Je suis du genre à croire au coup de foudre mais à ne jamais en avoir. J’aimerais que ça m’arrive, vraiment. Je suis une enfant de Love Actually, de l’Arnacoeur, et de Sexe Intentions. Sauf que non, moi ça ne marche pas comme ça. Je suis plutôt du genre “C’est qui ce mec niais qui s’intéresse à moi ? Comment je peux lui plaire, il ne me connaît même pas.” Puis comme je suis flattée quand même, je m’en fais un pote en lui faisant comprendre qu’il vient de se faire friendzoner.
Et puis le temps passe, je me rends compte qu’il est génial, et que finalement, peut-être que j’aimerais bien que ce soit moi la fille sur qui il a des vues. Et puis le jour où je me décide à tout lui avouer, il arrive enfin à emballer la fille de ses rêves. Et moi je me retrouve à embrasser un mec déguisé en vache. Bref, le coup de foudre ne fait clairement pas partie de ma vie, le mauvais timing, si.
Alors le jour où la foudre ne tombe pas, mais que j’en viens à me dire que ce mec est vraiment bien alors que je lui parle depuis quelques minutes, mon côté niais romantique ressort en puissance. Je me parle à moi-même et je me dis “Meuf, ça t’arrive jamais, le lâche pas et fonce.” Sauf que ce soir-là, j’ai pris quelques verres de trop et je me tiens à ma décision au pied de la lettre.
Je me retrouve donc à suivre ce pauvre garçon dans toutes ses allées et venues. Et je me rends compte que je suis moi-même poursuivie par un mec de la soirée, qui me “surveille” parce que j’ai l’œil pas assez vif. J’arrive à le semer, pour trouver mon presque coup de foudre dans les bras d’une autre. Étonnant que la tactique de la poursuite n’ait pas fonctionné…
Je me réveille avec le vague souvenir d’un mec qui me plaisait bien mais surtout l’énorme souvenir de l’échec. Je ne sais même plus son nom, et puis on s’en fout, je le recroiserai à la prochaine soirée de Laura. Mais aux soirées suivantes, j’apprends qu’il n’est plus libre. Je continue donc mon chemin en le mettant au fond de ma tête dans la toute petite caisse des “dommage”.
Quelques mois après, j’arrive en soirée avec une amie, il est dehors et me lance un : “Salut, on se connaît, non ?” J’explique à ma copine que c’est le putain de mec idéal inaccessible. Puis je retrouve notre amie commune qui m’annonce la nouvelle la plus excitante depuis l’ouverture du bar à Nutella : il est célibataire. L’inévitable se produit : je hurle. Je parle avec lui les yeux dans les yeux, je fonds complètement, il a l’air passionné par ce que je raconte, mais tout autant pour toutes les autres personnes à qui il parle. Je le rajoute quand même sur Facebook car l’expérience m’a appris que parfois ça pouvait aider, mais sans grande conviction.
Je le retrouve à une fin de soirée, 3 mois plus tard. Je sais qu’il sait parce qu’on lui a dit. Je bois pour arriver à être naturelle et puis tout fonctionne. On est 3 et c’est la 1ère fois qu’on se connaît vraiment, et putain, si on était ensemble, qu’est-ce qu’on se marrerait. Mais rien. Je le relance plusieurs fois sur Facebook, il me répond gentiment, on est sur la même longueur d’onde et les mêmes délires, mais non.
Il refuse mes propositions, ne rebondit plus. Il restera l’homme avec qui on irait tellement bien, mais qui s’en fout. Les mois passent, et c’est la fin de l’été. Je pense à mon avenir amoureux inexistant et bien sûr, il ressurgit de sa petite caisse. J’ai 8 heures de route à cogiter. Alors bien sûr, j’en parle à mes acolytes. Et bien sûr, ils m’encouragent à le tenter “une dernière fois et plus direct”.
Je tente une approche, il répond illico, me partage ses photos. On me met la pression pour lui envoyer ce putain de message plus direct car c’est le moment. Je mets une heure à me décider. Ca fait 6 mois que je l’ai pas vu, on est pas potes, il relance pas la conversation, il va me foutre un vent je te dis. Et puis merde, je ne veux pas le voir un jour auprès de la femme parfaite et me dire que ça aurait pu être moi.
J’envoie “Je te propose qu’on aille prendre un verre… “ En montant dans les aigus et en fermant les yeux en appuyant sur envoyer. On est samedi soir, il ne répond plus. Je m’endors sur la banquette arrière en disant que c’était sûr de toute façon. Je me réveille, on vient enfin d’arriver. Je regarde mon portable, je pousse un cri… Mon pote m’engueule car il est 4h du mat’ et que je réveille tous les voisins.
Je m’en fous, il a dit oui, il a dit avec plaisir, il a mis un smiley sourire, il a proposé mardi prochain…
(A suivre. hashtag suspense)
(cc) Jaione Dagdrømmer
The post Don’t stop believin’ appeared first on Ladies Room.