Le sexe, on dit oui. Mais le sexe imprudent, là, on dit non ! Ne pas faire n’importe quoi, c’est une question de respect de soi, mais aussi de respect des autres. Alors pour pouvoir se faire du bien sans se faire de mal, il suffit de prendre quelques précautions. Nos conseils.
Règle n°1 : La capote, tu utiliseras (et tu l’utiliseras bien) !
CAPOTE, CAPOTE, CAPOTE. On ne le répètera jamais assez. C’est le SEUL moyen de se protéger des IST (infections sexuellement transmissibles). VIH (Sida), mais aussi, entre autres, hépatite B, syphilis, blennorragie, ou chlamydia… La liste est malheureusement longue.
Il ne s’agirait pas de gâcher une vie pour un dix minutes / une demi-heure / une heure (rayer les mentions inutiles) d’insouciance…. C’est juste du bon sens. Il ne vous viendrait pas à l’idée de monter dans une voiture sans boucler votre ceinture ? Ben là, c’est pareil. Ce n’est pas une protection fiable à 100%, on est pas à l’abri de l’accident, mais c’est la sécurité de base. D’autant plus qu’elle n’empêche en rien le plaisir. Au contraire même, en vous permettant d’être plus détendue, elle vous permettra d’être plus sûre de vous et de vous lâcher – encore plus ! Alors on ne se pose même pas la question, on la met et hop, c’est parti pour les folies ! (On rappelle que lors des préliminaires, tant qu’il n’y a pas de préservatif, il faut éviter que les liquides corporels entrent en contact).
Avoir une capote, c’est bien. Reste à l’utiliser correctement. Pour cela, nous vous conseillons déjà de bien lire le mode d’emploi, qui vous donnera toutes les précisions nécessaires. Assurez-vous que la norme NF ou CE soit inscrite sur l’emballage et vérifiez la date de péremption (oui, oui, ça périme). Evitez aussi de la laisser longtemps dans un portefeuille, ou dans un sac au soleil. Bref, traitez avec amour et délicatesse ce petit objet précieux.
Et dès la fin du rapport, on attendra une toute petite seconde avant le câlin, le temps que Monsieur se retire, tout en la maintenant à sa base, histoire qu’il n’y ait pas de petits soucis techniques (que le préservatif glisse et que du sperme s’écoule). Rappelons qu’il existe aussi un préservatif féminin, si le masculin ne vous convient pas.
Conseils :
– En prendre une (ou deux, ou trois, ou toute une boîte, selon son appétit) avec soi quand on sait qu’on pourrait bien ne pas finir la soirée seule.
– Il n’a pas le réflexe ? On le lui rappelle gentiment. S’il ne veut pas, là on insiste fermement, ou on fait demi-tour.
Et le sexe oral dans tout ça ? Pratique à risque ou pas ?
La fellation : Le risque de contracter le VIH (Sida) n’est pas nul, et dépend des conditions dans lesquelles on la pratique. Tout d’abord, sachez que le virus est présent bien-sûr dans le sperme mais aussi dans le liquide pré-séminal. Le risque est augmenté si vous avez des micro-lésions dans la bouche (gingivites, aphtes, petites plaies qu’on ne remarque pas toujours) Attention aussi, le fait de recevoir du sperme dans la bouche augmente également ce risque.
Ainsi, comme il n’y a malheureusement jamais de risque zéro, le préservatif reste donc recommandé.
Petite précision : si vous décidez de prendre le risque, évitez tout ce qui pourrait créer des lésions dans votre bouche, avant et après la fellation. Par exemple, évitez de vous brossez les dents avant ou après. L’alcool est aussi déconseillé. Et pensez à faire des tests de dépistage régulièrement (il est recommandé d’en faire tous les six mois).
Et le cunnilingus ? Si on ne peut pas affirmer que le risque est égal à zéro, a priori, vous pouvez recevoir un cunnilingus sans vous inquiéter d’être contaminée. Pour ce qui est de le pratiquer, le risque est faible (il existe si par exemple celle qui le reçoit a ses règles au moment de l’acte).
Règle n°2 : Avant de l’enlever, des tests vous ferez (et au bon moment)
Votre relation est sérieuse, et vous voulez enlever le préservatif ? Il faut avant tout faire un test de dépistage.
Où ? Rendez-vous chez votre médecin et demandez-lui une ordonnance pour un test complet de dépistage (vous irez ensuit dans un laboratoire d’analyses médicales). Certains endroits proposent des tests gratuits (centres de dépistage anonymes et gratuits, certains centres de planification ou de planning familial…).
Quand faire le test ? Le VIH n’est pas détectable de manière fiable immédiatement après une contamination. Le mieux est d’attendre six semaines après un rapport pour faire un test, qui sera alors totalement fiable. Si vous avez pris un risque, vous pouvez faire un premier test et en refaire un pour confirmer six semaines après.
Règle n° 3 : De l’alcool, tu n’abuseras pas
L’alcool peut permettre de se détendre, de se laisser aller… Certes. Mais attention, alcool et sexe ne font pas toujours bon ménage. Eviter de boire plus que de raison si vous êtes avec quelqu’un que vous ne connaissez pas très bien et à qui vous ne savez pas si vous pouvez faire confiance. Car se réveiller nue dans un lit sans se rappeler de ce qu’on a fait de sa nuit est très désagréable…
Règle n° 4 : Avant d’envoyer des photos de toi nue, tu réfléchiras
Les photos sexys, pour émoustiller son partenaire, pourquoi pas. Mais attention tout de même, car on peut se retrouver sur la toile en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Prudence, donc ! Mieux vaut ne le faire qu’avec quelqu’un en qui on a confiance. Et pour vous protéger, évitez les photos où l’on voit également votre visage.
Voilà, vous savez tout (ou presque) pour vous envoler vers le septième ciel sans risque ! Toute l’équipe vous souhaite un agréable voyage et vous dit à bientôt !
Image : Thomas Hammoudi (Flickr)