Aujourd’hui commençait le PornFilmFestival de Berlin où est projeté le meilleur du film pornographique indépendant. Cinq jours, deux cinémas pour découvrir beaucoup de films et documentaires (pas toujours pornographiques). A cela s’ajoutent les workshops, exhibition, lectures et fêtes. Et au vu de la qualité des films sélectionnés, il est hors de question de piquer un somme pendant une séance.
En ouverture du festival était programmé The Bedroom d’Anna Brownfield.
Six scènes, six décades de sexualités et de décoration mais une unique chambre reconnaissable à son papier peint.
Si le film s’ouvre sur une séquence hétérosexuelle dans les années 60, la suite est un enchaînement de diverses sexualités, pratiques et corps. Chaque scène est le reflet technologique et historique de son époque, où les acteurices ont des rapports protégés qu’importe l’année.
La façon qu’Anna Brownfield a de filmer rend chaque scène émouvante : ces regards qui se désirent, ces mains qui se serrent, ces pieds qui se tordent, ces gémissements qui se soupirent. Mention (très) spéciale à la scène des années 90. Pas étonnant que ce soit la préférée de la réalisatrice, et de bien d’autres dans la salle. Une scène intense, où digue dentaire, fist, gant en latex, orgasmes et fessées ont tenu les spectateurices en haleine.
Ne pouvant dire si ce film présente l’évolution des pratiques et des sexualités au cours des dernières décennies, The Bedroom offre néanmoins un regard sur l’évolution de la société et son acceptation des sexualités non cis-hétéro. Hâte de voir la scène de 2020 !