L’actrice porno Cameron Bay a été testée positivement au VIH le 21 août 2013. À l’annonce de cette triste nouvelle, l’association Free Speech Coalition – qui chapeaute l’industrie du X aux États-Unis – demande l’arrêt des tournages sur le territoire. S’en suit l’attente pour ses partenaires des résultats d’analyses. Le 30 août, le moratoire est levé. Tout le monde va bien. Mais, ce matin, un nouveau cas de contamination relié à Cameron Bay est confirmé. Bon, reprenons tout depuis le début, histoire que ce soit bien clair.
Ni cri de plaisir ni râle de passion, le silence règne sur la Porn Valley en Californie, mais aussi dans les studios Kink à San Francisco et les autres lieux de tournage porno à travers les États-Unis. Une actrice vient de découvrir sa séropositivité. Il s’agit de Cameron Bay. Ni une ni deux, on stoppe tout. C’est la procédure à chaque alerte : en 2010 avec la contamination d’un acteur, en 2011 avec une fausse alerte, en 2012 avec une épidémie de syphilis.
Qui est Cameron Bay ?Née en 1984, la jeune femme a commencé le porno en 2010 sous le pseudonyme musical Harmony. À l’époque, elle s’était assise sur le canapé de Backroom Casting Couch (lien NSFW). Sa carrière a continué sous divers alias sans connaître la gloire. Avant le X, Cameron a participé à une télé-réalité à la noix, nommé Tool Academy. Une sombre histoire de coaching pour couples en difficulté.
C’est un coup de fil d’un médecin, le 21 août, qui lui indique que son échantillon de sang présente une suspicion. Le lendemain, après un nouveau test, sa contamination est confirmée. L’histoire aurait pu s’arrêter là, car le système américain, ayant certes des défauts sur la protection de ses acteurs, fonctionne bien. Il s’agit du PASS, une base de données où les résultats des analyses sont archivés. Les productions peuvent alors la consulter pour contrôler l’état de santé des acteurs et actrices. Le dernier test négatif de Cameron remonte au 27 juillet. Entre cette date et le 21 août, elle connait ses partenaires. Les procédures de vérification sont lancées.
Xander Corvus fait prendre le buzzXander Corvus est un des partenaires ayant eu un rapport non protégé dans cette période. Xander tourne depuis 2010 et il a sa petite notoriété dans le métier. Il compte beaucoup de scènes à son actif et pour les grands studios. Le 31 juillet, son agent lui propose un scène pour Kink avec Cameron Bay, un Public Disgrace. Le scène, sans capote, se déroule bien. Après plusieurs vérifications, l’acteur représenté par OC Modeling ne porte pas le virus. Décidément, OC Modeling a eu du boulot cet été avec Xander et Prince Yahshua.
Cependant l’histoire s’emballe. La presse mainstream s’empare de l’événement. Le buzz prend quand on apprend que Corvus a tourné en compagnie de Sydney Leathers.
Sydney Leathers, l’ingrédient peopleLes dangers du sexto
Sydney Leathers est l’héroïne de la dernière (fausse) sextape de Vivid. Cette femme aux courbes généreuses est issue du scandale politique intitulé le « Weinergate« . Souvenez-vous de ce membre du Parti démocrate, élu de la ville de New York ! C’était en juin 2011, encore une histoire de compte Twitter, de photos à poil et de mauvaises manipulations. L’homme politique voulait envoyer un cliché avantageux de son érection couverte de la pudeur d’un caleçon en DM. Il s’est retrouvé sur la TL de ses abonnés. Weiner avait démissionné à cause de l’opprobre, de sa femme, etc. Mais les Américains reviennent toujours à l’attaque et il entame cette année sa campagne pour être désigné candidat à la mairie de New York par son parti.
Malheureusement, le sort s’acharne. Anthony Weiner a sexté avec une demoiselle de 22 ans. Le gars n’utilisait pas Snapchat. Du coup, une photo de sa teub (sans pudeur cette fois) parait sur les Internets. La réceptrice de cette tendre attention et délatrice va surfer sur la vague du scandale et accepter la proposition alléchante de Vivid. Le film se tourne durant l’été, Xander Corvus joue le rôle de Weiner. Sydney Leathers, de son nouveau nom, pourrait donc être infectée par le VIH.
Rassurez-vous, aucun des deux n’est positif. Visionnez, cependant, cette interview de Sydney (lien NSFW), qui avoue se faire entretenir par des hommes plus âgés. Un bel exemple pour la jeunesse.
Dernier épisode en dateCe matin, la nouvelle tombe. Rod Daily, acteur gay mais pas que, est porteur du virus. Il entretient une relation « romantique », comme le disent les Américains, avec Cameron Bay. La transmission aurait eu lieu hors des plateaux de tournage. Dans le porno gay, les capotes sont plus courantes, voire systématiques comme chez Kink. À l’annonce de cette nouvelle infection, la Free Speech Coalition n’a décrété aucun moratoire. Elle a simplement appelé les partenaires de Rod à se tester.
L’affaire n’est pas close. D’autant qu’avec ces cas de séropositivité les tenants de la Measure B vont reprendre du poil de la bête et tenter d’imposer le port du préservatif à une industrie qui ne veut pas être contrainte. À suivre…