Grâce à Facebook, j’ai découvert qu’il y avait un métier encore pire que celui de A., ma vieille complice de nuits apocalyptiques. Toute la journée, dans la régie d’une grosse chaîne de télé respectable, la Miss vérifie des écrans publicitaires avant diffusion. Le job idéal pour une parfaite lobotomie. Mais les réseaux sociaux vont encore plus loin, Facebook en tête. La firme américaine exploite des modérateurs philippins 246 € par mois. C’est ce que rapporte le très sérieux magazine californien Wire, cité par L’Express.fr, dans cet excellent article « Les Philippins qui traquent vos photos de pénis sur Facebook » . Merci à mon ami Vagant (la belle plume du blog Extravagances) de me l’avoir signaler.
Selon Wired, outre les décapitation et les images pédophiles, ces nouveaux esclaves invisibles sont « chargés de traquer les contenus gores ou sexuels », sur les réseaux sociaux. « Une armée d’employés qui absorbent le pire de l’humanité pour nous en protéger. » Problème: la chasse aux phallus, strings et tétons est psychologiquement nocive. Des modérateurs en arrivent à l’overdose « au point que certaines entreprises des Philippines font appel à des psychologues. L’une d’entre elles, Denise, s’en explique à Wired: « Comment vous vous sentiriez après avoir regardé 8 heures de porno, tous les jours? Combien de temps pourriez-vous tenir? »
Cynisme suprême, Facebook a choisi le pays le plus catholique d’Asie pour nettoyer ses poubelles. Une torture digne d’Orange Mécanique de Stanley Kubrick, film culte des années 70 et toujours visionnaire. Dans un camp de rééducation, les paupières du héros sont maintenues ouvertes de force avec des écarteurs pour l’obliger à regarder des images chocs. Une méthode censée lui laver le cerveau. Tout les ingrédients pour générer de dangereux psychopathes. C’est vrai qu’ils sont assez doués en la matière les ricains.
Rappelons nous qu’à l’origine, la motivation de l’inventeur du réseau social number 1, Marc Zukerberg alors étudiant, était de transformer le campus en vaste baisodrome. Rafraichissez-vous la mémoire avec ce numéro d’Envoyé Spécial, le prestigieux magazine filmé de France 2, consacré aux dangers de la planète Facebook. Pas tout récent mais très intéressant.En recoupant mes sources, j’ai aussi appris que chez Facebook et Google, des logiciels sont chargés de la même tâche. Ces applications tapent au hasard et détectent les formes de nichons, tétons, organes sexuels en tout genre. Quand je pense au geek qui a eu, un jour, l’idée de créer un détecteur de boobs, il doit être fier de lui.
Mais Facebook continue de se foutre de notre gueule et entretient un climat de paranoïa. Lors du blocage d’un compte, le réseau social affirme que c’est sur plainte d’un membre de la communauté. C’est en tout cas, ce qu’il m’a balancé il y a un mois et demi. La « police Facebook » a déboulé dans mon salon, comme je l’ai raconté dans l’article « Moi, Emmanuelle, délinquante Fessesbook ». L’objet du délire, une photo de Conchita Wurst entourée de danseuses du Crazy Horse, tétons à l’air.
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