Il y a quelques semaines, soulignant que nous manquions de rédactionnel, deux jeunes femmes (Karolyne et Ernestine, cherchez pas ce sont des pseudos) se sont proposées pour nous rédiger des articles gracieusement. Sous leur air innocent se cachent manifestement deux véritables chipies fétichistes. A la lecture de leur troisième papier, l’ensemble de la rédaction a plongé sous les tables. Il ne restait debout que les deux chipies et le rédacteur-en-chef. Fidèle à à lui-même il dit, tout doucement : « on publie le tout et… tel quel ! »
Attention les yeux !
Pourquoi dans de nombreuses soirées SM ou fétichistes des dominatrices données pour professionnelles, donc disposant à priori des revenus nettement supérieurs aux vôtres et/ou nôtres, quémandent-elles à tous les hommes qui passent près du bar, soumis, dominateurs ou fétichistes l’offrande d’une boisson alors qu’elles sont à tout petit prix ? Et pourquoi ne s’étonnent pas, sans avoir honte, des refus quasi-systématiques qui leur sont faits ?
Pourquoi après très peu de temps d’existence, certaines soirées fétichistes se tournent-elles aussi rapidement vers d’autres thèmes comme le pur déguisement carnavalesque qui n’a rien voir avec le nom de leur propre soirée ? Et pourquoi s’appellent-t-elle encore « soirée fétichiste » ? Il n’y a rien de honteux à changer de thème… Mais prévenir c’est bien aussi.
Pourquoi y a-t-il deux soirées créées, donc semble-t-il à peu près à la même époque, qui ont fêté leur premier anniversaire l’une à Londres et l’autre à Paris et qui portent exactement le même nom sans pour autant avoir un quelconque autre rapport que celui du thème ? Après plus de 20 ans, comment peut-on encore manquer d’aussi peu d’imagination dans le milieu fétichiste ?
Pourquoi la soirée qui se présente comme étant la plus grande soirée fétichiste de Paris n’a-t-elle pas lieu à Paris mais à quelques kilomètres de là ? Acceptons le pur concept commercial, au même titre que le Zoo de Vincennes a été renommé Zoo de Paris. Faut-il encore accepter que la distance est loin d’être la même, c’est pas franchement à deux pas d’une Porte de Paris… loin de là. Mais admettons, soyons magnanimes.
Pourquoi une maison d’édition a-t-elle confié la réalisation d’un livre de photos ou de textes (mystère) devant faire le tour des soirées fétichistes à une personne qui n’a, à peu près jamais sauf à de très rares exceptions, plus mis les pieds dans aucune ces soirées si ce n’est celles extrêmement privées (et dont ce livre ne semble pas devoir traiter) que va-t-elle bien pouvoir écrire ? C’est pas grave… quand on ne sait… on invente n’est-il pas, mes amis ?
Alors qu’il y a dix ans personne ne connaissait la pratique du shibari en France, après le le reportage il y a plus de 10 ans d’Agnès Giard et Francis Dedobbeleer pour Canal + (à l’époque), tout le monde s’est découvert une passion absolue à la fois pour le Japon et pour les cordes à tel point qu’on arrive plus à s’y retrouver dans les innombrables soirées, apprentissages, sessions d’initiations, stages ou autres à Paris ? On n’y comprend plus rien. Déjà que cet art n’est pas simple. Faut=il y voir l’aspect’aspect macho du truc souligné par toutes les meilleures dominatrices japonaises ?
Pourquoi une soirée se présentant comme fétichiste et BDSM ayant lieu dans un très très beau lieu de la banlieue de Paris se présente-t-elle encore comme telle alors que comme la majorité des photos et des témoignages de tous les participants de son édition 2015 confirment qu’elle n’a proposé en grande majorité que des shows de strip-tease et de burlesque, sans rapport avec les fétichismes divers et surtout des tenues bien moins belles et osées adoptées depuis toujours dans cette nuit par le public. Qui peut nous en expliquer le sens ?
Pourquoi les relations sexuelles sont-elles interdites ou en tout cas proscrites dans certaines soirées SM et fétichistes et pas du tout dans d’autres ? Qui est parvenu à mettre fixé la limite précise entre la relation strictement SM et fétichiste et celle à connotation sexuelle ? Pourquoi certaines et certains affirment avec une vraie agressivité connaître avec une précision totale où se situent les limites des rapports sadomasochistes entre avec sexe et pas sexe ? Qui peut nous donner une définition stricte et précise ne pouvant subir aucune contestation ? Mystère et boule-de-gomme comme dirait Renaud.
Qui peut expliquer pourquoi les nouvelles chipies de la réaction de Sentiment Moderne soyons aussi désagréables ?
Texte : Karolyne & Ernestine