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La Délégation du Doubs organise pour la troisième année consécutive une journée de formation/sensibilisation destinée aux différents acteurs/interlocuteurs pouvant être en contact avec des personnes prostituées.
Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Mouvement du Nid du Doubs en partenariat avec la Mutualité Sociale Agricole de Franche Comté organise un colloque à destination des acteurs/trices du droit.
Suite à la proposition de loi récemment débattue au Sénat, ce colloque vise à présenter les modifications susceptibles d'intervenir, aux fins d'anticiper et mesurer leurs impacts en droit français, de débattre, avec les intervenantEs, des mesures préconisées par le texte législatif.
L'objectif est également d'offrir des outils et conseils pratiques aux professionnelLEs du droit leur permettant de garantir un niveau élevé de protection juridique aux victimes de la prostitution et de lutter efficacement contre les responsables de la prostitution.
Infos pratiquesLe 21 novembre 2014 de 14h00 à 18h00, à la Maison de l'Avocat à Besançon. Cette formation est réservée aux professionnelLEs et étudiantEs des professions juridiques. Nous sommes organisme de formation agréé et délivrons une attestation de présence. Pour toute information et vous inscrire, contactez la délégation du Mouvement du Nid du Doubs.
ProgrammeLa prostitution présentation générale d'un phénomène complexe et mal connu.
• La Prostitution et la traite : un terreau de vulnérabilités (présentation des réalités sociologiques qui s'attachent à la prostitution, qu'elle soit le résultat de la traite ou non), par la délégation du Mouvement du Nid du Doubs.
• La réalité médicale de la prostitution et son impact sur la santé physique et psychologique des personnes, par le Dr Olivier Auzas de la PASS.
Le Droit et la prostitution à l'aune de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel
• 3 modèles juridiques en Europe et la réforme en droit français : présentation des objectifs de la proposition de loi, par madame la députée Barbara Romagnan.
• Le droit pénal et le droit des étrangers : bilan et perspectives, par Me Clarisse Le Corre.
• Le droit économique : réalisme fiscal et droits fondamentaux, par Lorraine Questiaux.
Comment lutter plus efficacement et concrètement contre le système prostitueur ?
•La prise en compte par le monde judiciaire du statut de victime de la personne prostituée : l'indemnisation des victimes, par Me Isabelle Thieuleux
• Le droit d'accès à la justice pour les victimes : le rôle de l'avocatE, par Me Isabelle Thieuleux.
De Saintes, aller à pied jusqu'au Sénat, à Paris. Choisir pour étapes les villes où elle a été prostituée. Être péripatéticienne, au sens philosophique[1], marcher en pensant et en militant : c'est l'exploit qu'a réalisé Rosen, co-fondatrice du mouvement des survivantes de la prostitution. 800 kms pour engager le Sénat à voter la proposition de loi sur le système prostitutionnel mais aussi donner espoir à toutes les personnes ligotées dans la prostitution et qui ne voient pas d'issue.
Marcher, c'est le plus facile avait-elle dit en partant. Ce qui est difficile, c'est de mobiliser. Au 12 octobre, six semaines après, Rosen a pu dire "mission accomplie".
Partie de Saintes le 3 septembre 2014, repérable avec sa veste verte, Rosen voulait symboliquement tracer la carte de ses vingt-deux années de prostitution. Rejointe par des marcheurs au fil des sentiers (éluEs, militantEs féministes, asso- ciations – Mouvement du Nid, OLF, Zéromacho, etc.), interpellée en permanence par les médias (même russes et japonais !), elle a ainsi rejoint Rochefort, La Rochelle, Niort, Poitiers, Châteaudun, Châteauroux, Vierzon, Blois, Bourges, Orléans... des villes dont elle avait connu les salons de massage ou les bars à hôtesses. En chemin, elle a interpellé des hommes, des jeunes, des moins jeunes, des routiers, leur demandant s'ils ont été ou s'ils sont « clients ». Elle les a écoutés, leur a expliqué calmement ce qu'elle a vécu pendant les vingt-deux ans de prostitution où elle s'est sentie niée, anéantie.
De ville en ville, elle a reçu le soutien de nombreux éluEs : les maires de Blois, d'Orléans, d'Évry, des députéEs, notamment PS et EELV. Maud Olivier, rapporteure de la proposition de loi, l'a accueillie chaleureusement à Évry. Marie-George Buffet, du Parti Communiste Français, l'a assurée dès le départ de son soutien, de même que Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l'Égalité. Saisissant renversement de statut pour celle que son ancienne activité avait si longtemps condamnée au mépris.
Cette idée, Rosen l'avait dans la tête depuis trois ou quatre ans. Et puis son frère jumeau est décédé le 9 juillet. Je me suis dit, des fois on n'a pas le temps. C'est maintenant ou jamais. L'immobilisme du Sénat, la disparition du grand ministère des droits des femmes ont été un déclic, mais plus encore le nombre d'appels que Rosen reçoit, maintenant qu'elle a osé s'engager publiquement : Des femmes prostituées me disent la quadrature du cercle dans laquelle elles sont enfermées. Personne n'a idée de leur détresse. Elles vivent cachées. Si elles ne lancent pas d'appels au secours, qui peut les entendre ? Quand j'entends que la loi d'abolition va mettre en danger les prostituées, je bous. Mais elles sont en danger ! Encore plus depuis quinze ans parce que leur situation ne fait qu'empirer.
Ainsi une femme, seule, mue par sa conviction, a réussi le tour de force de provoquer, autour de l'abolition de l'esclavage sexuel, un important événement politique et médiatique. Cinq cent personnes étaient là, à Paris, pour son arrivée le 12 octobre : des députées (Maud Olivier, Sandrine Mazetier) des sénatrices (Brigitte Gonthier-Maurin, Laurence Cohen), des secrétaires d'État (Pascale Boistard, Laurence Rossignol), la représentante de la maire de Paris Anne Hidalgo (Hélène Bidard), l'ex co-président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon, et des représentantEs des soixante associations d'Abolition 2012...
Mais ce qui l'a sans doute le plus émue, c'est de voir se joindre à elle d'autres « survivantes » : six femmes venues de Strasbourg – Dochka, Salematou, Ader, Sandrine, origi- naires de France, de Bulgarie, de Russie, du Nigéria, et deux femmes anonymes –, accompagnées par des militantes de la délégation du Mouvement du Nid, et trois autres femmes, venues seules lui apporter leur soutien. En voyant les survi- vantes de Strasbourg avec leur panneau « On marche avec Rosen », celle-ci a fondu en larmes. Dans le livret qu'elles lui ont remis, elles disent la peur, si elles parlent en public, de mettre en difficulté leur famille, leurs enfants, et leur détresse de se sentir condamnées à vie.
Elles décrivent les pleurs, la peur, les envies suicidaires, et disent leur espoir de voir une loi améliorer le sort des personnes en situation de prostitution. Voter la loi pour la pénalisation des clients, c'est protéger nos enfants. La société doit permettre d'avoir les moyens d'en sortir sans avoir besoin de l'argent des clients, écrivent-elles.
Pour la première fois, poussées par le charisme de la marcheuse, ces femmes ont trouvé le courage de monter sur l'estrade et même de se montrer, malgré les caméras, à visage découvert (non sans avoir débattu d'abord pour décider si elles porteraient ou non un masque). Une des multiples victoires remportée, au terme de ce marathon abolitionniste, par une Rosen résolue à ne pas s'arrêter en si bon chemin, et qui attend de pied ferme les sénateurs sur les sentiers de l'abolition...
Initialement paru dans Prostitution et Société n°183.
Conférence publique de Madame Judith Trinquart, médecin légiste et de santé publique, Secrétaire générale de l'Association Mémoire Traumatique et Victimologie de Paris, l'une des rares spécialistes des conséquences de la pratique de la prostitution.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeLa Ville de Strasbourg organise en partenariat avec les associations locales, dont le Mouvement du Nid du Bas-Rhin, un colloque sur les violences faites aux femmes
Infos pratiques20 novembre 2014
Au Palais de la Musique et des Congrès
Salle Schweitzer - Place de Bordeaux
Accueil des participantEs dès 8h30 ; conclusion à 16h30 (->lire ou télécharger le programme ci-dessous)
Vous pourrez également aller à la rencontre des associations locales qui seront présentes tout au long de la journée à l'Agora associative.
En cliquant sur l'image ci-dessous, vous téléchargerez le programme du colloque en pdf.
Je vais résumer L’Anatomie politique 2. Usage, déréliction et résilience des femmes de Nicole-Claude Mathieu.
Il s'agit d'une compilation d'articles de Nicole-Claude Mathieu sur des sujets divers ; le résumé aura donc un côté très décousu.
L'étude des sociétés permet d'étudier l'omniprésence des catégories de sexe comme une dimension organisant les institutions sociales et de voir la variabilité d'une société à l'autre du contenu des caractéristiques sociales et psychologiques assignées à l'un et l'autre sexe.
L'idée d'une différence des sexes n'a du point de vue sociologique qu'une valeur descriptive ponctuelle.
Etudier les différentes sociétés illustre la fragilité des frontières entre les sexes et l'éducation et répression que cela représente d' l'utilité d'employer le mot « genre » ou « sexe social ».
Certaines sociétés admettent une différence entre le sexe biologique et le sexe social :
- les indiens berdache
- les inuit
On admet en ethnologie que l'échange des femmes via l'alliance assure aux hommes le contrôle sur la capacité de reproduction.
Tabet a montré que la fécondité n'est pas naturelle. Elle est contrôlée par de l'intervention sociale sur les corps, la sexualité et la volonté des femmes. On peut donc appliquer à la reproduction l'analyse marxiste du travail.
Les tâches sont réparties de façon artificielle. Les rôles et tâches masculines sont davantage valorisées. Les femmes fournissent l'essentiel du travail. Selon les statistiques de l'ONU, elles fournissent les deux tiers du travail humain mais touchent 1/10ème du revenu mondial. Il y a un écart technologique constant entre les outils utilisés par les hommes et ceux des femmes.
Les sociétés humaines surdéterminent les différences biologiques en assignant aux deux sexes des fonctions différentes.
Le genre s'exerce en deux lieux :
- l'organisation sociale du travail de procréation où la capacité reproductive des femmes est transformée par l'intervention sociale
- la division sociale sexuée du travail
On note aussi la différentiation des vêtements, la différentiation des comportements et des attitudes physiques et psychologiques, l'inégalité d'accès aux ressources matérielles et mentales.
Mathieu souligne la dangerosité à ne parler que de genre.
On oublie que la biologie dépend de l'environnement social ; on discrimine une femme en voyant son vagin à la naissance.
Parler de genre fait oublier qu'il y a oppression féminine ; les gender studies ne sont pas équivalentes aux women studies.
Le genre a amené la théorie féministe queer où chacun pourrait performer son genre.
Le genre privilégie l'aspect symbolique au détriment de la réalité matérielle de l'oppression des femmes.
Mathieu évoque ensuite le sexisme dans l'anthropologie.
- les activités des femmes n'étaient jamais mentionnée ou décrites
- il y a le masque du langage avec le masculin neutre
- les femmes sont invisibles en tant qu'actrices et que groupe
Rien n'est naturel chez l'humain. Les données de sexe sont transformées et manipulées. Aucune société ne vit nue ; il y a toujours des colliers, des parures. La parure est le propre de l'humain;
On modèle, manipule, modifie le corps pour en faire des corps masculins et des corps féminins. On traite de façon asymétique le corps des hommes et celui des femmes. Le corps est socialement construit chez les hommes et les femmes mais la femme l'est de façon limitative avec des entraves, des contraintes, la limitation de la nourriture, de l'espace public etc.
Le contrôle des femmes se fait :
- par des mutilations sexuelles
- des échanges économico-sexuels (les rapports entre les hommes et les femmes sont un lieu d'échange asymétrique se sexualité).Les femmes sont expropriées de leur sexualité.
Mathieu écrit ensuite un article sur Bourdieu et La domination masculine. Elle se demande s'il y aurait eu de publicité si Bourdieu avait été une femme et si le livre s'était appelé «oppression des femmes ». Les polémiques ont été occultées.
Elle montre que Bourdieu utilise les auteures qui lui ont permis d'asseoir ses thèses sans les citer : Héritier, Delphy, Guillaumin, Tabet, Mathieu. Bourdieu déforme des théories comme l'échange des femmes, les théories de Gail Rubin. Mathieu souligne le problème de l'emploi du mot « symbolique » alors qu'on parle de violences réelles. Elle montre que Bourdieu semble penser qu'il y a une symétrie et que les femmes connaissent leur oppression.
Mathieu écrit ensuite un article sur Beauvoir et la théorie de la « horde primitive » où Beauvoir dans les procréation et l'allaitement des activités naturelles et pas socialement construites.
Beauvoir pense que la fécondité empêche les femmes de travailler et que seuls les hommes chassent et pêchent et ne fait aucune allusion à la collecte de nourriture. Elle pense que la domination masculine n'existait pas à l'époque.
Elle écrit ensuite un article sur Claude Lévi-Strauss. Pour parler de sa théorie sur l'échange des femmes, il dit que les hommes ont une tendance polygame profonde via une pensée naturaliste. Des ethnies n'ont pas cette théorie ; il voit trop les hommes comme sujets et invisibilisent les femmes.
Mathieu évoque ensuite l'excision en rappelant que certains ethnologues occidentaux ont défendu l'excision au prétexte qu'il fallait sauvegarder une culture dans sa globalité, défense qui était prioritaire face au respect des femmes.
Elle fait la même observation dans un chapitre consacré à l'éco féminisme en dénonçant les campagnes qui mettent au premier plan la défense de l'environnement sans déconstruire la division du travail entre les sexes alors que les femmes en sont les pus touchées.
Mathieu parle du consentement et rappelle que pour que le dominé consente, il faudrait qu'il ait une conscience identique chez le dominé et le dominant avec la même connaissance des termes du contrat. La domination se construit sur la violence et le mensonge.
La limitation de la conscience de soi des femmes se fait par
- des contraintes physiques
- un travail continu
- la sous-nutrition
- la fatigue provoquée par l'élevage des enfants
- le désarmement des femmes en leur empêchant d'avoir des armes et en leur interdisant de se défendre.
- interdiction d'utiliser l'espace public
- utilisation de sévices et de viols dans les familles
Il y a une appropriation collective et privée des femmes.
Mathieu étudie ensuite le mythe du matriarcat.
Elle définit le terme « matrilinéaire » : un individu est défini par sa mère et le terme « matrilocal » ou « uxorilocal » : les individus après le mariage vivent près de la famille de la mère.
Il y a 50 ans il a été estimé que les sociétés matrilinéaires représentent 15% de l'ensemble des sociétés et que les sociétés à la fois matrilinéaires et matrilocales en représentent 7%.
Au XIXème siècle, il a existé un mythe du matriarcat primitif c'est-à-dire de sociétés où les femmes avaient le pouvoir en tant que mère. Or les sources ne permettent pas de le prouver.
Pour Mathieu on sous-estime le pouvoir structurel des hommes ; par exemple les khasi les femmes transmettent les terres aux filles mais sous le contrôle des frères et du mari car les femmes sont considérées comme plus faibles. Les femmes sont également exclues des assemblées politiques. A l'heure actuelle, des groupes d'hommes khasi, qui ont exclu les femmes de leurs discussions souhaitent exclure de la société les femmes khasi qui auraient épousé un non khasi ainsi que leurs enfants. La responsabilité du lignage est toute entière portée par les femmes. Dans toutes ces sociétés, matrilinéaires et matrilocales, les femmes ont la aussi l’obligation de la maternité et à l'hétérosexualité.
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Après avoir combattu avec force la charte des valeurs du Parti québécois qui prônait la neutralité de l'État, le Parti libéral tente encore de surfer avec une inconscience inquiétante sur la vague de l'idéologie islamiste qui se voit offrir un cadeau inespéré.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexesDe la génération de la Révolution tranquille, des événements d'octobre 70, de la prise de pouvoir du PQ et des deux référendums, je suis de celles qui croyaient et croient encore indissociables la libération des femmes, le socialisme et l'indépendance nationale.
- Politique / Indépendance, Femmes, PKPAprès avoir étudié l'impact des mythes sur le viol et démontré leur présence dans la presse, il parait nécessaire de proposer un exemple de charte journalistique à l'instar de la charte espagnole sur les violences conjugales.
Une charte de ce type a été proposée par Jessica Valenti dans The nation.
Voici donc une proposition de charte française à destination de la presse à propos des violences sexuelles.
- Les titres de articles parlent de viols et de violences sexuelles devront être neutres et ne pas tomber dans le sensationnalisme, ou prendre partie pour le violeur.
- Si le procès n'a pas eu lieu avec un verdict de culpabilité, la victime doit être appelée "la victime présumée" et le coupable" l'agresseur présumé" ou "le violeur présumé". La victime ne doit pas être présentée comme "celle qui accuse", "l'accusatrice", "celle par qui le scandale arrive" ou tout autre terme laissant entendre qu'elle ment.
- Aucune justification au viol ne sera cherchée comme l'alcool (qui est un critère aggravant et non atténuant pour le violeur), la drogue, la tenue de la victime, ses heures de sortie, les lieux qu'elle a pu fréquenter, sa vie sexuelle, son état psychologique, sa profession.
- La santé mentale de la victime présumée n'a pas non plus à être évoquée sauf si elle constitue un critère pertinent dans le procès. Elle doit être évoquée de façon neutre et sans sensationnalisme.
- Dans tous les cas, aucun témoignage positif ne devra être recueilli sur l’agresseur présumé. Evoquer ses loisirs, sa carrière, son physique, s'ils n'ont rien à voir avec l'affaire, n'ont pas à être évoqués et donneront simplement un sentiment de proximité avec le violeur et par là même tendent à lui trouver des excuses.
- Si l'article souhaite évoquer la version du violeur présumé, il devra le faire en utilisant systématiquement des guillemets et en conservant un équilibre avec celle de la victime présumée.
- Il n'est nul besoin de préciser la nationalité ou les origines du violeur présumé ou de la victime présumée.
- Il n'est nul besoin de préciser que le violeur présumé est père de famille sauf si cela a quelque chose à voir avec le viol
- Les termes sensationnalistes tels que "martyr, calvaire, horreur" sont inutiles et donnent la fausse impression que les viols sont des actes commis par des monstres isolés ce qui évite de nous interroger sur leur importance en tant que fait social.
- Un viol n'est pas un "scandale" ou "une affaire sexuelle". Il doit être décrit comme un viol et pas comme du sexe. Aucune confusion ne doit être entretenue entre un viol et du sexe.
- L'identité des victimes devra être protégée au maximum et aucune information pouvant leur porter préjudice ne devra être donnée.
- Les conseils aux femmes devront être évités d'autant qu'ils ne correspondent à aucune réalité statistique ; les viols sont rarement commis par des inconnus dans des espaces isolés.
- Si le journaliste souhaite faire appel à un-e expert-e, il devra s'assurer des connaissances de celui-ci quant au sujet traité.
- Le viol n'est pas un fait-divers mais un fait social qui doit être étudié comme tel. On évitera donc de publier des détails morbides et racoleurs ou des photos d'illustration racoleuses.
- L'article devra toujours intégrer le numéro de téléphone gratuit d’aide aux victimes [Violence femmes info 3919] ou tout type d’informations qui pourrait être utile aux femmes.
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Dès à présent en librairie, et en ebook, le dernier livre de Carol Mann : La résistance des femmes de Sarajevo, inaugure une nouvelle collection aux éditions du Croquant : Genre & féminismes. Plongez dedans comme dans un roman, pour découvrir une analyse documentée de la réalité quotidienne des femmes durant le siège de Sarajevo.
- Femmes, guerre, pacifismeLe prix, qui consiste en un montant de 300 $ et une magnifique plaque en plexiglas aux couleurs de PDF Québec, a été remis à Mme Dufour sous les chaleureux applaudissements des personnes présentes. Créée par Rose Dufour, docteure en anthropologie et auteure d'une recherche-action devenue référence en matière de prostitution, La Maison de Marthe est un lieu d'accueil et un mode d'intervention pour les femmes qui désirent quitter la prostitution.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesUne étude de 2008 portant sur l'affaire Kobe Bryant, joueur de basket accusé de viol, a permis de mettre en avant plusieurs faits intéressants. Les chercheuses ont soumis aux sondée-s des articles de journaux contenant des mythes autour du viol (comme "elle a menti" ou "elle l'a bien cherché"). Ceux qui ont été exposés aux articles contenant des mythes, étaient plus susceptibles de croire en l'innocence de Bryant.
Une seconde étude menée par les mêmes chercheuses s'est concentrée sur les titres d'articles consacrés à la même affaire. Les personne ayant lu des titres d'articles comportant des mythes sur le viol étaient là aussi plus enclines à croire Bryant innocent. Elles étaient également plus tolérantes à l'égard des crimes sexuels en général. Les hommes ayant été exposés à ces mythes sont plus susceptibles que les femmes dans le même cas, à y adhérer.
Comme le soulignent ces études, il a également abondamment été démontré qu'être exposé aux mythes sur le viol renforce les visions stéréotypées que nous avons à ce sujet. Cela nous rend également enclins à ne pas voir comme des viols ce qui ne correspond pas à notre vision stéréotypée. Une victime qui y serait exposée aurait davantage tendance à nier ce qu'elle a vécu et à hésiter à porter plainte. Enfin être exposés aux mythes sur le viol peut pousser les hommes à nier ou minimiser leurs comportements sexuels violents.
La presse et les media en général ont donc une responsabilité dans la manière de traiter des affaires de viol comme ils en ont une dans les affaires de violence conjugale. Leur façon d'en parler pourra pousser leurs lecteurs à davantage adhérer aux mythes sur le viol et à être plus tolérants envers les criminels sexuels voire à décourager les victimes de porter plainte.
Etudions donc un article rédigé par l'AFP et repris sur plusieurs journaux dont Le point. Il s'agit de la condamnation à 10 ans de prison pour viol par personne ayant autorité, d'un policier qui a violé par deux fois (pénétration vaginale et fellation) une femme en cellule de dégrisement alors qu'elle était ivre et venait de faire un malaise.
Le policier est décrit comme "sûr de lui", "aux larges épaules". C'est un "cruciverbiste averti", "amateur de fortes poitrines". Il est "intarissable dans l'autocritique".
Il est présenté comme "un ex-policier", "un brigadier en cours de révocation" et un "policier chevronné". Jusqu'à la fin, alors que le verdict a été prononcé et qu'il est déclaré coupable le journal le présente comme "l'accusé".
Dans cet article de 20 minutes on rajoute qu'il est "père de famille", et "rêve d'ouvrir une librairie pour enfants".
La victime est "une femme de 44 ans, débraillée, dépressive et ivre" (selon les mots mêmes du journaliste, ces termes ne sont pas entre guillemets ils ne sont donc pas du fait du coupable ou de son avocat). C'est une "espagnole d'originale marocaine" qui "aime la salsa" et "les hommes en uniforme". Elle est "trapue" et a "le nez percé d'un diamant". Elle est présentée en fin d'article comme "la femme qui accusait de viol" alors que le viol a bien été reconnu par la justice.
Dans cette article de L'alsace, la victime est "en pleine dérive", boit "plusieurs bouteilles de bière" et est "de plus en plus virulente".
Même si le journaliste souligne qu'elle venait de faire un malaise, il écrit qu'elle "reconnaît s’être laissée faire". Rappelons que nous sommes face à une femme dans un état psychologique fragile, ivre, qui vient de faire un malaise, est en cellule avec en face d'elle un policier armé ; pourtant le journaliste n'hésite pas à souligner qu'elle aurait, pour le moins cédé, pour le pire consenti.
Ces deux portraits ne présentent aucun espèce d'intérêt pour nous lecteurs. Tout au plus avons nous besoin de savoir que la victime était en état de grande fragilité psychologique et d'ébriété car cela constitue des critères aggravants pour le violeur. En effet, comme le jugement l'a montré, le consentement de la victime était aboli à cause de son degré d'alcoolémie. Il peut donc être nécessaire de nous préciser ce fait.
Si nous rapprochons tout ce qui nous est dit sur le violeur et sur la victime, nous découvrons le portrait flatteur d'un homme visiblement bien bâti face à une victime "trapue", d'un homme "sûr de lui" face à une femme "à la dérive".
Sont mis aux même plan leur intérêts sexuels ; il aime "les fortes poitrines" , elle aime "les hommes en uniforme" ; ainsi nous avons l'impression d'une stricte égalité où chacun a trouvé ce qu'il cherchait ; lui une forte poitrine, elle un uniforme. Est ainsi induite l'idée d'une relation consentie et égale entre deux partenaires.
Les loisirs de l'un et de l'autres sont évoqués ; il aime les mots croisés et souhaiterait ouvrir une librairie pour enfants pendant qu'elle aime danser et se percer le nez.
Les études évoquées en début d'article le montrent bien ; l'évocation de loisirs du coupable ou du présumé coupable, tout ce qui tend à le rendre plus proche de nous tendra à l'excuser et par là même à penser que la victime ment.
De la même façon, rappeler de manière répétée que "la victime est à la dérive" alors qu'on sait que les victimes qui ont bu ou ont des problèmes psychologiques ont plus de difficulté à se faire entendre que les autres, peut nous laisser entendre que cela n'est pas une victime crédible.
L'article évoque que le coupable est "intarissable dans l'autocritique" ; nous parlons d'un homme coupable de viol par personne ayant autorité, la moindre des choses est en effet qu'il fasse son "autocritique".
Pour résumer nous sommes face à un coupable beau garçon, père de famille, policier chevronné, aux paisibles loisirs et qui risque en plus d'être tué en prison. En face nous avons une femme épaisse, aux futiles loisirs, qui boit et est fragile psychologiquement.
Alors que le violeur a bien été reconnu coupable, l'article met les versions de l'un et de l'autre au même plan et continue à écrire "Un viol, selon elle".
L'article persiste a présenter le violeur comme un "policier chevronné" ; dans l'étude consacré à Bryant il avait été démontré combien l'évocation de sa carrière et de ses performances le rendaient plus sympathiques aux yeux des sondé-es.
Enfin l'article souligne que "Les viols dans la police sont rares". Ce sont les plaintes et les condamnations pour viol pour des policiers qui sont rares ; comme moins de 10% des victimes portent plainte, nous n'avons absolument aucune idée de la rareté de ce genre d'affaires. Ce genre de propos n'a donc rien à faire dans un article portant sur la culpabilité d'un policier pas plus que la phrase de son avocat qui se plaint du sort de son client en prison. Il est bien certain que la vie de cet homme ne sera pas facile en prison mais l'évoquer alors que n'est pas évoquée la vie future de sa victime, qui a fait une tentative de suicide, a du déménager et changer de pays, nous pousse une nouvelle fois à de la compassion et de la sympathie pour cet homme.
Mais quelle est la portée exacte de cet article ?
Il est bien sûr difficile de la mesurer. Il faudrait analyser les réactions de gens ayant lu cet article et ceux en ayant lu un parfaitement neutre pour constater des éventuelles différences. Les deux études ci dessus nous ont montré qu'il y a des conséquences à écrire de tels articles. A tout le moins, si certains persistent à penser que ce genre d'articles ne fait aucune différence et n'induit aucun biais dans l'esprit des lecteurs, ils ne verront aucun inconvénient à ce que davantage de neutralité soit demandée à la presse en matière de crimes et délits sexuels.
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Une artiste ? Une artiste avant-gardiste ? Une exploratrice ? Une aventurière ? Une inventrice ? Une géante créatrice ? Niki de Saint Phalle (1930-2002) est encore plus que tout cela. Rien ne lui est inconnu et étranger. Aucune matière ne résiste à ses mains. Tout peut être objet d'art, même son propre corps. Aucune artiste dans l'histoire n'égale cette femme qui sait créer de toutes petites broches ou encore des oeuvres architecturales.
- Arts visuelsIl est temps de revenir à ce que le féminisme a à nous dire. Il est temps de prendre en compte ce que les femmes ont à nous dire sur les dangers du monde moderne.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesLe Mouvement du Nid –France se réjouit de l'appel lancé le 13 novembre 2014 par un groupe de parlementaires de différents pays, affirmant que c'est par la loi qu'avancera l'abolition de la prostitution.
Dans une déclaration commune diffusée suite au 1er Congrès de la Coalition pour l'Abolition de la Prostitution, réuni les 12 et 13 novembre à l'Assemblée nationale, les députéEs annoncent la constitution d'un réseau de parlementaires, qui engage dès aujourd'hui des démarches auprès de leurs gouvernements et d'instances internationales, comme l'ONU.
Cet « Appel du 13 novembre » se donne pour mission (…) de faire vivre l'idéal abolitionniste (…) et ainsi permettre aux millions de personnes [victimes] dans le monde (…) majoritairement des femmes, de sortir du système prostitutionnel. Les signataires de l'Appel s'adressent au Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Ban Ki-moon, et souhaitent être reçus par Mme Vera Jourova, commissaire européenne en charge des politiques d'égalité Femmes/Hommes.
Le Mouvement du Nid – France plaide de longue date en faveur du développement de la coopération internationale. Elle est un préalable indispensable pour améliorer l'aide aux victimes du système prostitutionnel et la répression des trafiquants, prévient Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid. Nous sommes fiers d'être membre fondateur de la Coalition pour l'Abolition de la Prostitution et d'y travailler aux côtés d'associations du monde entier. Ensemble, nous voyons nos idées progresser à grands pas.
Pour l'Europe, citons, en 2012, l'Appel de Bruxelles, plate-forme de revendications abolitionniste portée par 200 associations internationales, signé par plus de 50 députéEs européens ; et en 2014, le Parlement européen et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe encourageant les Etats membres à adopter des politiques publiques abolitionnistes.
Selon Claire Quidet, porte-parole, les progrès de l'abolitionnisme, qui vise en premier lieu à soutenir les victimes du système prostitutionnel et combattre leurs exploiteurs, rendent incontournables des ambitions qui paraissaient démesurées il y a quelques années seulement, telles que la décriminalisation des personnes prostituées et le développement de programmes soutenant la sortie de prostitution, la prévention des risques prostitutionnels, le renforcement de la lutte contre le proxénétisme et la responsabilisation pénale des « clients », au bénéfice de qui est organisé le « marché » de la prostitution.
Cet « Appel du 13 novembre » consolide un mouvement international de législateur-e-s, actrices et acteurs de premier plan, dont nous voyons l'action au Canada et en Irlande du Nord, deux pays qui devraient bientôt adopter des législations plus soucieuses des victimes de la prostitution. Pour Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid – France, c'est la preuve que chaque jour progresse la prise de conscience des ravages considérables qui résultent de la violence prostitutionnelle. Notre association prend l'engagement de relayer l'Appel du 13 novembre, et reste mobilisée pour obtenir enfin l'examen de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel.
Le Mouvement du Nid – France se réjouit de la publication, dans le Journal du Dimanche du 12 octobre 2014, d'une tribune de 200 maires et conseillerEs appelant à l'inscription et l'adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Les mythes ou idées reçues autour du viol désignent les croyances entourant le crime en lui-même, les victimes et les coupables. On les définit par des attitudes et croyances fausses mais profondément et constamment entretenues servant à nier et à justifier le viol. Ces mythes, par des idées fausses répétées constamment, servent à décrédibiliser la personne violée et à excuser le violeur.
Etudions donc à présent ces mythes :
Mythe : Les femmes mentent et accusent des hommes de viol car elles regrettent une relation sexuelle ou veulent se venger
En parlant de de Samantha Geimer, jeune fille de 13 ans droguée et violée par Roman Polanski, Alain Finkielkraut souligna que "ce n'était pas une fillette, une petite fille, une enfant, au moment des faits" et Costa Gavras déclara qu'"elle en faisait 25".
En 2012, le républicain Roger Rivard souligna que "certaines femmes sont facilement violées" (voulant ainsi dire que certaines crient facilement au viol").
Dans une étude américaine de 2007 interrogeant des étudiantes d'une université du Midwest, les interviewées estimaient qu'environ 20% des accusations de viol étaient fausses.
Dans une autre étude de 2011, faite auprès d'étudiants masculins, 22% d'entre eux pensent que les femmes inventent un viol "pour se venger d'un homme" et 13% pensent que les femmes "allument les hommes pour ensuite pleurer et porter plainte".
Cet article montre, qu'au contraire, les fausses allégations de viol sont rares et qu'on les pense beaucoup plus fréquentes qu'elles ne le sont en réalité. Les quelques cas de fausses allégations sont beaucoup plus médiatisés que les affaires de viol avérés et donnent l'impression qu'il y en a beaucoup plus.
Mythe : les violeurs sont des inconnus dans une ruelle sombre avec un couteau
Beaucoup de gens ont du violeur l'image d'un inconnu avec un couteau qui agresserait la nuit dans une ruelle sombre ; il attaquerait violemment la victime qui se défendrait ce qui lui occasionnerait des blessures visibles. Une étude menée en 1997, faite auprès d'étudiantes en université montre qu'un certain nombre pense qu'il n'y a pas viol s'il n'y a pas de blessures physiques ou qu'aucune arme n'a été utilisée. On se souviendra également de la phrase d'Ivan Levaï "Un viol, c’est avec un couteau ou un pistolet" ou celle de Catherine Millet "tant qu'un homme n'est pas muni d'une arme, d'un couteau ou d'un revolver, une femme peut toujours se défendre".
Ces éléments sont absents de la plupart des viols commis.
* Le Comité Féministe Contre le Viol qui gère le numéro vert SOS viols et a pu mener des enquêtes statistiques qui révèlent qu'on viole autant le jour que la nuit. Ainsi selon leurs chiffres, "les agressions sexuelles sont commises le jour dans 45,7 % des cas, la nuit dans 54,3 %."
* La même étude montre que le viol a eu lieu dans 67.7 % des cas au domicile de la victime ou de l'agresseur, dans 3.7% des cas dans la rue, dans 0.6% des cas dans un parking.
* Dans 74% des cas la victime connait son agresseur.
L’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006 souligne que "les agresseurs inconnus restent toujours une minorité (17%), et que leur proportion décroît dans les générations les plus récentes".
Une étude menée en Angleterre par le ministère de la Justice montre que dans 90% des cas la victime connait son agresseur.
Goaziou et Mucchielli en 2010 montrent que le viol est avant tout un crime de proximité. Les viols familiaux élargis (viols commis par des pères, des beaux-pères, d’autres ascendants, des collatéraux, des conjoints ou des "amis de la famille") viennent largement en tête, suivis par des viols commis par des copains ou des amis des victimes, par des voisins ou bien encore, à une échelle de plus basse intensité relationnelle, par des relations ou des connaissances, du voisinage ou professionnelles.
Aux Etats-Unis, une étude montre que deux tiers des viols sont commis par une personne connue de la victime.
Mythe : les femmes habillées sexy l'ont bien cherché voire ont aimé cela
On prétend souvent que les femmes ont provoqué leur viol, qu'elles disent non tout en pensant le contraire ou qu'il faut forcer et pousser les femmes car elles aiment ça.
En 2009, le Daily Telegraph dut présenter des excuses publiques après avoir fait dire à une étude que les femmes qui sortent, boivent de l'alcool et s'habillent court risquent davantage d'être violées.
En 2013, Yi Yanyou, un professeur de droit chinois affirmait, après le viol collectif d'une serveuse, qu'il est moins grave de violer une serveuse qu'une "fille bien".
Un officier de police de Toronto Michael Sanguinetti déclara en 2011 que les femmes devraient éviter de s'habiller comme de salopes si elles ne voulaient pas être violées.
Ces deux études montrent qu'environ 1 à 4% des étudiantes interrogées pensent que certaines femmes désirent secrètement être violées. Ce chiffre montre à 15% chez les étudiants.
21% des étudiantes pensent qu'une femme portant une tenue sexy "cherche les problèmes".
Une étude anglaise de 2005 montre que 22% des personnes interrogées pensent qu'une femme est partiellement ou totalement responsable de son viol si elle avait des partenaires sexuels multiples et 26% pensent la même chose si elle portait des vêtements sexy.
Dans cette étude, l'auteure montre qu'il n'y a pas de corrélation entre leur habillement et le harcèlement sexuel subi. Elle montre qu'une tenue sexy n'accentue pas le harcèlement.
Différentes études montrent que ce que cherche avant tout un violeur est une victime qui donne un sentiment de vulnérabilité. La tenue n'est donc pas mise en cause, puisque, d'ailleurs une bonne partie des violeurs ne se souvient absolument pas de ce que portait leur victime. L'interrogatoire de violeurs condamnés montre qu'ils ont tendance à exagérer la tenue portée par leur victime, à la percevoir beaucoup plus provocante qu'elle n'était et à interpréter à peu près n'importe quelle attitude comme provocatrice. Ainsi un sourire ou un salut deviennent, pour le violeur, des éléments de provocation.
Mythe : ce sont les jeunes et jolies femmes qui sont violées
Lorsque Nafissatou Diallo a déclaré avoir été violée, certains ont dit qu'elle était laide. Les accusés de Créteil ont également mis en avant le physique d'une des victimes lors du procès.
Les victimes sont de tout âge, tout milieu socioprofessionnel ; ainsi aux USA, 15% des victimes avaient moins de 12 ans. Les femmes en situation de handicap physique ou mental sont plus sujettes que les femmes valides à subir un viol. Certaines études avancent qu'elles pourraient être 4 fois plus sujettes à des situations de violences sexuelles.
Mythe : on viole davantage dans certains milieux sociaux
Il est courant d'entendre qu'on violerait davantage dans les milieux populaires, particulièrement dans les banlieues dites "sensibles".
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006, il y a peu de différence selon la catégorie socioprofessionnelle avant 18 ans ; le pourcentage le plus élevé se rencontrant chez les filles de cadres. La fréquence après 18 ans varie de 6% à 10% selon la position sociale personnelle des femmes avec des chiffres un peu plus élevés chez les cadres et chez les artisanes-commerçantes. Les femmes violées existent donc dans toutes les catégories socioprofessionnelles.
Si les affaires de viols condamnés par la justice montrent une surreprésentation des auteurs appartenant aux milieux populaires (ce qui est le cas de toutes les infractions), et que les membres des milieux sociaux favorisés sont sous-représentés parmi les personnes condamnées, on peut penser que les faits au sein de milieux aisés sont sous-judiciarisés car bénéficiant d'aides diverses. A l'inverse les populations défavorisées sont davantage surveillées par les services sociaux ce qui permet une plus grande détection.
Mythe : seule une femme peut être violée
Une étude américaine de 2008 montre les préjugés auxquels sont soumis les officiers de police de 7 départements de police et 4 départements de sheriffs du sud des Etats-Unis. Ainsi seulement 66% d'entre eux croient que n'importe quel homme peut être violé et 48% croiront un homme qui viendrait porter plainte pour viol.
Selon l’enquête Contexte de la sexualité en France de 2006, 16% des femmes et 5% des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie (6,8% des femmes déclarent des rapports forcés et 9,1%, des tentatives, et respectivement 1,5% et 3,0% des hommes).
Mythe : un mari ne peut pas violer sa femme
9% des hommes et 5% des femmes pensent qu'un mari qui utiliserait la force physique pour avoir un rapport sexuel ne commettrait pas un viol et 31% des hommes et 19% des femmes pensent que le non consentement des femmes ne constitue pas un viol. Dans un article de blog, Bruno Gollnish dénonçait l'existence du crime de viol conjugal.
Une étude américaine de 2008 montre que 19% des officiers de police interrogés seront tentés de ne pas croire une femme qui dit avoir été violée par son époux.
Selon l'enquête de l'ENVEFF de 2001, 0,9% des femmes déclaraient avoir été victimes de violences sexuelles par leur conjoint au cours des 12 derniers mois.
Les conséquences sur les victimes et sur les violeurs
Les victimes de viol correspondent rarement aux mythes autour du viol et, à cause de cela, subissent souvent des préjugés défavorables tant de la part de leurs proches que de la police et de la justice.
Il a également été montré que les personnes croyant aux mythes sur le viol sont moins aptes à définir un viol comme tel que ceux n'y croyant pas ; ainsi une femme qui aurait été violée et croirait aux mythes sur le viol sera moins amenée à porter plainte puisqu'elle n'estimera pas ce qu'elle a vécu comme un viol.
Une étude américaine de 2001 montre que 66% des personnes interrogées, hommes comme femmes, adhéraient aux mythes autour du viol dans une étude utilisant des questions ouvertes. Dans une étude utilisant des questions fermées, entre 25 et 35% des interrogés adhéraient à ces mythes. Les hommes sont plus enclins que les femmes à croire à ces mythes.
Une étude a été menée afin de mesurer la propension au viol c'est à dire la possibilité que quelqu'un viole. A été posé un certain nombre de questions sans jamais prononcer le mot viol comme par exemple "avez vous déjà eu des relations sexuelles avec quelqu'un dont vous saviez qu'il n'était pas consentant mais qui était trop ivre pour résister". Cette étude a révélé que 6.4% des hommes interrogés ont commis un viol ou une tentative de viol.
Les mythes sur le viol servent à justifier l'attitude de ces hommes qui, en acceptant ces mythes peuvent ensuite individuellement se justifier et se dédouaner d'avoir commis de tels actes.
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J'ai déposé mes ailes aux sinistres patères,
Accrochant la blancheur dans le gouffre du temps.
Le Conseil général de l'Essonne et la délégation du Mouvement du Nid de l'Essonne proposent une après-midi pour réfléchir, comprendre et envisager l'avenir en matière d'aide aux victimes de la prostitution et de lutte contre leurs exploiteurs et agresseurs. Un rendez-vous dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Infos pratiquesVendredi 14 novembre 2014 de 9h à 17h30
Assemblée départementale à Évry
Inscriptions sur cette page
Le paragraphe suivant est signé du Conseil général de l'Essonne.
"Dire que des femmes ont le droit de se vendre, c'est masquer que les hommes ont le droit de les acheter." Françoise Héritier
La prostitution concernerait 20 à 40 000 personnes en France, en très grande majorité des femmes exploitées dans le cadre de réseaux de traite. Engagé pour l'égalité entre les femmes et les hommes depuis plusieurs années, le Conseil général de l'Essonne soutient les acteurs, institutionnels ou associatifs, de l'abolition du système prostitueur. La journée internationale de lutte contre les violences sera cette année l'occasion de dresser un état des lieux des pratiques existantes et des risques croissants, en particulier chez les jeunes puisque plusieurs milliers d'adolescent-e-s seraient concerné-e-s. Ce constat sera mis en perspective avec la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, actuellement en débat au Parlement.
Programme
La délégation du Mouvement du Nid du Calvados lance une campagne de sensibilisation au système prostitutionnel afin de faire prendre conscience à l'opinion publique de ce qu'est la réalité de la prostitution : violence et exploitation, réseau mafieux... Lorsqu'un client achète du sexe à une personne prostituée, il se fait le complice et le financier des proxénètes.
Notre campagne vise tous les publics et veut prévenir le passage à l'acte de "clients" potentiels. Elle se décline en 4 actions : des affiches diffusées du 12 au 19 novembre 2014 dans l'agglomération, une soirée ciné-débat le 20 novembre, une demi-journée de formation destinée aux professionnelLEs, une intervention auprès de lycéenNEs.
Soutenue par la délégation régionale du ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, cette campagne s'inscrit dans une actualité locale et nationale. Le récent démantèlement d'un réseau de proxénétisme nigérian nous a rappelé combien la présence des réseaux prostitueurs était dense à Caen. Plus largement, la campagne s'inscrit dans le cadre de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes et dans le plan national de lutte contre la traite des êtres humains. Nous espérons interpeller l'opinion publique sur la nécessité d'une loi permettant de lutter contre le système prostitutionnel et soutenir ses victimes.
Infos pratiques Le ciné-débat a lieu jeudi 20 novembre 2014 à 19h00, à l'Amphithéâtre Tocqueville, Campus 1, Université de Caen.
Entrée gratuite, tous publics.
La projection de l'Imposture est suivie d'un débat avec Laurence Noëlle, survivante de la prostitution.
La journée de formation destinée aux professionnelLEs a lieu le 27 novembre 2014, à 14h00, Salle Montessori, site de la Canope, à Caen.
Dans le cadre de la campagne, les professionnelLEs en contact avec les personnes prostituées se verront offrir une séance de sensibilisation. Au programme, une présentation des objectifs de la proposition de loi visant à lutter contre le système prostitutionnel ainsi que ses conséquences dans leurs pratiques professionnelles.
Prévention
Pour le Mouvement du Nid, il n'y a pas de meilleur moyen de lutter contre la prostitution que de la prévenir. C'est donc naturellement vers les jeunes qu'est dirigée la politique d'éducation à la sexualité et à l'égalité entre les filles et les garçons, incluant la lutte contre le sexisme.
L'imposture d'Ève LamontLa propagande visant à faire de la prostitution un métier « comme un autre » est démentie par des femmes prostituées. Avec lucidité et courage, elles dévoilent la face cachée de ce prétendu « travail du sexe » qui ne relève pas d'un choix éclairé procurant richesse, plaisir et liberté. Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir, mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de leur réalité.
Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir une place au soleil. Face au manque de moyens existants, une chercheure anthropologue met en place une ressource autonome pour soutenir ces femmes dans leur démarche.
À télécharger, le dossier de presse de L'Imposture
Laurence Noëlle
Survivante de la prostitution, elle est l'auteure d'un livre-témoignage, Renaître de ses Hontes. Aujourd'hui, elle est formatrice professionnelle, spécialisée dans la prévention des violences.
Lire son interview sur le site de notre revue trimestrielle, Prostitution et Société et la présentation de son livre : Renaître de ses hontes.
Le visuel de la campagne Acheter du sexe, c'est Cette affiche souligne que les "clients" sont complices dans la violence pratiquée par les réseaux proxénètes, majoritairement à l'œuvre dans la prostitution.Avec ce documentaire qui relate le combat de Laurence, Rosen et d'autres femmes rescapées de la prostitution, nous découvrons de véritables héroïnes en lutte contre le système qui aurait pu les détruire. En présence de l'une d'elles, Laurence, la délégation de la Seine-Maritime vous invite à voir ce beau film et échanger ensemble après la projection.
Infos pratiquesVendredi 14 novembre 2014 à 19H30
À la Maison des Associations
11 avenue Pasteur à Rouen
Entrée gratuite, tous publics. Pour tout renseignement, contactez la délégation du Mouvement du Nid de Seine-Maritime. Voir sur cette page leurs coordonnées.
Survivantes de la prostitution
Les survivantes de la prostitution est un documentaire de 52 minutes réalisé par Hubert Dubois. Nous en avons publié une critique dans notre revue, Prostitution et Société : à lire ici.
Laurence Noëlle
Survivante de la prostitution, elle est l'auteure d'un livre-témoignage, Renaître de ses Hontes. Aujourd'hui, elle est formatrice professionnelle, spécialisée dans la prévention des violences.
Lire son interview sur le site de notre revue trimestrielle, Prostitution et Société et la présentation de son livre : Renaître de ses hontes.
Avec le soutien de l'Agence régionale à la santé (ARS) Pays de la Loire, notre délégation de la Sarthe offre en novembre une journée de formation dans trois villes : Evron (le 13), Mamers (le 14), Le Mans (le 17).
Infos pratiquesFormation gratuite, limitée à 15 personnes, sur inscription. De 09h30 à 16h30. Télécharger ci-dessous les bulletins d'inscription correspondant à la session qui vous intéresse.
Evron, 13 novembre 2014
Communauté de Communes des Coévrons, Salle Raoul Vadepied, Châtres-la-Forêt
Mamers, 14 novembre 2014
Salle du Cloître, Place de la République, Mamers.
Avec le soutien de la Mairie de Mamers.
Le Mans, 17 novembre 2014
Espace Gisèle Halimi, 30 avenue Félix Geneslay, Le Mans.
Formation sexisme EVRON / 13 novembre 2014 Formation sexisme MAMERS / 14 novembre 2014 Formation sexisme LE MANS / 17 novembre 2014 IntentionBien que l'égalité entre les hommes et les femmes soit inscrite dans la loi, la réalité montre qu'il reste encore des progrès à faire. Malgré les apparences, l'éducation des filles et des garçons demeure encore inégalitaire. Les parents comme les éducateurs peuvent avoir des attentes différentes selon les sexes, ce qui favorise des stéréotypes sexués et des comportements sexistes.
Publics et objectifsContribuer à la formation des acteurs sociaux dans le cadre de la prévention auprès du public jeunes (Travailleurs médico-sociaux, professionnels travaillant dans les collèges, lycées, militants d'associations diverses...). Cette formation est mise en place par le Mouvement du Nid, grâce au soutien financier de l'Agence Régionale de Santé ; elle est limitée à 15 personnes.

ProgrammeJournée animée par Christine Laouénan, journaliste, écrivaine, formatrice et animatrice professionnelle.
A/ Relations filles - garçons, un état des lieux
Le rôle de la pornographie. Influences des médias et de la publicité.
Un temps de passage. Des pulsions inédites
Entre amour et sexualité.
B/ Éducation à l'amour et au respect de l'autre
Infections sexuellement transmissibles (IST). MineurEs en situation de danger. Exploitation sexuelle. Prostitution.
C/ Améliorer les relations filles - garçons
Sur l'estime de soi, le respect, la prévention de la manipulation. Analyse des rôles sexuels dans les médias : séries télévisées, vidéos clips…. Des thèmes de discussions avec les jeunes.
Je vais vous résumer Et si on en finissait avec la ménagère ? de François Fatoux.
L'égalité entre hommes et femmes au sujet des tâches ménagères serait atteinte vers 2460. En 2010 les femmes faisaient 4h01 de tâches ménagères par jour et les hommes 2h13. C'est une heure de moins pour les femmes depuis 1986 et 6 mn de plus pour les hommes.
L'INSEE divise l'emploi du temps comme suit :
- le temps physiologique : sommeil, repas, toilettes, soins
- le temps professionnel et la formation
- les loisirs
- la sociabilité : téléphone, conversations, visites
- les transports
- le temps domestique : ménage, cuisine, linge, courses, soins aux enfants, jardin, bricolage, soins aux animaux
En 1981 Fouquet et Chadeau définissent ainsi le travail domestique : "concourt à la production domestique toute activité non rémunérée exercée par un membre du ménage et résultant en la création d'un bien ou d'un service nécessaire au déroulement de la vie quotidienne et pour lequel il existe un substitut marchand (service disponible sur le marché ou personne rémunérée dans les normes sociales actuelles)".
La définition de la charge mentale, donnée par Brais : "ce travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence".
La différence de temps consacré aux tâches ménagères entre les hommes et les femmes existe dans le monde entier.
En France, les pères d'un enfant de moins de 3 ans s'investissent 1 heure de plus en effectuant 13 mn de moins de bricolage, 9 mn de plus de courses, et 1h13 de soins aux enfants(1h30 de moins que les femmes). Au delà du premier enfant, les pères ne s'investissent pas plus.
Avec 3 enfants de plus de 3 ans, la femme consacre 5h59 aux enfants contre 2h22 pour le père. Avec 3 enfants dont un de moins de 3 ans, la femme y consacre 7h06 et le père 2h04.
Les sociétés sont régies par des stéréotypes.
Une enquête de 2012 du Laboratoire de l'égalité à interrogé des hommes et des femmes. A la question "les femmes s'occupent-elles mieux du foyer, "les femmes répondent oui à 68% et les hommes oui à 59%. A la question "les femmes s'occupent-elles mieux des enfants ," Les femmes répondent oui à 45% et les hommes à 65%.
Les stéréotypes sont présents dans les catalogues de jouets, la littérature enfantine où les femmes sont représentées comme des mères ou des infirmières, des nourrices, des infirmières ou des vendeuses dans la moitié des cas). 40% des livres pour enfants présentent une mère.
La publicité dévalorise également le rôle des femmes.
dans l'enquête "Emploi du temps" en 2009-2010 de l'INSEE on a demandé aux sondés de classer les tâches des plus pénibles aux moins pénibles. La tâche la plus pénible est le repassage fait à 66% par des femmes, 14% par des hommes(20% par des tiers).
L'INSEE a évalué le travail domestique en 2010 ; à raison de 3h10 par individu et par jour, il représente 61 milliards d'heures. Le travail rémunéré en représente 38 milliards.
En France le quotient conjugal (régularisation d'impôt sur le revenu) incite le conjoint le moins rémunéré - donc souvent la femme - à quitter son emploi.
Les services à la personne représentent 1,8 million de personne (5% de la population) dont 310 000 assistantes maternelles qui gardent les enfants à domicile. Cela représente 90% des femmes avec un salaire peu élevé, plusieurs employeurs, du temps partiel et beaucoup de déplacements. Beaucoup de ces femmes sont étrangères.
Selon l'Organisation Internationale du Travail, 83% des travailleurs domestiques dans le monde sont des femmes. Cela représente 7.5%des emplois féminins dans le monde : 15% en Amérique latine, 20% au Moyen-Orient. On estime le nombre de travailleurs à 53 millions mais on pense que le nombre est sous-évalué et pourrait être de 100 millions.
C'est souvent un nouvel esclavage moderne où sont exploitées beaucoup de migrantes.
Une enquête de l'IPSOS de 2009 révèle que 47% des couples se disputent à cause du ménage dont 56%de moins de 35 ans et 42% au delà.
Les hommes inventent des stratégies pour éviter de faire le ménage :
- être aux petits soins avec leur femme
- promettre de le faire la prochaine foi (2/3 des hommes)
- se cacher, sortir de la maison (39% des hommes)
- faire semblant d'être malade
En 2009 La Commission sur la Mesure des Performances Economiques et du Progrès Social envisage d'élargir les indicateurs de revenus aux activités non marchandes ce qui permettrait de reconnaître la valeur du travail domestique.
Depuis 2011, l'OIT a consacré l'existence légale du travail non rémunéré.
Pour en savoir plus
- Les 6 parties du texte de Christine Delphy sur le travail ménager
Le "travail ménager", son "partage inégal" et comment le combattre
Au bénéfice du capitalisme... ou des hommes ?
Les causes de l’inertie
Le rôle de l’état
Les politiques "sociales" ou "familiales"
Comment imposer le partage ?
- Le travail domestique : 60 milliards d’heures en 2010 de Delphine Roy, Insee
- Répartition des tâches ménagères au sein du couple dans4 pays européens, 2009, enquête Ipsos/Mapa/Spontex
- Enquêtes sur les stéréotypes en 2012 et 2013 par le Laboratoire pour l'égalité et Mediaprism
- Cuisiner, s’occuper des enfants, construire ou réparer : Le travail non rémunéré à travers le monde (OCDE, 2011)
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En tant qu'organisation représentant près de 65 000 professionnelles en soins, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ est bien évidemment interpellée par le projet de loi 10. Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes qu'elle représente sont au coeur du système de santé public.
- Santé, Sciences & TechnosLa Coalition pour l'Abolition de la Prostitution (CAP international), le Mouvement du Nid et la Fondation Scelles sont heureux de vous inviter à cette conférence internationale inédite, où s'exprimeront des représentantEs de mouvements de femmes autochtones, migrantes et des minorités ethniques ; des survivantes de la prostitution ; des représentantEs de syndicats et des parlementaires.
Cette conférence, Prostitution et traite des êtres humains dans le monde : une exploitation des plus vulnérables, s'articule autour de quatre domaines stratégiques :
Panel 1 : la prostitution : une exploitation des plus vulnérables Interventions des représentantes des mouvements de femmes autochtones, femmes migrantes et femmes des minorités ethniques ou de castes. (Canada, Inde, Europe)
Panel 2 : la prostitution : une violence sexuelle Témoignages de femmes survivantes de la prostitution (Irlande, Etats-Unis, Danemark, France)
Panel 3 : la prostitution n'est pas un "travail du sexe" Présentations des représentantEs de syndicats (France, Espagne, Royaume-Uni, Canada, Irlande)
Panel 4 : développements législatifs Panel des parlementaires nationaux et européens (France, Israël, Canada, Australie, Royaume-Uni, Irlande, Lituanie, Afrique du Sud)
Téléchargez le dossier de l'événement pour connaître ces axes de travail et nos intervenantEs :
Prostitution et traite des êtres humains dans le monde : une exploitation des plus vulnérablesInfos pratiques
Mercredi 12 novembre 2014
Salle Victor Hugo - Assemblée nationale
101 rue de l'Université, 75007 - Paris
Entrée gratuite, inscription obligatoire, utilisez ce formulaire. Une pièce d'identité vous sera demandée à l'entrée de l'Assemblée nationale.
Sarah Benson, Présidente du bureau intérimaire CAP international, directrice de Ruhama (Irlande) ;
Philippe Scelles, Président d'honneur Fondation Scelles, VP du bureau intérimaire CAP international
Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
Pascale Boistard, Secrétaire d'Etat chargée des droits des femmes
Catherine Coutelle, Présidente de la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale
Danielle Bousquet, Présidente du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes – HCEfh
Présidence : Ruchira Gupta, Présidente d'Apne Aap (Inde), administratrice de CAP international
Anna Zobnina, Présidente du Réseau européen des femmes migrantes
Michèle Taïna Audette, Présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada
Fatima Khatoon, Membre d'Apne aap et survivante de la communauté Nat dans le Bihar (Inde)
Discutante : Pierrette Pape, Chargée de politiques et coordinatrice des projets au Lobby Européen des Femmes
Présidence : Claire Quidet, VP du Mouvement du Nid, administratrice de CAP international
Rosen Hicher et Laurence Noëlle : Représentantes du Mouvement des survivantes de la prostitution (France)
Mia De Faoite : Survivante de la prostitution, militante et étudiante en philosophie (Irlande)
Vednita Carter : Fondatrice de Breaking Free, administratrice de la CATW (USA)
Tanja Rahm : Survivante de la prostitution, auteure (Danemark)
Discutante : Taïna Bien-Aimé, Directrice de la Coalition Against Trafficking in Women - CATW
Pause déjeuner
Présidence : Yves Charpenel, Président de la Fondation Scelles, 1er Avocat général près la Cour de Cassation
Véronique de Sève, VP de la commission femmes de la CSN (Canada)
Edward Mathews, directeur pour la régulation et la politique sociale à INMO (Irlande)
Sabine Reynosa, Commission Femmes – mixité de la CGT (France)
Présidence : Jacques Hamon, Président du Mouvement du Nid, journaliste
Parlementaires (sous réserve)
Maud Olivier : Rapporteure sur la loi de lutte contre le système prostitutionnel (France)
Gavin Shuker : Président du groupe de travail transpartisan sur la prostitution (Royaume Uni)
Ivana Bacik : Sénatrice, membre du Comité justice, défense et égalité (Irlande)
Maria Mourani : Députée d'Ahuntsic (Canada)
Zehava Gal-On : Députée, présidente de Meretz, 1ère signataire d'une PPL abolitionniste (Israël)
Mary Honeyball : Rapporteure sur « prostitution et son impact sur l'égalité » (Parlement européen)
Jose Mendes Bota : Rapporteur sur « prostitution et traite des êtres humains en Europe » (Portugal)
Antoinette Fouque, figure historique du Mouvement de libération des femmes (MLF), est morte à Paris le 20 février 2014. Psychanalyste, essayiste, politologue et femme politique, elle a créé notamment le groupe Psychanalyse et Politique, les éditions et la librairie des femmes, l'Alliance des femmes pour la démocratie. En 2013, elle a conçu et publié avec ses collaboratrices Le dictionnaire universel des créatrices, une œuvre phare en 3 volumes de 5 000 pages.
- Livres commentésEn France, comme dans la majorité des pays européens, le taux de pauvreté des femmes est légèrement supérieur à celui des hommes: 13,8% des femmes sont concernées contre 12,2% des hommes en 2008.
Ce seuil de pauvreté correspondait en 2010 à 964 euros mensuels pour une personne seule. La moitié des personnes concernées vivent avec moins de 781 euros par mois.
On peut étudier cette situation selon deux axes :
- La pauvreté monétaire renvoie aux ressources du ménage. En 2010, la pauvreté monétaire touchait 14 % des personnes vivant en France soit 14,5% de femmes et 13% d’hommes. Elle touchait 33% des familles monoparentales.
- La pauvreté économique est identifiée au niveau de l’individu dès lors que son revenu d’activité, en comprenant les indemnités de chômage ou de maladie, est inférieur au seuil de pauvreté. La France comptait donc en 2010 3,7 millions de travailleurs pauvres, dont 70% de femmes.
21% des femmes de 18 à 29 ans vivent sous le seuil de pauvreté contre 17,7% des hommes du même âge. il s’agit souvent de mères célibataires qui perçoivent le RSA ou un salaire à temps partiel, tous deux inférieurs au seuil de pauvreté.
Il existe différentes catégories de femmes qui sont davantage touchées par la pauvreté :
- Avant 65 ans, les femmes représentent 84% des personnes à la tête de familles monoparentales avec un niveau de vie inférieur et un risque de pauvreté accru.
- En raison de leur plus longue espérance de vie, les femmes sont plus souvent seules après 65 ans. Ces femmes seules ont un niveau de vie moyen inférieur de 20% à celui des couples mais aussi de 15% à celui des hommes seuls du même âge car elles n’ont pas eu les mêmes carrières professionnelles et donc ne perçoivent que peu ou pas de droits à retraite. Après 75 ans, plus de 70 % des pauvres sont des femmes. 12,5% des femmes de plus de 75 ans vivent sous le seuil de pauvreté contre 8,5% des hommes du même âge.
En raison de ces écarts de niveau de vie les femmes sont plus fréquemment pauvres que les hommes (14,9 % contre 13,6 %), à tous les âges. Entre 18 et 49 ans, les écarts de taux de pauvreté sont élevés et s’expliquent principalement par un nombre plus important de mères isolées qui ont des taux de pauvreté très élevés. Entre 50 et 64 ans, les taux sont égaux, mais l’écart augmente de nouveau aux âges plus élevés.
Monoparentalité84% des familles monoparentales ont une femme à leur tête. Ces familles ont un niveau de vie moyen inférieur de 30% à celui de l’ensemble des autres ménages et ont un risque de pauvreté deux fois et demi plus élevé (29% contre 11%) à cause d'un risque de précarité accru sur le marché du travail.
En 2011, , 34,6% des familles monoparentales disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Le niveau de vie moyen des mères isolées représente environ 80% de celui des pères isolés.
Sur les quelques 7,9 millions de familles avec enfants de moins de 18 ans, 1,6 million sont des familles monoparentales.
En 2011, 34,6% des familles monoparentales disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Le niveau de vie moyen des mères isolées représente environ 80% de celui des pères isolés.
31% des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale sont pauvres au sens monétaire, soit une proportion 2,3 fois plus élevée que dans l’ensemble de la population. Plus la famille est nombreuse, plus le taux de pauvreté est élevé. Ainsi, 22% des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale comportant un seul enfant sont pauvres et 38% le sont lorsque celle-ci compte au moins deux enfants. Près d’une mère isolée sur deux (45%) déclare terminer le mois à découvert et près d’une sur cinq craint de basculer dans la précarité. 53% de ces mères estiment que le manque d’argent est leur principale difficulté.
À Paris, en 2011, les familles monoparentales déjà surreprésentées ont un taux de pauvreté deux fois plus élevé que celui de l’ensemble des familles parisiennes.
Les mères isolées actives sont touchées à 29% par la pauvreté et les mères isolées inactives le sont à plus de 60% ; c'est le cas pour 18,5% des pères seuls, actifs ou non. Les mères isolées sont plus souvent au chômage que les mères en couple : 15% sont dans ce cas (dont 57% au chômage de longue durée) contre 8% des mères en couple (dont 38% au chômage de longue durée).
Les allocataires de minima sociauxEn 2012, les femmes représentent 55% parmi les allocataires du RSA. Elles constituent la quasi-totalité des allocataires du RSA "socle majoré".
31 % des femmes touchant ces minima sociaux sont des femmes à la tête d'une famille monoparentale.
Les femmes représentent 55,5 % des débiteurs et codébiteurs et cette proportion est de 62%, pour les personnes en situation de procédure de rétablissement personnel. Les femmes surendettées sont plus représentées dans les tranches d’âge avant 25 ans et après 75 ans.
Pauvreté et travailEn France, en 2012, chez les 25-49 ans, 84% des femmes étaient actives contre 94% des hommes (66,5%/71% chez les 15-64 ans).
En 2012, le taux d’emploi des femmes s’élève à 60% et à 68% pour les hommes. Si la progression est nette, la part des femmes dans l’emploi reste encore moindre : seuls 47% des emplois sont occupés par les femmes en 2008. De plus, cette progression s’est faite essentiellement par celle des emplois à temps partiel.
En 2011, les femmes actives perçoivent des revenus individuels inférieurs en moyenne de 29 % à ceux des hommes actifs.
Les femmes sont plus nombreuses dans les emplois instables qu'elles alternent souvent avec des périodes de chômage. En 2012 à tous les âges, les femmes sont davantage recrutées en CDD. La proportion du temps partiel en CDD est de 45% chez les femmes contre 26% chez les hommes.
* Les bas salairesLes deux-tiers des salariés à bas salaire sont des femmes. Plus fréquemment à temps partiel, plus nombreuses que les hommes dans les services aux particuliers et le social là où les salaires sont les plus bas, elles perçoivent plus souvent des bas salaires que leurs collègues masculins : 27% des femmes contre 10% des hommes.
Sous-emploi
1,5 million de femmes seraient en situation de sous-emploi, c’est-à-dire qu'elles souhaitent travailler davantage mais n'en ont pas l’opportunité. 3% des hommes et 9% des femmes sont en sous-emploi.
Le sous-emploi concerne davantage les 15-29 ans : à cet âge, 4% des hommes contre 11% des femmes sont concernés.
La part des personnes en sous-emploi est très importante pour les populations les moins qualifiées qui travaillent dans des postes précaires dans les secteurs de la propreté ou de la distribution. Ce taux atteint 15% pour les femmes non diplômées, 12% pour celles de moins de 29 ans, 12% pour les employées et 15% pour les femmes d’origine étrangère.
* Qualification
Les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes emplois et ne se dirigent pas vers les mêmes familles professionnelles.
Près de la moitié des femmes actives ayant un emploi (47,5%) sont employées et plus d’un tiers des hommes sont ouvriers (33,7%). Les métiers d’ouvriers sont occupés à 82% par des hommes tandis que plus des trois quarts des employés sont des femmes. La concentration des femmes est forte dans certains métiers de l’éducation, de l’action sanitaire et sociale et de services comme les aides à domicile, les aides ménagères et les assistantes maternelles. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler dans les services aux particuliers dont le salaire horaire brut total est parmi les plus faibles en France. Les femmes sont beaucoup moins ouvrières (18% contre 50% des hommes) et y occupent des fonctions généralement peu qualifiées : près de deux tiers des femmes ouvrières occupent ainsi des postes non qualifiés tandis que les trois quarts des ouvriers hommes occupent des postes qualifiés.
Tous métiers confondus la part des emplois non qualifiés d'employés et d'ouvriers est près de deux fois plus importante pour les femmes que pour les hommes.
* Temps partiel
Au sein de l’Union européenne, en 2009, le temps partiel est quatre fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes : 31% des femmes et 8% des hommes actifs travaillent à temps partiel. En France, en 2010, 30% des femmes sont concernées par le temps partiel contre 6% des hommes : cela constitue un facteur important des différences de rémunération.
Les femmes sont particulièrement à temps partiel lorsqu’elles ont des enfants à charge : plus de 45% des femmes salariées ayant au moins trois enfants travaillent à temps partiel.
La part de temps partiel est très élevée pour toutes les jeunes femmes peu ou pas diplômées. Ainsi, en 2009, plus d’un quart d’entre elles occupaient un emploi à temps partiel contre 10% de leurs homologues masculins. Dés la première embauche, le temps partiel concerne 25% des jeunes femmes, tous niveaux de formation confondus, contre 11% des jeunes hommes et 34% contre 15% pour les seuls non-diplômés.
La fréquence du travail à temps partiel féminin augmente avec l’âge : en 2010, cela concerne, 26% des femmes entre 15 et 29 ans, 30% des 30-54 ans et 33% des 55-64 ans. Cette répartition montre que le temps partiel est loin d'être un choix effectué par les femmes pour concilier vie professionnelle et vie familiale.
32% des salariés à temps partiel (37% des hommes et 31% des femmes) déclarent être à temps partiel faute d’avoir trouvé un travail à temps complet ; on parle de temps partiel contraint. Les autres raisons invoquées pour l’exercice d’un temps partiel relèvent davantage de "choix" des salariés. Ces raisons sont très différenciées suivant le sexe. 18% des hommes déclarent travailler à temps partiel pour exercer une autre activité professionnelle ou pour suivre des études, contre seulement 7% des femmes . 34% des femmes déclarent travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper de leurs enfants ou d’un autre membre de la famille contre 7% des hommes.
Comme le souligne Milewski, "La distinction classique temps partiel contraint/choisi traduit bien l’opposition entre l’effet d’offre ou de demande, mais prête à confusion : le temps partiel choisi l’est dans l’environnement social existant. De nombreuses enquêtes montrent que certaines femmes qui ont choisi de travailler à temps partiel préféreraient travailler à plein temps s’il existait des modes de garde plus nombreux et de qualité. (...) Nous utiliserons donc le terme choix avec la plus grande réserve(...)."
Milewski montre que dans les services de nettoyage, les femmes ont souvent des durées de travail courtes et cumulent plusieurs employeurs et donc des lieux de travail différents. Dans la grande distribution, les horaires sont irréguliers avec, souvent, l'impossibilité de rentrer à son domicile pendant la pause à cause de l'éloignement. Au sein des services à la personne, plus de la moitié des aides à domicile travaillent le samedi "habituellement ou occasionnellement" et plus d’un tiers travaille également le dimanche.
La proportion de femmes qui subissent des contraintes comme l’impossibilité de modifier ses horaires, en cas d’imprévu, ou le travail plus d’un samedi ou d’un dimanche sur trois, est toujours supérieure à celle des hommes.
* Ecarts de salaires horaires
Les écarts de salaires horaires sont les plus forts dans les catégories où les salaires horaires sont les plus élevés, c’est-à-dire parmi les cadres (21%). Dans certains secteurs peu féminisés (construction, transport), le salaire horaire moyen des femmes est égal à celui des hommes car elles occupent plus de postes qualifiés, mieux rémunérés. L’écart est moins important parmi les salariés âgés de moins de 35 ans que parmi les 55 ans ou plus (8% contre 24%).
Les écarts de salaire s’expliquent aussi par la situation professionnelle des femmes qui sont moins nombreuses que les hommes aux postes d’encadrement et occupent plus souvent des emplois peu qualifiés. A caractéristiques voisines, les femmes ont un salaire horaire inférieur de 9 points en moyenne à celui des hommes.
Les femmes sont fortement concentrées dans le bas de l’échelle des salaires horaires de base.
La répartition sexuée dans les niveaux de poste explique en partie les écarts de salaire constatés entre les secteurs d'activité. L'écart de salaire horaire moyen entre les hommes et les femmes est d'autant plus fort que les secteurs emploient plus de femmes car elles sont alors très fréquemment positionnées sur des postes d'employés.
Le salaire brut moyen des hommes est supérieur de plus de 20% à celui des femmes dans les secteurs qui regroupent près de 60% de l'emploi féminin et sont parmi les plus féminisés. Les femmes qui y travaillent sont principalement employées.
Dans le secteur transport, l'écart de salaire horaire moyen entre les hommes et les femmes est nul.
Dans le secteur de la construction, il est légèrement en faveur des femmes. Dans ces secteurs les hommes sont majoritairement ouvriers alors que les femmes sont employées.
Dans d’autres secteurs industriels peu féminisés, l’écart salarial est favorable aux hommes car les femmes y occupent aussi des postes d’ouvrières.
Le différentiel de salaire horaire moyen entre les hommes et les femmes est plus faible parmi les jeunes salariés que parmi les plus âgés. Parmi les salariés âgés de 55 ans ou plus, le salaire horaire des femmes est inférieur de 24% à celui des hommes contre 8% parmi les salariés âgés de moins de 35 ans.
Entre 45 et 54 ans, les hommes ont en moyenne dix-sept ans d’ancienneté dans l’entreprise où ils travaillent en 2009, soit un an et sept mois de plus que les femmes salariées de leur génération.
Les hommes de moins de 35 ans ont en revanche quatre ans d’ancienneté moyenne, soit seulement trois mois d’ancienneté de plus que les femmes du même âge. Plus diplômées et plus sujettes à des interruptions de carrière, les femmes salariées ont en moyenne une expérience professionnelle inférieure à celle des hommes, ce qui peut être à l’origine de différences de rémunération.
* Primes et heures supplémentaires/complémentaires
Les hommes perçoivent un montant moyen de primes supérieur à celui des femmes et sont plus nombreux à effectuer des heures supplémentaires. En 2009, 53% des hommes ont perçu une rémunération pour heures supplémentaires/complémentaires contre 37% des femmes. La rémunération horaire brute est inférieure de 17% pour les femmes : c'est dû pour partie au fait que le salaire horaire de base des femmes est en moyenne plus faible que celui des hommes et aussi lié au fait que près d’un tiers des femmes ayant fait des heures supplémentaires/complémentaires rémunérées sont à temps partiel, contre 5% des hommes. Or, seules les heures complémentaires au-delà de 10% de la durée prévue au contrat sont majorées alors qu'à temps complet, les heures supplémentaires sont majorées dés la premières heures.
* Formation au travail
En 2009, 44% des employés hommes ont fait une formation contre 36% des femmes employés et 30% des ouvriers ont fait une formation contre 21% des ouvrières. Les salariés à temps partiel se forment moins que ceux à temps complet : cumuler emploi à temps partiel et faible qualification réduit donc fortement les chances d’accéder à la formation.
Réorganiser sa vie personnelle pour suivre une formation est une nécessité deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes mais cette contrainte pèse plus lourdement lorsqu’elles travaillent à temps partiel : elles doivent alors se réorganiser dans 27% des cas contre 17% pour celles à temps complet.
D’autres freins interviennent ; le refus du conjoint qu'elles participent à une formation, des horaires de travail incompatibles et la banalisation des compétences mises en œuvre dans les emplois de service peu qualifiés, considérées "naturellement féminines" et ne nécessitant donc pas de formation.
* Femmes et travail en ZUS (Zone Urbaine Sensible)
En 2012, en ZUS, 47% des femmes sont en situation d’inactivité contre 33% des femmes hors ZUS. Alors que le taux d’inactivité chez les femmes vivant en dehors des ZUS se maintient, celui des femmes vivant en ZUS a augmenté de 5 points en 4 ans.
En 2012, trois femmes sur quatre (74,5%) en ZUS ont un CDI ; c'est 4 points en dessous des hommes résidant en ZUS. L’écart entre les femmes et les hommes se maintient de 2009 à 2012, alors qu’en dehors des ZUS il se réduit. Ce recul du nombre de personnes en CDI existe davantage chez les femmes âgées de 15 à 29 ans. En 2012, 54,4% des jeunes femmes en ZUS salariées sont en CDI, alors qu’en 2009, cette proportion est de 61,5%.
Pour le temps partiel, en ZUS, 89.3% des hommes sont à temps plein et 65.7% des femmes. Hors ZUS, il y a 91.6% des hommes et 71.7% des femmes.
Le travail du dimanche et du soir est plus répandu pour les femmes en ZUS par rapport aux hommes en ZUS et aux femmes hors ZUS.
Dans les générations actuellement à la retraite, le montant moyen de la pension, tous régimes confondus, s’élève fin 2008 à 833 euros par mois pour les femmes, contre 1 743 euros par mois pour les hommes. Ainsi la pension des femmes ne représente en moyenne que 48% de celle des hommes. Si l’on tient compte des pensions de réversion perçues par les veuves et veufs, la pension totale des femmes représente 64% de celle des hommes.
Les femmes valident deux fois moins souvent de carrières complètes que les hommes (respectivement 41% contre 86%). La part des femmes ayant effectué une carrière complète augmente au fil des générations: elle est passée d’un tiers pour les 85 ans ou plus à près de la moitié pour les retraitées âgées de 65 à 69 ans. Le développement de l’activité des femmes s’accompagne plus souvent de chômage, de précarité et de temps partiel ; cet écart ne se réduira que très lentement.
Les femmes prennent leur retraite à 61,4 ans en moyenne, contre 59,5 ans pour les hommes. Les femmes évoluant dans le secteur privé prennent leur retraite plus tard que les femmes du secteur public.
30% des femmes contre 5% des hommes attendent l’âge de 65 ans pour liquider leur retraite afin de compenser les effets d’une carrière incomplète et d’avoir droit au taux plein.
Les allocataires du minimum vieillesse et du minimum contributif sont très majoritairement des femmes. Près des trois-quarts des titulaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées sont des femmes.
Interruption de travail* Des préjugés prégnants
Les enquêtes Aspirations du Crédoc relèvent que, lorsque les parents de jeunes enfants travaillent, une nette majorité des enquêtés déclare que le parent qui devrait de préférence cesser ou réduire son activité est "la mère" dans 56% des cas, "le père" dans 1% des cas et "le plus bas salaire" dans 42% des cas. Comme le plus bas salaire est la femme dans trois couples de salariés sur quatre, on en déduit que le parent désigné implicitement serait la mère dans 89% des cas. Les partisans de choix symétriques ("les deux parents continuent leur activité", "les deux parents réduisent leur temps de travail") demeurent minoritaires.
Une étude de l’INSEE en 2011 révèle qu’une personne interrogée sur quatre pense qu’en période de crise économique, les hommes devraient être prioritaires pour trouver un emploi, avec tout de même une différence selon les générations : cette priorité est approuvée par 50% des 75-79 ans et seulement 10% des 20-24 ans.
Dans la même étude, plus de la moitié des personnes pensent qu’un enfant d’âge préscolaire risque de souffrir du fait que sa mère travaille ; là encore, les avis dépendent beaucoup de l’âge : en dessous de 40 ans, quatre adultes sur dix sont plutôt d’accord avec cette idée contre sept sur dix pour les 65 ans et plus.
* Congé parental
Le fait d'occuper des emplois précaires et peu rémunérés poussent beaucoup de jeunes mères, à se retirer du marché du travail et à prendre un congé parental. 7% des parents d’enfants de moins de 3 ans soit 280 000 personnes dont 94% de femmes se déclaraient alors en congé parental total. Les mères dans cette situation avaient plus d’enfants et étaient moins diplômées que celles qui ont continué à travailler. Leurs conditions de travail étaient également plus difficiles puisque 64% d’entre elles travaillaient tôt le matin, tard le soir, la nuit ou le week-end.
Les mères les moins qualifiées et les moins rémunérées optent le plus souvent pour un congé parental total long (3 ans). Leur probabilité de trouver un emploi à son issue diminue sensiblement : un tiers des femmes occupant un emploi contraignant et peu valorisant ne reprennent pas leur activité au terme du congé parental.
La plupart des parents qui réduisent ou cessent leur activité pour élever leur enfant handicapé sont des femmes. Pour 82% des enfants handicapés de 5 à 24 ans, l’aidant principal est la mère ce qui l'empêche d'avoir des revenus propres et de s'assurer une retraite correcte.
Chômage et inactivitéEn France, le taux de chômage des femmes, a toujours été plus élevé que celui des hommes pour l’ensemble de la population active. Depuis la crise les deux taux sont semblables puisque les hommes ont davantage été touchés.
A diplôme, spécialité et durée d’insertion identiques, les femmes ont un risque de chômage supérieur de 7% à celui des hommes, au cours des cinq premières années de vie active.
Les femmes sont moins nombreuses à être au chômage de longue durée mais beaucoup sont "inactives". Parmi les femmes de 25 à 49 ans n’occupant pas d’emploi, 67% sont inactives et 33% chômeuses tandis ces proportions s’élèvent respectivement à 42% et 58% chez les hommes. Les femmes sans emploi sont donc avant tout des inactives. Cette situation concerne environ 2,2 millions de femmes et un peu moins de 700.000 hommes.
C’est dans la tranche d’âge 30-39 ans que les femmes sont surreprésentées, l’inactivité des femmes est donc fortement liée à la présence d’enfants à l’inverse des hommes.
De manière générale, les femmes inactives sont beaucoup plus nombreuses (57,5%) que les hommes (39%) à ne percevoir aucune allocation - de quelque nature que ce soit.
Pauvreté et immigration par sexeEn 2009, 58% des femmes immigrées de 15 à 64 ans ont un emploi ou en recherchent un, contre 67% des femmes non immigrées. Pour les hommes, les taux sont respectivement de 77% et 75%. L’écart entre le taux d’activité des femmes et des hommes est encore plus marqué au sein de la population immigrée (19 points) qu’au sein du reste de la population (8 points).
Parmi les immigrés, les femmes occupent principalement des postes d’employées et les hommes des postes d’ouvriers. Hommes et femmes immigrés sont plus souvent à leur compte que les non-immigrés. Les femmes immigrées sont deux fois plus souvent ouvrières que les femmes non immigrées. Le taux de chômage des hommes et des femmes immigrés est environ deux fois plus élevé que celui des non immigrés. Comme les autres femmes actives, les femmes immigrées ont toujours un taux de chômage supérieur à celui des hommes immigrés.
Au sein de la population immigrée, les femmes représentent en 2010 près de 45% de la population active (contre 48% pour des non immigrées). Le taux de chômage des femmes immigrées est plus élevé que celui des non-immigrées, 17,5% contre 9,7% en 2010 (l’écart est moins prononcé pour les hommes : 14,7% contre 9%). Cette vulnérabilité touche essentiellement les femmes non originaires de l’Union européenne.
Les femmes d’origine étrangère sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel d’embauche à horaires courts. Elles sont plus nombreuses que l’ensemble des femmes actives à occuper des emplois à temps partiel (37% contre 31%) et une femme immigrée sur cinq effectue moins de 15 heures par semaine. Elles sont largement présentes dans les emplois de service aux particuliers qui concernent une femme d’origine étrangère sur cinq et une française sur dix.
Dans les métiers d’employées de maison, d’assistantes maternelles, d’aides à domicile et d’aides ménagères, elles occupent plus de 11% des postes (35% pour les employés de maison).
Leur probabilité de se trouver en sous-emploi est également très forte : c’est le cas de 11% des ressortissantes de l’Union européenne, 17% des femmes originaires du Maghreb, 25% des africaines contre 9% des femmes actives françaises.
En 2008, la proportion de personnes handicapées "au sens large" (Personnes bénéficiant d’une reconnaissance administrative du handicap auxquelles s’ajoutent les personnes déclarant avoir un handicap ou une perte d’autonomie ainsi que les personnes ayant des maladies chroniques ou des problèmes de santé durables) est très proche chez les femmes et les hommes : 5 millions d’hommes et 4,9 millions de femmes mais les hommes bénéficient davantage d’une reconnaissance administrative du handicap : 1,4 million d’hommes contre 1,1 million de femmes.
44% des personnes handicapées ayant une reconnaissance administrative sont des femmes.
En 2008, parmi la population handicapée en emploi bénéficiant d’une reconnaissance administrative, 38% sont des femmes et 62% sont des hommes.
Dans l’Union Européenne, le taux d’emploi des femmes handicapées est de 2% contre 36% pour les hommes handicapés et 55% pour les femmes non handicapées.
23% de femmes reconnues handicapées travaillent en milieu ordinaire, contre 54% des hommes. Les femmes en situation de handicap, avec une reconnaissance administrative, travaillent donc deux fois moins que leurs homologues masculins en milieu ordinaire.
50% des femmes en situation de handicap accèdent à un emploi en milieu ordinaire contre 71% des hommes en situation de handicap.
En 2007, le taux de chômage des personnes handicapées s’élève à 19%, plus du double de celui de la population générale (8%). Les femmes sont plus touchées que les hommes (21% contre 18%).
Il manque des données à cet article.
L'impossibilité légale d'effectuer des statistiques ethniques en France ne nous permet pas de savoir si les femmes racisées sont plus pauvres que les femmes non racisées et que les hommes racisés. (racisé : qui a connu un processus de racialisation c'est-à-dire lorsqu'on crée socialement et artificiellement un groupe de personnes aux caractéristiques homogènes à partir d'individus épars très différents).
Voici un lien sur le degré de pauvreté selon le groupe ethnique auquel on appartient en Grande-Bretagne. Cet autre lien explique que 40% des femmes racisées en Grande-Bretagne vivent dans la pauvreté. Ce dernier concerne le rapport entre pauvreté et race aux Etats-Unis.
Nous n'avons pas de statistiques sur la pauvreté des femmes homosexuelles. Ce rapport américain indique que les lesbiennes et les bisexuelles (24%) sont plus susceptibles d'être pauvres que les femmes hétérosexuelles 19%), que les hommes gays et bisexuels (15%) et que les hommes hétérosexuels (13%). Les couples lesbiens et leur famille sont plus pauvres que les couples hétérosexuels et leur famille. les enfants dans les couples lesbiens sont deux fois plus pauvres que ceux des couples hétérosexuels.
Le manque d'informations statistiques sur le niveau de vie des femmes trans* ne nous permet pas non plus d'en conclure quoi que ce soit quant à leur niveau de pauvreté. En ce qui concerne les trans*, nous savons essentiellement qu'ils sont victimes de nombreuses discriminations. Il parait donc logique qu'elles influencent leur niveau de vie (si l'on peine à trouver un travail car on est trans*, alors forcément on sera davantage pauvre). Voici donc un rapport sur la situation en Ecosse. Ce rapport sur la transphobie à travers le monde explique (sans malheureusement donner des chiffres précis) que les trans* sont confrontés dans le monde entier à une plus grande pauvreté. Ce rapport (ici en anglais) indique que la population trans américaine vit dans une pauvreté extrême avec un taux de revenu inférieur de 10 000 dollars à celui de la population cisgenre.
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- ViolencesFemmes et enfants tué-e-s au Québec en 2014 par des hommes (ou des inconnus).
- Femmes & enfants tués depuis Polytechnique (1989)À découvrir, les actualités et les projets de notre délégation du Bas-Rhin, réunies dans un petit journal à télécharger. Pour en discuter de vive voix, rendez-vous sur notre stand au Marché de Noël de Strasbourg, à partir du 28 novembre 2014 !
Chers amiEs du Mouvement du Nid,
C'est avec plaisir que la délégation du Bas-Rhin vous partage ce journal, et vous invite aux événements qui auront lieu en cette fin d'année 2014.
Le 12 octobre dernier, des membres de la délégation ainsi que des survivantes de la prostitution sont allés soutenir Rosen Hicher à son arrivée à Paris, après 800 km de marche pour l'abolition du système prostitueur. Nous avons souhaité profiter de ce moment fort en émotions pour partager avec vous notre actualité.
Comme chaque année, le mois de décembre est synonyme de marché de Noël solidaire pour nous, et nous vous invitons de tout coeur pour y faire vos cadeaux, tenir le stand ou même offrir des produits qui seront vendus à ce moment.
Nous continuons notre action auprès des personnes prostituées, par la rencontre sur les lieux de prostitution, l'accueil lors des permanences et l'accompagnement individualisé des personnes dans leurs démarches. Se poursuit également de manière très active le volet de sensibilisation, notamment des jeunes, sur les enjeux prostitutionnels ainsi que sur l'égalité filles-garçons.
Par ailleurs, avec les 60 associations abolitionnistes, nous maintenons notre vigilance pour que la loi abolitionniste proposée ne soit pas oubliée. Nous sommes particulièrement fiers de notre région, qui se montre précurseur en ce domaine, plus de 50 éluEs alsaciens ayant signé le manifeste pour l'abolition du système prostitueur. Prochainement avec eux, nous espérons recevoir Rosen que nous avons invitée à Strasbourg, afin qu'elle puisse faire part de son expérience.
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Sisyphe endosse et diffuse cette Déclaration du Comité de la Commémoration du 25e anniversaire de la tragédie du 6 décembre 1989. Nous vous invitons à faire de même.
- Articles, déclarations et poèmes sur le drame du 6 décembre 1989Les plus récents articles publiés sur Sisyphe.
- Fil de presse & infolettre mensuelleÀ la façon d'une archéologue littéraire, France Théoret a mené en 2006 une série d'entretiens inédits avec Louky Bersianik, alors âgée de 75 ans. Fortes de décennies de luttes communes et d'écriture, les deux penseuses revisitent les thèmes d'une œuvre monumentale : la famille, la mythologie et les symboles, la transformation de la langue, l'imaginaire patriarcal et l'émergence d'une culture au féminin. Au sortir de ces conversations, on connaît mieux l'univers bersianikien, entre l'engagement et la conscience, où tout est sujet à transgression, où peuvent cohabiter la violence et la vie.
- Louky Bersianik (1930-2011)Lorsque j'ai lu ce texte dans sa version originale, je l'ai trouvé extraordinairement puissant, extraordinairement vrai. Je me suis dit qu'il était essentiel qu'il soit traduit en français. FlashSteelers a donc demandé l'autorisation et l'auteure et l'a traduit. CaCtus a fait la relecture de la traduction. Merci encore à l'auteure de nous avoir donné son accord pour la traduction et la publication et surtout merci pour ses mots ; on espère tous trois que la traduction ne les trahira pas.
Voici donc le texte.
Donc, je suis allée à un rendez-vous et ce putain de connard de dragueur vulgaire m'a violée. Je l'ajouterai à la liste des misogynes violents que j'ai rencontrés. Je l'ajouterai à la liste des hommes qui m'ont agressée et ont abusé de moi depuis mon plus jeune âge. Le premier, j'avais 5 ans - il était babysitter. Par où je commence si je vais au commissariat porter plainte ? Je leur dis, quand j'avais 12 ans et que je devais passer devant le site de construction chaque jour pendant 4 mois, que j'étais malade de peur et de dégout à cause des hommes qui me dévisageaient et me provoquaient ? Je leur raconte, la fois où, à 18 ans, ce mec plus vieux dont j'étais amoureuse a soudainement décidé que ce serait excitant de me gifler quand on "faisait l'amour" ? Est ce que je leur parle des viols que j'ai subis à l'Université de Carleton en 1991 ? Putain j'ai quarante ans. Où ça commence ? Où ça s'arrête ?
Je n'ai pas "peur" d'aller voir la police. Je n'ai pas peur de "revivre le traumatisme" - je le vis tous les jours. Je n'ai pas peur qu'ils ne me croient pas, ou qu'il me jugent et me scrutent. Je sais que c'est différent pour chaque femme et je comprend que beaucoup se méfient à juste titre de la police.Mais moi ? J'ai pas que ça à foutre. Bordel, des trous du cul se la coulent douce en étant des connards flippants, et c'est moi qui devrais changer ma vie ? Et donner mon NOM à vous tous, les sacs à merde d'internet et autres apologistes du viol ? Non merci. Qui je suis n'est pas le putain de problème des connards fouineurs que vous êtes. Ce n'est pas de ma responsabilité de répondre aux agressions d'une manière qui va satisfaire toutes les bouses dans votre genre. C'est à vous - à nous tous - de vivre comme des êtres humains décents, putain, et d'arrêter d'être des tas de merde les uns pour les autres.
Je vous emmerde.
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Ces 4 jours de formation, abordant les politiques publiques et le droit, les mécanismes des violences, la prise en charge et l'accompagnement des victimes, n'oublient pas bien sûr la violence prostitutionnelle. Notre délégation du Bas-Rhin intervient sur les aspects et enjeux de la prostitution.
Infos pratiquesTéléchargez ci-dessous le programme et le talon d'inscription.
Renseignements et inscriptions auprès du
Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) (organisme de formation : n° 426 700 90 067)
24 rue du 22 novembre 67000 Strasbourg
Tél. : 03 88 32 03 22 / Fax : 03 88 24 60 86 / www.cidff67.fr
Tarifs : 160 euros / 60 euros pour les étudiantEs.
Les repas restent à la charge des participants et peuvent être pris au restaurant administratif (9 euros).
Téléchargez ci-dessous le programme et le talon d'inscription.
Politiques publiques, mécanismes des violences, aspects juridiques
Prise en charge des victimes : Justice, police, gendarmerie, médecine légale, travailleurs sociaux
Hébergement d'urgence, accueil de jour, accompagnement des auteurs et des enfants témoins. Atelier des associations
Prostitution, violences sexistes, mariages forcés, Harcèlement sexiste au travail
IntentionLa Direction départementale de la cohésion sociale (mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité), et le Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), avec un cofinancement de la Ville de Strasbourg, proposent une formation en novembre prochain, sur la question des violences faites aux femmes.
Seront traités les violences dans le couple, la prostitution, les viols, le harcèlement sur le lieu de travail,.... Ces violences physiques, psychologiques, économiques ou sexuelles, s'exercent dans la sphère privée ou publique.
Cette formation est destinée à tout-e professionnel-le susceptible de prendre en charge une victime : personnels de santé, travailleurs sociaux, avocats, enseignants, policiers, gendarmes, éducateurs, responsables de centres communaux d'action sociale, salariés et bénévoles des associations et des centres d'accueil et d'hébergement,...
Ces quatre journées sont animées par des intervenant-e-s qualifié-e-s (juristes, magistrats, médecins, psychologues, responsables d'associations spécialisées, lieux d'accueil et d'hébergement, services d'aide aux victimes, police et gendarmerie), qui apporteront des éléments sur les mécanismes des violences, la législation, le fonctionnement des lieux d'accueil (victimes, auteurs et enfants témoins). Cette formation permettra l'amélioration de la prise en charge des victimes, ainsi que l'échange de bonnes pratiques et la constitution d'un réseau.
Bas-Rhin - Journées de formation sur les violences sexistes - nov 2014 Programme et inscription.L'association dont je fais partie, les Dé-chaînées lance une enquête au niveau national sur l'accueil des victimes de viol et de violences sexuelles dans les commissariats et les gendarmeries.
Sur 154 000 victimes par an, on estime qu’environ 10 % des victimes de viol portent plainte, et seule une petite partie de ces plaintes aboutissent à une condamnation. Les raisons à cela sont nombreuses : peur de porter plainte, sentiment de culpabilité, pressions extérieures, difficulté à prouver les faits… Dans un premier temps, nous souhaitons en savoir plus sur l’accueil des victimes en commissariat ou gendarmerie.
Lorsque nous aurons réuni un nombre suffisant de réponses, nous rédigerons un rapport qui compilera les résultats de l’enquête et formulera des propositions d’amélioration de l’accueil des victimes.
Nous le remettrons aux ministères suivants : ministère de l‘Intérieur, ministère des affaires sociales, de la santé et des Droits des femmes, ministère de la défense.
Je compte donc sur vous pour diffuser cette enquête au plus grand nombre de personnes possible.
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L'expression anglaise "rule of the thumb" (littéralement : "la règle du pouce") signifie de nos jours une règle empirique généralement admise qu'on peut appliquer dans la vie courante. Cette expression tirerait son origine d'une règle de la common law anglaise qui avait cours jusqu'au 18e siècle en Angleterre : un homme avait le droit de frapper sa femme, pourvu que le diamètre du bâton qu'il utilisait ne soit pas plus gros que son pouce. Il s'agit du premier exemple connu de l'approche fondée sur la réduction des méfaits.
- Chroniques de Marie SavoieJ’ai hésité à écrire cet article à l’occasion du 8 mars, j’en parlerai un autre jour mais cela n’est pas un jour que je célèbre.
Et puis je me suis dit que cela serait l’occasion de vous parler de certaines problématiques que vous ne connaissez peut-être pas, donc, au final, j’ai accepté.
Selon le rapport 2009 Education Pour Tous de L’UNESCO, quelques 75 millions d’enfants, dont 55 % de filles, n’étaient pas scolarisés en 2006. Environ 16 % de la population adulte du monde est dépourvu de compétences minimales en matière d’alphabétisme et les deux tiers environ sont des femmes. Si les tendances actuelles persistent, il y aura plus de 700 millions d’adultes analphabètes en 2015.
Pourquoi s’intéresser spécifiquement aux femmes, me direz-vous ?
L’éducation des femmes a des incidences sur des évènements qui ne lui sont pas immédiatement liés à première vue.
- Une femme qui n’est pas alphabétisée est moins armée à participer à la vie de sa famille, de son village, de son pays. Elle ne saura pas quels sont ses droits, n’osera pas se renseigner et restera en situation de complète dépendance.
- On a établi un lien clair entre la mortalité infantile et le niveau d’alphabétisation de la mère. Plus la mère est éduquée, plus la mortalité infantile recule. Une femme éduquée saura comment nourrir ses enfants, quels médicaments leur administrer, à qui s’adresser en cas de besoin et osera faire valoir ses droits. Il en de de même pour la santé en général ou l’alimentation.
L'UNESCO dit à ce sujet que "Le fait d’avoir une mère ayant bénéficié d’une instruction secondaire ou supérieure réduit largement le risque de mortalité infantile dans la quasi-totalité des pays" et rajoute "À titre d’exemple, le niveau d’instruction des mères est, dans de nombreux pays, directement proportionnel au niveau de vaccination des enfants."
- Plus on est éduqué, plus on prend conscience du monde extérieur, plus on ose faire valoir ses droits, plus on prend confiance en soi, plus on peut peser sur les décisions ayant une incidence sur nos vies.
- Une femme alphabétisée et éduquée enverra davantage ses enfants à l’école qu’une femme qui ne l’est pas.
- On constate également que l'éducation permet de diminuer le taux de mortalité maternelle. Il faut évidemment une bonne structure de soins prénatals. Mais on constate qu'une femme éduquée y aura davantage recours qu'une femme qui ne l'est pas.
- De manière générale, une femme éduquée verra les revenus et la qualité de la vie de sa famille s'améliorer.
En 2006, sur 176 pays, 59 avaient réalisé la parité entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire (soit 20 de plus qu’en 1999). Dans le primaire, prèsdes deux tiers des pays avaient réalisé la parité. Cependant, plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud et de l’Ouest et des États arabes n’avaient pas atteint l’objectif. Seulement 37 % des pays du monde avaient réalisé la parité entre les sexes dans l’enseignement secondaire.
L’association Aide et Action oeuvre dans ce but. Créée en 1981, elle s'emploie à améliorer l’accès et de la qualité de l’éducation de plus cinq millions d’enfants et d’adultes.
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Lorsqu'on prépare des jeunes au projet éducatif connu sous le nom de Défi sans écrans, deux équipes vont s'affronter : des amateurs contre des professionnels.
- ÉducationRamer dans une galère, sans eau pour donner prise à l'avancée. Fourberie d'un capitaine, digne héritier des trente deniers offerts à même la pitance des galériens échinés à l'ouvrage de pagaie.
- Chronique - Les voix/voies de Micheline Mercier. Voir - Islam radical sous "Enquête" : quand le hijab voile la réalité
L'essentiel du reportage réalisé par Johanne Faucher a été consacré à défendre le port du voile, à présenter des extraits insipides de sermons d'imams, à discréditer les observatoires "Poste de veille" et "Point de bascule", à réduire le projet de charte sur la laïcité du Parti Québécois à un facteur de tensions sociales, à accuser les médias d'islamophobie.
. Le Devoir - Un goût pour la mort, un talent pour la vie
Devenue féministe comme « on devient femme », P.D. James sut au final donner tort à son père. « Cela fait plusieurs siècles déjà que nous avons admis que les femmes ont une âme. N'est-il pas grand temps d'admettre qu'elles ont également un cerveau. »
. La semaine rose - Encore Polytechnique ?!?
Lundi dernier, j'étais à l'hôtel de ville de Montréal pour assister à l'adoption de la déclaration pour la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui se tenait dans la foulée des activités de commémoration du 25e « anniversaire » de la tuerie de Polytechnique.
. La revue Liberté - L'austérité au temps de l'abondance
La dévotion de la classe politique envers les acteurs financiers est telle que si ceux qui prêchent en faveur du déficit zéro revêtaient l'aube et l'étole, on croirait avoir affaire à des fanatiques.
. Le CoRP - Annulation de la conférence de Marie-Josèphe Bonnet au centre LGBT de Paris
Cette annulation montre qu'il est interdit de parler aux membres du Centre LGBT, fût-ce de tout autre chose, quand on ne partage pas ses positions « dominantes » (?).
. Radio-Canada - Pour consentir à une relation sexuelle, il faut dire oui... et le redire
Les cas très médiatisés d'accusations d'agressions sexuelles portées contre l'ex-animateur de CBC Jian Ghomeshi, ou encore les allégations de harcèlement de deux députées néo-démocrates visant deux députés libéraux fédéraux, suscitent de nombreuses interrogations sur la notion de consentement.
Le Devoir - Québec mise sur les garderies commerciales
Le gouvernement a décidé de siphonner les surplus des CPE, une somme de 45 millions. Les garderies commerciales non subventionnées pourront afficher les mêmes tarifs que les services de garde subventionnés dès janvier 2015.
. Le Devoir - Décès de la romancière britannique P.D. James
La doyenne du roman policier britannique est décédée jeudi à l'âge de 94 ans. Phyllis Dorothy James laisse une oeuvre riche de vingt romans dont le premier a été publié en 1962.
. Radio-Canada - Suzanne Côté à la Cour suprême du Canada
Suzanne Côté, dont la nomination entre en vigueur dès le 1er décembre, est la première femme issue d'un cabinet privé à être nommée directement à la Cour suprême.
. La Presse - Jian Ghomeshi plaidera non coupable à cinq accusations
Un mois exactement après son congédiement par la société d'État en lien avec des allégations de violence, Ghomeshi, âgé de 47 ans, fait face à quatre chefs d'agression sexuelle. On lui reproche aussi d'avoir « maîtrisé la résistance » d'une présumée victime en l'étouffant.
. Au féminin - Que propose le nouveau plan pour l'égalité filles-garçons de Najat Vallaud-Belkacem ?
C'est à l'occasion de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes, mardi 25 novembre, que la ministre de l'Education nationale a tenu à présenter son nouveau plan scolaire pour l'égalité qui viendra remplacer les fameux ABCD, abandonnés en juin dernier.
. L'Humanité - Contre les violences faites aux femmes : l'urgence de mobiliser les médecins
Longtemps, les médecins, comme toute la société, n'ont rien voulu connaître des femmes violées, agressées sexuellement, battues.
. La Presse - Allégations de harcèlement contre deux libéraux : la députée du NPD rompt le silence
La députée a raconté les détails de l'agression dont elle aurait été victime au Huffington Post. Elle dit que l'agression lui a fait mal.
. L'Actualité - Harcèlement : quand le pouvoir corrompt
Depuis le début de « l'affaire Ghomeshi », ce ne sont pas des histoires de pervers à la libido détraquée que nous avons entendues. La violence à caractère sexuel, c'est toujours une affaire de pouvoir.
. Le Parisien - Violences conjugales : le plan de bataille de Taubira
Remplacer des initiatives salutaires mais isolées par un plan d'action global regroupant toutes les institutions confrontées à ce même fléau. Voilà l'ambition de la circulaire contre les violences conjugales préparée par Christiane Taubira.
. Huffington Post Québec - La violence contre les femmes dans le monde résumée en une infographie
C'est une "pandémie" selon les termes l'ONU. Une femme sur trois a déjà été victime de violences conjugales dans le monde, selon l'OMS.
. Presse-toi à gauche - Coupures et compressions. Lettre au ministre responsable de l'Administration gouvernementale
Depuis les 30 dernières années, nos élites ne cessent de marteler qu'il faut faire des coupures dans nos services publics, qu'il faut réduire la taille de l'État, tout le monde doit faire sa part.
. Châtelaine - Le mur rose ou le marketing genré
Fabricants et détaillants catégorisent de plus en plus les jouets comme étant "pour elle" et "pour lui". Fini l'époque où on voyait une fillette jouer aux voitures ou un garçon cuisiner un gâteau sur un emballage ou dans une circulaire.
. Balle de sexisme - Reconnaissons le féminicide !
A l'occasion du 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, l'association Osez Le Féminisme vient de lancer une campagne intitulée « Reconnaissons le féminicide. »
. Le Devoir - Erdogan : pas d'égalité pour les femmes
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est offert une nouvelle polémique lundi en affirmant haut et fort, Coran à l'appui, que les femmes ne pouvaient être considérées comme les égales des hommes.
. La Presse - Florence Montreynaud. Changer le monde un jour à la fois
Née dans les années 50, mère de quatre enfants aujourd'hui adultes, étudiante durant le printemps 68, membre de la première génération à prendre la pilule, l'historienne a souvent été aux premières loges du mouvement de libération des femmes (MLF).
. Le Devoir - Commission Robillard - Si lourd, si mince
Le rapport Robillard, qui donne pour 2,3 milliards de dollars de coups de hache, serait là pour faire peur, afin de mieux faire passer des décisions gouvernementales controversées, comme la hausse de tarifs dans les CPE.
. La Presse - Le recul
Jeudi, le verdict est tombé : le tarif des garderies subventionnées grimpera jusqu'à 20 $ par jour pour les familles gagnant 155 000 $ et plus.
. Les Nouvelles/News - "En France, l'IVG n'est toujours pas consacrée comme un droit"
Le 26 novembre, pour les 40 ans de l'ouverture des débats sur la loi Veil, l'Assemblée nationale se prononcera sur une proposition de de résolution « visant à réaffirmer le droit fondamental à l'interruption volontaire de grossesse en France et en Europe ».
. Slate France - Le plus grand frein à la carrière des femmes n'est pas d'avoir des enfants, c'est d'avoir un mari qui ne coopère pas
Une étude à paraître dans la Harvard Business Review montre que plus encore qu'avoir des enfants, le facteur déterminant est de savoir si une femme est dans un couple où la carrière du mari passe systématiquement avant la sienne.
. La Presse - Quand le CV d'un hassidique se retrouve sous la pile…
Parmi les sujets qui font coller au plafond les athées (et les Québécois en général, oserais-je avancer), il y a l'incommensurable léthargie des autorités du ministère de l'Éducation vis-à-vis des écoles privées à orientation fortement religieuse, à laquelle s'ajoute le scandale des subventions qu'elles leur accordent.
. Le Soleil - Entrevue avec Lise Payette : un vide politique pour les femmes
Le leadership des femmes dans le monde politique a été fortement ébranlé depuis l'accession au pouvoir du Parti libéral, estime la féministe bien connue Lise Payette. « Les femmes ont mangé une volée. »
. Europe 1 - Une femme sur trois a déjà été victime de violences conjugales
"Inacceptable", tonne vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'organisme a publié une série d'études consacrées aux violences faites aux femmes dans la revue médicale The Lancet.
. Le Devoir - Tarifs de garderie. La ministre avoue ne pas avoir évalué l'impact sur les femmes et l'emploi
La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, a avoué vendredi qu'elle n'a pas eu le « réflexe » de demander au Conseil du statut de la femme (CSF) d'analyser la décision gouvernementale sous cet angle et que c'était là une erreur.
. Le Conseil du statut de la femme - Une femme à la tête de l'OIF : de bon augure pour les femmes de la Francophonie
Pour la première fois de l'histoire, une femme pourrait accéder au poste prestigieux de Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
. TV5 - Tunisie : Kalthoum Kannou, la juge qui voulait devenir présidente
Seule femme candidate à la présidentielle, qui se tient du 21 au 23 novembre 2014 dans son pays, la juge tunisienne Kalthoum Kannou mène avant tout une campagne de principes, au premier rang desquels l'égalité entre les femmes et les hommes.
. La Presse - Condition féminine Canada a lancé peu de projets pour les femmes autochtones
Plusieurs programmes suggérés au ministère abordaient la problématique des femmes autochtones et visaient à « amener la communauté à cesser la violence contre les femmes et les filles ».
. Entre les lignes entre les mots - Avant de tuer les femmes, vous devez les violer ! Rwanda : rapports de sexe et génocide des Tutsi
Préface de Christine Delphy. Avec cet ouvrage, Sandrine Ricci a entrepris une grande première en langue française : étudier le génocide – ici le génocide des Tutsi en 1994 – dans une perspective féministe.
. Le Devoir - Services de garde. Une « taxe à la natalité » décriée
Le gouvernement libéral a tranché après des mois d'atermoiements : les tarifs des services de garde éducatifs à l'enfance fluctueront entre 7,30$ et 20$ par jour, et ce, dès le 1er janvier 2015.
. La Presse - Tables rondes : discussions au féminin
Une négativité entoure souvent les écrits des femmes, lorsqu'on se questionne sur une littérature dite « féminine » avec des appellations comme « chick lit » ou lorsque l'étiquette « féministe » est carrément considérée comme rébarbative.
. Le Devoir - Mourir riches… ou « caves »
Liberté, égalité, fraternité. Vous riez ? Oui, je comprends, il faut rire tant c'est gênant. Puisque ces nobles engagements inscrits dans les grandes chartes des droits des êtres humains sont ostensiblement bafoués.
. Huffington Post France - Journée internationale des droits de l'enfant : l'inceste reste un fléau faute de prévention
Les dispositifs sociaux et médicaux ne prennent pas assez en compte la parole de l'enfant abusé et il existe encore de nombreux freins juridiques lorsqu'une victime se décide à parler. Les violences conjugales sont fréquemment liées à des cas d'inceste.
. ReSPUBLICA - L'association entre féminisme et laïcité gagne-t-elle du terrain à gauche ? On veut le croire !
S'agit-il d'un mal inhérent à la problématique féministe ? – même si l'on s'en tient à la fraction se disant de gauche du féminisme, certains enjeux semblent brouillés. La branche « théorisante » (universitaire) du mouvement parle d'intersectionnalité.
. À dire d'elles - Les « pro »(s) de la manipulation rhétorique
Suite à mon article sur la GPA (gestation pour autrui), je détecte un point commun dans tous les mouvements aujourd'hui qui militent à mon sens pour un retour en arrière du droit des femmes à disposer de leur corps.
. Francetv info - Quatre questions sur les accusations de viol visant Bill Cosby
Au total, quinze femmes affirment avoir été victimes de l'acteur américain au cours des 40 dernières années. "Bill Cosby est un violeur en série."
. La Presse - Pauline Marois s'engage pour Polytechnique
Marc Lépine n'était pas qu'un fou : c'est la misogynie et l'inégalité entre les sexes qui ont permis au tireur de Polytechnique de croire qu'il avait le droit de tuer 14 femmes le 6 décembre 1989, croit Pauline Marois.
. Le Journal de Montréal - Un homme réclame 1,25 M$ au gouvernement pour avoir été « abandonné » dans une école hassidique
L'homme de 36 ans et son ami Hershy Moskovitz, 35 ans, ont chacun quitté leur communauté hassidique après avoir été forcés à fréquenter une « école illégale où on n'apprenait qu'à prier ».
. Le Devoir - La « communauté musulmane » n'existe pas
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a décidé de rencontrer des « représentants de la communauté musulmane » afin d'engager un dialogue à la suite des attentats terroristes perpétrés récemment au Québec et au parlement canadien.
. Ressources Prostitution - « En tant qu'ex prostituée, je demande que les partis politiques s'engagent pour la loi sur l'achat de sexe »
Je participe à la campagne « End Demand » pour inciter le gouvernement du Royaume-Uni à criminaliser l'achat de sexe et à en décriminaliser la vente—mesure connue sous le nom de « Loi sur l'achat de sexe ».
. La Presse - Le mur, le feu et Mme Chow
Isabelle Hayeur, artiste engagée et une photographe inspirée, aime jouer avec le feu et allumer... de faux incendies.
. Ricochet - Sexe, amour et pouvoir à l'université : à ceux qui choisissent de ne pas entendre
Vendredi, avait lieu le colloque « Sexe, amour, pouvoir : Il était une fois, à l'université… », organisé par Valérie Lebrun, Laurence Pelletier et Martine Delvaux, du département d'études littéraires de l'UQAM. Au menu, l'épineux sujet des relations entre les professeurs et les étudiantes.
. Commission ontarienne des droits de la personne - Les droits des femmes pendant la Première Guerre mondiale au Canada
Lorsque la Première Guerre mondiale a été déclenchée, le rôle des femmes a évolué : de mères, elles sont devenues monteuses de munitions.
. Libération - Près de 36 millions d'esclaves dans le monde
Il peut s'agir de traite d'êtres humains, d'exploitation sexuelle (prostitution), de travail forcé, de servitude pour dette ou de mariage forcé ou arrangé.
. Marianne - Laïcité : lettre à Najat Vallaud-Belkacem
En encourageant les mères à porter le voile islamique lors des sorties scolaires, vous banalisez ce qui constitue l'étendard de la domination masculine et de l'intégrisme religieux et, pire encore, vous séparez cette nouvelle revendication de son contexte.
. L'Actualité - Comment on fabrique les petits garçons
Les enfants sont traités différemment selon leur sexe. Et ce, dès le premier jour de leur vie.
. Le Devoir - Tribut à Jacques Bertrand
En moins d'un an, j'ai vu Jacques Bertrand mourir deux fois. Une première fois lorsque la direction de Radio-Canada s'est résignée à lui montrer la porte. Puis une seconde, la semaine dernière, lorsqu'un mot laconique de ses deux filles m'a confirmé son décès inattendu.
. Gazette des femmes - L'Hexagone au pas du féminisme d'État
Le 26 août dernier, coup de tonnerre au pays de François Hollande : le ministère des Droits des femmes, chèrement regagné par les féministes en 2012, est rétrogradé au rang de secrétariat d'État.
. Le Journal de Montréal - Briser la culture d'impunité
Comment se fait-il qu'en 2014, les victimes d'agressions et de harcèlement, incluant même des élues, craignent encore de dénoncer leurs agresseurs ?
. Jeune Afrique - La double peine des femmes enceintes sous la menace d'Ebola
Selon le FNUAP, 800 000 femmes accoucheront dans les 12 prochains mois dans les trois pays les plus touchés par Ebola. Complications potentiellement fatales, faute de soins adaptés, et des milliers de femmes mourront en couches.
. Ricochet - Rompre avec la honte
Je suis douteuse professionnelle. Par contre, quand j'entends qu'une femme a été agressée, je mets mes doutes en veilleuse.
. Gazette des femmes - Les femmes font leur cinéma… ou presque
Rôles féminins stéréotypés, manque de perspectives intéressantes pour les réalisatrices et pour leurs œuvres, discours misogyne de certains réalisateurs : en France, le cinéma est resté une affaire d'hommes.
. À dire d'elles - Nikki de Saint-Phalle ou quand la rage devient une oeuvre éternelle
J'ai envie de partager le choc réjouissant de voir rassemblée ici au Grand Palais (jusqu'au 2 février) cette œuvre exceptionnelle, artistique pas seulement parce qu'elle est politique, mais parce qu'elle magnifie le politique.
. Le Devoir - Allégations de harcèlement sexuel. Climat de tension à l'UQAM
Le professeur de sociologie Marcos Ancelovici reconnaît que les professeurs visés, dans cette histoire, doivent être probablement très affectés, mais qu'il ne faut pas perdre de vue que les étudiantes, qui ont posé les gestes, doivent être aussi en détresse.
. Radio-Canada - Agressions sexuelles : que se passe-t-il quand une victime porte plainte ?
De nombreuses femmes ont pris la parole ces dernières semaines pour expliquer pourquoi elles n'avaient pas dénoncé les agressions sexuelles dont elles avaient été victimes. Mais à quoi doivent faire face les victimes lorsqu'elles poursuivent leurs agresseurs ?
. La Presse - Le harcèlement à l'université : une « bombe à retardement »
Le hasard a voulu que le scandale des dénonciations anonymes pour harcèlement sexuel qui visaient trois professeurs à l'UQAM éclate la même semaine où s'y tenait un colloque sur les relations amoureuses et sexuelles entre professeurs et étudiantes.
. France Info - Un contraceptif à bas prix bientôt disponible dans 69 pays pauvres
Plus de 200 millions de femmes dans les pays en développement souhaitant une contraception n'y ont pas accès.
. Le Devoir - Fais pas le zozo avec ton zizi
Il devait avoir six mois lorsque j'ai commencé à lui parler de sexualité. J'exagère à peine.
. Journal Métro - Les nuances
Les chroniqueurs sont ainsi faits que quand tout le monde dit « noir », ils ressentent l'irrépressible envie de dire « blanc ». Pas tous et pas tout le temps, et surtout pas, comme le croient certains, simplement pour le plaisir de s'obstiner.
. La Presse Plus - « Les femmes en ont marre »
Quelques actes isolés de délation, et allez, hop ! tout un mouvement qui n'a absolument rien à voir avec la délation est diabolisé. Ainsi oublie-t-on le contexte dans lequel le mouvement #AgressionNonDénoncée est né.
. Radio-Canada - Allégations de harcèlement sexuel : malaise à l'UQAM
Une association étudiante à l'UQAM a créé un malaise en publiant sur Facebook les noms de trois professeurs montrés du doigt pour des gestes s'apparentant à du harcèlement sexuel.
. Slate.fr - Faut-il reconnaître le "féminicide" dans le droit français ?
Les réseaux féministes bruissent de ce mot peu courant : féminicide. Ou le fait de tuer une femme parce qu'elle est une femme.
. Huffington Post Québec - Dénoncer pour que justice soit faite...
Si les femmes ne dénoncent pas, c'est parce qu'elles n'ont aucun véritable recours.
. Mauvaise herbe - Il faut qu'on parle de silence
C'était à prévoir, le contre-coup. Dès qu'on parle de culture du viol, de rapports de force entre les sexes, d'une socialisation de ce rapport de genres, de violence symbolique systématique, on entre dans une zone d'inconfort.
. La Presse - Harcèlement sexuel en politique : vives réactions à l'Assemblée nationale
« Écoeurantes », « déplorables ». Les révélations de La Presse sur le harcèlement sexuel dans le monde politique ont provoqué de vives réactions chez certaines députées de l'Assemblée nationale, hier, bien qu'elles conviennent que le problème n'est pas propre au monde parlementaire.
. Le blogue de Guillaume Roy - L'orgasme masculin a plus de valeur que les enfants
En octobre dernier, nous apprenions qu'en Angleterre les consommateurs de pédopornographie ne sont quasiment pas sanctionnés, car ils sont trop nombreux (50 000 en 2013) et que les policiers sont trop occupés et fauchés.
. TV5 - Femmes solidaires : la laïcité plus que jamais revendiquée
Le 7 et 8 novembre se tenait la première conférence du réseau international féministe et laïque (RIFL) à Paris, créée en 2013 par le mouvement Femmes solidaires. Des femmes d'une dizaine de pays sont venues livrer leur analyse sur plusieurs thèmes : le féminicide, la marchandisation des corps, ou encore la laïcité.
. Châtelaine - Cher Foglia
Non, tous les hommes ne sont pas des violeurs. Mais toutes les femmes, ou presque, ont vécu au moins un incident qui leur a fait comprendre une chose : elles sont des proies potentielles.
. Carrefour de l'actualité - Polytechnique Montréal - 25 ans après la tragédie, Polytechnique Montréal lance l'Ordre de la rose blanche et la Semaine de la rose blanche
Pour souligner le 25e anniversaire du drame du 6 décembre 1989, Polytechnique met de l'avant ces deux initiatives qu'elle veut voir devenir pérennes : l'Ordre de la rose blancheest assortie d'une bourse d'études pancanadienne de 30 000$ et la Semaine de la rose blanche au profit de Folie Technique, une campagne de collecte de fonds annuelle.
. La Presse - Stérilisation de masse en Inde : 10 femmes perdent la vie
La stérilisation est la méthode la plus répandue de planification familiale en Inde où nombre d'États organisent de telles opérations et indemnisent les femmes qui acceptent d'être opérées, mais des ONG critiquent ces programmes, les femmes étant souvent mal informées des risques.
. Le Devoir - La guerre des femmes
Sans guide à suivre, sans mode d'emploi, les femmes parlent, n'arrêtent pas. Mais l'euphorie de la prise de parole ne doit pas faire oublier que tout ceci n'est qu'un chapitre dans une guerre que les femmes vivent depuis longtemps.
. Radio-Canada - Et si on reparlait de culture du viol ?
On en avait parlé l'année dernière, lors de l'épisode de la lettre de Gab Roy à Mariloup Wolfe. Puis, la majorité d'entre nous était passée à autre chose.
. La Presse - Le silence des hommes
Ce n'est pas vrai qu'un agresseur sexuel va être le type le plus populaire de sa "gang de boys". Ce n'est pas vrai que ce n'est pas nos affaires.
. Le Nouvel Observateur - Scandale des pilules : la baisse des ventes fait chuter les embolies
Le combat de Marion Larat, officiellement reconnue victime d'un AVC dû à une pilule de 3e génération, a porté ses fruits.
. Le Devoir – La femme de théâtre Françoise Graton n'est plus
La comédienne québécoise Françoise Graton est décédée vendredi à l'âge de 84 ans à la suite d'une malheureuse chute survenue la veille. Françoise Graton aura joué une centaine de rôles dans sa longue carrière.
. La Presse - La déferlante
Ce qui est différent cette semaine, ce n'est pas qu'unetelle ou unetelle se soit fait attaquer, violer, harceler, démolir. Ce qui est différent, c'est la quantité.
. Génération Care - Vieillissimo. Des histoires de vie
Véronique Griner-Abraham est psychiatre, écrivaine et conteuse d'histoires, ou plutôt, elle conte les histoires qu'on lui a racontées dans son cabinet.
. Huffington Post Québec - CPE : rassemblements pour dénoncer la modulation des tarifs de base
Le président de l'Association québécoise des CPE, Louis Sénécal, exhorte Québec à ne pas heurter un réseau qui, selon lui, offre des avantages sociaux et économiques majeurs.
. Journal de Montréal - La déferlante
La vague spontanée de dénonciations d'agressions sexuelles sur les médias sociaux est une véritable déferlante de parole libérée. Provoquée par l'« affaire » Ghomeshi, elle dynamite le mur de honte et de silence qui, trop souvent, fait taire les victimes.
. Le Devoir - La mémoire de l'art
Comment les artistes contemporains manipulent et recyclent les archives artistiques. Dominique Blain, fraîchement désignée Prix du Québec 2014 en arts visuels, a créé l'oeuvre Elsie pour les Jardins de Métis en puisant dans l'album personnel d'Elsie Reford, (1872-1967).
. Huffington Post Québec - L'agonie de Stéfany
Mourir dans la dignité, profiter de soins palliatifs adéquats, bénéficier de l'aide médicale à mourir. Tout cela est de la pure "bullshit ! " Ici au Québec, la dignité n'existe pas ! Les patients sont des numéros !
. Le Nouvel Observateur - Le prix Goncourt 2014 va à... Lydie Salvayre
Pour son roman Pas pleurer. L'auteure de « la Compagnie des spectres » revient sur l'engagement de Georges Bernanos pendant la guerre civile espagnole, ainsi que sur l'histoire de sa famille.
. Huffington Post Québec - Obama nomme une femme noire ministre de la Justice, une première
Le président Barack Obama a choisi pour la première fois dans l'histoire des États-Unis une femme noire, Loretta Lynch, procureure à New York, pour occuper le poste de ministre de la Justice.
. La Presse - Comme un réveil collectif
Une fille de 17 ans va passer une entrevue pour travailler au stand d'un ébéniste. L'homme commence à tripoter l'adolescente. Elle le repousse, il dit OK, OK, j'arrête, mais il revient à la charge, elle redit non, il redit OK mais revient toujours.
. La Gazette des femmes - Débat citoyen et féminisme
Le Conseil du statut de la femme et l'Institut du Nouveau Monde, un organisme qui vise à accroître la participation citoyenne à la vie démocratique, s'unissent pour réfléchir sur la démocratie.
. Radio-Canada - Québec va restreindre son programme de procréation assistée
Le projet de loi, qui sera déposé à l'Assemblée nationale avant Noël, limiterait la couverture financière des traitements de procréation aux hommes et aux femmes médicalement infertiles.
. La Presse - L'éducation à la sexualité de retour à l'école
Retirée de la grille des matières scolaires il y a plus d'une décennie, l'éducation à la sexualité est en voie de redevenir obligatoire dans les écoles du primaire au secondaire. Un projet-pilote est en gestation au ministère de l'Éducation.
. Elles osent ! - A coup de pierres
Au nom de l'honneur. Chaque année, environ 5 000 femmes et jeunes filles sont victimes d'un crime d'honneur. Une estimation certainement en deçà de la réalité.
. Le Devoir - La fin des « pratiques culturelles barbares » ?
Un projet de loi propose d'expulser les immigrants pratiquant la polygamie et de criminaliser l'organisation d'un mariage forcé ou celui de mineurs.
. Radio-Canada - #AgressionNonDénoncée : des victimes brisent le silence
Des centaines de victimes d'agressions sexuelles brisent le silence sur Twitter avec le mot-clic #AgressionNonDénoncée.
. La Presse - La honte
J'avais 21 ans quand deux hommes m'ont brutalement violée. Des hommes armés, le visage dissimulé sous un foulard. Des hommes que je n'avais jamais vus de ma vie.
. Les Nouvelles/News - Chez les maîtres du monde, 9 femmes sur 74
Pas plus de femmes chez les maîtres du monde. Le magazine Forbes a publié mardi 5 novembre son classement 2014 des « personnalités les plus puissantes du monde ». Comme en 2013, elles sont 9 femmes à figurer parmi ce palmarès des 74 principaux décideurs, politiques et économiques, du monde.
. Blogue de Renart Léveillé - J'ai mal à mon sexe
Il y a tellement trop d'histoires qui sortent en ce moment au sujet des violences faites aux femmes que je pleure pour elles au passé, au présent et même au futur.
. Georgette Sand - Quand le collectif Georgette Sand tacle la taxe rose
La "Woman Tax" est une différence de prix sur des produits ou des services similaires, voire identiques, non justifiée et rendue notamment possible par l'hypersegmentation du marché qui tend à empêcher la comparaison des prix.
. La Presse Plus - Le courage de dénoncer
C'est peut-être la seule bonne chose qui ait émergé de la sordide affaire Jian Ghomeshi, ce populaire animateur remercié par la CBC à la suite d'allégations d'agressions sexuelles. Depuis la semaine dernière, les langues se délient, défiant le silence dans lequel s'engluent trop souvent les histoires de viol.
. Ricochet - Femmes et austérité : rien à foutre, le gouvernement Couillard
Le Parti libéral du Québec affirmait être « assurément le parti qui en a fait le plus pour faire avancer la cause des femmes sur tous les plans. » Pourtant, à travers le bouquet de « ballons d'essai » largués cet automne par le gouvernement Couillard, ce sont ces mesures qu'on a menacé en premier.
. VNI - Henri Pena-Ruiz : « La laïcité ne va pas très bien en France »
L'école publique est affaiblie par des politiques qui l'ont remise en question en tant qu'école républicaine et laïque.
. Le Devoir - Réforme de la santé-Projet de loi 10. Digne des ex-régimes socialistes de l'Europe de l'Est !
Dans une lettre au premier ministre Couillard, l'ancien ministre de la Santé, Claude Castonguay, prévient que si l'actuel gouvernement fait adopter son projet de loi 10 sur la réforme du système de santé, il courra à la catastrophe.
. Huffington Post France - Un Saoudien incite ses 97000 followers à agresser sexuellement les femmes qui travaillent
Écrivain de livres sur le développement personnel et religieux connu en Arabie Saoudite, Abdullah Mohammed Daoud a incité ses 97000 followers sur Twitter à agresser sexuellement les femmes du pays qui travaillaient aux caisses des supermarchés.
. Le Droit - Plaidoyer pour les femmes
En juin dernier, l'avocat franco-ontarien, MeRonald Caza, a accepté la présidence d'honneur à vie de l'Institut canadien-français d'Ottawa (ICF). Mais Me Caza a renoncé à cette présidence d'honneur de l'ICF il y a quelques jours. Parce que selon lui, les critères d'admissibilité de cette institution sont discriminatoires envers les femmes.
. Radio-Canada - Femmes autochtones disparues ou assassinées, ces soeurs volées
Au terme d'une longue enquête, la journaliste Emmanuelle Walter donne chair aux statistiques sur les femmes autochtones disparues ou assassinées depuis 30 ans en racontant l'histoire de Maisy et Shannon, deux adolescentes de Maniwaki portées disparues depuis l'automne 2008.
. RFI - L'Haïtienne Yanick Lahens prix Femina 2014 avec « Bain de lune »
C'est l'écrivaine Yanick Lahens qui a décroché le prix Femina 2014 pour son roman Bain de lune. Le jury exclusivement féminin couronne ainsi une œuvre poétique et politique qui témoigne de la beauté et de la tragédie qui habite le petit État caribéen.
. Le Journal de Montréal - Ces vedettes qui se croient tout permis
Depuis le début de l'affaire Ghomeshi, une chose me chicote. L'animateur radio de la CBC pensait-il vraiment que ces agressions sur des jeunes femmes ne seraient jamais révélées au grand jour ?
. Boulevard Voltaire - La burqa, un symbole d'islam politique ?
L'imam de Malé (la capitale des Maldives), fort de ses enseignements reçus de son séjour en Arabie saoudite, s'active à faire triompher « l'islam politique », dont la peine de mort par décapitation plutôt que par injection létale, plus conforme aux textes fondamentaux.
. TRADFEM - Andrea Dworkin parle de Kate Millett
En 1970, Kate Millett a publié le livre Sexual Politics. Millett voulait « prouver que le sexe est une catégorie sociale ayant des implications politiques ».
. Radio-Canada - Julie Miville-Dechêne révèle avoir été victime d'une agression sexuelle
Invitée à commenter la polémique sur les agressions sexuelles contre les femmes dans le sillage de l'affaire Ghomeshi, la présidente du CSF est convaincue que le silence doit être brisé sur les agressions.
. Le Devoir - Les femmes publient moins que les hommes
Aujourd'hui dans le monde scientifique, une publication dans une revue prestigieuse vaut de l'or. Chaque fois qu'un de ces articles est consulté, sa cote, et donc sa valeur, augmente.
. Huffington Post - Séduction ou agression
L'agresseur veut établir une emprise, soumettre l'autre dans un rapport où la réciprocité est inexistante. Il y a chez l'agresseur sexuel, un rapport pathologique non pas uniquement avec le sexe mais en l'occurence avec les femmes.
. Le Devoir - Nos pionnières de l'écriture moderne
Chantal Savoie rappelle que la critique de l'époque vit dans cette oeuvre un « texte patriotique et catholique » sans égard à son originalité littéraire.
. La Presse - Des manifestants s'opposent à « l'horreur » de l'austérité
La marche était organisée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, dont la porte-parole, Véronique Laflamme, a fait valoir que « les compressions touchent les personnes les plus vulnérables de la société ».
. Huffington Post Maghreb - Près de 4 000 algériennes atteintes de cancer du sein répudiées chaque année par leurs maris
Le tiers de femmes souffrant chaque année de cancer se retrouve dans la précarité sans couverture sociale après le divorce, a indiqué la présidente de "El Amel", l'association de soutien aux cancéreux, Hamida Kateb.
. Les Nouvelles/News - 31% de femmes dans l'Assemblée tunisienne
En début d'année, l'Assemblée constituante tunisienne inscrivait dans la Constitution le principe de parité dans les Assemblées élues.
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Avis : toute ressemblance avec une situation vécue serait purement fortuite.
Aujourd'hui, je vais donc tenter de vous expliquer comment organiser un bon lynchage. La recette est évidemment non exhaustive mais applicable à toutes les situations.
Point de départ :
Deux adolescents attrapent Pompon, joli chat tigré, abandonné au mois d’août, dans un village par ses propriétaires. Les deux adolescents lui coupent les pattes au couteau.
Les journaux relaient l’affaire et de nombreux internautes, outrés, s’empressent de donner leur avis.
1. Le talion.
L’internaute est, dans ces situations, très séduit par les politiques des régimes totalitaires qu’il conspue par ailleurs. Avec un bon sens qui n’appartient qu’à lui, il propose donc de faire subir les mêmes tortures à nos deux coupables.
2. l’obsession anale.
Notre internaute sait qu'en prison, on viole ; cela ne le choque pas vraiment, puisqu'au final, si on est en prison c'est qu'on l'a bien cherché. Il envisage donc que ce funeste sort arrivera peut-être à nos deux tortionnaires ce qui les conduira peut-être au suicide (et coûtera moins cher au contribuable).
3 . l’extrapolation.
Qui vole un œuf, vole un bœuf car le feu n’est jamais sans fumée.
S’ils ont torturé Mistigris, ils auraient tout aussi bien pu faire la même chose à Julie, adorable petite blonde de 3 ans qui se trouve être la fille de notre internaute. Ces monstres, qui ne méritent même pas le nom d’êtres humains, sont sans aucun doute des pédocriminels en puissance. Il convient donc, après leur avoir coupé bras et jambes, les avoir violés et les regarder se pendre, de les castrer (chimiquement ou non ; notre internaute a un voisin véto qui se propose de faire l’opération gratuitement).
4. l’acuité visuelle et auditive.
Notre internaute, qui passe son temps à sa fenêtre à observer madame Michu se faire lutiner par M. Dupont, sait que lui aurait entendu les cris du pauvre Mistigris.
Il est donc certain que les villageois ont tous entendu mais n’ont rien fait ; il a d’ailleurs ouï dire que la conduite de leurs grand-parents pendant la guerre n’était pas exempte de toute reproche. Les chiens ne font pas des chats.
5. les responsabilités diluées.
Notre internaute a bien constaté que Mistigris avait été abandonné. S’il ne l’avait pas été, il n’aurait pas été torturé. Ces ex propriétaires sont donc aussi coupables que s’ils avaient tenu le couteau et, à ce titre, méritent la même peine que nos ados. Il en est évidemment de même pour chaque villageois qui n’a pas adopté ce sympathique animal.
6. cette censure intolérable.
Fort de toutes ces réflexions, notre internaute se précipite sur son journal en ligne préféré pour poster ses réflexions. Et il est censuré. Qu’en conclure.
Que le modérateur
- cautionne la maltraitance animale
- est un gauchiste qui ne rêve que de libérer les violeurs (oui là il s’emporte un peu mais comprenons le). L’internaute va alors s’adresser directement au modérateur : certes il ne souhaite pas qu’il arrive la même chose à son chat ou ses enfants – encore qu’il doute que le modérateur soit apte à procréer – mais au moins il comprendrait.
- mériterait qu’on le mette face à Mistigris afin qu’il lui explique, les yeux dans les yeux, le pourquoi du rejet.
Evidemment ce genre de situations est transposable à tout fait-divers, que soient impliqués un chat, un enfant, des voisins trop bruyants, un cinéaste ou un ministre en exercice.
The post Recettes pour un bon lynchage appeared first on Crêpe Georgette.
Ma chère Michèle, J'ai traversé ton parcours professionnel afin d'en livrer les grandes lignes. C'est l'histoire de cette femme… qui s'est toujours consacrée à rendre visible la parole et la force des femmes.
- Femmage/hommage à des féministes / violence, féminismeUn groupe de femmes scientifiques indiennes resplendissantes dans leurs magnifiques saris se saluent les unes les autres.
- Femmes du mondeC'est avec indignation que les organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux reçoivent les propos du ministre des Finances.
- CommunautaireOn pose très souvent la question suivante aux féministes ; "est-ce que le combat féministe doit seulement être porté par les femmes" avec en corollaire "pourquoi vous insurgez-vous sur les plateaux télés de la présence plus forte d'homme, au fond un homme est tout aussi apte à parler de sexisme qu'une femme".
Avant de commencer à étudier ces deux points, définissons ce qu'est le sexisme. Le sexisme est un système social qui divise l'humanité en deux catégories de genre, à qui sont assignées des stéréotypes. De là en découlent la discrimination des femmes, des violences de genre envers les femmes, et la dépréciation systématique et systémique du féminin. Le sexisme valorise ce qui est considéré comme masculin et dévalorise ce qui est considéré comme féminin ; il évolue donc dans le temps et l'espace (les activités considérées comme masculines et féminines ne sont pas les mêmes selon les époques et les lieux). Les hommes sont soumis au genre auquel ils sont assignés et ainsi on moquera certains hommes qui aimeraient telle ou telle activité considérée comme féminine. Mais ce qu'on moque c'est qu'un homme puisse aimer une activité aussi nulle, aussi sans intérêt, aussi ridicule que seule une femme peut aimer. Lorsqu'une femme souhaitera, elle, exercer une activité dite masculine (la politique par exemple) on lui rétorquera qu'elle n'est pas compétente pour cela. On ne moquera pas la dite activité. C'est donc en cela que le sexisme doit être compris comme un système qui oppresse les femmes et uniquement les femmes. Il est donc parfaitement inutile de parler de sexisme anti-hommes qui a autant de pertinence que le dahu chevauchant une licorne. Cela ne signifie pas que les hommes ne souffrent pas des stéréotypes auxquels ils sont soumis ; cela signifie simplement que ces stéréotypes sont valorisés (il faut être un homme quand on a un pénis et c'est bien de l'être) alors que les stéréotypes féminins ne le sont pas (il faut être une femme quand on a un vagin et c'est nul de l'être).
Nous vivons dans une monde où le genre est la première chose qui importe. Lorsqu'on croise quelqu'un, on est conditionné en un millième de seconde à lui attribuer un genre. L'indifférenciation sexuelle terrifie. Une des premières questions posées face à un nouveau-né est de savoir son genre.
Et pourtant nombre d'entre vous pensent, tout d'un coup, que pour parler misogynie, le genre n'aurait plus d'importance ? Tout dans notre société vise à sexualiser les gens et à les différencier en deux groupes très distincts mais vous seriez d'un coup aveugle au genre lorsque des hommes veulent parler de misogynie.
Dans un monde idéal, peut-être en effet que cela n'aurait aucune importance, peut-être qu'on serait indifférent au genre mais en ce cas on n'aurait pas besoin d'en parler vu que la misogynie n'existerait plus.
Est ce qu'une femme est plus compétente à parler de sexisme ?
Je suis chaque fois surprise de cette question qui est souvent accompagnée d'un "et Morano et Boutin haha elles sont aptes elles haha" . Personne ne s'est jamais ému de l'aptitude d'un homme, parce qu'il est homme, à parler d'un quelconque sujet. Lors des débats sur la parité, alors que l'assemblée nationale et le sénat étaient très majoritairement masculins (ce qui n'a pas beaucoup changé) d'un coup s'est posée cette question qui n'avait jamais surgi avant. C'était comme si l'on découvrait l'existence du mot "compétence". Tous les hommes politiques à l'AN ou au sénat étaient compétents par défaut - ou du moins on leur faisait l'honneur de le croire - alors que toutes les femmes qui allaient bénéficier de la loi sur la parité étaient par défaut incompétentes. Et l'on entendait des hommes expliquer doctement qu'ils préféraient eux, à notre place, de ne pas nommer du tout plutôt que de bénéficier d'un tel affront. Sachant qu'on a estimé que sans la parité il faudrait quelques 400 ans pour arriver à une parité "naturelle", la phrase ne manquait pas de sel. Nul n'a - à part les féministes - questionné l'idée que les quelques 80% d'hommes présents n'étaient peut-être pas davantage compétents. La question de la présence des hommes aux postés clés de la société (media, économie, politique, travail) n'est jamais questionnée. Il faut dire que dés notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés par les livres pour enfants, les livres scolaires, l'éducation en général à apprendre que les hommes font (ils sont faits pour cela) et les femmes regardent.
Le sexisme a d'abord été étudié et ce, depuis plus d'une centaine d'années par des femmes ; cela n'a rien d'illogique ; elles étaient victimes d'un système sexiste, elles ont donc cherché à l'analyser. Celles qui l'ont fait ont donc acquis une compétence sur le sujet et sont nombreuses dans les associations, les universités, la vie civile à maîtriser parfaitement ces sujets et ce dans tous les domaines. Il convient de comprendre également qu'on est davantage susceptible de voir des mécanismes sexistes car on les subit ; la distanciation neutre qu'auraient les hommes aide simplement à ne pas voir le sexisme pas à mieux l'appréhender du haut de la tour d'ivoire que serait la neutralité objective masculine.
Il ne s'agit donc pas de dire "n'importe quelle femme peut parler du sexisme" mais de se demander pourquoi les femmes compétentes sur ces sujets ne sont pas invitées.
Pourquoi estime-t-on qu'un homme, à peu près n'importe lequel (je vous invite à consulter la composition des plateaux télé ayant eu pour thème le sexisme) serait apte à parler de sexisme alors que les femmes qui ont étudié ces sujets ne le seraient pas ?
Prenons un parent qui a fait un gâteau. Il offre 80% de ce gâteau à un de ses enfants et 20% à l'autre et ce sans aucune raison. Puis il se ravise et réduit la part du premier à 50% pour que chacun ait une part égale. Vous trouveriez la situation juste. Et pourtant, réduire la présence masculine sur les plateaux télé vous semble d'un coup le comble de l'injustice alors qu'ils l'occupent depuis que la télé existe et sans le moindre état d'âme. D'un coup selon certains, les féministes voudraient priver les hommes de quelque chose sans qu'on se demande jamais qui est privé en fait. Si l'on passe de 80% de présence dans les media à 50%, on n'est pas privé : on revient à une situation juste.
Pire il faudrait que des hommes qui n'ont jamais étudié ces sujets, (mais qui ont par la magie d'être hommes une compétence sur à peu près tout en témoignent les Onfray, les Finkielkraut, les Zemmour et c'est la même chose en télévision qu'un Taddei soit à la fois spécialiste en histoire de l'art et sur tous les sujets sociaux, politiques et économiques me laisse coite d'admiration) soit invités tant ils ont par défaut une compétence.
Donc pour répondre simplement et de façon concise à la question "faut-il inviter davantage des femmes pour parler de sexisme".
Au premier trimestre 2013, une étude du CSA dit "Qu’elles soient témoin ou experte, en plateau ou en reportage, les femmes intervenant dans les sujets des journaux télévisés des chaînes généralistes occupent une place marginale et surtout qui n’évolue quasiment pas dans le temps ou très lentement. Leur taux de présence s’établit en moyenne (toutes chaînes confondues) à 18.9% sur le 1er trimestre 2013. France 3 est la seule chaîne à se situer au-delà de 20% tandis que Canal Plus enregistre le plus faible taux avec 15,8% de femmes intervenants dans les sujets de ses éditions".
Ma réponse sera donc simple ; il faut davantage inviter de femmes expertes, sur tous les sujets. Il faut cesser de croire que l'expert serait par défaut un homme blanc quinquagénaire.
Tant que nous vivrons dans une société sexuée - et cela n'est pas demain la veille que cela va changer - alors nous devrons comptabiliser la présence des femmes à l'antenne et pratiquer la discrimination positive c'est à dire faire attention à qui est invité et privilégier les femmes.
Nous sommes habitués à ne pas voir de femmes ; il n'y a pas de femmes avec des rôles importants (et non liés aux hommes) dans les livres pour enfants, les films, les livres d'histoire. On n'étudie que peu les femmes artistes. Les couvertures de magazines représentent en général des hommes, qu'ils soient politiques, acteurs etc. Les plateaux télé, les lieux publics sont occupés par des hommes. Nous sommes conditionnés à penser que le sachant "par défaut" est un homme blanc. La seule et unique manière de faire évoluer les choses est donc d'imposer des femmes. Penser que ces femmes ne seront pas compétentes émane ni plus ni moins de préjugés sexistes, puisque cette question ne s'est jamais posée face aux hommes qui étaient invités.
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Les intégristes musulmans ont mis en place une sorte de manœuvre en cisaille sous couleur de tolérance religieuse ; il s'agit en réalité d'un coup de force dont l'objectif central est le contrôle de la sexualité des femmes.
- Femmes, religions et intégrismesMartin Couture-Rouleau s'était converti à l'islam il y a un an. Il s'était mis à fréquenter des sites djihadistes. Le modèle masculin valorisé ici est une forme dévoyée de la morale islamique.
- Femmes, religions et intégrismes / masculinité, djihadAs Bill C-36, the Protection of Communities and Exploited Persons Act moves closer to becoming law, debate on how best to protect women and children from the dangers of prostitution ensues. Critics of our legislation have focused on the legitimacy of prostitution as an occupation and highlight the right of individual expression.
- Textes en anglais/English SectionDepuis quelques années, de nouvelles expressions ont fait leur entrée dans la discussion entourant la prostitution au Québec : « modèle suédois » et « modèle nordique ». C'est bon signe.
- Prostitution en Suède, "modèle" nordique / prostitution, modèle nordiqueThis has led certain social workers and activists calling for the legalization of prostitution to believe that this social issue also requires a harm reduction approach without giving too much thought to the nevertheless fundamental distinctions between prostitution and addictions to substances such as heroin or alcohol.
- Textes en anglais/English SectionGrand solde de livres des éditions Sisyphe jusqu'au 1er décembre 2014
- Les éditions Sisyphe 2005-2014Comme en 2000, 2005 et 2010, nous vous invitons à nous rejoindre pour construire ensemble l'étape française et régionale de la 4ème édition de la MMF.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesJe vais vous résumer le livre de Paola Tabet La construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps.
(l'article contient des descriptions explicites de viols et de tortures).
L'auteure veut étudier la différenciation par sexe des outils. La division sexuelle du travail est souvent vue par les anthropologues comme une relation de complémentarité, de réciprocité et de coopération, qui insistent sur le caractère naturel et biologique de cette division et donc sur sa nécessité.
Godelier dit par exemple que la reproduction empêche les femmes de chasser et faire la guerre.
Pour Tabet la division du travail n'est pas neutre mais orientée, asymétrique et de domination.
Pour cela elle va étudier les outils employés parles hommes et les femmes. Il est souvent dit que comme les femmes ont des tâches simples à faire, il est normal qu'elles n'aient que des outils simples.
La thèse de Tabet :
- les femmes accomplissent certaines tâches et pas d'autres selon les outils à utiliser
- ce sont dans les formes du contrôle masculin des outils (et donc dans le sous-équipement des femmes) qu'il faut chercher les facteurs de la division sexuelle du travail.
Sa démarche :
- montrer que dans beaucoup de sociétés de chasseurs/cueilleurs l'équipement féminin est moindre
- montrer que dans les activités nécessitant un outillage complexe, même si la part des femmes est la plus importante, les femmes ont les outils les plus rudimentaires
- les activités qi reviennent aux femmes sont souvent les plus archaïques
- l'emploi et le contrôle des outils par les femmes sont limités
- il n'y a pas d'activité proprement féminine.
- les activités féminines sont des activités qu'on peut qualifier de résiduelles. Elles ne sont permises aux femmes que si elles peuvent être faites sans outils ou avec des outils simples. dés qu'il y a l'obligation d'utiliser des outils, il y a masculinisation.
Chez les !Kung, il a été calculé qu'une femme parcourt 7800 km les 4 premières années de la vie de son enfant pour chasser et cueillir. Elles ont juste un bâton à fouir pour cela. une journée de cueillette leur permettra de rapporter entre 7 et 15 kg de nourriture.
Les hommes chassent et ont pour cela des arcs, des flèches et des sagaies.
Chez les Yamana, les femmes ne peuvent fabriquer leurs outils car seuls les hommes ont le droit de posséder les outils servant à les fabriquer.
Dans de nombreuses sociétés les femmes dépendent des hommes pour fabriquer leurs outils.
Constat :
La cueillette des végétaux est féminine à 80,3 % parce qu’elle se fait à main nue ou avec des outils rudimentaires comme le bâton à fouir.
La récolte du miel est masculine à 91,7 % parce qu’elle nécessite une hache pour couper les troncs et en extraire larves et miel. La chasse est à 100 % masculine pour les grands mammifères aquatiques, à 99,4 % pour les gros animaux terrestres, à 98 % quand il s’agit d’oiseaux, à 97,5 % pour la chasse avec pièges de petits mammifères terrestres.
LA CHASSE :
Quand les femmes chassent, elles ont les outils les moins perfectionnés. par ex chez les esquimaux, elles chassent le phoque et le caribou mais là où les hommes ont des arcs, des harpons et des fusils, elles ont juste un couteau domestique ou une massue en bois.
Dans beaucoup de sociétés, les femmes chassent si elles ne sont pas mariées.
Beaucoup font la battue à la chasse en courant et en aboyant pour effrayer le gibier. Elles ne sont pas armées. Elles servent d'épouvantail pour l'animal sans aucune protection.
Chez les Yamana, les femmes pagaient pendant que les hommes ont la lance.
Très souvent les femmes ont des massues quand les hommes ont des arcs.
La chasse aux petits animaux est pratiquée à égalité entre les hommes et les femmes. Beaucoup de femmes utilisent des pièges. Les hommes peuvent chasser à mains nues s'ils le souhaitent mais les femmes ne peuvent pas chasser avec des armes.
Conclusion : ce n'est donc pas la chasse qui est interdite aux femmes mais les armes.
LA PECHE :
Les femmes ont une plus large gamme d'outils et en fabriquent. En revanche l'embarcation est la plupart du temps fabriquée parles hommes.
Les outils masculins pour pêcher ont en général une rentabilité supérieure. L'activité des femmes est limitée par des tabous et des interdits.
La pêche au quotidien est souvent faite par des femmes ; les hommes pêchant dans des cérémonies prestigieuses. Les femmes fournissent souvent la majeure partie du produit de la pêche.
L'AGRICULTURE :
- En général la charrue est réservée aux hommes.
L'agriculture se divise en deux catégories si elle est rudimentaire :
- le bâton à fouir et la houe ; utilisés parles femmes
- la hâche, le coupe-coupe ; par les hommes qui sont aussi des armes et permettent de fabriquer d'autres outils.
Les hommes contrôlent souvent le processus entier.
Ils sont chargés de défricher ce qui est une activité de prestige.
On constate que quand la hâche a été introduite à l'époque coloniale, les hommes ont pu gagné du temps de loisir mais comme la surface défrichée avait augmenté, le travail des femmes a augmenté en durée.
L'ARTISANAT :
Sous-équipement des femmes. La poterie est faite à main nue parles femmes et avec un tour par les hommes.
Pour le tissage, les hommes ont un métier à pédale alors que les femmes ont un métier horizontal ou vertical.
Pour les matières premières, les métaux, pierre, os, bois, coquille sont réservés aux hommes et la terre, argile, peau, fibre végétale et animale aux femmes.
Les hommes ont donc les armes et les outils. Plus les outils sont complexes, plus la productivité est élevée. Lorsqu'il y a machinisation, les femmes en sont complètement exclues. Elles font toujours les travaux mais à main nue. Leur rendement est bas et demande beaucoup de temps et de patience. Les outils pour fabriquer d'autres outils sont détenus par les hommes.
L'appropriation physique des femmes par les hommes ne se limite pas à l'exploitation sexuelle et reproductive. Elle atteint aussi l'intégrité et l'expression corporelle : motricité contrainte, claustration, délimitation de l'espace, mutilations sexuelles, bandage des pieds etc
Chez les dugum dani, au décès d'un proche, les hommes donnent des porcs, les femmes donnent les doigts qu'on leur coupe.
Les hommes contrôlent la production des outils et des armes.
En détenant les armes, ils peuvent exercer de la violence envers les femmes.
En détenant les outils, ils sous-équipent les femmes.
FERTILITE NATURELLE, REPRODUCTION FORCEE :
On parle de reproduction et de fécondité féminine pour justifier l'état de subordination des femmes.
La position subordonnée des femmes serait dûe à des contrainte biologiques ; on pense souvent à la procréation come un événement biologique extérieur aux rapports sociaux.
Il y a une intervention généralisée sur la reproduction. ce qui va suivre sert à démontrer que la grossesse est socialement contrôlée et n'est pas un processus naturel.
L'humain est un mammifère relativement infertile. (vache avec insémination artificielle ; 75% de chances d'être enceinte, femme ; il faudra pour atteindre ce pourcentage 3 à 4 cycles avec 3 inséminations).
Comme les femmes n'ont pas de chaleur on ne sait pas quand elles sont fécondables. Le mariage semble la réponse sociale à la spécificité de la sexualité féminine.
Le mariage permet de les rendre "toujours copulables". Le mariage les expose en permanence au coït et au risque de grossesse.
Le mariage n'est pas le lieu où les deux partenaires réalisent leurs envies sexuelles dans une égalité réciproque. Il est souvent forcé pour l'un ou les deux par un dressage, un forçage.
les femmes sont dressées au coït. Tabet ne dit pas que les femmes n'ont pas de désir mais leurs envies sexuelles sont canalisées vers une seule chose le coït en expliquant que la maternité est leur seule véritable fonction, qu'elles sont faites pour procréer.
Chez les Hausa de l'Ader "la femmes a sa terre entre ses jambes".
Il y a un dressage psychologique, des menaces, de la violence, de la contrainte.
En Nouvelle Guinée, une femme qui se refuse à son mari subit un viol collectif.
Dans certains rites australiens, les femmes sont enlevées, introcisées avec un couteau de pierre puis violées afin qu'elles se "tiennent tranquilles".
elles sont contraintes au devoir conjugal et dans beaucoup de sociétés elles sont soumises à la volonté sexuelle du mari par des coups. Elles sont aussi frappées si elles veulent le quitter.
Engrosser une femme est un bon moyen de la garder à domicile.
La fécondité et la grossesse sont souvent surveillées.
Dans certaines sociétés, on gère la contraception et l'IVG. Parfois la femme enceinte est surveillée tout au long de sa grossesse.
Chez les chagga on excise la femme ce qui rend l'accouchement dangereux et très douloureux mais il lui est interdit de crier.
Il existe un infanticide sélectif des filles chez les esquimaux. Comme seuls les hommes peuvent chasser, les filles sont moins importantes. Or si une femme a une fille elle n'aura pas d'enfant pendant 3 ans avec l'allaitement donc la fille est tuée ou donnée à l'adoption.
Dans les sociétés nomades, si les naissances sont trop rapprochées cela épuisera la mère qui ne pourra travailler ; on va donc tuer la fille.
Dans beaucoup de sociétés, l'allaitement dure 1 à 3 ans ce qui fait que la femme n'est pas exposée au coït. Dans certaines populations si le père veut un autre enfant immédiatement, on ôte l'enfant à la mère et on le nourrit artificiellement. On le voit en Occident avec la mise en nourrice. Chez les bourgeois florentins du XVème et XVIème siècles, le père gère complètement l'accouchement. Il signe un contrat avec le mari ou le père de la nourrice.
Le corps reproducteur de la femme de bourgeois produira l'enfant
Le corps allaitant d'une femme de classe inférieure assura la deuxième partie du travail reproductif.
La contraception moderne sépare la reproduction de la procréation et introduit la non nécessité de procréer. Elle permet aux femmes d'avoir la maitrise des femmes sur leur corps mais elle conduit aussi les femmes à l'unique sexualité coïtale.
Les femmes sont divisées en catégories ; une à sexualité reproductive, une à sexualité non reproductive. Le contrôle de la prostitution au XIXème siècle, sert aussi à contrôler la sexualité extra conjugale et à faire en sorte qu'elle demeure "conforme à la nature".
Dans beaucoup de sociétés, il y a des structures arrangeant la sexualité pré-conjugale avec de nombreuses manières de structurer la sexualité juvénile non reproductive : coït interrompu, filles pas nubiles, autres actes que le coït, IVG et infanticides en cas de grossesse.
Chez les Rukuba, il existe des relations prémaritales pour les filles non mariées. Les hommes mariés peuvent avoir des relations avec ces filles. L'inverse (femmes mariées avec garçons non mariés est impossible). les hommes peuvent avoir plusieurs partenaires. Si la fille tombe enceinte, elle est avortée ou l'enfant est tué à la naissance. le coït interrompu et la préservatifs sont connus mais pas utilisés.
Chez les Samo un homme prend une maîtresse. elle tombe enceinte. Il se marie et prend l'enfant pour l'élever avec sa femme.
La reproduction est un système de contrôle et de manipulation de tout individu femelle (mâle aussi mais à un degré moindre) qui devient le pivot de rapport entre les sexes.
Il est possible que la mise en place de l'obligation à la reproduction ait empêché une sexualité polymorphe.
La grossesse représente une dépense énergétique importante comme l'allaitement. Unr journée d'allaitement correspondrait à 2 h de coupe de bois/9 h de marche. La grossesse correspondrait à 1 mois de coupe du bois.
Tabet étudie la procréation comme un travail car c'est différent des autres processus organiques :
- pas indispensable à la vie de l'individu qui se reproduit
- aboutit à un nouvel être
Pour s'approprier les instruments de travail dans la reproduction, on s'approprie le corps de la femme.
Le travail reproductif peut être libre ou forcé.
- on peut imposer la grossesse
- on peut imposer le choix du partenaire ; choix du temps de travail (quand va-t-elle tomber enceinte), du rythme de travail (combien de fois)
- imposer le type de produit : sexe, couleur de peau etc
- exproprier la femme de son produit (lui prendre l'enfant)
- l'exproprier symboliquement de sa capacité et de son travail (dire que la femme n'a aucun rôle dans la reproduction).
Dans le cas de l'allaitement, il a été fait des calculs (en Afrique par exemple) pour calculer le coût du lait maternel. On s'est rendu compte qu'il revenait moins cher de garder l'allaitement maternel car on ne nourrit pas assez les femmes et cela revient ainsi peu cher alors qu'un allaitement artificiel nécessiterait de nourrir correctement des vaches.
Tabet étudie la location d'uterus (GPA). Vente dans laquelle la force de procréation est échangée comme force de travail. C'est limité dans le temps. La force de procréation est offerte et vendue par son possesseur.
Elle étudie ensuite l'idée de famille monoparentale qui va croissant. L'appropriation privée des reproductrices n'est plus une condition nécessaire de la reproduction. Seule l'appropriation individuelle est atteinte par le phénomène des familles monoparentales pas l'appropriation collective. On se demande si cela constitue une remise en cause de la domination masculine ou juste un aménagement. Les femmes paient seules le coût de cette transformation sociale. Les hommes n'ont plus à payer pour le travail reproductif tout en continuant à en bénéficier.
Néanmoins il faut aussi noter qu'il y a réappropriation parles femmes. Certaines font le choix d'être seules.
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Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et se bat aujourd'hui en faveur de son abolition. En octobre 2014, elle a accompli une marche de 800 kilomètres pour alerter sur l'urgence de soutenir les personnes prostituées et de mettre à fin aux violences qu'elles subissent. Au terme de cette marche, à Paris, six femmes, également survivantes de la prostitution, sont venues de Strasbourg l'accueillir. Quatre d'entre elles avaient aussi écrit cette lettre que nous reproduisons ci-dessous.
Chère Rosen,
Nous aussi on existe ! On est quatre survivantes de Strasbourg. On est de tout coeur avec toi, par la pensée et par l'action que tu représentes.
Pour nous, c'est encore très difficile de nous présenter devant la société qui est entrain de nous juger. C'est difficile de se battre pour la cause en étant à visage découvert ! On risque de perdre notre travail ou de ne pas en trouver. Même si on ne le perd pas, des gens risquent de se permettre de venir nous faire des propositions insultantes pensant que nous sommes toujours en service. Pour l'une d'entre nous qui a quitté depuis vingt ans, cela lui est encore arrivé récemment. Les gens ne s'imaginent pas que la prostitution était pour nous une obligation. On ne se met pas dans cette situation parce qu'on en a envie.
Quand nous témoignons, il y a aussi la peur du jugement pour nos familles. On a peur de mettre nos proches en difficulté. Même si nos enfants connaissent notre histoire ce sont leurs copains qui, s'ils la découvrent, risquent de se moquer d'eux.
Les prostituées qui te soutiennent, Rosen, ont peur de se présenter à cause de tous ces détails qui touchent leur vie, et surtout le regard des gens. C'est comme si on était condamnée à vie, les gens ne comprennent pas ! Et en plus lorsqu'on témoigne en tant qu'ancienne, on peut entendre : Elle est pute et en plus, elle parle ! Souvent les gens pensent cela, ils ont du mal à entendre des prostituées qui osent parler !
Mais nous Rosen, on te dit : Bravo de te mettre en lumière, de parler en notre nom pour dénoncer tout le mal que la prostitution nous a apporté !
Chaque jour dans la rue, on a vécu de la peur, et chaque jour on a eu l'impression que quelque chose se meurt en nous, on n'arrive jamais à l'oublier, cela revient, cela revient ! Même après les douches quotidiennes, on a toujours cette impression d'être toujours sale, intérieurement et extérieurement. Tu rentres à la maison pour prendre ta douche quand tu as fini ta nuit, tu as envie de vomir et souvent même tu vomis. Cela peut aussi t'arriver quand tu es sur ta place. Tu deviens malade psychologiquement. Certaines d'entre nous se calment avec de la drogue, de l'alcool.
Tout cela la société ne le voit pas. Souvent on pleure, pour certaines c'est même tous les jours et même encore maintenant à l'idée d'y penser. Et cela peut encore être pire lorsque tu ne peux même plus pleurer et que tu es angoissée jusqu'à faire des tentatives de suicide. Toutes, nous avons eu ces envies suicidaires, car lorsqu'on est dedans on ne voit pas le bout et la fin de la souffrance. La vie perd tout son sens. C'est lourd tout notre vécu et c'est pour cela que peu de personnes osent témoigner ! Vivre chaque jour dans la peur a des conséquences. On perd notre santé et d'autres d'entre nous, ont perdu leur vie.
Tu le sais, on est marquée pour toute notre vie. Mais même avec tout ce que nous avons vécu, à notre façon, nous continuons le combat, chacune à notre niveau. C'est un combat de tous les jours.
Pour moi Dochka, c'est en aidant pour les traductions des victimes, comme je l'ai été.
Pour Sandrine et Salematou, c'est lorsque l'année dernière, elles ont témoigné devant 300 jeunes venus d'Europe à Strasbourg. Leur témoignage a été traduit en quatre langues. Pour Salematou, c'était un moment très difficile et en même temps très touchant lorsque elle a vu ces 300 jeunes pour parler de son vécu dans la prostitution. À l'intérieur, elle avait honte et elle se demandait comment ils allaient la regarder. Mais après avoir réfléchi en pensant qu'ils étaient venus pour ce sujet, elle a eu le courage de parler. Et à la fin de l'intervention, les jeunes sont venus l'encourager, la solliciter et cela l'a soulagée car elle vu qu'ils ne la jugeaient pas comme elle en avait peur avant de commencer.
Nous te remercions de transmettre toutes nos expériences vécues aux sénateurs et aux responsables politiques. Nous leur demandons de commencer à faire changer la société. Voter la loi pour la pénalisation des clients, c'est protéger nos enfants. La société doit permettre d'avoir les moyens de sortir de la prostitution sans avoir besoin de l'argent des clients. C'est avec la pénalisation des clients et l'information des citoyens que commencera ce si lourd combat pour que nous ayons une vraie place que nous méritons et qui nous est dûe dans la société.
Aujourd'hui, la société se voile la face sur toutes les représentations autour de la prostitution. C'est trop facile de ne rien vouloir savoir. Nous on a le vécu. Et ce n'est pas facile de parler sur le vécu que nous avons toutes, lorsque nous avons été achetées.
Il faut avoir du caractère pour continuer et témoigner. Chacune de nous mène son combat aussi chaque jour pour se reconstruire et retrouver la santé.
On est fière de toi Rosen !
Merci pour ton combat et à bientôt à la marche dans Paris. De Strasbourg, on vient te rejoindre pour les derniers kilomètres, avec encore deux autres copines survivantes comme nous !
Dochka qui été 4-5 ans dans la prostitution et a arrêté depuis 6 ans ;
Salematou qui a connu la prostitution pendant 2 mois et a arrêtée depuis 14 mois ;
Ader qui a connu 8 années de prostitution et a arrêté depuis 3 ans ;
Sandrine qui a été environ 10 ans dans la prostitution et a arrêté depuis plus de 20 ans.
Merci à Ader, Dochka, Salematou, Sandrine et Rosen de nous avoir autorisé à publier ce texte. Merci à notre délégation du Bas-Rhin et à ses sympathisantEs qui ont contribué par leur appel aux dons solidaire et leur travail à permettre la venue des survivantes de Strasbourg à Paris le 12 octobre 2014.
Dans cet article "Les violences faites aux femmes sont-elles des faits-divers", était évoquée l'existence d'une charte journalistique espagnole sur la manière de traiter les violences faites aux femmes.
Une twitta m'a très gentiment proposée de traduire la charte, la voici. Les journaux français pourraient se pencher avec profit sur cette charte.
Charte à l’usage des journalistes sur la rédaction d’un articles concernant les violences faites aux femmes
Chartre rédigée par Pilar Lopez Diez, professeure à l’université Complutense de Madrid et chercheuse en «Politiques de genres et moyens de communication» à l’Instituto de la Mujer.
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Depuis quelques années, Amnesty International se montre vulnérable aux pressions de certains groupes d'intérêts : le lobby de l'exploitation sexuelle ou de l'« industrie du sexe » qui a infiltré cet organisme.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeLe Mouvement du Nid – France se réjouit de la publication, dans le Journal du Dimanche du 12 octobre 2014, d'une tribune de 200 maires et conseillerEs appelant à l'inscription et l'adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Anne Hidalgo (Paris – PS), Johanna Rolland (Nantes – PS), Rolland Ries (Strasbourg – PS), Serge Grouard (Orléans – UMP), Jean Rottner (Mulhouse – UMP), Michèle Picard (Vénissieux – PCF), Sylvie Altman (Villeneuve Saint Georges – PCF) réaffirment dans cet appel que la prostitution est d'abord une exploitation des plus vulnérables, une violence et un obstacle à l'égalité qu'il convient de faire reculer tout en protégeant mieux ses victimes et demandent l'adoption rapide d'une loi globale incluant la pénalisation de tout achat d'un acte sexuel afin de sanctionner la violence d'actes sexuels imposés par l'argent et l'abus de situations de précarité et d'engager le recul du phénomène prostitutionnel en France.
Le Mouvement du Nid rappelle que dès décembre 2013, par la voix du précédent Secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, le Gouvernement s'était engagé à ce que la proposition de loi adoptée très largement par l'Assemblée nationale soit votée au Sénat avant juin 2014.
En l'absence de toute confirmation ou reprise publique de cet engagement du nouveau Secrétaire d'Etat, Jean-Marie Le Guen, le Mouvement du Nid appelle à nouveau solennellement Manuel Valls à indiquer avant le 18 octobre, journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains, une date d'inscription de la PPL à l'ordre du jour du Sénat.
Les 60 associations de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, rassemblées au sein du Collectif Abolition 2012 demanderont à nouveau à être reçus par le Premier Ministre cette semaine.
Découvrir la tribune et ses signataires : Maires pour l'abolition
Avec Rosen Hicher, le collectif Abolition 2012 mobilise pour faire aboutir rapidement la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et d'obtenir son inscription à l'ordre du jour du Sénat dès octobre 2014. Le collectif invite toutes les forces progressistes à marcher avec Rosen lors de sa dernière étape dans Paris, prévue le 12 octobre 2014.
Le collectif Abolition 2012 salue l'engagement historique de Rosen Hicher, engagée depuis le 3 septembre dans une marche de 800 km vers Paris afin de protester contre la persistance de l'esclavage sexuel que constitue la prostitution.
Pour Rosen Hicher qui a connu 22 années de prostitution, comme pour nos 60 associations de lutte contre toutes les violences sexuelles et sexistes, l'abolition de l'esclavage sexuel passe notamment par la pénalisation de ceux qui exploitent la précarité des femmes pour leur imposer un acte sexuel par l'argent. « Laisser le droit aux clients de nous acheter, c'est laisser le droit aux proxos de nous vendre : tant qu'il y aura de la demande, il y aura de la vente » a t-elle ainsi déclaré à l'AFP dès le début de sa marche.
Avec Rosen Hicher, le collectif Abolition 2012 demande donc au Gouvernement de tenir sa promesse de faire aboutir dans les tous prochains mois la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et de s'engager aujourd'hui à l' inscrire à l'ordre du jour du Sénat dès octobre 2014.
Le collectif invite toutes les forces progressistes à marcher avec Rosen lors de sa dernière étape dans Paris, prévue le 12 octobre 2014.
Sur le webCe blog a été créé pour soutenir Rosen et prendre de ses nouvelles tout au long de son périple. Vous y trouverez des billets de sa main, une carte des lieux traversés, une revue de presse, les messages de soutien qu'elle reçoit... allez-y pour y ajouter le vôtre et faire un bout de route avec elle !
TRIBUNE - Dans un appel publié dans le Journal du Dimanche le 12 octobre 2014, Anne Hidalgo, Johanna Rolland, Roland Ries, Jean Rottner, Serge Grouard et 200 autres maires et conseillers municipaux de tous bords demandent une adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
Le système prostitutionnel est un défi majeur au coeur de la cité. Souvent appréhendé d'abord sous l'angle de l'ordre public, il met en lumière des enjeux bien plus vastes : implantation au sein de nos territoires de réseaux criminels internationaux, exploitation des populations les plus vulnérables, manifestation publique des violences et discriminations, atteinte à l'égalité femmes-hommes.
A cet égard, il est frappant de noter que lorsqu'un échange approfondi s'engage avec les riverains des lieux de prostitution, leurs préoccupations dépassent bien souvent les seules problématiques de préservation de la tranquillité publique. Au-delà de leurs inquiétudes légitimes, relatives par exemple, au bruit produit par le ballet incessant de voitures de clients dans certains quartiers, ou au danger que peut représenter le stationnement de camionnettes en bordures de routes nationales très fréquentées, ou encore au désagrément de retrouver au petit matin devant sa porte de nombreux préservatifs usagés, les riverains nous interpellent sur le sort des personnes prostituées et les multiples atteintes à leur intégrité et dignité ainsi que sur le défi que la prostitution fait peser sur le vivre-ensemble.
Comment éduquer nos enfants dans l'égalité entre filles et garçons si les hommes peuvent exploiter la précarité des femmes pour leur imposer un acte sexuel par l'argent ?
Que répondre à nos enfants parfois directement exposés à cette violence sociale et qui nous demandent qui sont ces personnes prostituées ?
Comment accepter que toute femme de passage sur un lieu de prostitution puisse être confrontée à la question : "C'est combien ?"
Comment expliquer qu'à peine un réseau démantelé par la justice, de nouvelles personnes soient exploitées sur les mêmes lieux ?
Que fait l'Etat pour aider ces personnes prostituées, souvent très jeunes et d'origine étrangère, dont la détresse est évidente ?
Face à ces interpellations, nous affirmons que seule une politique publique globale et cohérente permet de répondre durablement aux enjeux posés par la prostitution et la traite des êtres humains. A l'heure où la prostitution est mondialisée et où les réseaux proxénètes se jouent des territoires et des législations, aucune commune n'est en mesure d'apporter seule une réponse satisfaisante.
C'est pourquoi nous nous rassemblons aujourd'hui autour de deux convictions :
1- La prostitution est d'abord une exploitation des plus vulnérables, une violence et un obstacle à l'égalité qu'il convient de faire reculer tout en protégeant mieux ses victimes.
2- Seule une articulation accrue des différents niveaux de compétence (locales et nationales) et une coopération renforcée entre collectivités (de même compétences) permettra d'apporter une réponse cohérente à la complexité des enjeux prostitutionnels.
Dans ce contexte, nous saluons l'adoption par l'Assemblée nationale, à une large majorité, d'une proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel et esquissant, pour la première fois en France, les contours d'une politique publique globale et cohérente autour de quatre axes complémentaires et indissociables :
1- Le renforcement de la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains.
2- La mise en place d'une véritable politique de soutien aux victimes du proxénétisme et de développement d'alternatives à la prostitution.
3- La pénalisation de tout achat d'un acte sexuel afin de sanctionner la violence d'actes sexuels imposés par l'argent et l'abus de situations de précarité et d'engager le recul du phénomène prostitutionnel en France.
4- Le développement d'une politique d'éducation, de prévention auprès des jeunes, et de formation des professionnels.
La commission spéciale au Sénat en charge d'examiner le texte issu de l'Assemblée nationale a terminé ses travaux. Nous engageons à présent les sénateur-ice-s à adopter rapidement un texte équivalent, ou renforcé, à celui adopté à une large majorité par l'Assemblée nationale.
Si nous saluons ce nouvel élan donné à l'engagement abolitionniste de la France, nous rappelons aussi que sa mise en oeuvre nécessitera des moyens et une volonté politique de la décliner concrètement sur les territoires en partenariat étroit avec les collectivités locales.
A cet égard, nous affirmons ici notre engagement à prendre part à cette nouvelle dynamique et à favoriser la mise en place d'une réflexion nationale permettant d'identifier, sur la base de nos compétences propres, les leviers d'actions et les besoins des communes pour répondre à ce défi majeur.
En conclusion, les élu-e-s que nous sommes continueront à prendre leurs responsabilités et à agir face à une des pires formes d'exploitation des plus vulnérables et exigent de pouvoir le faire dans le cadre de nouvelles politiques publiques globales et cohérentes telles que dessinées par la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, pour laquelle nous appelons solennellement les sénateur-ice-s à se mobiliser.
INTERVIEW
Anne Hidalgo : "L'abolition de la prostitution est un défi de société"
source : http://www.lejdd.fr/Societe/Hidalgo...
. Boulevard Voltaire - À ceux qui veulent croire qu'il existe une charia "douce"
Cette charia "douce" est soigneusement entretenue et maintenue au premier plan par cette majorité d'hommes à différents étages de la société, même les plus élevés, autant à l'étranger que dans leurs pays d'origine.
. Le Devoir - À la mémoire des filles de Poly
Les récents événements nous forcent encore une fois à nous questionner sur la rapidité avec laquelle les autorités, les analystes de comportements tout autant que les journalistes ont toujours eu tendance à désigner la rage des attaquants en parlant de « folie ».
. Les Nouvelles/News - Emplois d'avenir : pas de coup de pouce à la mixité
L'étude d'impact de la loi de 2012 qui instaurait ces emplois aidés soulignait la nécessité d'éviter une « distorsion dans l'accès aux contrats par secteur entre femmes et hommes. »
. Les éditions du remue-ménage - Histoire de l'accouchement dans un Québec moderne
Ce livre propose une analyse critique de ses transformations durant la seconde moitié du 20e siècle, à partir de l'expérience des mères.
. L'Express - Égalité hommes-femmes : la France gagne 29 places dans un classement
En un an, la France est passée de la 45e place à la 16e place sur les 142 pays sondés. Mais elle se classe 126e sur 131 pour l'égalité salariale.
. La Presse- Mettre fin à l'excision « en une génération »
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à Nairobi à mettre fin à l'excision en « une génération » : « Ça n'a rien à voir avec la culture, c'est une violation des droits de l'homme. »
. Le Devoir - Radicalisation : réveillez-vous, belles âmes
Avec ce qui s'est passé à Ottawa et à Saint-Jean-sur-Richelieu, les multiculturalistes doivent se rendre à l'évidence : non seulement ils ont échoué, mais leurs idées sont dangereuses.
. Encyclopédie de l'Agora (Homo Vivens) - Le choc Simone Weil
On reconnaît la philosophe chez Simone Weil à son engagement à ne jamais prendre prétexte d'un engagement politique, social ou religieux pour abdiquer son esprit critique.
. Entre les lignes entre les mots - Prostitution - Ébranler l'un des pilliers du pouvoir masculin
Préface de Claudine Legardinier au livre Elles ont fait reculer l'industrie du sexe ! Le modèle nordique.
. Le Devoir - Le féminisme récompensé
Militante féministe depuis les années 1970, Line Chamberland remporte le prix Pierre-Dansereau de l'Association francophone pour le savoir en raison de son engagement auprès de la collectivité.
, Cheek Magazine - Un court-métrage choc sur le viol et la non-assistance à personne en danger
Le passager, comme le spectateur, ne voit rien mais on entend tout. Les bruits ne laissent aucun doute sur le viol qui s'ensuit.
. Osez le féminisme - "Gone Girl", ou l'argumentaire des masculinistes
En plus de réutiliser la rhétorique essentialiste éculée de la femme perverse, cliché ô combien populaire dans la littérature, les arts et le cinéma, ce film a des effets absolument dévastateurs en défendant des points de vue masculinistes.
. TRADFEM - Andrea Dworkin : Terreur, torture et résistance
Nous sommes ici parce qu'il y a urgence. Ça me rend malade de voir le nombre de femmes qui sont brutalisées, violées, sodomisée, assassinées.
. Le Devoir - Un soldat vaut-il plus que des femmes autochtones ?
Le premier ministre du Canada a montré la semaine dernière qu'il y a deux poids deux mesures dans son pays en ce qui concerne le traitement des morts violentes.
. CDEACF - 16 jours d'activisme contre la violence de genre
La Campagne des 16 jours commence le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et se termine le 10 décembre, Journée des droits de l'homme, afin de bien souligner que les actes de violence de genre, ou sexiste, sont des violations du droit international humanitaire.
. Radio-Canada - Dilma Rousseff réélue présidente du Brésil
Dilma Rousseff, la présidente sortante du Brésil a été réélue au deuxième tour, devançant de justesse son adversaire de l'opposition Aecio Neves.
. Le Devoir - Nommer ce qui est
Attentats politiques. À trop vouloir couper les cheveux en quatre, le sens des événements se perd. Faudrait-il donc s'en tenir à l'individu et nier le politique ?
. Ricochet - Brébeuf : à l'école du Slut-Shaming
C'est sans grande surprise que nous avons appris la décision du Collège Jean-de-Brébeuf de congédier une de ses enseignantes suite à la découverte de sa participation dans des films à caractère érotique tournés il y a plus de quarante ans.
. Le Monde - Une jeune Iranienne pendue pour meurtre malgré les appels à la clémence
Les nombreux appels internationaux et les messages de soutiens n'auront pas suffi à l'épargner. Une Iranienne de 26 ans, Reyhaneh Jabbari, condamnée à mort pour le meurtre d'un homme, a été pendue samedi 25 octobre au matin, a rapporté l'agence officielle IRNA.
. Entre les lignes entre les mots - « Mme le président » : l'Académie persiste et signe… mollement
À l'heure actuelle, l'Académie ne compte aucun-e linguiste, aucun-e agrégé de grammaire, aucun-e historien-ne de la langue. Si elle voulait à nouveau être prise au sérieux, elle devrait commencer par se donner les moyens de remplir correctement la mission dont elle est si fière,
. Le Devoir - Nature et culture
Et si les femmes avaient une force insoupçonnée, qui ne se dégage qu'en les lisant sans préjugés ?
. Rue 89 - Le jour où je suis entré dans la peau d'une Algérienne
Être une femme en Algérie, c'est d'abord et avant-tout un métier. Un métier pénible, dur et éreintant. Un métier où il faut être tout le temps sur la défensive.
. La Presse - Monia Chokri : Jamais sans les filles
Je pense que la concurrence [entre les femmes] est créée par les hommes. On est dans un monde structuré par les hommes.
. Le Devoir - L'Église contre les femmes
Mais pourquoi les évêques ne se penchent-ils pas sur une question beaucoup plus importante, soit le rôle de la femme dans l'Église ? C'est d'autant plus universel ou « catholique » puisqu'elles représentent plus de la moitié de l'humanité. La discrimination contre la femme est peut-être le crime contre l'humanité le plus dramatique et le plus répandu.
. Boulevard Voltaire - Quand le sexe se banalise à l'école
Selon l'ACPE, une association qui se bat contre le tourisme sexuel, 5000 à 8000 mineur-e-s se prostitueraient en France avec, en ligne de mire, les enfants entre 10 et 14 ans. « C'était l'âge des premiers baisers, c'est devenu celui des premières fellations », dit Gisèle George, pédopsychiatre.
. Sisyphe et Le Devoir - La masculinité au temps du djihad électronique
Du djihadiste, on fait spontanément un être à part, étranger à l'humanité, et c'est exactement le but des mouvements djihadistes : alimenter cette conception antagoniste du choc des civilisations.
. L'Actualité - Le contrôle des armes sera au coeur de la commémoration du 25e de Polytechnique
Les organisateurs du grand spectacle visant à commémorer le triste 25e anniversaire de la tuerie de l'École Polytechnique, le 6 décembre prochain, comptent bien en faire un porte-voix pour soutenir le contrôle des armes à feu et dénoncer les politiques du gouvernement conservateur en telle matière.
. Le salon d'Andrée - De l'Intersectionnalité
Cette notion d'intersectionnalité est perverse. Elle met à mal le féminisme en divisant les femmes, en les dressant les unes contre les autres ; elle le dévitalise, de par la dissolution qu'elle opère de ce qui faisait notre force.
. ReSPUBLICA - L'infiltration des principes de la Charia au Royaume-Uni
Les intégristes musulmans ont mis en place une sorte de manœuvre en cisaille sous couleur de tolérance religieuse ; il s'agit en réalité d'un coup de force dans lequel le contrôle de la sexualité féminine est l'objectif central.
. Ricochet - Avoir le nous tout croche
Puis, il y a eu un homme qui a foncé sur des militaires avec sa voiture. Puis il y a eu des tirs au Parlement. Et tout d'un coup, je n'ai plus eu envie de parler de quoi que ce soit.
. La Presse - Un imam controversé à Saint-Jean-sur-Richelieu
La mosquée fréquentée par Martin Couture-Rouleau a accueilli à plusieurs reprises un imam controversé qui croit que l'Islam est « complètement » incompatible avec la démocratie.
. La Gazette des femmes - Femmes autochtones disparues ou assassinées - Et si on s'intéressait à nous quand nous sommes vivantes ?
Une commission d'enquête publique et indépendante serait une étape essentielle. Nous devons aussi mettre en œuvre des mesures adéquates qui permettront d'assurer aux femmes et aux filles autochtones une vie décente, sans discrimination.
. Le Monde - IRAN. Attaques à l'acide contre des femmes "mal voilées"
Ces attaques ont eu lieu alors que le Parlement iranien a validé le premier brouillon d'une loi qui prévoit une plus grande marge de manœuvre et une protection juridique pour les organisations et les individus qui sont chargés d'« ordonner le bien » et d'« interdire le mal ».
. La Presse - L'endoctrinement 2.0
Attentat à Ottawa. Son geste lui-même alimente la thèse de l'extrémisme. Car ses cibles n'étaient pas anodines. Elles représentent le pouvoir politique et militaire au Canada.
. Europe 1 - Devoir sexiste à l'école : le mea culpa d'une maison d'édition
PAPA REGARDE LA TÉLE, MAMAN PRÉPARE LE DÎNER - Un exercice pour les CP apprenant aux enfants que papa travaille pendant que maman fait le ménage et les courses a suscité l'indignation sur Twitter.
. Le blogue d'Isabelle Alonso - Puritaines ? Vraiment ?
Inversion patriarcale caractérisée : alors que le puritanisme a pour conséquence de renforcer le contrôle masculin sur la sexualité féminine, ils accusent de puritanisme les féministes qui veulent au contraire libérer les femmes de ce contrôle. Les sociétés puritaines, patriarcales et misogynes, s'accommodent fort bien de l'institution patriarcale et misogyne qu'est la prostitution.
. Médiapart - Le Collège des Psychologues de la Province de Buenos Aires s'oppose à la théorie du Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP)
Le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP) est une théorie inventée par Richard Gardner, un homme connu pour sa complaisance envers les pédophiles. Cette théorie très controversée permet de donner des enfants en garde au parent accusé de pédocriminalité (en général le père), sous prétexte que ce seraient de fausses allégations.
. Ricochet - La misogynie, la violence et ses complices
La semaine dernière, la vlogueuse féministe Anita Sarkeesian a annulé une conférence à l'Université de l'Utah, après que l'administration de l'université ait reçu des menaces annonçant une tuerie « Montreal Massacre Style » (sic) si l'événement avait lieu. À quelques semaines du 25e sombre anniversaire de Polytechnique, ces mots font frissonner.
. Huffington Post France - Pédophilie sur internet : La fillette virtuelle Sweetie fait condamner un Australien
La branche néerlandaise de l'ONG avait annoncé en novembre 2013 avoir créé cette fillette philippine virtuelle de 10 ans, baptisée "Sweetie", ajoutant qu'elle avait été contactée par plus de 20 000 "prédateurs" de 71 pays.
. La Presse - Ventres à louer en Inde
Un rapport d'enquête publié en 2013 par le Centre indien pour la recherche sociale soulève plusieurs zones d'ombre dans l'industrie des mères porteuses.
. Les Nouvelles/News - Prostitution : l'Irlande du Nord s'en prend aux clients
Alors qu'en France le projet de loi sur le système prostitutionnel est bloqué au Sénat, l'Irlande du Nord s'engage vers le « modèle suédois ».
. Huffington Post Qc - Le capitalisme est né du corps des femmes
À l'inverse de la vision traditionnelle de la « transition au capitalisme », Caliban et la Sorcière prétend donc que l'avènement du capitalisme a plutôt été une contre-révolution face à la montée des « communaux » qui remettaient en question les structures de pouvoir du féodalisme au 13e et au 14e siècles. Les principales victimes de cette « contre-révolution » ont été, selon S. Federici, les femmes.
. Journal Métro - Macholand à l'assaut du sexisme ordinaire
Ras-le-bol ! Y'en a marre du sexisme quotidien en France. Au pays de Marianne, une « plateforme d'actions collectives » a vu le jour mardi dernier dans le cyberespace afin de combattre les préjugés et les stéréotypes sur les femmes.
. La Tribune de Genève - Les premiers artistes de l'humanité étaient des femmes
Une étude vient de paraître et contredit ce qui était jusqu'ici acquis. Elle démontre en effet que les femmes étaient sans doute les premières artistes de l'Humanité.
. Le Journal de Montréal - Le niqab au Canada
Zunera Ishaq est une musulmane pakistanaise arrivée au Canada (en Ontario, plus précisément) suite au parrainage de son mari. Mais arrivée ici, au moment de faire son serment de citoyenneté, elle a refusé de retirer son niqab.
. Le Soleil - Le dernier refuge des prostituées
Sept ans d'efforts seront finalement récompensés le 10 novembre. Les prostituées de Québec sans logis pourront trouver refuge dans un sanctuaire secret.
. INA - Camille Claudel, le relief de la passion
19 octobre 1943 : Décès de Camille Claudel. Retour sur son œuvre pleine de poésie qui reflète l'histoire de sa vie.
. Le Journal de Montréal - Madame Laurent-Auger
Lorsque j'étais plus jeune, j'ai étudié en théâtre dans un conservatoire, à Montréal. Cette femme, c'est Jacqueline Laurent-Auger. Depuis quelques heures, elle fait les manchettes pour avoir été congédiée du collège Brébeuf.
. Le Nouvel Obervateur - Nigeria : la justice confirme l'interdiction du voile dans les écoles publiques de Lagos
Une juge nigériane a confirmé vendredi l'interdiction du port du voile islamique dans les écoles publiques de Lagos : "Le Nigeria est un état laïc (...). Annuler l'interdiction du foulard islamique dans les écoles publiques de Lagos reviendrait à promouvoir une religion par rapport aux autres, ce qui pourrait provoquer des tensions sociales".
. Télé-Québec - Julie Miville-Dechêne nous parle de l'adoption du projet de loi C-36 sur la prostitution
Entrevue de Richard Martineau avec Julie Miville-Dechêne, présidente du Conseil du Statut de la femme, à l'émission Les francs-tireurs.
. Radio-Canada - Les nouvelles technologies facilitent le trafic sexuel des jeunes femmes
Le trafic d'êtres humains est un problème grandissant au Canada, selon un nouveau rapport de la Fondation canadienne des femmes. Au coeur du problème, l'utilisation des nouvelles technologies.
. La Gazette des femmes - Virginité à recoudre
L'hyménoplastie, vous connaissez ? Cette chirurgie de reconstruction de l'hymen sauve l'honneur de bien des femmes, au Québec comme ailleurs. Mais elle perpétue aussi des traditions que plusieurs jugent rétrogrades.
. Huffington Post France - Lettre ouverte au monde musulman
Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin - de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd'hui. Qu'est-ce que je vois mieux que d'autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ?
. Les Nouvelles/News - Les expertes du numérique sont en ligne
Le Guide des Expertes lancé jeudi 16 octobre par Girlz In Web propose déjà 150 profils de femmes spécialistes du numérique et des nouvelles technologies.
. La Presse - Vingt-cinq actrices rendent hommage à Kate Barry
Actrices : à travers les portraits de 25 comédiennes françaises et étrangères, à la « beauté sans artifice » et « au mystère silencieux », une exposition rend hommage à Rome à la photographe Kate Barry, disparue l'année dernière.
. Journal de Montréal - Compressions : dis-moi si je te fais mal…
Il serait grand temps que les citoyens sachent de quel bois idéologique et social – et non seulement "comptable" -, le gouvernement se chauffe pour vrai.
. RFI - Soudan du Sud : pour les femmes, « l'endroit le plus dangereux au monde »
Zeinab Bangura, la responsable des Nations Unies en charge des questions de violence sexuelle dans les conflits, témoigne de ce qu'elle a vu au Soudan du Sud.
. Les Nouvelles/News - Messages au Sénat pour ne pas enterrer la loi sur la prostitution
Faire reculer la prostitution en France, « cela passe par une vraie politique pour venir en aide aux personnes prostituées, pour protéger les victimes et pour offrir des possibilités de s'en sortir et de se reconstruire. .
. RCCQ - Les cuisines collectives dénoncent l'impact des mesures d'austérité sur l'autonomie alimentaire
Le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) profite de la Journée mondiale de l'alimentation, qui se souligne le 16 octobre, pour dénoncer l'impact des mesures d'austérité mises actuellement de l'avant par le gouvernement libéral sur l'autonomie alimentaire des Québécoises et Québécois.
. Les Nouvelles/News - Congélation d'ovocytes : avantage en nature dans la Silicon Valley
Facebook et Apple financeraient la congélation des ovocytes de leurs employées pour, selon ces sociétés, leur permettre de mieux gérer leur carrière et favoriser l'égalité femmes hommes au travail…
. Le Devoir - Le Prix de la langue française 2014 à Hélène Cixous
Le Prix de la langue française récompense depuis 1986 une personnalité littéraire, artistique ou scientifique dont l'oeuvre a contribué à illustrer qualité et beauté de la langue.
. Le Soleil - Pourquoi la santé mentale des filles est un enjeu d'intérêt national
Les filles canadiennes intériorisent le stress émotionnel et présentent des taux élevés de dépression, de détresse psychologique, de troubles anxieux et de troubles de l'alimentation.
. Sympatico - Les femmes en politique : la quantité et la qualité
C'est pourtant élémentaire : les parlements doivent être le reflet des sociétés qu'ils représentent. Quand 27,2 % seulement des députés à l'Assemblée nationale du Québec sont des femmes, il ne suffit pas d'attendre benoîtement que le changement de société se produise.
. Le Mouvement du Nid - Lettre pour Rosen. "Même avec tout ce que nous avons vécu, à notre façon nous continuons le combat"
On est quatre survivantes de Strasbourg. On est de tout coeur avec toi, par la pensée et par l'action que tu représentes.
. Sisyphe - "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin !", retenu par le jury du Prix Médicis
Ce livre qui s'inscrit dans une polémique très actuelle est d'abord un remarquable travail d'historienne décrivant le long effort des grammairiens pour masculiniser le français. L'entreprise, entamée au XVIIe siècle, n'a réussi à s'imposer qu'à la fin du XIXe avec l'instruction obligatoire.
. Ricochet - Le mythe commode de la fée du logis
Un examen attentif des statistiques mises de l'avant par l'IRIS brosse un portrait moins réjouissant. Manifestement, l'intégration massive des femmes au marché du travail n'a pas suffi à pondérer équitablement le fardeau des tâches domestiques.
. La Presse - L'art de la programmation au féminin
Depuis le mois de janvier, Ladies Learning Code (LLC) prend de l'expansion à Montréal. Créé spécifiquement pour encourager les femmes à se lancer dans un univers masculin, l'organisme à but non lucratif né à Toronto propose en effet de démocratiser l'art du code et de la programmation.
. L'Actualité - Comment rendre les filles bonnes en maths et les garçons sensibles
Ce que les tests mesurent, en réalité, ce ne sont pas des aptitudes dictées par la nature, mais des stéréotypes.
. Boulevard Voltaire - Les filles de l'État islamique… maintenant, elles veulent rentrer à la maison !
Elles s'appellent Sabina et Samra. Elles ont 15 et 17 ans. Elles sont parties "faire le djihad" en Syrie. On connaît, grâce au témoignage de la petite Assia en France, les techniques de dissimulation enseignées aux petites.
. Sympatico - L'Orient et l'Occident : les deux côtés d'un même miroir
Le spectacle terrifiant qu'offre l'État islamique, Daech si l'on préfère l'acronyme arabe, donne froid dans le dos. Ne vous trompez pas sur les motivations réelles de cette démarche réfléchie.
. Huffington Post Fr - Pour les femmes dans les médias
Il est temps de se réveiller, il est temps de dire haut et fort qu'il faut donner la place aux femmes dans les médias, parce que nous assistons aujourd'hui à un phénomène absolument décourageant : le retour en arrière.
. Ressources prostitution - Prostitution : Manifeste des traumathérapeutes allemand-e-s
Au moment même où les politicien-nes allemand-es subissent de fortes pressions du lobby proxénète local pour en finir avec toutes les lois entourant la prostitution, des thérapeutes de traumatismes se lèvent pour rejoindre l'opposition à ce très riche et très puissant lobby.
. Le blogue de Pierre Allard - La patente à Drainville ?????
La Charte des valeurs serait maintenant "la patente à Drainville" ? Je lisais cet après-midi le « chronique-éditorial-pamphlet » d'Yves Boisvert, dans La Presse, et cela m'a ramené aux jours les plus sombres du débat sur la Charte.
. Le Monde - « Avez-vous déjà acheté une femme ? » : la longue marche de Rosen Hicher contre la prostitution
Rien n'arrête Rosen Hicher. A 57 ans, elle est partie début septembre de Saintes (Charente-Maritime), un sac sur le dos et des sandales en plastique aux pieds. Direction Paris. 800 km.
. Nouvel Observateur - L'école où les filles apprenaient "patience et soumission"
Le très bel ouvrage "La fabrique des filles" revient sur la manière française de scolariser le "sexe faible" entre 1870 et 1975. Et c'est édifiant.
. Le Devoir - Moins de femmes en politique depuis 10 ans : le DGE dévoile une étude
Le DGEQ constate qu'après avoir connu une montée progressive de la place des femmes en politique provinciale entre 1976 et 2003, le Québec se trouve, depuis 10 ans, dans une période où la proportion de femmes élues à l'Assemblée nationale n'augmente plus et ce, malgré la tenue de quatre élections générales.
. Business O féminin - Dunya Bouhacene, présidente du Women Equity for Growth. Women Equity for Growth est un programme européen visant à l'accompagnement des entreprises de croissance dirigées par des femmes, Dunya Bouhacene apporte des réponses à cette question : pourquoi ces sociétés, alors qu'elles représentent environ 15% des PME françaises, ne concernent que 5% à peine des investissements ?
. Le JDD - Pour l'adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel
Dans un appel publié dans le JDD de dimanche, Anne Hidalgo, Johanna Rolland, Roland Ries, Jean Rottner, Serge Grouard et 200 autres maires et conseillers municipaux de tous bords demandent une adoption rapide de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.
. L'Orient le jour - L'EI a exécuté quatre femmes dans le nord de l'Irak
Le groupe État islamique (EI) a exécuté ces derniers jours au moins quatre femmes, dont deux médecins et une politicienne, dans le nord de l'Irak, ont rapporté samedi des proches et défenseurs des droits de l'Homme.
. Irréductiblement féministe - Pourrait-on débattre du patriarcat ?
Mon intention est seulement de montrer à quel point le débat est dévoyé par des arguments spécieux et fallacieux. Les partisans de la GPA en appellent désormais à l'origine des temps.
. Radio-Canada - Le Nobel de la paix remis à Malala Yousafzai et à Kailash Satyarthi
Le prix Nobel de la paix 2014 a été décerné à deux défenseurs des droits des enfants. Le Comité Nobel norvégien affirme les avoir choisis pour récompenser leur lutte en faveur de l'accès de tous les enfants à l'éducation.
. Journal Métro - Quelques recommandations au SPVM
Hier, en réaction à une vague d'agressions sexuelles dans les taxis de Montréal, le SPVM recommandait aux femmes de ne pas prendre un taxi seules si elles étaient en état d'ébriété. Cette maladresse probablement remplie de bonne volonté a suscité un tollé.
. Les Nouvelles/News - 140 députés font la police du féminisme
Lundi 6 octobre, lors de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique, le député UMP du Vaucluse Julien Aubert a refusé obstinément d'appeler la présidente de séance Sandrine Mazetier « madame la présidente », préférant « madame le président ».
. Lise féministe - Lois sur le viol : les cadeaux empoisonnés du patriarcat
En France comme dans la plupart des pays occidentaux et suite aux actions menées par les féministes de la deuxième vague, plusieurs lois de protection des femmes contre les violences sexuelles ont été intégrées au Code pénal par étapes successives. Pourtant...
. Radio-Canada - Les femmes et la guerre : égales au front ou chair à canon ?
Les femmes kurdes se mobilisent de plus en plus contre le groupe armé État islamique. Un tiers des combattants de la branche kurde syrienne seraient des femmes. Peut-on conclure à une plus grande égalité des sexes ?
. MLQ - La prière de Saguenay contestée en Cour suprême. Le MLQ dépose son mémoire
Le Mouvement laïque québécois (MLQ) a déposé cette semaine son mémoire demandant à la Cour suprême du Canada de renverser le jugement de la Cour d'appel du Québec autorisant la ville de Saguenay à réciter une prière lors de l'ouverture des assemblées municipales. Audition le 14 octobre.
. Big Browser - Un des métiers les plus dangereux au monde ?
Le New Statesman nous raconte l'histoire de la docteure Lima (un pseudonyme), une médecin afghane qui s'est spécialisée en gynécologie, "la dangereuse profession qui consiste à offrir à des femmes désespérées l'accès à la contraception et à l'avortement", dans un des pays au monde où la liberté de la femme est la plus restreinte, à tous les niveaux de la société.
. Les Nouvelles News - "Mommy" : j'ai vengé ma mère
Energie pure, montagne russe émotionnelle, imagination et inventivité de la mise en scène, c'est Mommy le nouveau film de Xavier Dolan, jeune prodige québécois.
. Le Devoir - Réforme de la santé - À contre-courant ?
La vraie réforme du projet de loi 10, contrairement à ce que laisse entendre son titre, ce n'est pas l'abolition des agences.
. Ricochet - Bon débarras, coach !
La semaine dernière, l'entraîneur en chef de l'équipe de football de McGill, Clint Uttley, démissionnait avec fracas suite à l'expulsion, par les autorités de l'université, d'un joueur faisant face à des accusations de violence conjugale.
. TV5 Terriennes - Catholicisme : les femmes toujours plus exclues de l'Eglise
Et si l'Église anglicane d'Angleterre a dit oui à l'ordination de femmes évêques en juillet dernier, une enquête menée depuis mars 2012 par le Comité de la jupe révèle que 39% des paroisses catholiques en France excluent les femmes du service liturgique.
. Châtelaine - Rencontre avec des femmes de classe !
Une trentenaire, une quarantenaire et une cinquantenaire, mais trois fois la même énergie.
. L'Actualité - Éducation sexuelle : la réforme inachevée
Devrait-on parler de désir et de séduction à l'école ? Si l'approche conçue par la sexologue Francine Duquet avait été implantée dans toutes les écoles du Québec comme prévu, les enseignants le feraient depuis déjà dix ans !
. Radio-Canada - Enbridge : coup d'éclat à la raffinerie de Suncor à Montréal-Est
Quatre femmes ont bloqué l'entrée des installations de la pétrolière Suncor, à Montréal-Est, avant d'être évacuées des lieux par les policiers. Elles voulaient protester contre l'inversion du pipeline 9B d'Enbridge, qui transportera chaque jour 300 000 barils de pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'à Montréal.
. Elle France - Le féminisme vu par des femmes des cinq continents
Partout dans le monde, le féminisme a encore de belles heures devant lui. C'est le constat sans appel d'une étude réalisée par Mazars, en partenariat avec le Comité ONU Femmes France, sur trois générations de femmes issues de cent huit pays, et publiée ce mardi. Le féminisme est ainsi toujours d'actualité pour 72% d'entre elles.
. Le Devoir - Avortement : les Maritimes irresponsables
Il y a 25 ans, la Cour suprême du Canada jugeait que les restrictions à l'avortement menaçaient la sécurité des femmes et donc violaient leurs droits fondamentaux. C'est pour cette raison que l'avortement a été décriminalisé.
. Le Point - Le sort tragique des femmes au pays du djihad
Depuis la proclamation de l'État islamique, les actes de brutalité, les viols, les exécutions de masse visant particulièrement les femmes et les enfants se sont multipliés, en Irak comme en Syrie.
. Le Devoir - Ottawa : la prostitution a son nouveau cadre légal
Le projet de loi C-36 modifiant l'encadrement légal de la prostitution au Canada a été adopté par la Chambre des communes lundi soir. Sans surprise, les conservateurs ont voté pour, tandis que néodémocrates, libéraux, bloquistes actuels et passés et verts ont voté contre.
. La Presse - Libérée du poids de la réalité
Combien de fois, de retour d'un reportage au Liban, en Syrie ou en Afghanistan, Michèle Ouimet a senti la chape des faits s'abattre sur elle et la plomber, l'empêchant parfois d'écrire ce qu'elle avait senti d'instinct, sans en avoir la preuve.
. CDEACF - Québec. Qui, au gouvernement, défend les femmes ?
Les regroupements nationaux des groupes de femmes du Québec se demandent qui au sein du gouvernement défend les intérêts des femmes. Le saccage des services publics ne fera qu'empirer la situation des femmes.
. L'Humanité - Élections au Brésil : Dilma Rousseff largement en tête
La présidente brésilienne de gauche Dilma Rousseff est arrivée largement en tête des élections avec 41,48% des voix. Elle affrontera au second tour Aecio Neves.
. TV5 Terriennes - Toutes les femmes ne veulent pas forcément des enfants
Pas un continent, pas une société, pas une culture n'échappe au modèle de la femme/mère, tant le deuxième sexe reste le plus souvent réduit ou magnifié à sa possibilité de procréation. Refuser d'enfanter c'est se "condamner" à rester "vieille fille".
. Le Figaro - Ces femmes méthodiquement réduites à l'esclavage sexuel par les djihadistes
Les témoignages qu'ont pu recueillir certains médias et un rapport de l'ONU révèlent comment l'Etat islamique transforme les femmes, violées et vendues, en valeurs marchandes.
. Hypathie blog - Les fileuses tissent le monde
Spinster : fileuse (le mot en anglais a dérivé et est devenu "old maid", vieille fille, sans doute parce qu'elle se rendaient utiles en filant la laine, et certainement parce que le patriarcat dégrade tout ce qui ne lui profite pas, et se soustrait de son service) : femme dont l'occupation est de filer la laine, de faire tourner le rouet, participant ainsi au mouvement cyclique de la Création.
. Les Nouvelles/News - Les images non stéréotypées ont du succès
« Parce qu'une image vaut mieux qu'un long discours », la responsable de Facebook Sheryl Sandberg, qui mène la campagne Lean In, s'est associée en février dernier à Getty Images. Résultat : une collection de photos pour donner une autre image des femmes, plus conforme à la réalité.
. La Presse - Le "BS" à Punta Cana
Les préjugés sur les plus démunis de la société sont tenaces. « Les pauvres ne veulent pas travailler. » « On vit bien sur le BS. » « Y a pas plus fraudeur qu'un BS… »
. Mulieres Helveticae - En 1967, Grisélidis Réal parle de la prostitution comme d'une torture
Grisélidis Réal est une écrivaine, peintre et prostituée, fondatrice en 1982 à Genève d'une association de défense des prostituées : l'Aspasie (association équivalente au STRASS - Syndicat du travail sexuel en France). « Loin d'être une partie de plaisir, écrivait-elle, c'est bien plutôt une TORTURE, la démolition de l'âme et du corps. »
. Sans compromis - A-t-on le droit de parler d'égalité des sexes entre hommes ?
Une annonce glissée par le ministre des Affaires étrangères islandais, dans le cadre bien plus vaste de son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies : en janvier prochain, l'Islande et le Surinam vont organiser une conférence « où les hommes parleront d'égalité des sexes entre hommes, avec une attention particulière portée aux violences contre les femmes. »
. Le Huffington Post - GPA : priver de tous droits parentaux les acheteurs d'enfants
Le législateur doit se prononcer sur le statut des enfants nés sous contrat de mères porteuses. Nous sommes des féministes opposées aux contrats de mères porteuses. Nous préconisons qu'il prenne les dispositions suivantes, basées sur deux idées maitresses.
. À dire d'elles - Manif pour tous, abolition et manipulations tous azimuts
Je suis extrêmement choquée ce matin devant le titre d'un communiqué de presse de l'Inter-LGBT : "Manuel Valls défilera aux côtés de La manif pour tous dimanche". Évidemment, le premier ministre ne va pas défiler dans les rues auprès de ce mouvement qui se développe sur des valeurs familialistes et homophobes.
. Stop aux violences sexuelles - Conséquences chroniques des violences sexuelles dans une consultation d'endocrinologie et de gynécologie médicale
Les violences sexuelles sont un immense fléau dont la fréquence est mal étudiée en raison de la difficulté à conduire des études épidémiologiques méthodologiquement irréprochables, du mutisme de nombre de victimes, de l'absence de dépistage actif du corps médical et du tabou qui entoure la sexualité.
. La FIQ - La FIQ demande au ministre Gaétan Barrette de faire cesser toutes les coupes dans les services à la population et dans les soins de santé
Monsieur le Ministre, nous les professionnelles en soins, ce que nous voulons c'est soigner et bien le faire. Nous nous battons pour des soins sécuritaires et de qualité. Nous avons des solutions qui permettraient un plus grand accès aux soins à moindre coût pour l'État.
. La Presse - Des coupes à l'aide sociale
Inquiet de la violence de la réaction de la population, le gouvernement Couillard ne touchera pas au programme d'assurance parentale. En revanche, une longue liste de compressions est à prévoir du côté de l'aide sociale et de l'emploi. On espère épargner ainsi 211 millions dès 2015-2016.
. Ricochet - La fausse liberté de choisir
On connait les militants pro-vie qui sont jour et nuit sur le boulevard St-Joseph, à Montréal, pour s'opposer aux femmes qui choisissent une interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais de nombreux centres de conseils grossesse au Québec qui se présentent comme étant libre-choix ne le sont pas.
. Le Devoir - Le démon du midi
Tu te demandes comment un homme réputé intelligent, féministe et militant, père de tes trois jeunes enfants de surcroît, peut tout balancer du jour au lendemain pour aller croquer la pomme (et tomber dans les pâmes) avec une jeune prof de kick-boxing de 15 ans sa cadette ?
. Slate France - À force de se déclarer féministes à tout va, les célébrités ont vidé le mot de son sens
Ce label « féministe » ne requiert aucune véritable prise de position. Les célébrités peuvent donc utiliser le mot de façon très intéressante ou lâcher le mot pour les journalistes, même si cela n'a aucun sens pour elles.
. Le Huffington Post - Pour abolir les inégalités hommes-femmes, chacun doit se mobiliser
Version française du discours intégral de l'actrice britannique Emma Watson, ambassadrice de bonne volonté à l'ONU Femmes, à l'occasion du lancement de la campagne HeForShe, au siège des Nations Unies.
. Radio-Canada - Cyberintimidation : quand le clavier fait mal
L'intimidation sera le sujet sur toutes les lèvres, jeudi, à Québec, lors du forum provincial qui réunira des intervenants de tous horizons en vue de jeter les bases d'un nouveau plan d'action pour enrayer le problème.
. Le Devoir - Violences
Lisez le dernier numéro de Vélo Mag à propos des cyclistes professionnelles : en récompense des mêmes heures de sueur que les hommes, ces femmes ne reçoivent que des salaires sans rapport avec leurs misères communes.
. Le Devoir - Un jugement aveugle sur le niqab
Le 23 septembre, la Cour supérieure a condamné le journaliste Mihai Claudiu Cristea à payer 7000$ en « dommages moraux » à un couple tunisien pour avoir publié, sans son consentement, la photographie de l'épouse en niqab.
. Média de la démocratie en action - Solidaires des femmes autochtones assassinées et disparues (vigile)
La Maison Communautaire Missinak, avec l'Association des femmes autochtones du Canada, Femmes autochtones du Québec et avec l'appui de la Coalition régionale de la Marche mondiale des femmes, organise une vigile des soeurs d'esprit. L'action du 4 octobre à Québec sera de midi à 14 h.
. Les Nouvelles/News - Une part de proportionnelle pour la prochaine Assemblée ?
C'était une préconisation de la commission Jospin pour la parité. Elle s'ajouterait aux pas pour la féminisation du Parlement que sont la limitation du cumul des mandats et le doublement des pénalités pour les partis récalcitrants.
. Le Huffington Post Québec - Plus de 3,7 milliards en pensions alimentaires impayées au Canada
Le montant des pensions alimentaires impayées augmente de plus de 100 millions de dollars par année au Canada. Et 97% des mauvais payeurs sont des hommes.
Un député s'obstine à appeler « Madame le Président » la Présidente de l'Assemblée nationale, alors qu'elle se désigne elle-même par le féminin. Elle lui inflige une amende. Plusieurs parlementaires accourent en soutien à leur collègue.
- Sexisme : langue, médias, pub / Féminisation des fonctionsLe contrat de mère-porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien la personne de la femme qui porte l'enfant commandé que le respect de la personne de l'enfant, objet du contrat.
- Biotechnologies, GPA, PMAL'Association des Paralysés de France (APF) en Loire-Atlantique fait intervenir deux associations de terrain, Médecins du Monde et le Mouvement du Nid pour échanger sur les meilleures mesures à prendre vis-à-vis du système prostitutionnel.
Infos pratiquesMercredi 10 octobre 2014, à 20h00
APF - Délégation départementale de Loire-Atlantique
31 Boulevard Albert Einstein à Nantes).
Ouvert à tous et gratuit.
l'info en plus
L'APF organise des soirées thématiques : « les Mercredis Soirs de l'APF » une fois par mois, à la Délégation départementale de Loire-Atlantique. Les thèmes sont diversifiés et ne sont pas centrés sur le handicap (Echanges-débat, Initiation-découverte, Formation, sensibilisation, Divertissement). Ces soirées ont été créées pour sortir des logiques d'exclusion, de « ghettoïsation » des personnes en situation de handicap et afin de favoriser la rencontre, le partage et la convivialité. Ces soirées sont gratuites et ouvertes à tous, et ne sont pas seulement réservées aux adhérents de l'APF.
La délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe vous invite à une soirée exceptionnelle : la projection du documentaire L'Imposture suivie d'un débat avec Laurence Noëlle, survivante de la prostitution et auteure du livre Renaître de ses hontes.
Infos pratiquesLe vendredi 10 octobre 2014, à 20h30.
Salle EVE, avenue René Laennec, Le Mans.
Entrée libre, tout public.
Laurence Noëlle
Survivante de la prostitution, elle est l'auteure d'un livre-témoignage, Renaître de ses Hontes. Aujourd'hui, elle est formatrice professionnelle, spécialisée dans la prévention des violences.
Lire son interview sur le site de notre revue trimestrielle, Prostitution et Société et la présentation de son livre : Renaître de ses hontes.
Un documentaire a été consacré à la démarche de Laurence et d'autres femmes rescapées de la prostitution : Survivantes de la prostitution, par Hubert Dubois, 2014.
L'Imposture
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de la réalité des prostituées. Elles y dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé apportant richesse, plaisir et liberté. Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? La réalisatrice québécoise Ève Lamont, riche de leur apport et leur complicité, fait fructifier leurs témoignages – 75 femmes rencontrées au fil d'une enquête de plusieurs années – et met en scène une douzaine d'entre elles dans L'Imposture, un documentaire inoubliable.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir « une place au soleil ».
Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d'entrée dans la prostitution, souhaitent désespérément en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs... - pour le leur permettre ?
Il était 20.30 ce jeudi 2 octobre lorsque Henri Ledoux qui sortait son chien et sa poubelle, vit Georgette C. qui traversait la rue.
"Elle était seule dans la rue ! Je n'ai évidemment pas changé de trottoir, je ne suis pas de ces hommes-là", tonna le nonagénaire qui avait été grand résistant en 1946, "j'ai fait la seule chose qu'il convenait de faire : j'ai appelé la police et demandé à mon petit-fils de faire un twit".
Dix-sept minutes plus tard, 25 journalistes de BFMTV et le raid étaient sur place, les uns prêts à faire le travail journalistique qui les honore chaque jour, les autres là pour maîtriser la forcenée.
"C'est une situation rare mais qui arrive quelquefois", nous confiait le commissaire Brigocheau, "beaucoup de ces dames ont des réactions impulsives, souvent imprévisibles. Elles n'ont absolument pas conscience des dangers. C'est une situation qui nécessite tact et doigté et nous faisons souvent appel à un psychologue dans ces cas là, au fait de la psyché féminine."
"Les femmes", nous a assuré Stéphane Bourgoin, le grand spécialiste des tueurs en série et des femmes qui courent des risques, "ne savent pas qu'elles sont des proies de choix pour les tueurs en série qui égorgent des femmes avec des grands couteaux. Elles prennent des risques insensés, comme marcher dans la rue, en étant des femmes. c'est d'ailleurs un trait souvent vu dans l'inconscient féminin que ce masochisme latent".
Tout a pourtant été prévu depuis de nombreux années par les spécialistes. La météo chaque soir et son éphéméride permet de savoir quand le soleil se couche et se lève mais il semblerait que les femmes aient quelques difficultés à lire l'heure ou à comprendre ce que cela signifie.
Une application désormais cotée en bourse, "myhappyhome" permet aux plus étourdies d'être prévenues à intervalles réguliers de dix minutes qu'il est temps de rentrer.
"Cela aurait pu sauver mon mariage", nous révélait le mari de Georgette C. en sanglotant, "je lui avais dit de télécharger cette application (12.60 euros chez notre partenaire), j'en avais assez de l'appeler matin et soir pour savoir où elle était !"
Nous sommes allés interroger Eric Zemmour, essayiste, polémiste, journaliste, philosophe et historien pour avoir un éclairage d'expert et de sociologue sur la question. "Tout a commencé après 1968, lors de l'avènement de la pilule et des arabes. Le capitalisme international, a bien compris qu'il fallait faire croire aux femmes qu'elles manquaient de liberté et de sortie. Alors qu'elles rentraient auparavant directement chez elle pour faire le souper, d'un coup elles se sont imaginées qu'elles pouvaient se promener dans les rues. Elles se sont alors mis à dépenser. La mise à mal du capitalisme passe - et c'est bien évident - par le retour des femmes au foyer."
Après un siège qui aura duré une dizaine d'heures, Georgette C. a été maîtrisée par le raid, service habitué à des missions de ce genre. Elle a été jugée en comparaison immédiate, mis en examen pour mise en danger de la vie d'autrui et incarcérée pour une période de deux mois.
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Ce livre brosse un portrait vivant de la lutte des féministes contre la prostitution dans les pays nordiques. En Suède, en Norvège et en Islande, elles ont réussi à faire adopter des lois pénalisant l'achat de services sexuels et le proxénétisme tout en décriminalisant les personnes prostituées.
- Prostitution en Suède, "modèle" nordiqueLes plus récents articles publiés sur Sisyphe.
- Fil de presse & infolettre mensuelleLes écrans, comme l'argent, sont de mauvais maîtres. Dans un précédent article, on a vu que des conférenciers au colloque tenu à Paris le 30 avril 2014 ont analysé quelques répercussions négatives du temps d'exposition des enfants aux écrans. Dans le jargon militaire, on parlerait de dommages collatéraux du bombardement cathodique-numérique.
- ÉducationLorsqu'on naît en France en 2014, on est, dans l'immense majorité des cas, assigné mâle ou femelle et on sera ensuite éduqué, socialisé en fonction de cette assignation de genre. C'est la fameuse phrase de Beauvoir ; "on ne naît pas femme on le devient" et il en est de même pour les hommes ; on ne naît pas homme, on le devient par des processus de socialisation et d'éducation. On va vous apprendre des comportements, des attitudes, des manières de parler, de jouer, de travailler qui correspondront à ce qu'on attend d'un homme, ou d'une femme au XXIème siècle en France.
De façon quasi universelle, dans le monde, les familles préfèrent avoir un garçon qu'une fille. Dans certains pays, comme par exemple en Inde, on aura plus tendance à avorter d'un fœtus féminin, voire à tuer la nouvelle née dans certains pays. On tend également à pratiquer davantage d'échographies pour vérifier qu'on va bien accoucher d'un garçon et, dans de nombreuses familles, on dit vouloir continuer à faire des enfants jusqu'à ce qu'on ait un garçon.
Garçons et filles sont donc éduqués différemment et ce qu'on apprend aux garçons est valorisé, considéré comme plus intéressant, plus utile, que ce qui est enseigné aux filles.
Dés les premières heures de la vie :
Dés la naissance (et parfois même avant si l'on sait le sexe), à partir du moment où le genre est assigné, les parents projettent des attentes différentes sur le nouveau-né et commencent à le décrire de façon différente. Ainsi, alors que rien objectivement ne le justifie, la fille est décrite comme plus petite, plus douce, plus fine et moins attentive que le petit garçon. Elle est aussi vue comme moins coordonnée, plus calme et plus faible. De ces fausses constatations découlent évidemment des comportements différents et ce, à peine 24 h après la naissance ; une nouvelle-née de quelques heures sera vue comme calme même si rien ne le justifie. Le garçon bénéficie également d'attentions particulières ; ainsi la durée de l'allaitement est en moyenne de 30 minutes pour les garçons et de 10 minutes pour les filles. Le plus grand besoin de nourriture dont auraient besoin les garçons ne justifie évidemment absolument pas par les 20 minutes de différence. Il a également été montré que les enfants mâles sont nourris plus rapidement que les filles ; l'apprentissage de la frustration ne leur est pas inculqué. Une étude montre que les mères sont plus attachées à leur fils et plus indifférentes à leur fille.
Cowan et Hoffman montrent que les parents attendent de leur fils qu'il soit indépendant, ambitieux et travailleur alors qu'on attendra d'une fille qu'elle soit gentille et attirante. Les valeurs attendues pour un garçon sont évidemment valorisées dans notre société et correspondent davantage à l'idée qu'on se fait de la réussite par exemple. Si l'on attend d'une fille qu'elle soit par exemple attirante, cela signifie également qu'on dévalorisera les autres attitudes qu'elle pourrait avoir si ces attitudes sont jugées comme ne correspondant pas à son genre. Ainsi l'agressivité, pourtant vantée par nombre d'études comme la qualité pour être un bon leader, attitude hautement valorisée dans nos sociétés, sera fortement réprimée chez les filles.
Une étude de Condry et Condry étudie le comportement d'adultes face à la vidéo d'un jeune enfant, tour à tour habillé de manière féminine et masculine et mis face à un diable à ressort. Les réactions des adultes sont notées selon qu'ils croient avoir affaire à une fille ou à un garçon. Lorsqu'il s'agit d'un garçon, les adultes ont tendance à voir davantage de colère dans son attitude et à la valoriser. Lorsqu'il voient une fille, ils pensent voir davantage de peur. D'autres études, prenant comme participants des adultes ou des enfants montrent qu'on a toujours tendance à voir davantage la peur chez les filles (ou ce qu'on suppose être des filles) et de l'assurance chez les garçons. Le comportement et les attitudes des filles sont vues de façon plus négative que celui des garçons. Bien évidemment, l'attitude étudiée se répercute sur la façon dont on perçoit les enfants autour de nous ; à force de dire et répéter que les garçons sont forts et que les filles sont faibles, ils finissent par adhérer à ces stéréotypes et à les reproduire. L'expérience a été répétée avec pour observateurs des enfants entre 3 et 5 ans, observant des supposées filles et supposés garçons en train de jouer ; on constata que, malgré leur jeune âge, les observateurs avaient déjà des préjugés de genre.
Dans les crèches, les filles sont moins sollicitées et encouragées que les garçons ; les professionnels interrogent davantage les garçons en leur autorisant davantage d'interactions entre eux. En revanche ils interrompent les filles. Dés cette période, on porte une attention soutenue à l'apparence de la fille dont les vêtements ne lui permettent pas toujours de se mouvoir librement ou sans se salir, ce qui a visiblement davantage d'importance que chez un garçon. Les jouets de garçons sont davantage liés à l'extérieur, permettent plus de manipulation et sont présents en plus grand nombre à la crèche. Ils encouragent la réussite et la créativité alors que ceux des filles sont davantage tournés vers le "faire semblant" et "imiter maman". Dés l'âge de 4 ou 5 ans, les filles commencent à inhiber consciemment leur agressivité.
Lorsque les parents discutent avec leurs enfants ou racontent des histoires, ils évoquent davantage la tristesse avec leur fille et la colère avec leur fils. La colère est vue comme une qualité relativement positive pour un homme ; on dira qu'il a du tempérament et ne se laisse pas faire, alors qu'une fille en colère sera vue comme hystérique et sachant peu se contrôler. La tristesse correspond davantage à une qualité féminine, plus faite de passivité.
On constate ici que le garçon dés les premières années de sa vie, bénéficie d'un traitement avantageux face à la fille. Il est davantage interrogé, davantage stimulé et les qualités qu'on est censé avoir pour "réussir" dans nos sociétés sont valorisées chez lui alors qu'elles sont découragées chez les filles.
Le sexisme et les stéréotype dans les livres pour enfants.
On retrouve également des stéréotypes dans les livres pour enfants où le masculin est valorisé et mis en avant ; ainsi 60 % des personnages sont masculins. Dans les titres et la couverture, cette surreprésentation est encore plus importante : 2/3 des personnages sont des hommes. Dans les livres pour les plus jeunes enfants, on trouve énormément de personnages anthropomorphiques qui sont également sexués. Si par hasard ils ne l'étaient pas, le parent qui raconte, masculine les personnages animaux asexués. Anne Dafflon Novelle montre qu'il y a dix fois plus de héros masculins que féminins dans les livres consacrés aux enfants de 0 à 3 ans. Les femmes et les filles sont plus souvent représentées à l’intérieur, dans un lieu privé et prennent davantage part aux activités domestiques. Les hommes et les garçons sont plus illustrés dehors que dedans, dans un lieu public que privé, s'occupant de façon très active, en faisant du sport par exemple.
Nous nous habituons ainsi à considérer que le monde est avant tout masculin et que les femmes y exercent des rôles subalternes. Le masculin va de soi alors qu'il faut représenter le féminin pour qu'il existe. Les personnages masculins sont d'ailleurs peu représentés par des attributs de genre alors que les femmes le sont davantage avec une surabondance d'objets stéréotypés censés montrer ce qu'elles sont (bijoux, maquillage etc). En revanche, on décrit davantage le caractère des personnages masculins qui sont plus travaillés. L'universel est donc masculin dans les livres pour enfants.
Dans ces livres, les garçons reçoivent plus souvent des encouragements et des récompenses pendant que les filles se voient opposer des interdictions. Les garçons sont davantage grondés mais ont moins d'interdictions comme dans la vie réelle, en particulier au collège.
Nous nous habituons ainsi à concevoir des rôles sexués et sexistes où le monde appartient aux garçons et où les filles ne jouent qu'un rôle subalterne, secondaire. Le masculin devient le neutre, l'universel et on s'habitue progressivement à voir, par les livres pour enfants, des rôles fortement sexués où les filles ont toujours le second rôle;
A l'école maternelle
Dés l'école maternelle, les professeurs tendent à interroger davantage les garçons que les filles ; ils sont à la fois interrogés et sollicités, y compris lorsqu'ils ne le demandent pas. Les filles sont davantage invitées à se faire plus discrètes, voire à se taire. La punition pour une fille trop bavarde est de la mettre à côté d'un garçon. Les professeurs tendent à montrer aux enfants un monde où les femmes sont absentes : tous les personnages évoqués lors d'une activité sur les professions sont masculins par exemple. Les petits garçons sont davantage aidées par les profs, les ATSEM et les petites filles sur la demande des professeurs. Une autre étude menée en Suède rendait compte des mêmes conclusions : sans en avoir conscience, les enseignants encourageaient les garçons à prendre des risques et à s'amuser et répétaient sans cesse aux filles de "faire attention". Les adultes laissaient ainsi beaucoup plus de place aux garçons, qui utilisaient en moyenne les deux tiers du temps de parole. Lors des échanges avec les enfants, les éducateurs acceptaient sans difficulté que les garçons interrompent les filles alors qu'ils demandaient aux filles d'attendre patiemment leur tour. Lors des repas, les éducateurs demandaient de l'aide aux petites filles qui aidaient à servir et jamais aux garçons.
Ainsi là encore, le monde présenté est un monde où le masculin est valorisé ce qui offre aux garçons la perspective d'un monde qui leur appartient et où il est mieux d'être un garçon qu'une fille. Les filles, elles, sont mises en retrait et doivent aider leurs camarades garçons. Nous nous habituons collectivement à dévaloriser le féminin et à encourager le masculin.
Les jeux et activités
Les jeux et activités proposés aux enfants dépendent de leur sexe ; ce qui entraîne une relation différente à l'espace. En effet les garçons sont davantage supposés jouer au foot, à la bagarre dans l'espace public alors que les filles restent plutôt jouer à l’intérieur dans des espaces plus réduits. Ainsi, les garçons apprennent à occuper l'espace et à se l’approprier ; les femmes apprennent à le partager.
Cette socialisation se poursuit à l’adolescence. Yves Raibaud a étudié les espaces de loisir pour jeunes et a ainsi pu constater que les filles disparaissent progressivement du secteur public de loisirs à partir de 12 ans. Dans toutes les structures d’animation en France, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles, toutes activités confondues. Raibaud en conclut : "La proposition sportive et culturelle organisée, proposée et en définitive consommée par les jeunes est donc inégalitaire. On peut penser de plus qu’elle participe à la consolidation des standards et stéréotypes sexués." Les pôles non mixtes habituent les adolescents au rôle qu'ils devront jouer ; ainsi la salle de danse avec ses miroirs et ses postures entraînera les filles à être gracieuses.
Les garçons apprennent ainsi à occuper l'espace et à se l'approprier au contraire des filles.
De l'école primaire à l'université
Dès le primaire, les filles sont plus performantes à l’école. Les statistiques de l'INSEE, nous montrent qu'elles redoublent moins et leur taux de réussite au brevet et au baccalauréat, pour l'ensemble des séries est meilleur. A la fin du collège, les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général que vers l’enseignement professionnel mais en se détournant des filières scientifiques et techniques.
Comme à la maternelle et au primaire, les enseignants consacrent un peu moins de temps aux filles, notamment en mathématiques. Une étude de l'université de Liège montre que les interactions sont plus fréquentes avec les garçons qui sont plus fréquemment félicités pour leurs performances, et critiqués pour leur comportement. L’inverse est observé pour les filles, qui sont plus fréquemment louées pour leur bon comportement et critiquées pour leurs performances.
Marie Duru-Bellat a montré que les enseignants pensent inconsciemment qu'un garçon aura forcément un meilleur niveau qu'une fille. Plusieurs expériences de correction en aveugle ont ainsi montré que les professeurs ont tendance à surévaluer les bonnes copies des garçons et à sous-évaluer les bonnes copies de filles. Inversement, ils montrent plus d’indulgence pour les mauvaises copies de filles et plus de sévérité pour les mauvaises copies de garçons. Si les garçons réussissent c'est grâce à leur intelligence, si les filles le font c'est à cause de leur sérieux. Dans tous les cas, dés le primaire, les enseignants prédisent une meilleure réussite pour les garçons que pour les filles face à des élèves de niveau pourtant équivalent.
On est très exactement dans ce qu'on peut appeler une prophétie auto réalisatrice. Si nous partons du principe que les garçons sont meilleurs en sciences pures, que nous faisons tout pour les encourager - en multipliant les interactions, en les sur-valorisant, en punissant leurs mauvais résultats, alors les garçons réussiront mieux dans ces matières ; et cela n'aura rien d'inné. Une étude où le même exercice est nommé d'abord "géométrie", domaine où les filles sont censées être moins bonnes, puis "dessin" offrira des résultats différents ; dans le premier cas, les filles obtiendront des résultats inférieurs. Les filles intègrent donc également ce préjugé. A niveau égal et dès le collège, les filles s’estiment moins bonnes en mathématiques que les garçons et semblent moins apprécier cette matière. Puisque le corps enseignant, leurs parents leur font comprendre qu'elles ne sont pas faites pour les sciences dures et n'ont pas cette "fameuse bosse des maths" alors les filles font s'autocensurer et lorsque des élèves se jugent très bons en mathématiques si 8 garçons sur 10 vont en filière scientifique, seulement 6 filles le feront.
Tout ceci a évidemment des conséquences sur la vie estudiantine.
Post bac, les filles représentaient 42,8 % des effectifs des universités en 1960-1961 contre 57,57 % en 2009-2010. Mais les parcours universitaires demeurent nettement différenciés. Alors que les filles constituent 70 % des étudiants en lettres et sciences humaines, elles sont moins de 30 % dans le domaine des sciences fondamentales.
Au sein des classes préparatoires aux grandes écoles, les femmes représentent 75 % des étudiants dans les filières littéraires et 30 % des élèves scientifiques. Les filles sont très minoritaires dans les écoles réputées les plus prestigieuses du système scolaire français qui les ont acceptées tardivement (1973 pour Polytechnique, 1986 pour Normal Sup).
On peut donc en conclure que, si les filles font des études plus longues que les garçons, et obtiennent de meilleurs résultats, elles sont concentrées dans un nombre limité de filières qui sont moins professionnalisées. Les filles sont également moins présentes dans les filières les plus prestigieuses.
A force de répéter aux filles qu'elles ne peuvent pas, qu'elles n'y arriveront pas, qu'elles feraient mieux de, nous arrivons à ce qu'en effet, elles se cantonnent à certains rôles et n'osent pas.
Nous constatons que le garçon dés lors que son genre lui a été assigné, a des privilèges qui, certes lui échappent et dont il n'est pas responsable, mais dont il bénéficie bel et bien. Dés sa naissance, les qualités qui seront plus tard valorisées dans la réussite sociale, sont mises en avant et poussées. Son agressivité sera ainsi poussée et on la mettra plus tard en avant en expliquant qu'elle fait le bon leader. Par défaut, le masculin est l'universel et le féminin doit toujours être nommé pour exister. Ainsi il existe des blogs féminins, de la chick-lit, des magazines féminins. Il ne s'agit évidemment pas de tenir les garçons et hommes pour responsables de ces privilèges dont ils bénéficient bien malgré eux pour certains. Mais il s'agit de les nommer, les montrer et surtout tenter de les faire évoluer.
Bien évidemment l'étude des privilèges (de genre, de race, de classe etc) ne s'étudient qu'à autres privilèges égaux. Il n'aurait pas de sens, par exemple de comparer la situation d'un homme SDF et de Ségolène Royal.
Ce texte a avant tout pour but de montrer que ce qu'on appelle la domination masculine, le sexisme, sont des réalités. Nos sociétés élèvent leurs garçons en les considérant comme supérieurs aux filles et les préparent à avoir un rôle central dans la société alors que les femmes sont préparées à un rôle passif, subalterne.
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Entretien avec Rita Banerji, qui a fondé en 2006 la 50 Million Missing Campaign pour lutter contre le génocide féminin dans son pays.
- Biotechnologies, GPA, PMALe romantisme serait-il incompatible avec le féminisme ? C'est bien le cas du romantisme philosophique aux XVIIIème et XIXème siècles.
- PhilosophieJe vais vous résumer Repenser le colonialisme de Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper.
Le livre est avant tout une façon pour les auteurs d'expliquer leur manière d'étudier les rapports coloniaux, une sorte d'historiographie.
Il existe différentes façons de voir la question coloniale.
1. La colonie est un domaine d'exploitation en utilisant des méthodes de production impossible en métropole.
2. La colonie est une zone exempte des inhibitions générées par la bourgeoisie. C'est un lieu d'opportunités sexuelles et économiques. On finira par établir la morale sexuelle dans le but de sauver la race (crainte de la mixité).
3. La colonie est le laboratoire de la modernité où l'on fait des expériences d'ingénierie sociale. Cela rencontrera la résistance des colonisés qui refuseront l'agriculture de plantations.
4. La colonie est l'endroit où se trouve l'Autre et face à qui s'exprime l'européanité.
On a peu étudié la façon dont l'empire se remet en cause lorsqu'il y a confrontation en son sein ou chez les colonisés. L'empire n'a jamais été omnipotent ou monolithique.
Les frontières entre blancs et colonisés sont perméables et changeantes. Parfois les colonisés sont classés dans des catégories où certains comportements les feront accuser de viol. Parfois l'empire ouvre la possibilité au mariage entre colons et colonisés.
L'empire s'interrogeait sur la dose de civilisation à insuffler au colonisé qui peut servir leurs intérêts.
Par exemple en Algérie française l'excellence d'un élève est d'être ni trop proche de normes françaises, ni trop éloigné de la culture algérienne.
L'empire colonial construit des catégories qui n'existaient pas vraiment chez les colonisés, comme par exemple les tribus en Afrique.
L'expansion coloniale a été impliquée dans la reconfiguration de la culture et de la société au XIXème et au XXème siècles.
George Balandier découvre Les "tribus" ne vivent pas dans un état original mais qui est conséquences de la situation coloniale. Sa découverte aura au départ peu d'écho. Dans les années 70, on pense le colonialisme indissociable du capitalisme. On étudie peu comment s'est construit le colonisé.
Dans les années 80, les études coloniales évoluent sous l'influence des études marxistes et féministes.
L'histoire coloniale ne peut être écrite à partir des archives coloniales car elle exclut différentes éléments et ne reflète que la vision du colon.
On n'est pas sûr que le colonialisme a bénéficié à l'économie de l'empire. On observe qu'il y a eu beaucoup de conflits dans les colonies, dans les entrepôts, les compagnies ferroviaires, chez les colons, les dirigeants d'entreprises et les responsables coloniaux.
L'état colonial se voit reproché sa brutalité par les missionnaires et au contraire, les colons lui reprochent de ne pas l'être assez.
Il n'y a pas de fonctionnement hégémonique, d'unité et de cohérence. Par exemple, dans les Indes Hollandaises, l'état peut se permettre d'intervenir dans l'enseignement en Hollande mais ne peut pas se permettre de ne pas intervenir dans les colonies car la préservation de la race en dépend.
L'empire n'est pas une extension de la nation.
Pendant la Révolution, la France est confronté au fait que le territoire revendiqué est différent de celui englobant des populations considérées comme françaises.
Après la Révolution, Napoléon envisage d'augmenter l'espace pour augmenter la nation. Pendant la 3eme République, on parle de 100 millions de français dont moins de la moitié vit dans l'hexagone et parle français.
Le lien entre la nation et l'empire est complexe.
Il est difficile d'être assimilationniste comme la France quand on veut maintenir une distance avec les populations colonisées. Selon Jacques Marseille, c'est l'intérêt pou l'Europe qui fait diminuer l'intérêt pour les colonises. On passe d'un modèle impérialiste à un modèle partiellement européen.
Le mot colonialisme risque de masquer le fait que les gens qui avaient tenté d'imposer le colonialisme ont été fort différents. Par exemple, l'armée. Les soldates exercent et subissent une coercition. Ils font respecter la volonté de l'élite et ont leurs propres exigences. Parfois les troupes ont des liens avec les colonisés et créent des catégories interstitielles.
Du côté des colonisés, on cherche le meilleur type d'alliances. Ainsi, en Afrique australe, on profite des règles coloniales pour renforcer le patriarcat. Dans les Indes néerlandaises, les javanaises préfèrent le concubinage au mariage avec les colons ainsi elles peuvent rester des propriétaires fonciers. Il est donc important d'étudier l'intime chez les colonisés, et la vision de la masculinité et de lé féminité des colonisés par les colonisateurs.
Il existe des stratégies différentes entre les empires ou au sein même de l'empire selon les lieux.
Par exemple en 1920 à Sumatra, on cherche à former des familles alors qu'en France et en Grande-Bretagne on pense qu'on ne peut rien changer au mariage africain.
A partir du XIXème siècle, l'impérialisme s'embourgeoise. L'esclavagisme colonial devient une question centrale. On précise ce qu'est une nation "civilisée" et on légitime le fondement de l'économie bourgeoise. On condamne l'esclavage au nom d'une définition universelle de la libre main d'œuvre. On souhaite que les anciens esclaves soient salariés ; comme ceux-ci ne le souhaitent pas, on affirme que leur différence repose sur la race et exige un contrôle strict.
Au XIXème siècle, le projet anti-esclavage voit l'esclave comme un être potentiellement civilisable ; phénomène du libérateur. L'intervention est une nécessité pour le progrès mondial.
A la fin du XIXème, l'intervention est toujours aussi brutale et coercitive mais on cherche à montrer que c'est dans un but raisonné. Par exemple la violence du roi Leopold au Congo est condamnée mais pas si elle peut être associée à un réformisme progressif.
Par exemple on pénètre dans l'intimité des foyers des colonisés, on cherche à démontrer qu'il n'y a qu'une façon pour un homme ou une femme d'être moderne.
Les colonisés réagissent différemment aux menaces ; panarabisme, panafricanisme, "péril noir", "péril jaune", étudiants coloniaux.
La "race" est un concept complexe dans les colonies ; il est à la fois élément majeur du projet colonial mais on n'en parle pas aussi souvent qu'on pourrait le penser. "Le terme “race” fut en effet évité aussi souvent qu’il fut appliqué".
Actuellement on s'interroge sur le concept de "post colonialité" comme un concept étendu dans le temps et l'espace. Le "post" suggère que la décolonisation reste encore à s'accomplir.
Le mot "colonialité" montrent qu'il y aurait une homogénéité de relations de pouvoir.
Le suffixe "ité" semble indiquer qu'il y a une essentialité au fait d'avoir été colonisé et que le colonialisme est le seul fait important et significatif pour tous ces peuples.
Même question autour des termes "héritage colonial" qui recouvre des réalités très différentes.
Cela suppose que l'historiographie coloniale a sous-estimé les catégories raciales. Au XVIIIème siècle, il y avait un flou entre la race et la classe. La notion de "racisme culturel" qu'on prétend nouvelle ne l'est peut-être pas tant que cela. Le racisme n'a jamais reposé sur le seul somatique et s'est au contraire toujours fondé sur des différences culturelles en matière d'éducation, de tempérament, de psychologie et sur le lien entre l'essence cachée de la race et ses marqueurs visuels.
Il n'y a pas de dichotomie aussi nette dans les colonies entre les dirigeants et les dirigés, les blancs et les noirs, les colonisateurs et les colonisés. Il existe des espaces interstitiels.
L'ambivalence fait aussi partie de la relation coloniale.
Ce seraient donc davantage les catégories du colonialisme qui perdureraient plutôt que le colonialisme en lui même. Il faut donc comprendre comment ces catégories ont façonné les contextes post-coloniaux.
On a d'abord parlé de mission civilisatrice puis on parle maintenant de développement ce qui fait office de pont pour franchir la période de la décolonisation.
Beaucoup d'agences de développement en Afrique australe estiment que leur objet est la pauvreté autochtone qui est vue comme le projet normal d'une croissance alors qu'il s'agit plutôt du résultat d'une histoire coloniale douloureuse. Le développement est critiquée carl plaque le concept de modernité sur tous les peuples.
Mais attention le développement n'est pas que cela ; les peuples s'en sont saisies pour en faire un outil de revendication comme par exemple en employant le mot "tiers-monde" prononcé à Bandung en référence au "tiers état". Il s'est ainsi constitué l'idée qu'un niveau de vie décent est un droit humain fondamental.
Il faut donc critiquer le développement mais en montrant que les populations peuvent s'en emparer.
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Je vais vous résumer Repenser le colonialisme de Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper.
Le livre est avant tout une façon pour les auteurs d'expliquer leur manière d'étudier les rapports coloniaux, une sorte d'historiographie.
Il existe différentes façons de voir la question coloniale.
1. La colonie est un domaine d'exploitation en utilisant des méthodes de production impossible en métropole.
2. La colonie est une zone exempte des inhibitions générées par la bourgeoisie. C'est un lieu d'opportunités sexuelles et économiques. On finira par établir la morale sexuelle dans le but de sauver la race (crainte de la mixité).
3. La colonie est le laboratoire de la modernité où l'on fait des expériences d'ingénierie sociale. Cela rencontrera la résistance des colonisés qui refuseront l'agriculture de plantations.
4. La colonie est l'endroit où se trouve l'Autre et face à qui s'exprime l'européanité.
On a peu étudié la façon dont l'empire se remet en cause lorsqu'il y a confrontation en son sein ou chez les colonisés. L'empire n'a jamais été omnipotent ou monolithique.
Les frontières entre blancs et colonisés sont perméables et changeantes. Parfois les colonisés sont classés dans des catégories où certains comportements les feront accuser de viol. Parfois l'empire ouvre la possibilité au mariage entre colons et colonisés.
L'empire s'interrogeait sur la dose de civilisation à insuffler au colonisé qui peut servir leurs intérêts.
Par exemple en Algérie française l'excellence d'un élève est d'être ni trop proche de normes françaises, ni trop éloigné de la culture algérienne.
L'empire colonial construit des catégories qui n'existaient pas vraiment chez les colonisés, comme par exemple les tribus en Afrique.
L'expansion coloniale a été impliquée dans la reconfiguration de la culture et de la société au XIXème et au XXème siècles.
George Balandier découvre Les "tribus" ne vivent pas dans un état original mais qui est conséquences de la situation coloniale. Sa découverte aura au départ peu d'écho. Dans les années 70, on pense le colonialisme indissociable du capitalisme. On étudie peu comment s'est construit le colonisé.
Dans les années 80, les études coloniales évoluent sous l'influence des études marxistes et féministes.
L'histoire coloniale ne peut être écrite à partir des archives coloniales car elle exclut différentes éléments et ne reflète que la vision du colon.
On n'est pas sûr que le colonialisme a bénéficié à l'économie de l'empire. On observe qu'il y a eu beaucoup de conflits dans les colonies, dans les entrepôts, les compagnies ferroviaires, chez les colons, les dirigeants d'entreprises et les responsables coloniaux.
L'état colonial se voit reproché sa brutalité par les missionnaires et au contraire, les colons lui reprochent de ne pas l'être assez.
Il n'y a pas de fonctionnement hégémonique, d'unité et de cohérence. Par exemple, dans les Indes Hollandaises, l'état peut se permettre d'intervenir dans l'enseignement en Hollande mais ne peut pas se permettre de ne pas intervenir dans les colonies car la préservation de la race en dépend.
L'empire n'est pas une extension de la nation.
Pendant la Révolution, la France est confronté au fait que le territoire revendiqué est différent de celui englobant des populations considérées comme françaises.
Après la Révolution, Napoléon envisage d'augmenter l'espace pour augmenter la nation. Pendant la 3eme République, on parle de 100 millions de français dont moins de la moitié vit dans l'hexagone et parle français.
Le lien entre la nation et l'empire est complexe.
Il est difficile d'être assimilationniste comme la France quand on veut maintenir une distance avec les populations colonisées. Selon Jacques Marseille, c'est l'intérêt pou l'Europe qui fait diminuer l'intérêt pour les colonises. On passe d'un modèle impérialiste à un modèle partiellement européen.
Le mot colonialisme risque de masquer le fait que les gens qui avaient tenté d'imposer le colonialisme ont été fort différents. Par exemple, l'armée. Les soldates exercent et subissent une coercition. Ils font respecter la volonté de l'élite et ont leurs propres exigences. Parfois les troupes ont des liens avec les colonisés et créent des catégories interstitielles.
Du côté des colonisés, on cherche le meilleur type d'alliances. Ainsi, en Afrique australe, on profite des règles coloniales pour renforcer le patriarcat. Dans les Indes néerlandaises, les javanaises préfèrent le concubinage au mariage avec les colons ainsi elles peuvent rester des propriétaires fonciers. Il est donc important d'étudier l'intime chez les colonisés, et la vision de la masculinité et de lé féminité des colonisés par les colonisateurs.
Il existe des stratégies différentes entre les empires ou au sein même de l'empire selon les lieux.
Par exemple en 1920 à Sumatra, on cherche à former des familles alors qu'en France et en Grande-Bretagne on pense qu'on ne peut rien changer au mariage africain.
A partir du XIXème siècle, l'impérialisme s'embourgeoise. L'esclavagisme colonial devient une question centrale. On précise ce qu'est une nation "civilisée" et on légitime le fondement de l'économie bourgeoise. On condamne l'esclavage au nom d'une définition universelle de la libre main d'œuvre. On souhaite que les anciens esclaves soient salariés ; comme ceux-ci ne le souhaitent pas, on affirme que leur différence repose sur la race et exige un contrôle strict.
Au XIXème siècle, le projet anti-esclavage voit l'esclave comme un être potentiellement civilisable ; phénomène du libérateur. L'intervention est une nécessité pour le progrès mondial.
A la fin du XIXème, l'intervention est toujours aussi brutale et coercitive mais on cherche à montrer que c'est dans un but raisonné. Par exemple la violence du roi Leopold au Congo est condamnée mais pas si elle peut être associée à un réformisme progressif.
Par exemple on pénètre dans l'intimité des foyers des colonisés, on cherche à démontrer qu'il n'y a qu'une façon pour un homme ou une femme d'être moderne.
Les colonisés réagissent différemment aux menaces ; panarabisme, panafricanisme, "péril noir", "péril jaune", étudiants coloniaux.
La "race" est un concept complexe dans les colonies ; il est à la fois élément majeur du projet colonial mais on n'en parle pas aussi souvent qu'on pourrait le penser. "Le terme “race” fut en effet évité aussi souvent qu’il fut appliqué".
Actuellement on s'interroge sur le concept de "post colonialité" comme un concept étendu dans le temps et l'espace. Le "post" suggère que la décolonisation reste encore à s'accomplir.
Le mot "colonialité" montrent qu'il y aurait une homogénéité de relations de pouvoir.
Le suffixe "ité" semble indiquer qu'il y a une essentialité au fait d'avoir été colonisé et que le colonialisme est le seul fait important et significatif pour tous ces peuples.
Même question autour des termes "héritage colonial" qui recouvre des réalités très différentes.
Cela suppose que l'historiographie coloniale a sous-estimé les catégories raciales. Au XVIIIème siècle, il y avait un flou entre la race et la classe. La notion de "racisme culturel" qu'on prétend nouvelle ne l'est peut-être pas tant que cela. Le racisme n'a jamais reposé sur le seul somatique et s'est au contraire toujours fondé sur des différences culturelles en matière d'éducation, de tempérament, de psychologie et sur le lien entre l'essence cachée de la race et ses marqueurs visuels.
Il n'y a pas de dichotomie aussi nette dans les colonies entre les dirigeants et les dirigés, les blancs et les noirs, les colonisateurs et les colonisés. Il existe des espaces interstitiels.
L'ambivalence fait aussi partie de la relation coloniale.
Ce seraient donc davantage les catégories du colonialisme qui perdureraient plutôt que le colonialisme en lui même. Il faut donc comprendre comment ces catégories ont façonné les contextes post-coloniaux.
On a d'abord parlé de mission civilisatrice puis on parle maintenant de développement ce qui fait office de pont pour franchir la période de la décolonisation.
Beaucoup d'agences de développement en Afrique australe estiment que leur objet est la pauvreté autochtone qui est vue comme le projet normal d'une croissance alors qu'il s'agit plutôt du résultat d'une histoire coloniale douloureuse. Le développement est critiquée carl plaque le concept de modernité sur tous les peuples.
Mais attention le développement n'est pas que cela ; les peuples s'en sont saisies pour en faire un outil de revendication comme par exemple en employant le mot "tiers-monde" prononcé à Bandung en référence au "tiers état". Il s'est ainsi constitué l'idée qu'un niveau de vie décent est un droit humain fondamental.
Il faut donc critiquer le développement mais en montrant que les populations peuvent s'en emparer.
The post Résumé de Repenser le colonialisme de Ann Laura Stoler et de Frederick Cooper appeared first on Crêpe Georgette.
L'approche de réduction des méfaits aurait pour but de réduire les méfaits individuels et sociaux liés à une pratique afin, prétend-on, de favoriser le bien-être des individus et de la communauté.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeLe verset 38 de la Sourate, Les femmes, proclame que « les hommes sont supérieurs aux femmes, parce Dieu leur a donné la prééminence sur elles et qu'il les dote de leurs biens.
- Voile ou foulard islamiqueNous sommes heureux de répondre à l'invitation de nos amies de Femmes solidaires le 4 octobre 2014 pour discuter Abolition avec le grand public.
Infos pratiquesSamedi 4 octobre 2014
Agora, 21 rue de Stalingrad, Nanterre
de 10h30 à 16h00
Entrée gratuite, inscription et programme : FS.abolition.4octobre@outlook.fr
Pour alerter l'opinion et nos éluEs, Rosen effectue une marche de 800 kms de Saintes à Paris. Elle témoigne. Venez nombreux la rencontrer et échanger avec elle ! La délégation du Mouvement du Nid du Loiret et ses partenaires (Mix-Cité, Forum des Droits Humains, PCF) vous invite à la projection du documentaire "Les Survivantes de la prostitution", qui sera suivie d'un débat.
Infos pratiquesSamedi 4 octobre 2014
Pour marcher avec Rosen, rendez-vous sur le site Marche pour l'abolition.
L'arrivée de Rosen et de ses soutiens est prévue à 17h00 Place du Martroi, où une conférence de presse aura lieu à 18h00 en présence du Maire de la ville
À 20h00, Salle Eiffel, 15 rue de la Tour Neuve à Orléans[le lieu a été mis à jour - 30/09/14],
nous projetons le documentaire Les Survivantes de la prostitution avant de débattre et échanger avec le public, en compagnie de Rosen.
Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et milite aujourd'hui pour l'abolition du système prostitueur. Elle se bat pour que chacun regarde enfin en face la violence commise par les "clients" prostitueurs en exigeant et/ou en obtenant un acte prostitutionnel, ainsi que pour que toutes et tous aient un jour réellement le droit de ne pas être prostituées.
Rosen Hicher était de celles que notre société appelle "les indépendantes" parce qu'elles ne sont pas sous la coupe d'un proxénète ou d'une mafia. Elle dit pourtant aujourd'hui : Si j'avais continué, je serai morte.
Elle effectue une marche de 800 kms pour "l'abolition de l'esclavage sexuel », avec ce slogan : permettre aux "clients" de nous acheter, c'est permettre aux proxénètes de nous vendre. Rosen veut mobiliser autour de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, qui doit être débattue au Sénat. Cette proposition de loi a été votée le 4 décembre 2013 par les députés à l'Assemblée Nationale.
La proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnelUn petit rappel de son contenu : renforcer la lutte contre le proxénétisme, supprimer la répression à l'encontre des personnes prostituées, interdire d'exploiter la précarité d'autrui pour lui imposer un acte sexuel par l'argent, responsabiliser les clients en les sanctionnant, et développer la prévention et l'éducation sur ce sujet.
Le 8 juillet 2014, une commission spéciale du Sénat a supprimé le volet "pénalisation du client" et cette proposition de loi tarde à être mise à l'ordre du jour des séances publiques du sénat d'une manière inquiétante.
Rosen Hicher, soutenue par 60 associations de lutte contre les violences faites aux femmes et défendant l'égalité Femmes - Hommes, est partie le 3 septembre 2014 de Saintes, le dernier endroit où elle a été prostituée, pour gagner à Paris, là où elle a été prostituée pour la première fois. Par cette marche, elle veut alerter l'opinion et nos éluEs de l'urgence à mettre un terme à l'esclavage sexuel et à voter cette proposition de loi dans son entier telle qu'elle a été votée à l'Assemblée nationale.
À lire aussiCe blog a été créé pour soutenir Rosen et prendre de ses nouvelles tout au long de son périple. Vous y trouverez des billets de sa main, une carte des lieux traversés, une revue de presse, les messages de soutien qu'elle reçoit... allez-y pour y ajouter le vôtre et faire un bout de route avec elle !
Suivons Rosen, en marche pour l'abolition
Aller à pied jusqu'au Sénat, à Paris. Choisir pour étapes les villes où elle a été prostituée. Etre péripatéticienne (au sens philosophique), marcher en pensant et en militant : c'est la décision qu'a prise Rosen, co-fondatrice du mouvement des Survivantes de la prostitution. Une façon de dire à nos éluEs l'urgence de voter la loi sur le système prostitutionnel mais aussi de donner espoir à toutes les personnes ligotées dans la prostitution et qui ne voient pas d'issue.
Entrée libre, tout public !
Samedi 4 octobre 2014 à 20h00
Maison diocésaine de Nîmes, 6 rue Salomon Reinach.
L'info en plus
La délégation du Mouvement du Nid du Gard excelle dans la prévention et la sensibilisation à travers le support théâtral. Au bout de la nuit est représenté les 3 et 4 octobre 2014 dans des lycées des environs, tandis que le 9 décembre 2014, c'est un lycée d'Alès qui reçoit la Compagnie les 100 têtes et la pièce de théâtre "Descentes", créée à partir des témoignages de personnes de personnes prostituées accueillies à la délégation du Gard et d'échanges avec l'équipe. À découvrir ici !
Au bout de la nuitAu bout de la nuit, c'est un coup de cœur que j'ai eu pour une œuvre autobiographique, "Le soleil au bout de la nuit". C'est une rencontre avec une femme extraordinaire, à la fois fragile et forte, généreuse et battante : l'auteure Nicole Castioni...
C'est ainsi qu'Annette Lowcay, comédienne et porteuse de l'adaptation théâtrale de l'histoire de la députée européenne, résume en quelques mots les motivations d'une entreprise artistique de qualité, menée sur le thème de la prostitution.
Entre rires et émotions, le spectateur suit l'histoire de Nicole, qui se démonte et se reconstruit comme les éléments de son décor ; transposée d'un univers de l'enfance, qu'on pouvait penser paisible, jusqu'au trottoir de la rue Saint-Denis. Nicole rêvait du grand amour, du prince charmant et d'un enfant... Mais un intrus lui vole son innocence et, à 20 ans, l'amour passionnel la conduira petit à petit vers une destruction programmée.
Après la rupture, les overdoses, le jeu avec la mort, l'ultime espoir l'amène sur le long et périlleux chemin de la réinsertion, jusqu'à nous permettre de partager les événements heureux de sa vie de femme : la naissance de ses filles, ses amours et son discours d'investiture au Parlement de Genève. Les différentes étapes du processus d'entrée dans la prostitution sont représentées dans la pièce avec une belle justesse : de la jeunesse volée aux illusions perdues en passant par la manipulation, le réseau et la drogue, tous les ingrédients de l'infernale spirale sont mis en scène.
Un grand moment d'émotion théâtrale
Toutes ces étapes douloureuses sont interprétées avec brio et mesure par une comédienne de talent endossant, avec une habilité déconcertante parfois, tantôt le rôle de Nicole et tantôt celui de ses agresseurs. Le chantage affectif, la toile subtile qui enchaîne, par l'amour et par la coke...
Annette Lowcay, seule en scène, a l'art de les rendre palpables, par son jeu, mais aussi par la vertu d'une poignée d'objets symboliques : un pardessus, une paire de chaussures, une cordelette. Rien d'impudique, rien de sordide ni d'excitant, mais une plongée sobre dans l'itinéraire exemplaire d'une femme peu commune.
Dans la presseVoix du Nord : « Un témoignage bouleversant… joué avec délicatesse et pudeur. »
Ouest France : « Une mise en scène sobre et épurée soulignant la violence des mots et des sentiments. »
La Provence : « Tout est admirable dans ce spectacle. L'adaptatrice et comédienne, Annette Lowcay, dont la voix est d'une rare beauté et le jeu tout en retenue... Un spectacle édifiant et bouleversant, tout en dignité. »
La Vie : « Une mise en scène ingénieuse et efficace, un sujet servi par un langage sans détour où l'autodérision vient alléger la gravité du propos. »
Dernières Nouvelles d'Alsace : « Une merveilleuse leçon d'espoir. »
Voix du Nord : « Nicole Castioni magistralement incarnée par Annette Lowcay … Une histoire qui donne envie de se battre parce que l'humanité peut aussi engendrer du bien !... Un pied de nez à la fatalité. »
Nouvelle République de Tours : « Une émouvante leçon d'humanité… une performance d'acteur. »
La Marseillaise : « “Au bout de la nuit” devrait être vu tant pour son exquise vitalité que pour la tendresse superbe qui débouche sur un hymne à la vie, stupéfiant de justesse. »
Au bout de la nuit, présentation et interview d'Annette Lowcay Paru dans notre revue trimestrielle, à l'occasion de l'anniversaire des 7 ans d'Au bout de la nuit.À télécharger, la double page consacrée à "Au bout de la nuit" lors de son septième anniversaire.
Cliquez sur les images pour les agrandir !
Entrée libre, tout public !
Samedi 4 octobre 2014 à 20h00
Maison diocésaine de Nîmes, 6 rue Salomon Reinach.
L'info en plus
La délégation du Mouvement du Nid du Gard excelle dans la prévention et la sensibilisation à travers le support théâtral. Au bout de la nuit est représenté les 3 et 4 octobre 2014 dans des lycées des environs, tandis que le 9 décembre 2014, c'est un lycée d'Alès qui reçoit la Compagnie les 100 têtes et la pièce de théâtre "Descentes", créée à partir des témoignages de personnes de personnes prostituées accueillies à la délégation du Gard et d'échanges avec l'équipe. À découvrir ici !
Au bout de la nuitAu bout de la nuit, c'est un coup de cœur que j'ai eu pour une œuvre autobiographique, "Le soleil au bout de la nuit". C'est une rencontre avec une femme extraordinaire, à la fois fragile et forte, généreuse et battante : l'auteure Nicole Castioni...
C'est ainsi qu'Annette Lowcay, comédienne et porteuse de l'adaptation théâtrale de l'histoire de la députée européenne, résume en quelques mots les motivations d'une entreprise artistique de qualité, menée sur le thème de la prostitution.
Entre rires et émotions, le spectateur suit l'histoire de Nicole, qui se démonte et se reconstruit comme les éléments de son décor ; transposée d'un univers de l'enfance, qu'on pouvait penser paisible, jusqu'au trottoir de la rue Saint-Denis. Nicole rêvait du grand amour, du prince charmant et d'un enfant... Mais un intrus lui vole son innocence et, à 20 ans, l'amour passionnel la conduira petit à petit vers une destruction programmée.
Après la rupture, les overdoses, le jeu avec la mort, l'ultime espoir l'amène sur le long et périlleux chemin de la réinsertion, jusqu'à nous permettre de partager les événements heureux de sa vie de femme : la naissance de ses filles, ses amours et son discours d'investiture au Parlement de Genève. Les différentes étapes du processus d'entrée dans la prostitution sont représentées dans la pièce avec une belle justesse : de la jeunesse volée aux illusions perdues en passant par la manipulation, le réseau et la drogue, tous les ingrédients de l'infernale spirale sont mis en scène.
Un grand moment d'émotion théâtrale
Toutes ces étapes douloureuses sont interprétées avec brio et mesure par une comédienne de talent endossant, avec une habilité déconcertante parfois, tantôt le rôle de Nicole et tantôt celui de ses agresseurs. Le chantage affectif, la toile subtile qui enchaîne, par l'amour et par la coke...
Annette Lowcay, seule en scène, a l'art de les rendre palpables, par son jeu, mais aussi par la vertu d'une poignée d'objets symboliques : un pardessus, une paire de chaussures, une cordelette. Rien d'impudique, rien de sordide ni d'excitant, mais une plongée sobre dans l'itinéraire exemplaire d'une femme peu commune.
Dans la presseVoix du Nord : « Un témoignage bouleversant… joué avec délicatesse et pudeur. »
Ouest France : « Une mise en scène sobre et épurée soulignant la violence des mots et des sentiments. »
La Provence : « Tout est admirable dans ce spectacle. L'adaptatrice et comédienne, Annette Lowcay, dont la voix est d'une rare beauté et le jeu tout en retenue... Un spectacle édifiant et bouleversant, tout en dignité. »
La Vie : « Une mise en scène ingénieuse et efficace, un sujet servi par un langage sans détour où l'autodérision vient alléger la gravité du propos. »
Dernières Nouvelles d'Alsace : « Une merveilleuse leçon d'espoir. »
Voix du Nord : « Nicole Castioni magistralement incarnée par Annette Lowcay … Une histoire qui donne envie de se battre parce que l'humanité peut aussi engendrer du bien !... Un pied de nez à la fatalité. »
Nouvelle République de Tours : « Une émouvante leçon d'humanité… une performance d'acteur. »
La Marseillaise : « “Au bout de la nuit” devrait être vu tant pour son exquise vitalité que pour la tendresse superbe qui débouche sur un hymne à la vie, stupéfiant de justesse. »
Au bout de la nuit, présentation et interview d'Annette Lowcay Paru dans notre revue trimestrielle, à l'occasion de l'anniversaire des 7 ans d'Au bout de la nuit.À télécharger, la double page consacrée à "Au bout de la nuit" lors de son septième anniversaire.
Cliquez sur les images pour les agrandir !
Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a entériné une loi faisant de cet État américain le premier à définir dans quelles circonstances « oui veut dire oui » et à instaurer des règles pour encadrer les enquêtes sur des accusations pour agressions sexuelles sur les campus.
- ViolencesLe 5 octobre de chaque année la Journée internationale de non prostitution est soulignée partout dans le monde. Cette année, la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES) marque cette date en lançant une campagne sur les réseaux sociaux intitulée « Ni client, ni complice ! Refusons la banalisation de l'exploitation sexuelle ».
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeLa représentation est suivie de libres échanges animés par nos associations : le CRLCLAF, Femmes Solidaires, Osez le Féminisme 69, la délégation du Mouvement du Nid du Rhône. À quelques jours de la quinzaine de l'Égalité, venez nombreuses, nombreux partager un spectacle intense et découvrir notre travail, nos convictions et nos revendications.
Infos pratiquesMercredi 1er octobre 2014, à 19h00, au Centre Culturel de Villeubanne
234 cours Émile Zola, m° Flachet
Entrée : 5 euros ; tarif réduit de 3 euros pour les étudiantEs
Le Mouvement du Nid recommande cette œuvre écrite à partir de récits de personnes en situation de prostitution, couronnée par le premier prix du concours d'auteurs d'œuvres théâtrales de Clermont-Ferrand en 2010 et représentée au Festival Off d'Avignon en 2013.
Synopsis
Marina est une jeune fille comme les autres. Dans les galères quotidiennes d'une existence banale. Les petits boulots, les fins de mois difficiles, les amours contrariées. Rien de plus. Rien de grave.
Sa rencontre avec un jeune homme, faussement prévenant, associée à sa candeur naturelle, vont l'entraîner dans l'univers sombre d'un réseau de prostitution. Violence mentale et physique, espace clos, horizon bouché, addictions de toutes sortes... Marina oscillera entre révolte, avilissement et résignation. A moins que ne survive l'infime espoir d'une échappatoire.
Et si toute cette histoire n'était qu'un mauvais rêve ?
Cliquez pour voir la bande-annonce
La presse en parle
[l'auteur] "raconte la grande et petite barbarie quotidienne" (...) avec, distillées parmi ces scènes qui secouent, des petites touches d'humour, comme une respiration. (...) En quelques secondes, l'enthousiasme et l'euphorie font écho à la révolte (...)
Midi-Libre, 28 février 2013
le texte de Grégoire Aubert donne naissance à un spectacle fort (...) dans la mise en scène précise, lisible et efficace de Gaëlle Veillon, le spectacle, d'une force immédiate et d'un impact évident, se déroule sur un rythme qui ne laisse guère le temps au public (averti) de décrocher du sujet (...) les comédiens signent des performances peu communes (...) aux échos prolongés.
Midi-Libre du 9 mars 2012
Pas question de voyeurisme, plutôt de se pencher sur les rapports avec le social (...) la portée de Descentes avec sa violence et ses mots crus, conduit à la réflexion sur la misère humaine. Et non pas au jugement abrupt.
Midi-Libre du 27 février 2012
Nous vous invitons à télécharger le dossier de presse pour tout connaître de la genèse de Descentes, consulter les articles parus dans la presse au sujet de la pièce, et découvrir la démarche de Grégoire Aubert, l'auteur, et de Gaëlle Veillon, metteuse en scène.
Notre expérience en prévention montre qu'il y a lieu de s'alarmer de l'implication des jeunes dans des situations prostitutionnelles, à divers degrés. De toute urgence, les institutions et les acteurs/trices de l'éducation et la protection de la jeunesse doivent se saisir du sujet. Pour comprendre et agir, le Mouvement du Nid - France et sa délégation du Rhône vous invite à participer à ce colloque qui fera date.
Infos pratiquesMardi 30 septembre 2014, de 14h00 à 18h00.
Conseil Régional – Salle de l'Assemblée
1 esplanade François Mitterrand à Lyon
Inscription obligatoire sur ce formulaire : http://bit.ly/3009colloqueados. Participation gratuite.
14h00 - Accueil des participants
Ouverture par M. Jacques Hamon, président du Mouvement du Nid - France et introduction par Mme Novelli, déléguée régionale à la politique de la ville, au logement et à la solidarité
14h30 - Table ronde n° 1 : éléments d'analyse
Constats à propos de la prostitution des jeunes en France, par Claudine Legardinier, journaliste ;
La perception de la prostitution et de l'égalité femmes/hommes par les jeunes. Analyse de l'enquête du Mouvement du Nid-France, par Benoît Kermorgant, sociologue ;
Les facteurs de risque prostitutionnel chez les jeunes, par Erwan Dieu, chercheur criminologue.
15h30 - Discussion/débat
15 h 45 - Table ronde n° 2 : expériences de terrain
Travail social d'accompagnement de jeunes de banlieue en situation de risque prostitutionnel, par Liliana Gil, éducatrice spécialisée à l'Aide Sociale à l'Enfance ;
Observations des services de Police de Lille (sous réserve) ;
L'accompagnement judiciaire des mineurEs : les défaillances du système, par Lorraine Questiaux, chargée de mission juridique et judiciaire du Mouvement du Nid-France
16h45 - Discussion/débat
Les nouveaux enjeux de la prévention : perspectives et recommandations, par Claire Quidet, vice-présidente du Mouvement du Nid-France.
18h00 - Pot amical
IntentionNotre expérience dans la prévention montre qu'il y a lieu de s'alarmer de l'implication des jeunes et même très jeunes dans des situations prostitutionnelles, à divers degrés. Nous pensons que le sujet doit attirer de toute urgence l'attention des institutions et des acteurs/trices concernés par l'éducation et la protection de la jeunesse : éluEs, responsables et personnels de l'Éducation nationale, personnels de la justice, de la police et de la protection judiciaire, promoteurs des Droits des Femmes, de l'égalité et de la lutte contre les violences sexistes, acteurs/trices sociaux et éducatifs, organisations de parents d'élèves, associations concernées.
Ce colloque organisé en tables-rondes privilégie les échanges entre les acteurs et actrices de terrain avec des appuis théoriques d'expertEs, sur ces deux axes :
=> Les adolescentEs déjà engagés dans des pratiques prostitutionnelles : scolaires, mineurs placés, isolés, étrangers ; cette pratique est déjà un fait chez certaines, certains d'entre eux. Qu'en connaissons-nous et comment y faire face ?
=> Les risques d'un basculement des adolescentEs dans la prostitution et ses facteurs favorisants : pornographie accessible, hyper-sexualisation, banalisation des rapports de sexe marqués par la violence, etc. Analyse de ces facteurs. Comment prévenir ?
Le Mouvement du Nid donnera à cette occasion les résultats de son enquête portant sur les représentations des jeunes de 15 à 25 ans sur la prostitution. Vous qui êtes concernés, nous vous invitons à participer à ce colloque et à vous y inscrire dès maintenant gratuitement en utilisant le lien suivant : http://bit.ly/3009colloqueados
Découvrez aussi sur simple demande le numéro 182 de notre revue, Prostitution et Société, "Prostitution des jeunes, notre cri d'alarme !".
Le groupe de travail « Comprendre le système prostitutionnel pour mieux agir », installé dans le département du Loir-et-Cher depuis 2 ans, accueille Rosen Hicher lors de son passage à Blois. Rendez-vous dans les locaux du Planning Familial pour une rencontre inoubliable avec la co-fondatrice des Survivantes de la prostitution.
Infos pratiquesLundi 29 septembre 2014, à partir de 18h00
Artemisia / Planning familial du Loir-et-Cher, 28 rue des Écoles, à Blois
Merci de confirmer votre présence auprès du Planning ! Rendez-vous sur sa page ou au 02 54 74 33 41 et par courriel : mfpf.41@wanadoo.fr
Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et milite aujourd'hui pour l'abolition du système prostitueur. Elle se bat pour que chacun regarde enfin en face la violence commise par les "clients" prostitueurs en exigeant et/ou en obtenant un acte prostitutionnel, ainsi que pour que toutes et tous aient un jour réellement le droit de ne pas être prostituées.
Rosen Hicher était de celles que notre société appelle "les indépendantes" parce qu'elles ne sont pas sous la coupe d'un proxénète ou d'une mafia. Elle dit pourtant aujourd'hui : Si j'avais continué, je serai morte.
Elle effectue une marche de 800 kms pour "l'abolition de l'esclavage sexuel », avec ce slogan : permettre aux "clients" de nous acheter, c'est permettre aux proxénètes de nous vendre. Rosen veut mobiliser autour de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, qui doit être débattue au Sénat. Cette proposition de loi a été votée le 4 décembre 2013 par les députés à l'Assemblée Nationale.
La proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnelUn petit rappel de son contenu : renforcer la lutte contre le proxénétisme, supprimer la répression à l'encontre des personnes prostituées, interdire d'exploiter la précarité d'autrui pour lui imposer un acte sexuel par l'argent, responsabiliser les clients en les sanctionnant, et développer la prévention et l'éducation sur ce sujet.
Le 8 juillet 2014, une commission spéciale du Sénat a supprimé le volet "pénalisation du client" et cette proposition de loi tarde à être mise à l'ordre du jour des séances publiques du sénat d'une manière inquiétante.
Rosen Hicher, soutenue par 60 associations de lutte contre les violences faites aux femmes et défendant l'égalité Femmes - Hommes, est partie le 3 septembre 2014 de Saintes, le dernier endroit où elle a été prostituée, pour gagner à Paris, là où elle a été prostituée pour la première fois. Par cette marche, elle veut alerter l'opinion et nos éluEs de l'urgence à mettre un terme à l'esclavage sexuel et à voter cette proposition de loi dans son entier telle qu'elle a été votée à l'Assemblée nationale.
À lire aussiCe blog a été créé pour soutenir Rosen et prendre de ses nouvelles tout au long de son périple. Vous y trouverez des billets de sa main, une carte des lieux traversés, une revue de presse, les messages de soutien qu'elle reçoit... allez-y pour y ajouter le vôtre et faire un bout de route avec elle !
Suivons Rosen, en marche pour l'abolition
Aller à pied jusqu'au Sénat, à Paris. Choisir pour étapes les villes où elle a été prostituée. Etre péripatéticienne (au sens philosophique), marcher en pensant et en militant : c'est la décision qu'a prise Rosen, co-fondatrice du mouvement des Survivantes de la prostitution. Une façon de dire à nos éluEs l'urgence de voter la loi sur le système prostitutionnel mais aussi de donner espoir à toutes les personnes ligotées dans la prostitution et qui ne voient pas d'issue.
(le texte n'est pas de moi mais de xenomorf,un habitué de site )
Le Guatemala – berceau de la civilisation maya - a été un des premiers pays colonisés par les espagnols, dès le début du XVIème siècle. Les Mayas étaient organisés en cités-Etats dont certaines étaient rivales, ce que les Espagnols ont su mettre à profit pour contrôler le pays, même si le dernier royaume maya a été soumis plus de 170 ans plus tard. Indépendant en 1821, le Guatemala appartient un temps à l’Empire du Mexique, puis aux Provinces Unies d’Amérique Centrale (démantelées en 1840). A la fin du XIXème siècle le pays finit par tomber sous la coupe de l’United Fruit Company, une compagnie américaine qui va faire la pluie et le beau temps autant en termes politiques qu’économiques pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui, la domination n’est plus si directe (au XIX, la UFC était propriétaires des chemins de fer, de ports, et de milliers d’hectares) mais le pays reste soumis aux intérêts privés et étrangers : concessions minières ou pétrolières, plantations de palme ou de bananes… jusqu’à devenir une base arrière des narcos mexicains. Ce modèle prédateur a entraîné une succession de coups d’État, de révolutions, de contre-révolutions… qui a abouti à créer les conditions d’une guerre civile sanguinaire, une des plus longues de l’histoire de l’humanité, qui a duré de 1960 (voire 1954) à 1996. En pleine guerre froide, l’oligarchie guatémaltèque a reçu l’appui des USA ; de l’autre côté, les rebelles se sont structurés en mouvements et organisations diverses. Certaines étaient plutôt marxistes (Forces armées rebelles - FAR, puis Armée de guérilla du peuple – EGP), d’autres plus liées à l’identité indigène (Organisation du peuple en arme – ORPA).
On ne saurait comprendre les divers conflits internes qui ont ravagé l’Amérique Latine (Colombie, Guatemala, Nicaragua) sans prendre en compte les très profondes inégalités notamment en terme d’accès et de propriété de la terre. Au Guatemala, très rural, qui reste un des pays les plus inégalitaires du monde, 2.6 % des propriétaires concentrent les 2/3 de la superficie du pays, pendant que 54 % des agriculteurs doivent se contenter de 14 % des terres. Ces inégalités se basent sur un profond racisme, qui a toujours structuré un système de pouvoir 1 dont la majorité indigène était absente, et entraîné le mépris à l’égard de leurs formes de vie et d’organisation. Le pays est pourtant d’une très grande diversité : 22 « nations » indigènes, plus les Xincas (peuple venu du nord avant la colonie, considéré comme indigène mais non maya), et les Garifunas (descendants d’esclaves africains).
Ce racisme et une idéologie anticommuniste soutenue par les USA a permis la mise en œuvre de stratégies de terreur : massacres de villages entiers, terre brûlée, tortures, disparitions, crimes et violences sexuelles systématiques, de la part de l’armée guatémaltèque, de groupes paramilitaires contre des villages « soupçonnés » d’être des bases arrières des guérillas. "Habituellement, la mécanique des tueries est la même : on commence par terroriser la population avec l’arrivée massive de troupes, accompagnées d’hélicoptères et d’avions qui procèdent en larguant des bombes jour et nuit. Ensuite, les soldats établissent un cordon autour des villages ciblés, tirent sur les gens qui essayent d’entrer ou de sortir ; ils maintiennent ce bouclier pendant une ou deux semaines afin d’affamer la population et de créer un état de panique. Les comités locaux d’autodéfense essaient d’installer les pièges, de creuser des tranchées au bord des chemins et d’user des feux d’artifice pour se défendre. L’armée, de son côté, essaie de brûler les entrepôts de grains et de maïs. Finalement, les soldats sélectionnent des villages et y entrent systématiquement, tirant des mitraillettes et lançant des grenades sur la population, brûlant les maisons et les champs. S’ensuit alors la fuite des villageoises, des femmes, des mères enceintes, des enfants de quatre, cinq et six ans affamés, trempés par la pluie et souvent blessés par les balles des soldats. Des témoins ont raconté des histoires de femmes violées, de mères enceintes tuées et de corps des bébés arrachés des ventres maternels et fracassés sur des roches." (Hickey, Les Mayas, victimes de l’histoire dans la guerre civile du Guatemala, 1954-1996). 83 % des plus de 200.000 morts et disparus étaient indigènes… ce qui a conduit à pouvoir mettre en avant la dimension de génocide du conflit. 626 villages détruits, plus d’1.5 millions de réfugiés ou déplacés. Dans 85 % des massacres, les femmes assassinées avaient été victimes de violences sexuelles. 35 % de ces victimes étaient des enfants et des adolescentes.
Après 20 ans d’impunité, où les victimes ont dû cohabiter avec leurs tortionnaires, les procès ont débuté autour de 2010/2011. L’ancien dictateur Rios Montt a été condamné le 10 mai 2013 pour génocide et crime contre l’humanité, faisant ainsi du Guatemala le premier pays au monde à avoir jugé un tortionnaire par un tribunal national. Quelques jours plus tard, le jugement était annulé, le procès doit encore reprendre depuis le début, et Rios Montt, très vieux et malade, ne fera vraisemblablement pas de prison. Reste quand même l’image de cette dizaine de femmes indigènes violées et torturées pendant la guerre civile qui ont attendu 17 années avant de pouvoir témoigner, sans aide psychologique, stigmatisées autant par le système que leurs communautés et qui ont pu parler et faire reconnaître les crimes dont elles ont été victimes. Ce procès, la dimension génocidaire, l’utilisation de la violence sexuelle dans les actes jugés ont aussi été rendu possible grâce à la détermination de 2 femmes : la juge Yasmin Barrios – qui a malheureusement été suspendue depuis, en raison de son rôle moteur contre les tortionnaires - et l’ancienne Ministre de la Justice Claudia Paz y Paz. Première femme à ce poste, nommée en 2010, Claudia Paz y Paz a permis en quelques années de faire chuter la criminalité de 9 %, dans un pays où structurellement l’impunité règne (moins de 2 % des cas d’homicides résolus). Son mandat n’a pas été renouvelé en mai dernier. Ses très bons résultats n’ont pas réussi à compenser ses actions qui mettaient en cause le système dominant.
Les pratiques de violence institutionnelles ont changé mais pas cessé. En 2011, 800 familles mayas ont été expulsées de leur communauté pour permettre l’installation d’un grand projet de biocarburants. Il y a actuellement plus de 3.200 conflits recensés autour de questions de ressources (terres, eau, concessions minières ou pétrolières), dont la majorité donne lieu à des pratiques de répression quasi quotidiennes extrêmement violentes et de criminalisation de la protestation sociale. Le 15 août 2014, 3 membres d’une communauté qui manifestait contre son expulsion ont été exécutés par la police. Non seulement l’État guatémaltèque ne respecte pas les droits territoriaux des communautés, ni les pratiques de négociation, mais il ne respecte pas non plus les lois qu’il a lui-même voté, les droits humains les plus élémentaires ni la Convention 169 de l’OIT – Organisation Internationale du Travail (Nations Unies) qui oblige les Etats à réaliser des consultations préalables des communautés, et quand ils le font, à respecter la décision. Cette question de l’accès aux ressources de production agricole pour les indigènes, en grande majorité paysans, prend d’autant plus d’importance quand on sait que le Guatemala est le pays où les taux de malnutrition infantile sont les plus forts d’Amérique Latine & Caraïbes – autour de 50 %, devant Haïti, et le 4ème au monde.
Cette violence et cette impunité institutionnalisées, l’exclusion économique, le manque de perspectives d’emploi, la pénétration des narcos, les inégalités, la pauvreté ont fait exploser les niveaux de violence dans les années 2000, aidé en cela par le développement des « pandillas », ces gangs de rue d’adolescent(e)s ultraviolents. Le taux d’homicides a quasiment doublé dans la dernière décennie, comme tous les pays d’Amérique Centrale. C’est une des seules régions du monde où tous les indicateurs se dégradent, avec les pays les plus dangereux du monde, où on meurt plus qu’en Irak ou en Afghanistan, poussant des milliers de jeunes honduriens, salvadoriens, guatémaltèques et mexicains à migrer en masse vers les USA.
Dans le même temps, un autre type de violence a augmenté. Le Guatemala occupe le 2ème rang des pays les plus violents à l’égard des femmes, après la Russie, non seulement en terme de fémicides, mais également les autres formes de violence malheureusement les plus courantes : violence domestique/intrafamiliale (les définitions de ces dernières changent selon les pays), violence sexuelle. Le Guatemala identifie également la violence économique ou patrimoniale. Chaque jour, 2 femmes sont assassinées au Guatemala. Depuis la signature des Accords de Paix en 1996, le pays s’est pourtant doté de lois adaptées aux conventions internationales réprimant la violence envers les femmes et notamment créé la figure juridique du fémicide2, à l’instar d’autres pays d’Amérique Latine, dès 2008. Pour autant, au Guatemala, on n’en a pas fait une circonstance aggravante, et la plupart des cas de meurtres de femmes ne sont pas classés comme fémicides (moins de 1%).
Le contexte d’impunité généralisée et de violence institutionnalisée a bien évidemment renforcé une violence de genre installée sur un machisme structurel particulièrement fort : l’adultère des femmes était seul puni jusqu’en 1995. Traditionnellement, les fêtes de naissance – et le paiement de la matrone – sont plus importantes si naît un homme. La violence est également acceptée socialement comme méthode éducative.
On a constaté une très forte augmentation des cas de violence intrafamiliale (d’environ 5.000 cas en 2003 à presque 35.000 en 2011), sans qu’on puisse précisément l’attribuer à une hausse réelle des cas, au rôle des organisations féministes qui poussent à la dénonciation où à un meilleur suivi statistique établi par les lois votées les années précédentes. 3 cas sur 5 concernent des familles sans emploi ou à revenus très bas. En ce qui concerne les violences sexuelles, on enregistre entre 3.500 et 4.000 cas par an, soit 54 pour 100.000, ce qui constitue un des taux les plus forts au monde, alors que les statistiques ne concernent pourtant que les zones urbaines principales. Une des principales causes de l’explosion de cette violence est l’impunité quasi généralisée qui règne au Guatemala. Le taux d’élucidation des homicides est déjà ridiculement bas, à l’image des crimes sexuels : presque 4.000 cas de crimes sexuels en 2011, dont 289 font l’objet de procès… et 68 condamnations. Le viol conjugal est sensé être puni mais comme dans d’autres pays il est peu dénoncé et surtout il reste « acceptable » socialement.
En matière de violences sexuelles, une organisation fait un travail absolument indispensable et remarquable : Colectiva Actoras de Cambio (la « Collective Actrices de changement »), née en 2003 à partir d’une équipe de projet travaillant sur l’accompagnement psychosocial des victimes du conflit armé, projet mené par l’UNAMG (Union nationale des femmes guatémaltèques). Cette « collective » s’est structurée juridiquement en 2009. Leur action contribue aussi bien au soin des femmes victimes, qu’à construire la mémoire des crimes qu’elles ont subis, la recherche de la justice mais aussi créer les conditions pour que cette violence ne se reproduise pas.
Ces victimes ne sont pas prise en compte par la médecine formelle. Celle-ci, d’origine occidentale, est totalement inadaptée à leur conception culturelle, d’autant qu’on ne devient pas médecin au Guatemala (comme dans beaucoup de pays d’Amérique latine) pour le serment d’Hippocrate mais pour bien gagner sa vie. En outre, d’un point de vue politique, Actoras de cambio ayant été créée sur des fondamentaux féministes, la médecine moderne ne permet pas de réflexion « politique » à partir du soin, par exemple une douleur physique augmentée par la stigmatisation ou la négation de la cause de cette douleur. Il a fallu créer des méthodes pour « Théoriser depuis le sensible », depuis le ressenti, les émotions, acceptées mais décortiquées et expliquées, comme point de départ de processus de soin mais aussi de débats politiques… tout en explorant d’autres voies : thérapie de libération émotionnelle - AFT, Advanced Integrated Therapy, de spiritualité libératrice, de bioénergie, de dialogue avec le corps… L’idée bien adaptée aux latinos et en particulier aux peuples indigènes est de ne pas séparer corps/esprit/cerveau, la grande erreur des peuples occidentaux. On retrouve aussi l’approche d’éducation populaire qui considère chaque personne comme source de savoir et vise à faire de chaque personne un acteur ou une actrice de sa propre vie (au contraire de l’approche verticale occidentale, où il y a des « sachants » et des « apprenants »).
Ce type de démarche est aussi né du contexte. Les survivantes et les victimes de violences sexuelles sont sorties du silence imposé autour de 2008. Depuis la fin du conflit armé, on évoquait certes les disparitions, les tortures, les exécutions mais très très peu les violences sexuelles, ce qui été vécu comme une forme de négation de la souffrance, d’élimination, notamment de la mémoire… ou une « memoria silenciada », une mémoire tue. Cette mémoire des violences sexuelles était invisibilisée aussi dans les communautés, et les victimes stigmatisées… d’autant que le conflit est très mal évoqué dans les programmes scolaires, car le discours officiel est celui de l’oubli. A partir de 2008, le silence est rompu, les femmes – qui avaient commencé à l’évoquer entre elles, en parlent, ainsi qu’à l’intérieur de leurs communautés, à défendre leur démarche, et à travailler avec d’autres groupes de survivantes, à créer des réseaux et des espaces de rencontre. Un 1er « festival » est organisé en 2008, non pas pour fêter mais pour rendre visible la douleur, le fait de se soigner et de retrouver sa dignité, à travers la danse, le théâtre, la poésie. Son slogan était « J’ai survécu, je suis là et je suis vivante ». Un gros travail est également réalisé avec les jeunes, avec les enseignantes pour introduire la question de la mémoire (actions de sensibilisation, guides pédagogiques). Certaines femmes acquièrent le courage de faire de leur témoignage de vie une publication, où elles se racontent, autant leur traumatisme que la façon dont elles s’en sont sorti. Les pratiques de travail au quotidien d’Actoras de Cambio ne sont pas éloignées de leurs positionnements politiques : communication non-violente, souci d’éviter les coupages de parole, les jugements de valeur, les réactions violentes ou exagérées analysées immédiatement… et elles ne sortent jamais d’une rencontre, d’une réunion avec un malaise ou des non-dits.
Cette violence est aussi présente dans les communautés. Certaines victimes ont continué à subir des violences sexuelles après le conflit, car elles étaient stigmatisées comme « putes », qui auraient elles-mêmes provoqué la violence sexuelle (!), mais le travail de récupération a aussi permis de lutter contre la violence installée dans les familles, les communautés, et que les autorités traditionnelles ne reconnaissent pas vraiment. Un travail d’autant plus délicat qu’en questionnant le machisme, elles questionnent les rôles, notamment traditionnels, et comment la cosmovision maya est interprétée comme un système de pouvoir à leur détriment. Le conflit a en outre installé et normalisé la violence sexuelle, qui a augmenté après. Les religions ne jouent pas leur rôle car elles ont un discours ambigu, qui légitime la violence contre les femmes qui sortent de leur rôle. D’autre part la vision traditionnelle a installé l’idée que les femmes ne savent pas faire en général, s’y prennent mal, parlent mal espagnol, à tel point qu’elles s’autocensuraient au début. Les festivals ont permis d’installer l’idée que les femmes sont victimes mais pas seulement, et elles sont aujourd’hui bien plus prises au sérieux, ce qui permet d’aborder d’autres thèmes : ni violence, ni maltraitance mais non plus de moqueries et de harcèlement. Elles sont de plus en plus reconnues comme actrices, prennent des responsabilités, sont de plus en plus invitées aux réunions, même si leur présence au sein des autorités traditionnelles reste limitée. Les festivaux de la mémoire (le 2ème a eu lieu en 2011) sont aussi important pour la visibilité de la problématique, la crédibilité de leur travail mais aussi comme moment de solidarité entre elles, dont elles sortent pleine d’énergie, comme étape « d’epoderamiento » (empouvoirement/empowerment). Les festivaux permettent également d’attirer d’autres personnes, des jeunes filles en particulier.
Ces initiatives sont structurantes. Après la violence, certains groupes souhaitent lancer des activités économiques. En tout état de cause, elles deviennent aussi référentes contre la violence, sont interpellées par d’autres victimes, les accompagnent à la police, au tribunal, et montre également un autre modèle au reste de la communauté, notamment aux enfants. Aujourd’hui, il y a quelques résultats, et des changements sont visibles. Si il y a des cas de violence, plusieurs femmes accompagnent la ou les victimes. Il peut y avoir des dénonciations publiques en cas d’inaction – dans la plupart des cas - des autorités. Il semble que le nombre de viols ai diminué dans certaines communautés. Il reste aussi des cas où les autorités communautaires n’ont pas voulu bouger après des dénonciations, même publiques, et au final ont rejeté les accusatrices ! L’impact est mitigé car même avec du rejet, on constate la fin d’une certaine impunité. Dans un autre cas, un violeur a fini par partir de lui-même car il était stigmatisé par les femmes de la communauté. Dans une autre communauté, 250 femmes ont lu publiquement les noms de violeurs connus. Qu’un groupe de femme soit mobilisé dans une communauté permet déjà de générer un climat de fin d’impunité voire de respect. Le rôle du collectif est d’autant plus important que les femmes ne sont pas indépendantes, elles n’ont souvent ni maison à leur nom ni travail. Ce type de démarche commence à se développer dans certains pays d’Amérique Centrale, sous le nom de « défense sociale des droits ». Cette approche s’est développé face à l’échec dans certains pays de l’approche traditionnelle par les droits, quant les institutions de la justice (police, justice, institutions démocratiques) ne fonctionnent pas ou sont corrompues. La défense sociale des droits apporte une protection, non pas via le droit et les institutions, mais via la communauté, le groupe, la mobilisation, la solidarité.
Quelques paroles :
« Logramos brillar » (Nous avons réussi à briller)
« Elles ne sont plus silencieuses mais maitresses de la parole » (Je traduit Senoras, au sens de SeigneuREs, puisque le mot n’existe pas en français, par maitresse. « Dame » traduit l’épouse du seigneur et n’est donc pas adapté)
« Yo soy voz de la memoria y cuerpo de la libertad » « je suis la voix de la mémoire et le corps de la liberté »
« Ni oubli, ni silence »
« Quand il y en a une, ce sont 10, 100, 1000 femmes sur le chemin de la liberté »
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(1)Le pouvoir est détenu par les « ladinos », blancs ou non-indiens, une oligarchie essentiellement terrienne. Les régimes militaires a aussi permis de créer une caste politique de généraux à la retraite. Depuis quelques années, une oligarchie commerçante commence à se structurer. Mais à la base, ces 3 secteurs ont les mêmes intérêts. Certaines familles ont des monopoles absolus sur certains produits et organisent des filières entières à leur seul profit (comme les médicaments, ou les œufs, qui valent plus cher que dans les pays voisins).(retour au texte1)
(2) Le fémicide est une figure juridique servant à mettre en avant la spécificité des crimes contre les femmes. Selon Diana Russell, « le fémicide est le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme ». En Argentine, c’est une circonstance aggravante. Un crime d’honneur est par exemple un fémicide. Un crime décrit comme « passionnel » est un fémicide. Selon l’OMS « Le fémicide est généralement commis par des hommes, mais il arrive parfois que des membres féminins de la famille soient impliqués. Le fémicide se distingue des homicides masculins par des particularités propres. Par exemple, la plupart des cas de fémicide sont commis par des partenaires ou des ex-partenaires, et sous-entendent des violences continuelles à la maison, des menaces ou des actes d’intimidation, des violences sexuelles ou des situations où les femmes ont moins de pouvoir ou moins de ressources que leur partenaire ». En Argentine, en 2009 a notamment été mis en avant le fait que le machisme des policiers avaient empêché une femme de porter plainte 5 fois… avant que son ex compagnon ne la tue. (retour au texte2)
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Aujourd'hui, nous allons étudier comment être cool sur twitter. Cela ne vous a peut-être jamais paru indispensable mais c'est là le but que tout le monde devrait chercher à atteindre.
Ces quelques conseils de pur bon sens devraient vous y aider.
1. La dénonciation des lobbies
Sachez dénoncer les lobbies, attaquer les groupes influents qui font du mal à notre coolitude par leur argent, leur pouvoir de nuisance et leurs accointances politiques.
Oui je parle bien évidemment des féministes. Et particulièrement des fausses féministes. Comment reconnaître une fausse féministe ? C'est assez simple, cela n'est pas Simone de Beauvoir. Vous pouvez donc sans trop de crainte de vous tromper, accuser de "faux féminisme" toutes celles qui ont l'outrecuidance de se prétendre comme telles.
Rajoutons bien sûr que vous êtes vous même un vrai féministe mais vous avez la délicatesse de ne pas l'étaler partout. Votre féminisme est tout intérieur et c'est là une politesse de cœur qui vous honore.
Prenons une situation pour illustrer notre situation. Un tout petit millier de braves garçons, sont en train de se rire (gentiment bien sûr) de victimes de harcèlement sexuel ou d'une victime de viol. Et voilà qu'une horde, que dis-je une meute, que dis-je une armée, que dis-je UNE TRENTAINE de féministes leur sautent dessus. c'est intolérable. Condamnez-les (les féministes hein qu'on s'entende bien). Il y en a marre de cet esprit de meute qui sévit dans le féminisme actuel, cela n'est pas Simone de Beauvoir qui aurait fait cela, on ne peut plus rien dire.
Pire que les fausses féministes, il y a les fausses féministes lesbiennes, les fausse féministes trans ou les fausses féministes noires. Et qu'est ce que sont ces méthodes que de préciser la couleur de peau, l'orientation sexuelle ou le genre ? ON EST TOUS DES HUMAINS MERDE. Avec leurs conneries, on aura Le Pen au pouvoir, ils ne viendront pas pleurer.
2. La dénonciation des lobbies (bis).
L'antiracisme, la lutte contre la transphobie ou l'homophobie c'est très bien mais quand même on doit savoir continuer à apprécier l'humour et une bonne blague sur les travelos du bois de Boulogne a le mérite de toujours détendre l'atmosphère ce que certains de ces "militants" ne savent plus reconnaître. Pourtant vous avez une pote trans qui en rigole beaucoup.
Vous mêmes êtes d'ailleurs de tous ces combats, puisqu'en tant qu'homme blanc hétérosexuel, vous savez à l'occasion, apostropher vos potes d'un vigoureux "pd" ou "negro". C'est votre petite participation à la lutte, bien plus efficace que les simagrées de ces faux militants (oui là aussi il y en a, c'est fou comme le monde est infecté) : déconstruire les stéréotypes, votre combat de tous les jours. Ce n'est pas Martin Luther King qui se serait comporté comme cela.
3. Ayez du BON SENS.
Ce qui manque à tous ces militants de pacotille c'est une démonstration frappée au coin du bon sens. On a quand même un président noir aux USA non ? Marine le Pen est présidente du FN, non ? AH. Tout cela est quand même un signe que les choses ne vont pas si mal.
3. Soyez transgressif.
Un bon compte twitter n'est rien sans une image, transgressive et politiquement incorrecte. Une bonne image de sodomie ou d’éjaculation faciale (appelez là "cumshot" on n'est pas chez les ploucs), en ces temps, où le cul est nul part, fera son petit effet. Evidemment là, appelez-la "image de petit chiot qui court" vous êtes un fin plaisantin.
Le porno reste un domaine injustement méconnu, peu présent sur Internet ; il est de votre devoir de le mettre en avant, de manière très régulière. L'amicale des libertaires anonymes vous en sera gré.
4. Blagues et militantisme, un combat.
Un frontiste qui fera une blague sur les femmes à renvoyer au foyer, cela serait très sexiste et pas beau à voir.
Mais vous vous n'êtes pas frontiste. Vous pouvez donc faire ce genre de blagues du moment que vous conservez cet air débonnaire, cynique et désabusé qui a fait votre réputation.
Gardez cela en mémoire. Si, dans votre fort intérieur, vous répétez que vous êtes dans le "second degré" alors tout vous est permis.
Il faudrait être quand même sacrément con pour ne pas comprendre que vos blagues sur les femmes et le ménage, sont, en plus d'être originales, une sorte de mise en abyme des réactionnaires. Vous êtes un grand incompris c'est là le problème.
5. Le vrai réactionnaire et vous.
Il y a les vrais réactionnaires qui mettent des logos de la manif pour tous et ont des propos très vilains. Et il y a vous, qui n'êtes pas réactionnaire puisque vous êtes vous. Vous avez donc toute légitimité - et cela n'a rien à voir c'est votre simple bon sens qui parle - à trouver "qu'on ne peut plus rien dire", "que le politiquement correct sévit", "que quand même cette histoire de cisgenre c'est du n'importe quoi", que "le féminisme c'était bien à partir du moment où ca consistait juste à demander le droit de vote".
N'hésitez pas à asséner cela très régulièrement entre deux twits de blagues cryptiques.
6. Etre drôle.
Ayez de l'ambition. Aspirez à devenir un futur Laurent Gerra. Faites des vannes sur le physique. La vie personnelle. L'orientation sexuelle. La couleur de peau. le poids. La maladie mentale. Les gens doivent savoir rire d'eux mêmes.
7. Ce qui se comprend bien s'énonce clairement.
Votre TL doit être composée à 75% des gifs animés et à 13.2% de videos youtube.
8. Réfléchissez à vos punchlines.
Un mec cool se doit de choquer (vous n'y êtes pour rien si les gens ne savent pas apprécier votre humour).
Une bonne phrase comme "hier ma grand-mère est morte est j'ai pensé à lui éjaculer dans la bouche" devrait faire son petit effet.
Une bonne blague doit comporter au choix :
- une évocation nécrophile
- une évocation pédophile
- une connotation antisémite
(Attention si vous combinez les 3, vous êtes dieudonné, méfiance).
9. Le cynisme débonnaire
Quand vous ne comprenez pas un concept féministe ou antiraciste, commencez par insulter celle ou celui qui en a parlé ; c'est là une façon amusante d'engager la conversation et on reconnaît ainsi rapidement les gens susceptibles. Puis exigez des explications. Surtout ne les lisez pas.
Terminez par une punchline à votre façon (voir point 9).
Ne cherchez surtout pas à comprendre ces concepts ; si cela vous semble con, c'est que cela l'est forcément.
Je comprends que tout ceci soit difficile à mettre en place et nécessite quelques ajustements de votre compte twitter ; c'est néanmoins à ce compte là que vous arriverez à être cool et apprécié des gens cool.
Demain nous étudierons la différence entre Finkielkraut et un gens cool de twitter.
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Prostitution des jeunes, notre cri d'alarme
Ce numéro est le dernier paru, découvrez-le sur simple demande!
ÉditorialJeunes et prostitution, le Mouvement du Nid lance l'alerte !
TémoignageFaute de données suffisantes, le phénomène demeure méconnu ; pourtant tout nous porte à croire que la prostitution des mineurs et jeunes majeurs – filles et garçons – est en nette augmentation, malgré sa quasi-invisibilité. (...) Les associations – dont le Mouvement du Nid – sont de plus en plus confrontées, dans nos villes, à des situations dramatiques, des vies brisées. Des réseaux criminels trafiquent et exploitent des filles toujours plus jeunes, sur notre territoire, mais ils sont loin d'être les seuls. Un proxénétisme « de proximité », insoupçonné et tout aussi florissant, cible les jeunes Françaises en situation de vulnérabilité.
Marc
Une relation sexuelle, ce n'est pas anodin. On y met de soi.
Extraits de témoignages de jeunes
Gros planDéfinitions
Le risque prostitutionnel chez les jeunes Bien d'autres facteurs de vulnérabilité que la précarité économique influent sur le passage à la prostitution. Il est utile de savoir les repérer mais aussi d'identifier des situations qui, dans le réel, sont bien éloignées des images d'Épinal présentées dans les médias...
Rencontre
Liliana Gil, éducatrice
La prostitution des mineures, c'est grave en Thaïlande mais ici, nos gamines, ce serait de leur faute ?
Aujourd'hui à l'Aide Sociale à l'Enfance, Liliana Gil a passé six ans en prévention spécialisée en Seine-Saint- Denis, où le Conseil général a impulsé un travail en direction des jeunes filles. Grâce au travail de rue, aux partenariats avec les collèges et les associations locales, elle a pu commencer à identifier les conduites prostitutionnelles des adolescentes et initier des actions d'accompagnement.
État des lieux
Dossier : Prostitution des mineurs, de jeunes victimes à l'abandonProstitution des jeunes, une banalisation évidente
Si rien ne permet encore de trancher l'éternelle bataille de chiffres sur les dimensions réelles du phénomène, les associations sont unanimes sur le rajeunissement des personnes qui entrent dans la prostitution. Réalité inséparable des migrations, ce fait touche aussi un nombre croissant de Françaises du fait des conditions socio-économiques actuelles et de la plus grande facilité du passage à l'acte.
Problème mal appréhendé par les institutions publiques, relatif déni par les acteurs institutionnels, faible investissement sur le sujet... un récent rapport de l'IGAS (Prostitutions : les enjeux sanitaires, 2012) soulignait les carences de la prise en charge des mineurs victimes de la prostitution dans notre pays : un déni qui rappelle celui qui a longtemps entouré la question de l'inceste et des agressions sexuelles sur enfants. La Protection Judiciaire de la Jeunesse parlait, dès 2006, d'une problématique totalement inexplorée et désinvestie (Anthropos, La prostitution de mineurs à Paris, 2006).
Le Mouvement du Nid témoigne des manques criants en matière de suivi éducatif et d'encadrement, des dysfonctionnements et des réponses inadéquates des services sociaux. Sur le terrain, nos délégations mesurent les conséquences dramatiques de l'ignorance des problématiques prostitutionnelles. Non seulement elle peut faire échouer la mission de protection due aux jeunes victimes, mais elle les met parfois directement en danger en les renvoyant aux mains de leurs proxénètes.
Bien entendu, les personnes compétentes et impliquées existent et sont à saluer. Mais leur bonne volonté est bien mal soutenue... C'est le sens même du mot « protection » des mineurs qui est bafoué. Une situation qui prive les jeunes victimes de leurs droits fondamentaux et viole les engagements internationaux de la France.
Initiatives du Mouvement du Nid et ses partenaires / Spécial PréventionNos outils, nos conceptions, nos actions sur le terrain.
Implanté dans toute la France, agissant sur les causes et les conséquences de la prostitution, le Mouvement du Nid France est à la fois une association de terrain et un mouvement de société. Savez-vous que vous avez une délégation du Mouvement du Nid dans votre département ?
Notre délégation de la Sarthe intervient dans la rencontre et l'accompagnement des personnes, la prévention auprès des jeunes, la sensibilisation par des soirées- débats, expositions, de l'information dans différentes manifestations et des formations.
Pour mieux nous connaitre et si vous avez envie de comprendre le système prostitueur (à travers des thèmes comme les enjeux de la proposition de loi abolitionniste en débat, mieux approfondir ce problème sociétal, bénéficier de plus amples informations) ; si vous souhaitez en parler en famille, avec vos amiEs, vos connaissances,
Les bénévoles du mouvement du Nid se proposent d'animer des rencontres conviviales et de proximité. Il vous suffit de rassembler 5 à 10 personnes autour de vous.
Organisation : Prendre contact avec nous. Nous conviendrons d'une date ensemble.
L'accueil se fait à votre initiative à votre domicile ou dans un autre lieu de votre choix
Nos coordonnées :
Délégation du Mouvement du Nid de la Sarthe
Espace Gisèle Halimi - 30 avenue Félix Géneslay 72100 Le Mans
Tél : 02.43.85.89.98 – Portable : 06.78.59.64.78
Courriel : utilisez notre formulaire de contact !

Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nos militantEs de la délégation du Mouvement du Nid de Moselle apportent réflexions et analyses issues de leur action de terrain.
Infos pratiquesLe colloque a lieu à Metz. Nous vous indiquons dès que possible les lieu, modalités d'inscription et horaires !
D’un bout à l’autre de l’échiquier social, des militants aux naïfs, monte et gronde une même lamentation, qui a tous les avantages de l’épouvantail :
« Ah les femmes entre elles, c’est pire que les hommes !«
… la division des opprimées, ma bonne Dame…
Noues serions toujours à une mauvaise femme de notre liberté ou de notre solidarité.
Les gauchistes noues ont habituées à agiter le spectre de la femme-plus-dangereuse-que-les-hommes, ils l’ont appelée la Bourgeoise.
Les radicaux antiracistes (androcentrés) ont construit un autre mythe de la nuisible : la Blanche.
Les hommes auto-célébrés « pro-féministes » ont défini les contours inhospitaliers de la Radicale, objet hurlant non-identifié qu’il faut absolument neutraliser, si possible à l’aide d’autres femmes, bouclier ou kamikaze.
Enfin… l’affaire n’est pas nouvelle, le mari et son père ont déjà bien bavé sur la Belle-Mère (dont ils se partagent tout deux les fruits de l’esclavage) et les autres s’acharnent depuis des siècles sur la Maîtresse (cette co-victime d’un collectionneur d’objets humains) et la Lolita (la persécutée parmi les persécutée, dans une culture pédocriminelle).
Les uns font mine de noues prévenir du danger (sur le ton paternaliste propre à nos « camarades » de lutte) pour se dresser comme un ultime rempart neutre et bienveillant; les autres noues préviennent comme le fait un coup de fusil tiré en l’air : noues pourrions lui ressembler, à Elle, la Ève … alors faudrait quand même pas trop noues rebiffer …
Tous organisent la dépendance apeurée et la division entre femmes.
Tous, ils utilisent ces mythes pour blanchir et leurs crimes et leurs bénéfices. Voues voulez parler violences sexuelles masculines ? On voues parlera du racisme contre les hommes et la sur-représentation des hommes racisés et prolétaires en prison (on oubliera de dire que pour des crimes, souvent aggravés, ils ne feront que quelques mois fermes, au pire 3 ans), de la stigmatisation des « clients » du viol, de la persécution des hommes injustement accusés de proxénétisme, de la souffrance des gays et autres hommes « queer » à être stigmatisés par les méchantes « sexophobes » pour leurs « sexualités périphériques », etc. Voues voulez parler exploitation domestique et organisation mondiale de l’esclavage des femmes ? On voues parlera de ces femmes qui exploitent des femmes migrantes, de ces femmes qui sont patronnes …
Devant chaque charnier, voues trouverez un petit viril tout recroquevillé qui geint et pointe son doigt d’inquisiteur sur une femme.
Devant chaque armée d’hommes, voues trouverez un arbre criblé de balles : une femme, La Femme.
…
A l’amie qui, par désespoir et résignation, me disait qu’entre les femelles chimpanzées, elle existait une solidarité qui n’existait pas entre les femmes, je réponds ceci : les hommes ont de tout autres moyens de terreur et de lavage de cerveau que les animaux. La méchanceté (ce que les philosophes des catastrophes nomment le mal absolu et banal), le sadisme, la barbarie, la persécution génocidaire, la spiritualité nécrophile, la socialisation sociopathique, la psychologie psychopathique … ce sont des caractéristiques historiques et psychologiques des virils.
La vérité est que noues sommes toutes à au moins un mâle de notre soeur, à au moins un mal absolu de notre vie.
Noues méritons l’espoir.
Le texte comporte des références explicites au viol et à la violence.
Je pense à ces femmes qui sont rentrées le soir et ont nettoyé leur manteau plein du sperme d'un frotteur.
Je pense à ces femmes qui doivent décerner des médailles à leur mec lorsqu'il a fait, une fois, un plat de pâtes.
Je pense à ces femmes qui serrent les dents très fort devant un supérieur paternaliste.
Je pense à ces femmes qui sourient pour ne pas hurler devant une blague sexiste.
Je pense à ces femmes qui ont dix ans de thérapie pour arriver à gérer leur viol.
Je pense à ces femmes dont le mari les laisse sortir.
Je pense à ces femmes dont le mari aide au ménage.
Je pense à ces femmes dont on n'a pas écouté la voix et à qui on a pratiqué une épisiotomie malgré leur refus.
Je pense à ces femmes qui ne jouent plus à des jeux en ligne car c'était trop invivable.
Je pense à ces femmes qui font 2 km de détour pour rentrer chez elles.
Je pense à ces femmes qui ne sortent pas de chez elles quand il fait nuit.
Je pense à ces femmes qui craignent de rentrer chez elles car il les attend.
Je pense aux femmes aux coups, aux bleus, aux nez cassés, aux vagins déchirés, aux fistules anales après un viol, aux sourires sans dent après un énième coup de poing, aux morsures, aux coups de crosse, aux visages défigurés.
Je pense à ces femmes aux triples journées de travail.
Je pense à ces femmes dont le mari feint des maux de dos subits pour ne pas se taper le ménage.
Je pense à ces femmes qui se font mal au ventre à attendre qu'il daigne se bouger le cul et ne serait-ce que "les aider".
Je pense à ces femmes, ces "ma petite", ces "beaux petits culs", ces "joli chocolat", ces "mademoiselle hey psstt", ces "'hey ma grosse salope", ces "hey grosse pute tu vas répondre", ces "salope réponds ou je te défonce".
Je pense à ces femmes dont on a arraché le foulard dans la rue.
Je pense à ces femmes à qui on a montré l'échographie du foetus à avorter.
Je pense à toutes ces femmes qui ont raconté, qui ont parlé et qui les 3/4 du temps l'ont fait avec le sourire, en en riant parfois. Le sexisme est le quotidien et si l'on n'en rit pas, je ne sais plus ce qu'on pourrait faire. On finit par en rire de ces conjoints paresseux, des frotteurs du métro, des supérieurs condescendants, des blagues sexistes des collègues. Rien n'est grave ; on s'y fait, on tente de respirer. Peut-être un jour on rira du viol ; au point où on en est pour survivre et pour accepter. Pour supporter.
Andrea Dworkin avait écrit un texte Je veux une trêve de vingt-quatre heures durant laquelle il n'y aura pas de viol. Mais quelle optimiste (et dire cela de Dworkin est plutôt drôle). Mais je demande une trêve d'une demie-heure pendant laquelle il n'y aura pas de viol ! Et je sais que même cette demande là basique, simple, ne peut m'être donnée. Une simple demie-heure où pas une femme n'est violée. Vous imaginez le stade de désespoir où l'on peut en être quand on en est à formuler de telles choses ?
Je pense à tous ces hommes qui vont me lire.
Je sais qu'il n'y aura pas d''empathie. Je sais qu'on va me reprocher d'amalgamer trois verres pas lavés et le viol. Je sais que la majorité va lire en se sentant "non concernés". J'ai en effet la chance extrême de n'avoir que des paragons d'antisexisme parmi mes lecteurs masculins que voulez-vous. je sais que tout sera dit (du banal "elle est folle" à "elle n'exagère pas un peu") pour ne surtout pas lire les souffrances. Je sais que très peu vont se demander en quoi ils sont concernés. Comment ils peuvent agir. Pas un ne va s'arrêter sur l'immense souffrance que représentent toutes ces phrases pour mieux se concentrer sur ce que cela lui fait à lui.
Une féministe me disait dernièrement "ce serait bien si déjà ils avaient un peu d'empathie". Je crois que si certains arrivaient en lisant, à ressentir la souffrance que provoque le sexisme et à ressentir de l'empathie alors cela serait déjà un début.
Cela devient parfois difficile, très difficile de penser que le groupe des hommes ne nous haît pas. Quand il y a autant de violences, qu'on en est encore à faire accepter que ces violences ne sont pas le fruit de nos fantasmes, alors oui j'ai du mal à admettre qu'il n'y a pas de haine.
J'ai du mal à admettre que les femmes se tapent l'intégralité des tâches ménagères, soient mal payés, leurs boulots dévalorisées et en plus harcelées, battues, violées, tuées parce qu'elles sont des femmes et que tout cela se ferait sans haine. On ne peut pas vous haïr voyons, on vous aime (comme des beaux tableaux et des belles voitures) et puis on vous baise c'est un signe ça non ?
On nous viole mais sans haine. Ca va alors.
Et s'il devait y avoir une requête, une question ou une interpellation humaine dans ce cri, ce serait ceci : pourquoi êtes-vous si lents ? Pourquoi êtes-vous si lents à comprendre les choses les plus élémentaires ? Pas les choses idéologiques compliquées ; celles-là, vous les comprenez.Les choses simples. Les banalités comme celles-là : les femmes sont tout aussi humaines que vous, en degré et en qualité.
Et aussi : que nous n'avons pas le temps. Nous les femmes. Nous n'avons pas l'éternité devant nous. Certaines d'entre nous n'ont pas une semaine de plus ou un jour de plus à perdre pendant que vous discutez de ce qui pourra bien vous permettre de sortir dans la rue et de faire quelque chose. Nous sommes tout près de la mort. Toutes les femmes le sont. Et nous sommes tout près du viol et nous sommes tout près des coups. Et nous sommes dans un système d'humiliation duquel il n'y a pour nous aucune échappatoire. Nous utilisons les statistiques non pour essayer de quantifier les blessures, mais pour simplement convaincre le monde qu'elles existent bel et bien. Ces statistiques ne sont pas des abstractions. C'est facile de dire « Ah, les statistiques, quelqu'un les tourne d'une façon et quelqu'un d'autre les tourne d'une autre façon. » C'est vrai. Mais j'entends le récit des viols les uns après les autres, après les autres, après les autres, après les autres, ce qui est aussi la manière dont ils arrivent. Ces statistiques ne sont pas abstraites pour moi. Toutes les trois minutes une femme est violée. Toutes les dix-huit secondes une femme est battue par son conjoint. Il n'y a rien d'abstrait dans tout cela. Ça se passe maintenant au moment même où je vous parle.
Cela se passe pour une simple raison. Rien de complexe ou de difficile à comprendre : les hommes le font, en raison du type de pouvoir que les hommes ont sur les femmes. Ce pouvoir est réel, concret, exercé à partir d'un corps sur un autre corps, exercé par quelqu'un qui considère avoir le droit de l'exercer, de l'exercer en public et de l'exercer en privé. C'est le résumé et l'essentiel de l'oppression des femmes."
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Je vous propose de relire le résumé des femmes de droite avant de lire cet article-ci.
J'ai été assez étonnée au cours de cet été, du nombre de réactions au tumblr "women against feminism". Ce n'étaient que protestations outrées à peu près partout, et ce micro évènement a pris une importance démesurée.
Cette année il y aura eu, comme chaque année me direz-vous, 50 000 viols en France. En 2008, il y aurait eu plus de 200 000 viols ou tentatives de viol aux Etats-Unis. On pourrait également parler des femmes tuées par leur conjoint, des femmes harcelées dans la rue ou des femmes battues. Pensons aux inégalités salariales, au harcèlement au travail et au sexisme au quotidien.
Cet été une célèbre féministe américaine, a du quitter son logement suite à des menaces de viol et de meurtre. Ce n'était que le point culminant d'années de harcèlement divers et variés, tous organisés en ligne, à la vue de tous et toutes, dans des propos parfaitement clairs dans leurs intentions.
Des féministes françaises qui avaient souhaité dénoncer le harcèlement de rue se sont vus harcelées et moquées ; là encore sur des sites parfaitement visibles et consultables par tout le monde où des dizaines de topics et messages ont mis en doute la véracité de leurs propos, les ont moquées et tournées en ridicule.
Ces actes là sont concrets ; bien plus concrets qu'une page tumblr où quelques femmes posent avec une pancarte.
Il suffit d'une recherche google de quelques secondes pour trouver des milliers de pages, créées par des hommes, qui crachent sur les féministes et piétinent les droits des femmes.
Le viol, la violence conjugale, le harcèlement de rue, les violences sexuelles sont des actes clairs, concrets, commis par des hommes et qui sont des actes anti féministes. Et pourtant ils ne bénéficient pas du quart des articles dénonciateurs dont a bénéficié ce tumblr.
Et voilà que des gens s'étonnent que des femmes ne soient pas féministes ? Que des femmes se déclarent même anti féministes alors que chaque jour des centaines de milliers d'hommes à travers le monde commettent des ACTES BIEN CONCRETS qui vont à l'inverse des droits des femmes ?
Je suis devenue féministe le jour où j'ai voulu porter plainte quand j'avais 18 ans. Ce soir là j'aurais pu me dire que j'étais tombée sur "un taré", puis sur des flics "'un peu cons" et que ma famille avait été "maladroite". J'aurais pu. Bien sûr il m'a fallu des années pour me dire féministe et analyser tout ce qui m'était arrivé ce soir là ; mais du moins j'avais pu voir qu'il y avait un lien entre tous ces gens et ce qu'ils avaient pu dire ou faire. Ce jour là, mes yeux se sont grand ouverts.
Je le regrette parfois. Souvent.
Je regrette de ne pas rire quand on me demande si j'ai mes règles parce que je suis énervée, je regrette de ne pas rire quand on me siffle dans la rue, je regrette de ne pas parler d'un "gros lourd" quand on m'a peloté dans le metro, je regrette de ne pas apprécier les journaux féminins, je regrette de voir que ma mère déteste systématiquement - mais c'est un hasard - toutes les femmes politiques, je regrette de ne pouvoir voir un film, une série, une pub, sans y voir le sexisme qui y est présent si souvent. Je regrette de "voir le mal partout", d'analyser en termes de genre à peu près tout comportement. Je regrette de voir le sexisme car si, comme de nombreuses femmes, j'y voyais juste "de la connerie" ; peut-être que je serais en paix. Peut-être que je n'aurais pas l'impression d'un système si oppressif qu'il empêche de respirer parfois.
Je n'ai pas eu le choix ; nous n'avons pas le choix. J'ai ouvert les yeux et il était impossible de les refermer. On dit "pas de justice pas de paix". Le féminisme est une éternelle quête de justice alors je crois que cela veut dire que je n'aurais jamais la paix.
Je vois autour de moi beaucoup de féministes épuisée, vidées. Cents fois remettre l'ouvrage sur le métier dit-on. On le remet 100 fois, 200 fois, mille fois. On tâche de ne pas répliquer au 1000ème - qui croit être le premier - à nous demander pourquoi on n'est pas plutôt humaniste.
Il est reproché à ces femmes de ne pas être féministes mais on nous reproche de l'être ; toujours les mêmes règles schizophréniques imposées aux femmes. Il faudrait défendre ses droits mais pas trop, ou pas comme on le fait. On n'est jamais assez patiente, on ne s'occupe pas des vrais combats ou pas de la bonne façon, on explique mal, on s'énerve trop, on est trop pressée, on n'est pas assez gentille avec les hommes qui sont féministes mais qui vont cesser de l'être si on continue comme ça, on s'attache à des détails, on exagère les choses, on dénonce trop, on s'indigne trop.
Et vous vous demandez encore pourquoi des femmes ne sont pas féministes ?
A part la joie insigne de constater au quotidien le sexisme crasseux qui s'insinue à peu près partout, jusque dans nos lits et nos amitiés, à part le fait de se faire harceler, foutre de nous, moquer ou ridiculiser c'est vrai qu'on se demande bien pourquoi ces femmes n'ont pas choisi d'êtres féministes.
Les réseaux sociaux ont permis aux féministes de se retrouver et de diffuser leurs idées mais cela a eu une contrepartie énorme ; la visibilité gagnée nous a aussi infligé un harcèlement continu et parfaitement visible. Les féministes qui se sont attaquées aux pires bastions masculins du web ont été traitées dans la boue de la pire des manières, harcelées, moquées, menacées. Et vous vous demandez encore pourquoi ces femmes ne sont pas féministes ?
Se dire féministe est s'assurer dans la majeure partie des cas de longs regards incompréhensifs voire apitoyés qui deviendront ensuite moqueurs. Sur les réseaux sociaux, la grande mode n'est pas de se moquer, qui des racistes, qui des transphobes, qui des machistes pensez donc. Non il faut se moquer de celles et ceux qui les combattent c'est tellement plus drôle.
La stratégie de survie - et qu'on a été nombreuse à adopter pendant des temps plus ou moins longs - est de faire ce que le groupe agresseur attend de nous. Tu veux une paix relative - très relative entendons nous bien - ; dis que tu n'es pas féministe. Pendant quelques heures, tu te moqueras de concert des féministes avec des hommes sexistes et tu auras l'impression d'être en sécurité et puis tu feras semblant de croire que les blagues qui vont surgir à ton encontre sont des blagues entre potes, les mêmes qu'ils se font entre eux. Se dire non féministe c'est faire le pari de la paix, de la protection de ceux qui harcèlent les féministes. Et pourquoi ne pas le faire ? Les sexistes sont beaucoup plus nombreux que les féministes ; alors s'il faut jouer la "femme de service" je comprends ce choix. Je ne l'approuve pas mais le comprend.
Avant de se demander alors pourquoi ces femmes là ne sont pas féministes, je voudrais demander moi, pourquoi autant d'hommes ne le sont pas. Pourquoi autant d'actes non féministes, contraires aux droits des femmes dont perpétrés sans qu'on se demande pourquoi ils le sont ; c'est comme si au fond on trouvait tous ces actes là très normaux, très logiques. On attendait que les féministes les combattent mais pas un instant, on attendait les combattre soi-mêmes et les questionner. Ces femmes là sont non féministes ; il m'a été signalé que des féministes les ont insultées et menacées pour cela. Se tromper d'ennemi, faire le choix, de la victime qui cède parce que cela semble un choix plus rationnel à ce moment là me semble une erreur grave.
Les yeux grand ouverts. Les refermer l'espace d'un instant et ne plus penser au sexisme. Se reposer.
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