Manger bio, méditer, acheter commerce équitable, avoir un ostéopathe, tel est le minimum de la vie d’un bobo de base. Mais baise-t-il zen le bobo ? Et bien oui ! Paris Derrière a pu constater la déferlante de la mode du sexe zen dans la capitale des plaisirs. Vous ne la voyez pas encore ? Pourtant, elle est partout autour de vous. Vous êtes cernés. Cet été, il va falloir baiser zen. Et pour ça, keskonfé ?
- On découvre le sexe tantrique et on fabrique soit-même son gode-ceinture au Festival Erosphère du 26 au 31 aout. C’est l’évènement de l’été érotomane, le premier Festival participatif des créativités érotiques et des désirs inventifs. Je vous le poste dans l’agenda Keskonfé dès que possible. Voilà l’intitulé de l’évènement : « EroSphère, c’est la rencontre de l’Eros – l’amour, l’envie, la sexualité – et de la Sphère – l’harmonie, la légèreté, l’immersion. » Il y aura des ateliers notamment intitulés « Tantra de la Pulsion à l’Extase ». Pour les moins illuminés qui aiment le concret et le travail manuel, ne manquez pas l’atelier « Do it yourself ton gode-ceinture ». Voilà ce qu’il promet : « Apprenez à fabriquer votre propre harnais personnalisé avec juste un fil, une aiguille, un élastique et un anneau ! Nul besoin d’être doué-e en couture, c’est à la portée de tou-te-s, loin du consumérisme ambiant et des jouets inabordables. Grâce à cet atelier productif, dont vous ressortirez fièrement doté-e d’un nouveau membre, la relation au gode-ceinture sera mise en question, aussi utile aux femmes qu’aux hommes pour déconstruire notre conditionnement érotique et sexuel ! »
- Achetez votre Rabbit « bio » et votre cravache issue de l’économie solidaire. Sur le site bondagemasterandco, vous en trouverez autour de 50 €, 60 € pour un martinet en cuir. C’est écrit noir sur blanc : « l’essentiel du prix des articles est reversé aux fabricants, des artisans passionnés de l’Hexagone ». Ça mérite un reportage chez Jean-Pierre Pernaut ! Enfin, pour des sex-toys garantis sans pile et sans phtalates, substance toxique, faites un tour au Passage du Désir, » la première marque dédiée au développement durable du couple » : c’est comme ça que se présente, les love-shops qui fleurissent dans la Capitale et même à Marseille et à Lille (la bonne affaire !)
- Offrez-vous le vrai massage de pied thaï. Si, comme moi, vous avez des clitoris sous les pieds, allez-vous faire masser dans un salon qui ne pratique que cela, avec une vraie masseuse qui connait la réflexologie. Bizarrement, cette mission semble de plus en plus impossible alors que les salons de masseuses chinoises se multiplient. Au moins 7 ont ouvert dernièrement dans un périmètre de 3 rues autour de chez moi. Au terme de mon enquête, j’en arrive à la conclusion que ce sont des lupanars. Les filles n’y connaissent rien. Mais, j’ai fini par trouver une vraie masseuse thaï. Les massages de pieds déchirent, orgasmiques ! Ceux du dos et des jambes aussi. Vous m’en direz des nouvelles… Mais là les mecs, n’attendez pas la finition traditionnelle ! Bunthiya Institut – 80, boulevard Beaumarchais 75011 tel: 01 43 57 40 35 massage des pieds et que ça: 60 € (tarif spécial été)
- Baisez en zentaï. Le « baisez zen » contamine même le bdsm. Paradoxal mais vrai. A la Nuit Elastique (dédiée aux fétichistes du cuir, vinyl, latex ou lycra), on commence à voir rôder des créatures fantomatiques, sans visage, un peu flippantes. Ce sont des adeptes du zentaï, contraction du japonais « zenshintightsu », « le collant sur le corps entier ». Vous enfilez une combinaison ultra moulante intégrale (même sur vos pieds, mains, visage et yeux). Il y a un grand choix de couleur pour voir la vie en rose, bleu, orange etc… mais aussi des motifs genre damiers… Pensez à bien sélectionner la matière qui vous plait: lycra, satin, soie, velours…Ensuite, caressez-vous, (seul, en couple ou plus…) et ouvrez-vous à de nouvelles sensations. Le monde du zentaï n’est que douceur. Alors que font-ils au milieu des menottes et des fouets ? En fait, les soirées bdsm sont les seules à tolérer cette sexualité exotique. Vous pouvez en trouver à partir de 30 € sur le net mais les zentaïs peuvent grimper jusqu’à 500 € pour du sur-mesure. Pour savoir où acheter, voici le blog d’un fondu de zentaï, Monsieur Erwan http://lycrazentai.blogspot.fr/
- Jouez à la cochonne pendue. Depuis quelques années, dans les soirées bdsm, il y a de plus en plus de démonstrations de kinbaku, cet art d’attacher et de suspendre qui vient du Japon. Il suffit de regarder l’agenda Keskonfé, je vous propose souvent des stages de kinbaku. Ce vendredi, la pratique est même sortie du ghetto, avec une démonstration au ParisParis club, une boîte de nuit branchouille près de l’Opéra. La jeune femme suspendue s’est confiée au webzine consacré à la porn culture le Tag Parfait: « Après un moment inconfortable ou douloureux, les modèles peuvent ainsi entrer dans ce qu’on appelle le “rope-space”. C’est un état proche de la transe ou même des effets de la MDMA, déclenché par une intense décharge d’endorphine ou d’adrénaline causée par la douleur et amplifiée par la connexion sexuelle ou sensuelle avec le dom. Quand tout fonctionne, une relation subtile, intense et profonde peut alors s’établir avec lui. Enfin, et à la manière d’une descente, le retour à la réalité est parfois difficile. Au début, on ligote une morveuse qui jette des regards défiants, et à la fin on se retrouve face à un être prostré qui bave et réclame des câlins. » Voilà pourquoi, dans certaines soirées, les filles n’hésitent pas attendre de longues heures avant de se faire attacher. Les maitres de l’art saucissonnent à la chaîne des miss extatiques.
Paris Derrière
The post cet été, baisez zen ! appeared first on Paris Derrière.