Toi.
Je regarde par la fenêtre en espérant apercevoir ta silhouette si féline. Mais en vain. Je le sais et pourtant je continue de le faire jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Je ne suis pas encore prête à accepter la vérité. Je ne sais si un jour je le pourrais, je le refuse. Tout mon être se révolte à cette perspective.
Pourquoi es-tu parti ? Tu n’en avais pas le droit ! Tu m’as abandonnée ! Je suis seule maintenant, malgré les proches qui m’entourent, malgré leur amour, je ne cesse de penser à toi, tu étais tout pour moi, nous ne formions qu’un.
Personne ne sait que tu as existé dans ma vie ni même que tu étais toute ma vie. Ils ont remarqué que j’avais changé depuis mon retour, ils ont essayé de comprendre ce qu’il se passait mais je ne peux leur dire, je ne peux dire ces mots qui me tuent jour après jour. Ils ne doutent pas de la réalité que je refuse d’admettre. Je reste constamment dans ma chambre, à l’abri, là où je peux m’évader afin de te retrouver.
Je n’ai plus de contact avec ceux qui nous ont connu. Au début, ils venaient aux nouvelles, inquiets ; mais après n’avoir eu aucune réponse de ma part, ils ont fini par abandonner.
Pourquoi n’es-tu plus là ? Reviens ! Je t’en supplie, reviens, j’ai besoin de toi, besoin de tes bras, besoin de notre amour, de notre complicité. Je t’en veux tant !
Mon amour pour toi s’est transformé en une rancœur qui me ronge le cœur au fur et à mesure où les nuits passent, sans avoir eu un « Bonne nuit, mon ange » de ta part. Depuis ce jour maudit, je ne l’ai plus entendu. Je les hais de nous avoir fait ça.
Mes larmes coulent le long de mes joues, sans que je puisse les retenir, je ne peux plus, ce jour est de trop dans ma vie, je n’en peux plus de ressentir cette douleur qui par moments m’étouffe puis à d’autres me fait hurler de rage.
Je nous revois heureux, croquant la vie à pleines dents, ne vivant que pour le jour présent, le sourire aux lèvres. Ensemble, nous ne nous préoccupions jamais de l’avenir ou encore des possibles obstacles que nous pourrions éventuellement rencontrer. Nous vivions au jour le jour, à la nuit la nuit.
Tu me manques, mon cœur, aujourd’hui, plus qu’hier mais moins que demain.
(cc) H Hoa Pham
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