Sa nouvelle vidéo s’intitule Face to Panty Ratio, la musique est signée par Thurston Moore de Sonic Youth, comme d’hab’ (via Viceland)
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Sa nouvelle vidéo s’intitule Face to Panty Ratio, la musique est signée par Thurston Moore de Sonic Youth, comme d’hab’ (via Viceland)
Emanation des éminemment respectables éditions superstars de la BD indépendante Les Requins Marteaux, la collection BD-Cul, créée il y a un peu plus d’un an, s’est donnée pour ambition d’inviter une sélection d’auteurs triés sur le volet à revisiter l’univers décadent des BDs porno de gare, comme en publiaient à la pelle les très cheap et désormais cultes éditions Elvifrance dans les années 70 et 80.
A mi-chemin entre hommage déférent (dimensions, pagination, fausses pubs en fin d’ouvrage…) et subversion assumée du format initial (le contenu est, vous l’aurez compris, infiniment plus inspiré), la collection, jusqu’à présent composée de deux ouvrages (Comtesse de Aude Picault, et La Planète des Vulves, de Hugues Nicol), vient de s’enrichir il y a peu d’un troisième volume signé Morgan Navarro, Teddy Beat. Et, autant annoncer franchement la couleur, le résultat est super convaincant.
Déjà auteur d’une flopée d’ouvrages chez différents éditeurs (on citera entre-autres Flipper Le Flippé, Skateboard et Vahinés, Cow-boy Moustache, ou encore Malcom Foot), Morgan Navarro a pour particularité de concilier un univers et un dessin des plus personnels à une versatilité à toute épreuve. Récit d’enfance semi-biographique, fantasmagorie poétique ou science-fiction psychédélique, tous les registres sont bons à exploiter, tant qu’ils lui permettent d’exprimer d’une façon ou d’une autre sa sensibilité si particulière.
Avec Teddy Beat, il a fait le choix d’explorer l’univers fertile des fantasmes adolescents, et retranscrit à la perfection cette période intime où l’imagination débridée se mêle aux premières expériences pour accoucher d’histoires de cul fictives à la fois naïves et hardcore, à la sensualité exacerbée. Loin des récits réalistes de “premières fois” un peu relou qui font les belles heures du cinéma auteurisant français, il plonge tête la première dans un onirisme flamboyant, dévergondé et sans tabou, à mi-chemin entre premiers rêves humides et vantardises hot racontées sur un ton un peu hésitant lors des soirées entre potes de lycée autour d’un feu.
Six courts récits incandescents qui vous replongeront en enfance, tout en vous mettant le feu au caleçon (ou à la culotte, selon votre sexe de prédilection)… Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Teddy Beat, de Morgan Navarro (collection Bd-Cul, éditions Les Requins Marteaux)