Le 28 février 2014, la cour d'appel de Paris a confirmé l'interdiction du programme télévisé et Internet d'ARTE intitulé Intime conviction, proposant le procès inspiré de l'histoire du docteur Muller, médecin légiste, aujourd'hui définitivement acquitté du meurtre de sa femme par la justice. L'arrêt confirme l'ordonnance du 27 février dernier rendue par le juge des référés saisi en urgence par Jean-Louis Muller pour atteinte à sa vie privée. Selon l'arrêt de la cour d'appel, les mesures prises par le premier juge, "strictement proportionnées à l'atteinte commise", "sont seules de nature à faire cesser le trouble manifestement illicite actuellement subi par M. Muller". "C'est une mesure de censure totalement excessive", a déploré l'avocat du producteur, Maha Productions, Maître Christophe Bigot, contacté par l'AFP.
Selon 20 minutes, le téléfilm de Rémy Burkel, avec Philippe Torreton et Camille Japy, a d'abord été diffusé le 14 février sur la chaîne franco-allemande. En parallèle, un site Internet prolongeant la fiction devait permettre de suivre, jusqu'au 2 mars, le procès du suspect, médecin légiste comme Jean-Louis Muller.
Soulignant de nombreuses similitudes entre l'histoire de leur client et le téléfilm puis le faux procès, les avocats du docteur Muller ont obtenu l'interdiction de diffusion d'une histoire pour laquelle Jean-Louis Muller, 58 ans, a définitivement été acquitté par la cour d'assises de Nancy de l'accusation de meurtre de sa femme, en octobre 2013, après deux condamnations à 20 ans de prison pour des faits remontant à 1999.