Récupéré: mars 9, 2012, 2:53pm CET
La fellation est une des pratiques les plus courantes des Français avec la masturbation et le cunnilingus. 43 % des Français l’ont déjà pratiquée (sondage TNS Sofres/ Nouvel Obs sur la sexualité des Français, 2009). Mais cette "banalisation" ne doit pas occulter une autre réalité. "Encore beaucoup de femmes trouvent ça dégradant ou y voient une forme de soumission", explique Sève Maël, coach sexologue. En filigrane derrière cette réticence, souvent la peur de l’éjaculation. "Certaines femmes sont rebutées par l’idée d’avaler ou d’avoir le sperme de leur partenaire dans leur bouche", ajoute Ghislaine Paris, médecin-sexologue. Alors, doit-on se forcer ? Surtout pas. "Il est très difficile de s’imposer une pratique sexuelle qui nous repousse sous peine de provoquer un traumatisme", soutient Ghislaine Paris. "Il n’y a jamais d’obligation en sexualité. Si on s’oblige, cela peut susciter une hostilité envers l’autre", renchérit Sève Maël.
Fellation : comment lui dire sans le frustrer ?On n’a pas envie donc on ne le fait pas… Un peu rapide comme conclusion, non ? Ne risque-t-on pas de frustrer notre partenaire en lui refusant ce plaisir ? Ce qui pourrait être mal vécu et interprété comme un rejet ou un mépris de son sexe, voire de sa propre personne. Pour éviter tout malentendu, on discute.
Pour aborder le sujet sans qu’il se vexe, on évite bien entendu d’utiliser un ton catégorique et on ne met pas d’emblée les pieds dans le plat. On y va progressivement et on questionne son partenaire : pourquoi celui-ci tient à ce point à cette pratique ? Ce plaisir ne peut-il pas être substitué par d’autres pratiques sexuelles ? >> A lire aussi : 5 idées coquines à faire dans le couple Si le blocage repose sur la peur d’avaler le sperme, le partenaire doit user de sa tendresse et de mots délicats pour rassurer et promettre qu’il n’éjaculera pas dans sa bouche.
Malgré la discussion, il peut arriver que l’on reste entièrement réfractaire à la fellation. Dans ce cas, c’est à l’homme de faire preuve de compréhension et de voir avec sa partenaire comment combler cette éventuelle insatisfaction dans d’autres jeux sexuels ou en pratiquant la masturbation. Il est normal d’éprouver quelques frustrations dans sa sexualité, de l’avis de la sexologue Ghislaine Paris. "Il est plus facile de gérer une frustration qu’un traumatisme sexuel". Et d’ajouter : "Un couple n’est pas le terrain de jeu pour assouvir tous ses besoins et désirs sexuels". >> A lire aussi : 6 idées fausses sur la masturbation