«Pas vraiment une bonne journée pour les droits des LGBT. Raison de plus pour se battre!», tweetait hier l’organisation nationale gay Pink Cross. De fait, le camp conservateur est sorti fortement renforcé des élections fédérales de dimanche en Suisse. Porté, comme d’habitude, par la peur de l’immigration, l’UDC populiste a remporté près de 30% des voix et gagné onze sièges au Conseil national, la chambre basse du Parlement, et le PLR (libéral) trois sièges. Toutes les autres formations ou presque perdent du terrain.
Kein sehr guter Tag für LGBT-Rechte. Wir kämpfen umso mehr. #wahlen15ch #wahlen15 #Entscheidung15 #lgbt
— PINK CROSS (@pinkcross_ch) 18 Octobre 2015
C’est, a priori, une mauvaise nouvelle pour les droits LGBT, notamment pour la pénalisation de l’homophobie, le mariage pour tous et l’adoption par le partenaire de même sexe – les dossiers les plus «chauds» actuellement en débat aux Chambres. Les formations les plus impliquées dans ces combats, les Vert’libéraux et Verts notamment, ont subi une déroute.
Ouverture
Toutefois, l’ouverture du mariage à tous les couples est soutenue par près de 7 Suisses sur 10, d’après un récent sondage. Reste à espérer que le nouveau contingent d’élus n’est pas indifférent à cette ouverture, à l’instar de l’UDC zurichois Hans-Ueli Vogt, ouvertement gay. On peut noter aussi le départ de conseillers nationaux allergiques aux revendications LGBT, comme Toni Bortoluzzi et Oskar Freisinger (qui ne se représentaient pas) ou Christoph Mörgeli (éjecté par les électeurs zurichois). Il faut aussi attendre le second tour de l’élection au Conseil des Etats, la chambre haute du Parlement, où le centre et la gauche pourraient se maintenir.
#EF2015 A pleurer! pic.twitter.com/QklEqvTPBG
— Didier Bonny (@bonnydidier) 18 Octobre 2015