Récupéré: mai 16, 2012, 6:12pm CEST
Pour vos oreilles de Françaises, le slow sexe sonnera probablement faux. Vous vous direz que cela relève plus d'une lubie que d'une philosophie. Détrompez-vous ! Aux Etats-Unis, l'affaire est tellement prise au sérieux qu'un centre a été créé en Californie pour former des novices à prêcher ses principes.
Sans aller jusqu'à se convertir en "slow sexe coach", le mouvement du slow sexe pose de vraies questions : Faut-il repenser sa façon de voir l'acte sexuel et surtout de le pratiquer ? A-t-on trop tendance à se précipiter et à privilégier la fin (jouir) plutôt que les moyens ?
"Prendre son temps est toujours bénéfique pour le couple parce que ça permet de faire monter progressivement l'excitation", confirme Joëlle Mignot, psychologue sexologue clinicienne, rédactrice en chef de la revue "Sexualités Humaines". Cela favorise la découverte du corps de l'autre, de la sensorialité. Prendre son temps c'est aussi avoir une attention particulière à l'autre". Si on prend son temps, on est forcément plus lent ? "Si tout est lenteur ça peut devenir vite lassant, objecte la sexologue. Le sexe ce n'est pas que de la lenteur et de la rapidité. L'important dans la sexualité est de varier les rythmes et les pratiques" sans s'enfermer dans un carcan. Finalement, le slow sexe c'est peut-être davantage une prise de conscience qu'une véritable révolution sexuelle.>> A lire aussi : Orgasme : simuler ou pas ?