A en juger par le nombre de fermetures, notamment à Londres ces derniers mois, la scène gay ne se porte pas au mieux dans les capitales européennes. Mais il semble que Zurich nage à contre-courant. «20 Minuten» a ainsi annoncé, la semaine passée, l’ouverture d’un nouveau club gay à deux pas de la Paradeplatz, épicentre du secteur bancaire zurichois. Le King’s Club, une boîte de strip-tease dont l’histoire remonte à l’après-guerre, se convertit en haut-lieu des nuits homosexuelles dès janvier.
Ceux qui attendent la renaissance du Labyrinth – le défunt temple de la techno – en seront pour leurs frais. Le King’s version gay promet de la disco et des spectacles pour tous les publics (millionnaires de la finance et hétéros bienvenus) dans une ambiance populaire et un brin nostalgique. «Sexy, funny et glamour», répète Oliver Bachmann, ancien organisateur des soirées Milkshake et futur maître des lieux, avec Claudio Scattina, patron des salons de coiffure Mondo Valentino.
Concurrence
Les avis sont partagés sur les chances du King’s Club de trouver son public. Zurich compte de nombreux bars et soirées LGBT, même si une seule disco permanente rassemble les gays des bords de la Limmat: le Heaven, dans le quartier bohème historique du Niederdorf. Son patron, Marco Uhlig, n’a pas peur de la concurrence: «Nous sommes persuadés qu’il y a assez de place à Zurich pour un autre club gay», confie-t-il au «Tages-Anzeiger».