Le porn est maintenant clairement dans le viseur des conservateurs et la machine s’emballe ; le Royaume-Uni distribue les mesures anti-pornographie en rafale : après les filtres, les sanctions financières. La dernière Criminal Justice and Courts Bill du Parlement anglais contient deux alinéas qui entendent soumettre l’industrie pornographique à un système de licences renouvelables ; ainsi, chaque année, tous les studios de production qui désirent exporter leurs films chez tonton David devront lâcher leur billet pour en avoir le droit. Allez, tout n’est pas si noir : pour ne pas énerver Bruxelles, les législateurs anglais ont choisi d’épargner les alinéas 42B et 42 C aux producteurs européens.
Pour l’instant, tout ceci n’est qu’une proposition de loi. C’est à dire un orteil qui tâtonne dans le noir avec la ferme intention d’aller plus loin ; si elle aboutit, ce sont surtout les seigneurs du porno américain qui vont raquer (95 % de la production mondiale). Heureusement, les alinéas 42B et 42C de la nouvelle Criminal Justice and Courts Bill n’aboutiront probablement pas, l’OMC n’apprécie pas trop qu’on bafoue la libre concurrence. Tout ça reste, comme d’habitude, très inquiétant pour nos copines pornographie et liberté.