Je n’ai jamais été mariée, seulement fiancée. Jamais je ne l’oublierai. Jamais je ne pourrai oublier à quel point ses doigts savaient bien fouiller ma chatte. Elle maîtrisait parfaitement son art; c’était la meilleure branleuse de noune qu’il m’avait été donné de rencontrer. Vous comprendrez donc pourquoi je n’ai pas hésité une seconde avant de lui demander sa main.
Je me souviens de cette lueur de malice dans ses yeux lorsque je retirais ma culotte, comment elle salivait d’impatience, la bouche entrouverte, quand j’écartais les cuisses et qu’elle s’apprêtait à plonger. Elle commençait toujours par taquiner mes nymphes du bout de la langue, avant de délicatement poser ses lèvres sur mon clitoris, puis carrément le laper avec moult bruits baveux.
Après, elle relevait toujours le regard vers moi.
Elle me fixait toujours avec ces deux pupilles ténébreuses comme des diamants noirs, comme de lourds nuages annonçant l’orage. Je savais alors que les choses sérieuses allaient commencer, que j’allais passer à la casserole, qu’elle allait me baratter la motte, qu’elle ferait épaissir ma sauce.
Sa technique était toujours la même, bien qu’elle y apportait parfois quelques variantes, selon son humeur et la mienne. Habituellement, elle posait son index un long moment au sommet de ma fente en le bougeant à peine, pendant que de son autre main elle massait délicatement mon ventre. Souvent, je lui faisais résistance, je gardais les cuisses serrées et ne cédais que lorsque son majeur, plus long, plus adroit, glissait dans ma fente mouillée pour effleurer mon clito. Après cette première secousse, elle retirait presque toujours ses doigts pour les porter à sa bouche et savourer le parfum de mon sexe.
Ensuite, elle retournait inévitablement vers ma chatte, écartant mes cuisses, puis fouillait franchement ma fente en lissant les lèvres de ses doigts. Ses efforts se concentraient alors sur mon petit bouton; elle le faisait vibrer d’un doigt léger, le pinçait, le cajolait, le faisant palpiter pour faire naître la jouissance, pour accentuer les crispations de mon ventre, pour accompagner la vague déferlant dans mon corps en glissant sur les chairs trempées jusqu’à ce que, par pics successifs, le plaisir fasse jaillir de mon sexe ces petites gouttes de rosée qui annoncent les secousses majeures – celles qui, en rafale, tordent mon corps, en le lessivent et le broient, faisant de moi-même cette petite bête à bout de souffle, exsangue, qui tache le drap sous ses fesses.
Elle m’a quittée après une longue et cruelle maladie. Jamais n’aurais-je cru pouvoir survivre sans elle. Mais est-ce que celles qu’on a aimées avec tant de passion peuvent vraiment disparaître? J’ai demandé qu’on me laisse seule une dernière fois avec elle, juste avant que le feu la réduise en cendre. Elle est donc toujours avec moi, dans ma chambre; son urne est déposée sur une tablette et j’ai encore sa main, sa jolie main d’albâtre, avec ses doigts qui vibrent, qui pincent et qui cajolent chaque nuit mon sexe endeuillé.