Dans le bar, notre entretien est terminé. Julien m’annonce qu’il partira devant pour que nous ne soyons pas vus ensemble. Au loin, je vois sa silhouette s’échapper. Une ombre. C’est ce qu’il dit aux femmes avec qui il couche.
« J’annonce la couleur, je dis que je suis là pour quelque chose de précis. Je dis que je ne suis qu’une ombre qui passe. »
Julien ne s’appelle pas Julien. Il y a deux ans, il a choisi d’avoir une autre identité parce qu’il trouvait ça « plus simple » et qu’il avait été grillé par sa femme. Il a plaidé l’erreur passagère.
Ce prénom, ce nom de famille, ce mail et...