indécent? Passe-moi cette chandelle et le tube de lubrifiant.