Il y a quelques semaines, je reçois un mail estampillé « confidentiel ». Sur le moment, je me dis, « c’est ballot, l’expéditeur a confondu Paris Derrière et Médiapart. » J’ouvre, j’ouvre pas. Je fantasme. Les preuves de l’affaire Karachi ?
En fait, c’est un jeune homme qui me propose d’essayer « Yxaiio Phéromone ». Le garçon en parle avec passion « un filtre d’amour, un élixir au pouvoir magique avec des phéromones de synthèse. »
Le breuvage est d’origine autrichienne comme Red Bull mais aussi Woolford (une marque de très beaux bas et lingerie). Il est commercialisé en Allemagne et serait plutôt consommé dans les afters mythiques du Berlin branché. Le Yxaiio aurait également été gouté au Brésil, au Chili, au Portugal ou encore en Thaïlande. L’inconnu m’explique que « c’est terrible avec de la vodka ».
Ok voyons ça. Rendez-vous pris dans un troquet près de la gare de Lyon. Débarquant de province, le type me passe discrètement le produit dans un sac en plastique en mode « dealer ».
Le breuvage n’est pas homologué NF. Le produit n’a pas d’autorisation de mise sur le marché en France. Mais « il bénéficierait d’un vide juridique », m’assure le mec. « Et puis, il est commandable sur internet. »
Je goute la « potion ». A la première gorgée, le gout est à la fois sucré et acidulé. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes, qu’arrive une pointe bien spicy. Surprenant ! Pour la suite, difficile de doser l’effet aphrodisiaque sur mon Barbidule. Nous n’en avons pas besoin. Il faut que j’utilise une copine célibataire comme cobaye. Verdict de la Miss qui a testé avec un mec, la veille: « c’est moins sucré que les autres drinks. Ça ressemble un peu au bloody mary bien assaisonné. Ça donne envie… d’y revenir. Mais pas de me faire serrer . D’ailleurs, je ne me suis pas faite emballée. » Mais elle précise que la bouteille « est vraiment trop cute » et que » la sortir dans un moment chaud, ça suscite quand même l’intérêt du gars en face, surtout si le produit est introuvable dans un simple supermarché. » Donc, tant que le Yxaiio n’est pas distribué partout, il intrigue. D’autant que le nom est imprononçable et surtout impossible à taper dans un moteur de recherche, sans se tromper. Bel exemple de « marketing de la transgression » ! Allez, je vous donne le site où en acheter, c’est bien parceque c’est vous !
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