(De Ouagadougou, Burkina) Elle fait partie de ces femmes qui osent. Au Burkina Faso, elles ne sont pas si nombreuses. Honorine a osé devenir sage-femme à l’insu de son père et monter une troupe de théâtre amateur pour libérer la parole féminine. A 33 ans, cette militante ose vivre seule après avoir quitté deux maris.
Et elle accepte de témoigner à visage découvert de son dernier acte d’insoumission : en avril, elle a fait reconstruire son clitoris dans une clinique de Ouagadougou. Nourrisson, Honorine avait subi son ablation et celle d’une partie des petites lèvres, la...