«Il y a de plus en plus de délations, d’intimidations. Le paradoxe, c’est que le Sénégal est un pays de grande tolérance mais aussi de conditionnement social important», constate Koyo Kouoh dans “Le Monde”. Cette galeriste sénégalaise a vu son exposition, organisée dans le cadre de la biennale Dak´Art, fermée par les autorités. Elle présentait plusieurs pièces signées par des plasticiens africains en lien avec l’homosexualité sur le continent. Peu après le vernissage, le local a été la cible de vandales et de menaces provenant de l’organisation islamiste Jamra.
Une autre galerie, qui proposait une oeuvre consacrée à la profanation de la tombe d’un homosexuel présumé, en 2009, a également été bouclée.
«Il est extrêmement inquiétant de voir un pays qui a toujours été protégé du fondamentalisme y ouvrir maintenant la porte par une voie officielle», a commenté le franco-algérien Kader Attia, dont le film sur les trans d’Alger à Bombay a ainsi été censuré.